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15/08/2013

COMME UN BLANC QUI DERANGE

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Maciej-Bodek

 

COMME UN BLANC QUI DERANGE

 

Il y a cette part d'ombre que nul ne peut raisonner

Et qui de ce fait, n'en finit pas de troubler.

 

De vagabondages en errances assumées

Dont il aimerait avoir la pudeur de ne pas faire étalage,

Afin de n'imposer à personne ce qui est devenu une obsession

Non exempte d'incertitudes et de périls multiples,

A force d'infimes dérapages imparfaitement contrôlés,

Il met d'emblée en place la réalité d'un lieu vide

Comme un blanc qui dérange dans la conversation.

 

La vie s'est chargée de briser

La naïveté de ses rêves d'enfant.

Dans l'accomplissement des désirs majeurs

Qui en constituaient le fondement véritable.

 

Désormais, il n'accepte plus de se montrer,

Que pour surtout ne jamais se montrer,

Et faire naître aux lèvres de certains visages

L'ébauche annoncée d'un sourire triomphant et libérateur.

 

P. MILIQUE

12/08/2013

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

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A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

 

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

Dans le désordre spectaculaire.

Le chaos soudain devient la règle.

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

Troué d'images rouges et noires.

 

En vieillissant je le sait bien,

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice.

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

De ce qu'on n'a jamais su être.

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

 

La question maladive et obsédante de certains est de savoir

S'il existe une vie après la mort.

Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?

 

Moi-même, si je me sens à l'instant tragiquement dépourvu,

Sais que son univers n'est pas vide.

Je connais les sources les plus secrètement dissimulées

De ses vagabondages toujours recommencés.

Parce que je croit que j écrit !

 

C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.

Je suis un montreur de mots qui brouille les images.

Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.

Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,

Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme

Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.

 

Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,

Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.

Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.

Jusqu'à la brisure.

Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,

Un ciel saturé de cris et de fureurs

Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l'indifférence.

Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,

Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.

 

Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,

Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !

Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.

Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,

Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.

Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.

Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.

Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,

Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,

Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.

Tout cela sans hâte, sans dissonance.

Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.

 

Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires

S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.

Et que tout est tout à fait perdu

Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.

 

Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.

Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.

Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,

Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.

Dorénavant, je ne la cherche plus.

Je sait depuis peu que je l'ai trouvée.

 

Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.

Et je m'y vois déjà !

 

P. MILIQUE

 

11/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 2

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

2


Il monte en lui, irrépressible et de plus en plus oppressante, une grosse mauvaise humeur. Et il a beaucoup de mal à juguler cet hurlement de colère qui a pris naissance au plus profond de ses tripes et qui encombre son cœur, sa gorge, ses lèvres dans l'attente d'une éructation libératrice. Et puis d'abord, pourquoi le retient-il? Pourquoi ne se laisserait-il pas aller à l'exprimer cette hargne? A l'expurger, à la vomir même! C'est bien après lui qu'il en a, non? A cet instant, il se déteste.

 

 

 

Du monde dans la rue, surtout en fin de semaine, il y en a toujours beaucoup. Mais bon sang, à cet endroit précis, à cet instant précis, on dirait qu'il y en a trop. Beaucoup trop. Décidé à prendre le métro, il accélère le pas et fend la foule d'un pas décidé, se faufilant au mieux pour enfin arriver devant les grilles de la station étonnamment fermées. Fermées? A cette heure-ci?

(A SUIVRE...)

 

06/12/2012

ÉTRANGE MÉCANIQUE 1

ETRANGE MECANIQUE.jpeg

 

ÉTRANGE  MÉCANIQUE

1

 

De toutes les façons, il n'était pas pressé...

Aussi trouvait-il parfaitement superfétatoire la réaction, pour ainsi dire infantile, de cette disgracieuse machine au pied nickelé.

Pour qui se prenait-elle donc pour s'opposer avec tant de condescendance à l'oblitération banale et mécanique du ticket dont il était bien, nul ne pouvait le nier, le seul et authentique propriétaire? Certains pourraient d'ailleurs témoigner l'avoir vu l'échanger contre bien trop de monnaie sonnante si ce n'est trébuchante.

 

Alors quoi? Pourquoi lui refusait-elle, avec autant d'obstination, le fonctionnement basique et répétitif qui avait jusqu'alors été le sien? Une foule de personnes impatientes étaient déjà passée entre les bras accueillants de son portillon libérateur. Il devait bien en rester quelques-uns pour l'attester!

Mais alors pourquoi? Certes, il était bien un peu entêté et impulsif, il lui arrivait même parfois d'être violent juste ce qu'il faut mais enfin là, il avait la conscience tranquille! Jamais encore il n'avait eu la moindre altercation avec quelque machine que ce soit: pas plus avec elle qu'avec aucune autre de ses consœur. D'évidence, elle faisait erreur. Il y avait méprise sur la personne. Peut-être l'avait elle confondu avec quelqu'un d'autre?

(A Suivre...)

P.  MILIQUE

30/08/2012

LE FILS

LA MORT.jpeg

 

LE FILS

 

Le fils est présent sur la crête acérée

Des tiraillements énervés entre rester et partir.

 

Conversations muettes,

Jeux d'ombres et de masques,

Jusqu'à ce que le regard et la parole se libèrent.

 

Le père alors tente de se rapprocher peu à peu

De ce fils chéri et personnage lumineux,

Provoquant ainsi la beauté de la réalité de l'instant

Qui affirme avec force la certitude avérée

D'une vie qui s'affirme enfin d'un éclair au présent.

 

Désormais en état d'ignorance brute d'un signe révélateur,

Il se confirme donc, dans l'aveuglante évidence initiée,

Qu'il ne saurait plus avoir de pulsions possible en son absence.

 

Dès lors, il n'espère plus que de pouvoir partir en silence

Jusqu'à ce monde de ténèbres inconnues et séductrices

D'où l'on ne ressent plus jamais rien d'inutilement terrestre

Hormis peut-être cet appréciable et ankylosant froid intérieur

Qui peu à peu, vaguement étonné, se change en douceur libératrice.

 

P. MILIQUE

19/06/2012

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

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A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

 

 

 

 

 

 

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

 

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

 

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

 

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

 

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

 

Dans le désordre spectaculaire.

 

Le chaos soudain devient la règle.

 

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

 

Troué d'images rouges et noires.

 

En vieillissant je le sais bien,

 

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

 

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice

 

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

 

De ce qu'on n'a jamais su être.

 

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

 

 

 

La question maladivement obsédante de certains est de savoir

 

S'il existe une vie après la mort.

 

Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?

 

 

 

Moi-même qui me sens à l'instant tragiquement dépourvu,

 

Sais que son univers n'est pas vide.

 

Je connais les sources les plus secrètement dissimulées

 

De ses vagabondages toujours recommencés.

 

Parce que je crois que j écris !

 

C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.

 

Je suis un montreur de mots qui brouille les images.

 

Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.

 

Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,

 

Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme

 

Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.

 

 

 

Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,

 

Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.

 

Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.

 

Jusqu'à la brisure.

 

Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,

 

Un ciel saturé de cris et de fureurs

 

Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l’indifférence.

 

Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,

 

Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.

 

 

 

Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,

 

Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !

 

Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.

 

Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,

 

Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.

 

Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.

 

Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.

 

Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,

 

Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,

 

Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.

 

Tout cela sans hâte, sans dissonance.

 

Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.

 

 

 

Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires

 

S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.

 

Et que tout est tout à fait perdu

 

Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.

 

 

 

Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.

 

Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.

 

Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,

 

Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.

 

Dorénavant, je ne la cherche plus.

 

Je sais depuis peu que je l'ai trouvée.

 

 

 

Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.

 

Et je m'y vois déjà !

 

 

 

 

 

P. MILIQUE

 

 

 

 

15/05/2012

DISHARMONIE TRANSITOIRE

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DISHARMONIE  TRANSITOIRE

Que la vie serait donc jolie
Et nous tiendrait sous son charme
Si elle ne nous renvoyait pas le rire grinçant
D'une myriade d'images faussement vraies!

La mémoire d'un sentiment est volatile
Et il suffit d'un imperceptible détournement du cœur
Pour ressentir les effets multiples de l'assèchement.

Il y a comme une impression de virevolte autour d'une étoile
Qui occulte chaque borne utile à son monde
Pour en chercher le point de rupture libérateur
Dans l'accélération d'une existence qui soudain défile,
A peine consciente de l'effet singulier qu'elle produit
Entre modulations séduisantes et sculptures transitoires.

Il ne doit y avoir de cesse de revenir toujours
Au cheminement erratique de ce qui a été,
Afin de redonner à l'enfance trop vite passée
Le brisé de son goût âcre, sensible et doux-amer.

P. MILIQUE

26/02/2012

COMME UN BLANC QUI DERANGE

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COMME UN BLANC QUI DERANGE

 

 

Il y a cette part d'ombre que nul ne peut raisonner

 

Et qui de ce fait, n'en finit pas de troubler.

 

 

De vagabondages en errances assumées

 

Dont il aimerait avoir la pudeur de ne pas faire étalage,

 

Afin de n'imposer à personne ce qui est devenu une obsession

 

Non exempte de périls multiples,

 

A force d'infimes dérapages imparfaitement contrôlés,

 

Il met d'emblée en place la réalité d'un lieu vide

 

Comme un blanc qui dérange dans la conversation.

 

 

La vie s'est chargée de briser

 

La naïveté de ses rêves d'enfant.

 

Dans l'accomplissement des désirs majeurs

 

Qui en constituaient le fondement véritable.

 

 

Désormais, il n'accepte plus de se montrer,

 

Que pour surtout ne jamais se montrer,

 

Et faire naître aux lèvres de certains visages

 

L'ébauche annoncée d'un sourire triomphant et libérateur.

 

 

P. MILIQUE