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18/11/2013

AU BORD DE L’ULTIME

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Photo trouvée sur le site:

http://maboiteaimages.skynetblogs.be/ 

 

AU BORD DE L’ULTIME

 

Un homme seul marche, hagard dans la neige,

Vêtu de la seule nudité ostentatoire

D’un entier assujetti aux ténèbres initiatiques.

 

Juste à porter un regard éclairé sur le monde

Se conçoit le plus amer des constats

Issu d’un quelque chose d’assez retors et plutôt obscène.

 

Voyage étourdissant, menace aux marges diffuses,

A l’intérieur même d’une situation angoissante,

Le désastre est tel que, frappé d’un mal extrême

Générateur d’un processus au cœur bien froid,

Il devient indécent d’accéder aux méandres

De la conscience d’un être en pareilles souffrances.

 

Un homme seul marche, hagard dans la neige,

Vêtu de la seule nudité ostentatoire

D’un entier assujetti aux ténèbres initiatiques.

 

Au bord de l’ultime rupture enfin entrevue

D’une béance recherchée fondue dans la pensée

Se dessine sur ses lèvres l’esquisse étonnée d’un sourire.

 

 

P. MILIQUE

17/11/2013

AUX MARGES ÉMERVEILLÉES

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AUX MARGES ÉMERVEILLÉES

 

En regardant d’ailleurs, on voit le monde en plus grand…

Dans l’immatérialité lumineuse d’un incessant renouvellement

Sur les bases établies d’une lointaine résistance,

Rien ne sert de se priver davantage

De sa propre jouissance d’écrire.

 

Au fil de quelques belles accélérations de pensée,

Il s’agit de marquer la mise à nu

D’une écriture pleinement poétique

Dans l’évanescente subtilité, un peu maniérée peut-être,

Esquissée finement aux marges émerveillées

Et obscures d’une saisie intensive du presque rien.

 

P. MILIQUE

16/11/2013

TIMIDE EXUBÉRANCE

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TIMIDE EXUBÉRANCE

 

On penserait de lui que c'est un homme timide,

Aux gestes feutrés, au ton mesuré,

Dont l'évidence est que, dans le registre intime,

Il apparaît illusoire d'espérer obtenir de quelconques confidences,

Tant il sait faire preuve d'une imperturbable discrétion.

Parce qu'il habite toujours au plus près de sa grande timidité

Aux turbulences de grands éclats réticents à se livrer.

 

Certains observateurs plus espiègles feront remarquer

Que sa vraie nature s'exprime dans l'exubérance débridée,

Dans la fumeuse truculence du caractère méditerranéen.

 

Aussi impertinent que taquin, il affiche

Son besoin sensoriel d'affranchissement

Dans la pratique systématique de la transgression.

Incommensurable besoin de liberté

Qu'il exhibe dans sa curiosité étonnée de tout...

 

Dans cette marge où il se refuse à devenir invisible,

Il est dans l'attente d'amis intellectuels

Qui lui permettront de briller dans des joutes verbales

A l'atmosphère complice d'une époque enfiévrée,

Gardienne de souvenirs d'incontrôlables effervescences.

 

P. MILIQUE

14/08/2013

LA FOLIE

 

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LA FOLIE

 

La folie, c'est un renversement de tendance.

Une rupture. Ou un accomplissement. C'est selon.

Mais c'est à l'évidence inscrit dans le destin de chacun.

 

Nous avons tous,

Invisiblement tatouées au centre de nous-mêmes,

Des expériences impossibles à décrire,

Des déchirures personnelles qui précipitent notre naufrage

Et donnent naissance à la confusion générale,

A l'inextricable désordre.

Désormais, sous le vernis craquelé

Des signes les plus conventionnels,

Se précipite une pluie d'images mortes

Et de sanglots convulsifs.

Ce sont des larmes de l'esprit.

 

Nous venons soudain de passer d'une logique à l'autre.

Il va falloir faire face à certaines transformations irréfutables

Lorsque le langage se tarit

Et que la pensée s'atrophie,

Dans la crainte sans scrupules.

 

Par bonheur, cette nouvelle donne

Est également capable de nous ouvrir

A de formidables démesures.

A une subite, appréciable et joyeuse anarchie.

 

Grâce à elle nous pouvons sortir des chemins balisés pour oser, enfin,

Nous perdre dans des ruelles obscures et encore inexplorées:

Celles de notre inconscient !

Cela nous pousse à bousculer les conformismes

En faisant voler en éclat les carcans les plus codifiés.

Nous pouvons maintenant, et c'est bien là l'essentiel,

Nous réchauffer à la flamme prometteuse

De cette nouvelle présence.

 

C'est un endroit où il est agréable de s'épanouir.

Où la certitude disloque les futurs regrets.

Il faut vivre dans cette marge-là jusqu'à y disparaître.

 

Elle est ombre insaisissable.

Elle est nuit définitive et énigmatique.

Elle est la vie qui bégaie.

Elle est la Folie.,

Stridente d'apaisement.

 

P. MILIQUE

24/06/2012

AUX MARGES CACHEES …..

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AUX MARGES CACHEES …..


 

Aux marges cachées de nos vies scintillent

Ces miettes d'or que sont le mystère d'un regard porté,

La douceur d'une peau ou la beauté d'une fleur...

 

Il faut s'attacher à regarder cette réalité en face.

 

Succession de moments de grâce et de sang

Dans le mince filigrane du vivant qu'elle met à nu,

Dans la traque des affleurements de l'entrelacs

Contraints et compressés au passé et au présent.

 

Le fil rouge du parcours épouse au plus près

La courbe fluctuante de l'inspiration.

Perspective et temporalité différentes

Aident à voir ce qui n'est jamais que suggéré.

Vie saisie en mouvement avec une sorte perception

Aussi intuitive qu'animale. Mise en évidence

De tous ces petits riens qui décident

De l'amour ou de la mort, du bonheur ou du malheur,

Et révèlent l'insoupçonnable profondeur

D'une existence de lumières et de couleurs.

 

Aux marges cachées de nos vies scintillent

Ces miettes d'or que sont le mystère d'un regard porté,

La douceur d'une peau ou la beauté d'une fleur...

 

Chacun se retrouve confronté un jour à une série d'épreuves.

 

Il y a ces douleurs estimées impartageables

D'une mise à nu personnelle exacerbée,

Comme traversée d'une violence sourde.

Comment, à la vue des vivants, se fermer au monde

Et cependant prétendre vivre encore?

Sentiment d'intense solitude aux procédés ténébreux.

Façade grise d'un quotidien qu'exacerbe la fureur.

Et cette oppression du cœur, insupportable,

Lorsque toutes les forces s'opposent soudain

En vives contrariétés perçues comme hostiles.

 

Aux marges cachées de nos vies scintillent

Ces miettes d'or que sont le mystère d'un regard porté,

La douceur d'une peau ou la beauté d'une fleur...

 

Jeux d'ombres et de lueurs.

 

Il s'agit de poser les fondations de situations

Sur lesquelles pourront se bâtir d'autres fondations.

C'est dans ce contexte qu'elle lui est apparue.

Elle était peut-être jusque-là restée présente

Infiniment proche, en même temps que secrète.

Tout de suite elle a occupé auprès de lui

Une place aussi considérable que soudain.

Ce qu'elle lui a apporté s'est vite révélé

Être un précieux trésor qui l'a transporté dans l'éblouissement.

Forme ramassée d'une recherche portée plus loin.

Aide extraordinaire et clairement exposée

A lui conférer une dimension particulière dans l'infini

De sa richesse et de sa multiplicité.

 

Aux marges cachées de nos vies scintillent

Ces miettes d'or que sont le mystère d'un regard porté,

La douceur d'une peau ou la beauté d'une fleur...

Liens singuliers après une si longue attente.

Expressions d'un désir urgent à accepter de payer

Le prix fort de sa marginalité assumée.

Élucider les faits des contradictions revendiquées.

Redevenir d'un coup incapable de haïr.

S'offrir la preuve irréfutable qu'il n'est pas là pour rien

En faisant passer en toile de fond les incisives références du réel.

Absolue satisfaction d'une poésie toute en revirements

Dans l'esthétique contemporaine des nuages cachés de nos vies

Où ces miettes d'or que sont le mystère d'un regard porté,

La douceur d'une peau ou la beauté d'une fleur...

Dans l'intense été d'un cœur diffracté.

 

P. MILIQUE

22/05/2012

DU SOUFFLE JAILLISSANT DES MARGES

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DU SOUFFLE JAILLISSANT DES MARGES

 

Sur la peau mince des mots s'égrène, aux instants tannés,

Un mélange de quotidien, d'absurde et d'onirique

Contribuant à faire de lui cet être là qui,

Dans la croûte obscure d'un monde de cendre et de rosée,

Hésite encore à perdre l'équilibre jusqu'à la connaissance de l'autre.

 

La danse du réel avec l'imaginaire fait durer l'impossible

D'une écriture fragmentaire au chant mélancolique,

Mère de l'inutile dans son vibrato le plus dérisoire.

 

Quand la fatigue excédée tient lieu d'unique inspiration,

Le constat s'impose et assèche les mots maîtres de l'ultime échec,

Il ne peut que s'effondrer et accéder soudain au surplomb de l'abîme.

 

Inexplicablement quelque chose de beau lie alors le verbe,

Et du souffle jaillissant des marges devenues silencieuses,

Une écriture ample et lumineuse cisèle les phrases intimidées

Dans un vibrant écho, éloge de la vie aux fulgurantes attentions.

 

Éberlué, presque sonné par tant de captures poétiques,

L'approche enchantée insiste sur le sensoriel nouveau

D'une recherche de satisfaction abrupte et joyeusement perturbée.

 

Écrire est un abandon, c'est une extase aussi...

En une telle occurrence, il épouse l'apesanteur de l'infini,

Et s'avance souriant vers cette lumière qui ruisselle des étoiles.

 

P. MILIQUE

23/03/2012

TIMIDE EXUBERANCE

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TIMIDE EXUBERANCE

 

On penserait de lui que c'est un homme timide,

Aux gestes feutrés, au ton mesuré,

Dont l'évidence est que, dans le registre intime,

Il apparaît illusoire d'espérer obtenir de quelconques confidences,

Tant il sait faire preuve d'une imperturbable discrétion.

Parce qu'il habite toujours au plus près de sa grande timidité

Aux turbulences de grands éclats réticents à se livrer.

 

Certains observateurs plus espiègles feront remarquer

Que sa vraie nature s'exprime dans l'exubérance débridée,

Dans la fumeuse truculence du caractère méditerranéen.

 

Aussi impertinent que taquin, il affiche

Son besoin sensoriel d'affranchissement

Dans la pratique systématique de la transgression.

Incommensurable besoin de liberté

Qu'il exhibe dans sa curiosité étonnée de tout...

 

Dans cette marge où il se refuse à devenir invisible,

Il est dans l'attente d'amis intellectuels

Qui lui permettront de briller dans des joutes verbales

A l'atmosphère complice d'une époque enfiévrée

Gardienne de souvenirs d'incontrôlables effervescences.

 

P. MILIQUE