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04/09/2012

AU TREMBLEMENT DE L’INCERTAIN

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AU TREMBLEMENT DE L’INCERTAIN

 

Face aux tremblements de l’incertaine lumière

Le regard invente la vision d’un espace idéal,

Détournement de vérité qui donne à l’ensemble un goût amer.

 

Il flotte toujours un trouble instant

Au cœur de la netteté d’un monde

Devenu parfois lieu de voyage immobile.

 

Entraîné jusqu’à la source du désactivé,

Il conserve son intime part au mystère

Des choses assujetties au définitif du révolu,

Avec une sorte de nostalgie qui est singulière

A ce devenir murmuré en tons de confidences inattendues.

 

P.MILIQUE

07/07/2012

L'HOMME ECARTELE

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L'HOMME ECARTELE

 

Présente au vif de ses pensées, de ses hésitations,

De ses renoncements peut-être,

S'exprime la solitude douloureuse

D'un combat acharné contre la maladie

Qui renvoie brutalement l'homme,

A nouveau écartelé,

A son refus viscéral de la mort.

A son désespoir aussi...

 

Il déplace le regard pour tracé les contours

Des ombres portées par une image absente,

Et s'éprouve à l'extrême inconfort

D'être confronté à la violence du réel.

 

Alors s'impose cette évidence enfin révélée:

Il convient de fuir la compréhension laxiste

De la bêtise ordinaire et de la lâcheté!

Ne plus aménager le quelconque des uns et des autres,

De ceux qui ne sont que cruauté

Ou indifférence, ou les deux à la fois.

 

Faire contrepoint systématique

Au cynisme méprisant des uns

Et à l'irresponsabilité honteuse des autres!

 

Enfin, dans la frénésie aux multiples facettes

D'un rêve initialement truqué,

En appeler au fou-rire intérieur

De l'adulte face au grotesque affiché,

Ainsi qu'au rire clair et simple

D'un enfant porteur d'insolence salvatrice...

 

 

P. MILIQUE

30/05/2012

L'EXTENUATION DU REGARD

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L'EXTENUATION DU REGARD

 

 

 

Au sortir de ces nuits éprouvantes et folles

 

Où crépitent les images d'épouvante quotidienne,

 

Brasille l'inéluctable sensation d'un malaise

 

Nourri de l'insupportable esquisse d'un devenir

 

Qui invite déjà à se détourner de la réalité du monde.

 

 

 

Vertigineux chavirement, exténuation du regard

 

Balayant les terres arides du malheur absolu,

 

Pétries dans la chair filandreuse et le sang lourd

 

D'irrationnels barbares déchaînés à l'âme vide

 

 

 

P. MILIQUE

 

14/05/2012

J'ACCUSE 20

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J'accuse l'Homme

De coupable indifférence

Alors qu'il suffirait de savoir regarder

Pour être fasciné par les lois naturelles

Qui gouvernent l'univers.

21/03/2012

TELLEMENT SOURIANTE

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Tellement souriante


Elle danse, bonheur suspendu dans le sang noir de la nuit.
Son visage est extraordinairement lumineux.
Et son sourire…
Son sourire !

Elle est là,
Dans son cadre de tolérance et d’harmonie
Comme une perfection immobile.
Quelle rencontre inespérée que celle de cette beauté sublime
Qui poursuit, indolente, sa promenade vagabonde.
Au rythme qui est le sien.
Un rythme qui annule la durée
Et qui définit sa croisière impassible
La pénombre environnante exacerbe sa présence.
Et sa frimousse souriante !
Tellement souriante…

L’homme, au clair d’insomniaques nuits
Et dans un certain besoin de flânerie intérieure,
A seulement à lever le regard pour y puiser
Un véritable sentiment de plénitude existentielle,
Et s’offrir sans limite
Le luxe inouï d’une incroyable exultation.
Il sait d’expérience que la formidable puissance d’attraction
De cette belle gracieuse repousse toujours,
Dans les zones les plus reculées de ses ténèbres enveloppantes,
La perturbatrice tentation du vide.

Et l’homme, ébloui,
Se dissout dans l’obsédante présence de ce concentré d’éternité,
A la sensualité profonde et frémissante.
Il s’autorise ainsi à brasser du fantasme.
Lorsqu’il s’éprouve tourmenté par la plus intense des nostalgies,
Il sait pouvoir trouver auprès d’elle,
Fascinante complice aux affinités secrètes,
Une sorte de simplicité apaisante.
Et aussi un sourire tout de force et d’abandon.
Son sourire…

Dans toute sa candeur apparente,
Il y a cette continuelle douceur,
Cette enthousiaste intimité et aussi,
Une vraie chaleur humaine à l’émouvante fragilité
Où scintillent des petites merveilles de sensibilité.
Improbables pépites fleurant bon la tendresse et la générosité
Qui l’affranchissent, provisoirement,
De toutes pensées aux reflets crépusculaires.

Loin de toute agitation bruyante,
Elle offre, avec beaucoup de noblesse,
Le plus précieux des silences.
Celui d’un moment innocent,
Rare et poétique d’absolu pureté,
Passé en sa délicate compagnie.

En compagnie de son infranchissable sourire,
Irréel de transparence.
Lunaire !…


P. MILIQUE

06/03/2012

INSTANTS ORDINAIRES

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INSTANTS ORDINAIRES

 

 

Elle existe cette force naturelle,

 

Cette troublante relation qui laisse entrevoir

 

Derrière le réel, un monde enchanté.

 

Pourquoi ne pas prendre en considération

 

L'importance de ce rêve niché en chacun de nous ?

 

 

Cette femme souriante, lumineusement belle,

 

Sait prendre tendrement soin de son paradis secret.

 

Le sourire aux lèvres, cette grande contemplatrice de nuages,

 

Virtuose de la couleur, habite un paysage champêtre

 

Peuplé d'images chatoyantes et d'oiseaux étonnants.

 

 

Plus tard, lorsque le jour se déchire

 

Et que le regard saturé d'enluminures

 

Recouvre l'horizon d'un voile de brume légère,

 

Elle emprunte, au cœur du flamboiement crépusculaire,

 

La porte solaire qu’elle est seule à percevoir,

 

Pour y rencontrer les présences mystérieuses qui bousculent les nôtres.

 

 

Oui, elle existe cette force naturelle,

 

Cette troublante relation qui laisse entrevoir

 

Derrière le réel, un monde enchanté.

 

 

Mais cette femme-là a su mériter

 

Le privilège rare de vivre ces instants ordinaires

 

Que les gens ordinaires ne vivent pas.

 

 

P. MILIQUE

 

19/10/2011

CONCISION FRAGMENTAIRE 3

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Allure bien élevée et chevelure cendrée,

Regard ardoise caché de verres ronds.

 

Costume anthracite de bonne facture

Qui enrichit chaque jour de sa simplicité.

 

Et sur son visage ponctué d’un demi-sourire

Se perçoit ce que jamais il ne dira,

Douce amertume du très profond,

Du très secret.

 

P. MILIQUE

05/10/2011

CONCISION FRAGMENTAIRE 1

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L'onde d'un galet de sens

Ricoche sur les eaux du silence.

 

Errance de gestes et de regards

Qui, dans le charivari du vivant,

Vibre sans la moindre grandiloquence.

 

P. MILIQUE