13/05/2014
FUSIONNEL IMPROMPTU
FUSIONNEL IMPROMPTU
Tour à tour noir ou agréablement léger
S'établit un rapport de dépendance de plus en plus fort
A certaines saveurs anciennes dans leur noble simplicité.
On peut parvenir à une vraie joie de vivre
Au travers le mordant, l'absurde et le malheur,
A peine gêné par l'intérêt particulier
Porté aux hasards et aux coïncidences
D'une effervescence un peu baroque.
Reste à broder en gestes de patience, de subtiles variations
Qui diront notre attachement vif et notre proximité
Sous-tendue au fusionnel impromptu
D'une lecture poétique du monde.
P. MILIQUE
09:43 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, fusionnel, impromptu, tour à tour, noir, agréable, léger, établir, rapport, dépendance, fort, certain, saveur, ancien, noble, simplicité, pouvoir, parvenir, vrai, joie de vivre, à travers, mordant, asurde, malheur, peine, gêne, intérêt, particulier, portance, hasard, coïncidence, effervescence, baroque, rete, broder, geste, patience, subtil, variation, dire, attachement, vif, proximité, sous-tendre, lecture, poétique, immonde
26/03/2014
HUBERT VOIGNIER: LES HAUTES HERBES « Dès le retour du beau temps… »
HUBERT VOIGNIER
LES HAUTES HERBES
« Dès le retour du beau temps… »
- les poèmes ne portent pas de titres, il s'agit des premiers mots entre guillemets -
Lu par : Thierry HANCISSE
Références:
Les Hautes Herbes, Cheyne Editeur, 2004, nouvelle édition illustrée par Estelle AGUELON 2011
Aller à la découverte des hautes herbes, au détour de paysages repeints aux couleurs de la reverdie annuelle, est un bonheur comparable à celui de se lever tôt pour constater que le soleil règne en maître absolu sur la campagne, avant que ses rayons, frappant de plein fouet les yeux du promeneur matinal, à peine éveillé, ne le jettent, l’esprit à moitié sonné, sur le carreau éblouissant des routes…
Illustration du premier mouvement du recueil Les Hautes Herbes d'Hubert Voignier Estelle Aguelon © cheyne
Hubert Voignier est né en 1964 à Lyon. Il a publié cinq livres à Cheyne et deux autres chez Deyrolle.
Lecture charnelle du paysage qui se réveille au printemps, Les Hautes Herbes est un récit d’émotions, de sensations et d’angoisses du plein champ, c’est aussi un appel au soleil, au printemps, à la sève qui monte et à ce besoin d’ouvrir les yeux, de humer la nouvelle saison, de boire le paysage, de goûter le vert tendre pour voir s’il n’a pas changé depuis l’an dernier.
***
Extraits choisis par Laurence Courtois
Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry
Réalisation : Michel Sidoroff
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
18:01 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, hubert voignier, hautes herbes, thierry hancisse, estelle aguelon, découverte, détour, paysage, repeindre, couleur, reverdir, annuel, bonheur, comparable, se lever tôt, constater, soleil, règne, maître absolu, capagne, rayon, frapper de plein fouet, oeil, promeneur, matinal, peine, éveillé, se jeter, esprit, sonné, sur le carreau, éblouissant, route, charnel, printemps, sève, ouvrir les yeux, humer, saison, boire, gôuter, laurence courtois
14/02/2014
LA RÊVERIE 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
LA RÊVERIE
2
Au cœur de l'étendue soudain apaisée du rêve, les contraintes ne peuvent que se relâcher. Et voilà, d'un coup, le monde dépouillé de son utilité. Les significations cachées, jusque-là inaccessibles, remplacent l'impénétrable par de l'immatériel. Là où une braise ardente trépignait son impatience en attendant sa flamme. Rêve pourpre, exilé volontaire dans la toile vermeil de l'inconscient. Désormais suffisamment assoupis, nous pouvons enfin voir ce qui ne se voit pas. Et, forts de cette clairvoyance nouvelle, nous parvenons à aiguiser notre regard avec les yeux de l'âme afin qu'il trouve sans peine le chemin du cœur.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:18 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, rêverie, au coeur, étendue, apaiser, contraintes, pouvoir, relâcher, coup, couperet, monde, dépouiller, utiliser, utilité, signification, significatif, cacher, cachotterie, inaccessible, remplacement, impénétrable, immatériel, braise, ardent, trépigner, impatience, attendre, flamme, pourpre, empouprer, exilé, volontaire, volontariat, toile, vermeil, inconscient, suffisance, assoupi, voir, fort, clairvoyance, nouvelle, parvenir, aiguiser, regard, bleu, âme, trouver, peine
08/11/2013
DISHARMONIE TRANSITOIRE
DISHARMONIE TRANSITOIRE
Que la vie serait donc jolie
Et nous tiendrait sous son charme
Si elle ne nous renvoyait pas le rire grinçant
D'une myriade d'images faussement vraies!
La mémoire d'un sentiment est volatile
Et il suffit d'un imperceptible détournement du cœur
Pour ressentir les effets multiples de l'assèchement.
Il y a comme une impression de virevolte autour d'une étoile
Qui occulte chaque borne utile à son monde
Pour en chercher le point de rupture libérateur
Dans l'accélération d'une existence qui soudain défile,
A peine consciente de l'effet singulier qu'elle produit
Entre modulations séduisantes et sculptures transitoires.
Il ne doit y avoir de cesse de revenir toujours
Au cheminement erratique de ce qui a été,
Afin de redonner à l'enfance trop vite passée
Le brisé de son goût âcre, sensible et doux-amer.
P. MILIQUE
09:25 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, disharmonie, transitoire, vie, joli, tenir, charme, renoyer, rire grinçant, myriade, image, faussaire, vrai, mémoire, sentiment, volatil, suffisance, imperceptible, détournement, coeur, ressentir, effet, multiplier, assèchement, impression, virevolte, autour, étoile, occulter, borne, utiliser, monde, chercher, point de rupture, libérateur, accélération, existence, défiler, peine, conscience, ephéméride, singulier, produire, modulation, séduisant, sculpture, n'avoir de cesse, cheminement, erratique, redonner
02/11/2013
LE JOURNAL DE PERSONNE: "LA LUTTE DES CRASSES"
LE JOURNAL DE PERSONNE
"LA LUTTE DES CRASSES"
Je reprends la formule consacrée.
Toute l’histoire des hommes, jusqu’ici…
Pas jusque là… j’ai bien dit : jusqu’ici…
A été une lutte sans merci entre oppresseurs et opprimés…
C’est la fameuse lutte des classes : Je te bute ou tu me butes
Le but étant de ne pas se faire buter
Et autant que faire se peut : faire partie de ceux qui butent et non de ceux qui débutent
Et se font toujours buter
Il y a de quoi déprimer de voir toujours les mêmes oppresseurs opprimer les mêmes opprimés
Les mêmes qui priment et oppriment et répriment…
Les oppresseurs qui n’ont pas d’autre but que d’opprimer…
Et les opprimés qui sont opprimés parce que qu’ils n’ont pas d’autre but dans la vie
que de ne pas se faire buter.
On peut l’exprimer autrement … cette fatalité…
Avec un terme plus approprié à l’actualité : le ravissement… du verbe ravir…
Verbe ambigu… parce qu’en ce moment, nous ne sommes pas ravis…
C’est le moins qu’on puisse dire.
Non, nous ne sommes pas ravis d’apprendre qu’il y avait ( yahvé… retenez l’homophonie)
Qu’il y avait un français parmi les ravisseurs.
Un Français qui s’en prend aux intérêts français… Ça peut encore se discuter… mais un français qui n’a d’autre intérêt que de livrer la France aux influences des étrangers… Ça ne passe pas du tout.
À moins de considérer que la nation, la patrie, la famille sont des maux qui ne veulent plus rien dire…
C’est du Kafka, nous n’avons plus à faire qu’à des identités illusoires ou dérisoires.
Plus aucun signe fiable d’appartenance… À chacun selon ses convenances
Un passeport pour chaque mission et pour chaque commission.
C’est la forme d’un fond de commerce : échange et mélange de marchandises et de matières grises.
Tout s’achète et tout se vend : c’est la devise… C’est ravissant!
Cette opposition entre ravisseurs et déprimés…
Qui ne sont jamais ravis d’être entre les mains de leurs ravisseurs mais qui ne peuvent malheureusement pas faire autrement.
Que de subir lamentablement l’avis de leurs ravisseurs.
Et ça nous en apprend pas mal sur la lutte des classes…
Sur cette lutte qui n’en est pas une…
Puisque les opprimés ne font souvent que subir l’oppression… sans pouvoir réagir…
Sous peine de se faire mourir
Lutte des crasses : le capitalisme est à ce titre identifiable à une regrettable prise d’otages…
Où les ravisseurs mêmes morts restent les seuls vainqueurs.
Parce qu’ils ont bravé la mort…
Mais surtout, parce qu’ils nous ont rappelé une petite leçon de choses:
Que nous sommes lâches ou héros de naissance. Et que les sorts sont scellés d’avance.
Salut, la France !
18:01 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, lutte des classes, reprendre, formule consacrée, l'histoire des hommes, subir, lamentable, avis, aviser, ravisseur, apprendre, mal, crasse, opprimer, opprimé, oppression, pouvoir réagir, danser, sous, peine, faire, mourir, capitalisme, titre, identifiable, regrettable, prise d'otage, vainqueur, braver la mort, petit, leçon de choses, lâche, héros, naissance, sort, scellé d'avance, salut, salutation, intérêt français, se discuter, livrer, influence, étranger, considérer, nation, patrie, famille, maux, kafka, signe
28/07/2013
APOLLINAIRE POÈME
APOLLINAIRE
POÈME
"Marie" Poème lue par l'auteur Guillaume Apollinaire. Il parut en octobre 1912 dans la revue littéraire et artistique "Soirées de Paris".
Vous y dansiez petite fille
Y danserez-vous mère-grand
C'est la maclotte qui sautille
Toute les cloches sonneront
Quand donc reviendrez-vous Marie
Les masques sont silencieux
Et la musique est si lointaine
Qu'elle semble venir des cieux
Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine
Et mon mal est délicieux
Les brebis s'en vont dans la neige
Flocons de laine et ceux d'argent
Des soldats passent et que n'ai-je
Un cœur à moi ce cœur changeant
Changeant et puis encor que sais-je
Sais-je où s'en iront tes cheveux
Crépus comme mer qui moutonne
Sais-je où s'en iront tes cheveux
Et tes mains feuilles de l'automne
Que jonchent aussi nos aveux
Je passais au bord de la Seine
Un livre ancien sous le bras
Le fleuve est pareil à ma peine
Il s'écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine
Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
23:26 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, guillaume appolinaire, marie, soirée de paris, danser, grand-mère, maclotte, sautiller, cloche, sonner, revenir, masque, silencieux, musique, lointain, sembler, venir, cieux, vouloir, mâle, délicieux, brebis, s'en aller, neige, flocon, laine, argent, soldat, passer, coeur, changer, cheveux, crêpus, mer, moutonner, main, feuille, automne, joncher, aveux, bord de seine, livre ancien, bras, fleuve, pareil, peine, s'écouler, tarir, fin de semaine
04/01/2013
CONCISION FRAGMENTAIRE 19
Dans la limpide immédiateté
D’une immanence prête à bruire
Jusque dans la plus ultime dissonance
D’une danse de peine déjà frémissante,
Une forme d’exaltation toujours neuve
Façonne le pur lien d’une fraternité.
P. MILIQUE
09:58 Publié dans CONCISIONS FRAGMENTAIRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, bayou la fourche, limpide, limpidité, immédiat, immanence, apprêter, bruire, brume, bruiner, ultimatum, ultime, dissonance, danse, peine, frémissement, frémir, forme d'exaltation, rénover, façonner, pureté, lien, liaison, fraternité, stagière