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13/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 4

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

4


Chacun tend l'oreille pour mieux percevoir la teneur ses propos, et il en fait de même. L'homme poursuit son monologue comme pour lui-même d'une voix soudain assourdie, imperceptible presque. Comme tétanisé par la peur d'aviver plus encore la douleur qui le vrille au présent en un épouvantable cauchemar.

 

 

 

«Vous savez, je l'avais tout de suite remarquée. Grande fille blonde, silhouette élancée, juvénile presque, qui dissimulait son regard derrière l'abri de ses lunettes aux verres fumés. Elle se tenait à l'extrémité du quai, seule, comme dans une attitude volontaire à se mettre à l'écart, à s'isoler. Plusieurs rames se sont succédées sans qu'elle semble ne leur accorder la moindre attention, et comme je n'étais moi-même pas plus pressé que ça, je me suis dit qu'elle ne verrait peut-être pas d'un si mauvais œil que je lui adresse la parole. En tout bien tout honneur, bien sûr. Mon ressenti était qu'elle avait, si ça se trouve, juste besoin de ça. Un mot. Une banale délicatesse verbale, rien de plus. D'un peu de chaleur humaine quoi!

 

Mademoiselle?...

(A SUIVRE...)

 

10/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE

RETROUVAILLES.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE


 

Le martèlement syncopé de ses pas précipités résonne bruyamment dans l'escalier qu'il dévale maintenant quatre à quatre, hagard c'est vrai, et l'air absent. Ses yeux, son regard, semblent égarés dans un autre ailleurs. Une feuille de papier, banale de toute sa normalité anonyme, chargée pourtant d'une écriture fine et anguleuse et reconnaissable entre toutes tant elle lui est familière, lui brûle véritablement la main et lui embrase le cœur. Quelques lignes y sont griffonnées et comme jetées, tranchantes et lapidaires, mais denses dans leur énoncé précis: « Clément! Marre de ta passion si ambiguë. Trop. Je n'en peux plus.Tout est terminé maintenant. Dommage, c'était beau, si beau... au début. Adieu!...

 

Au pied de l'immeuble, il a rejoint la rue grouillante d'une monde quasi frénétique à cette heure-ci de la journée. Il a ralentit le pas et déambule maintenant la démarche hésitante, incertaine, tel celui d'un individu se débattant dans l'emprise évidente d'une alcoolémie avancée. C'est d'ailleurs probablement ainsi que ses congénères le perçoivent.


(A SUIVRE...)

28/12/2012

LES CHANSONS DE BAINS DE MINUIT : LE BARON "THE JEAN GENIE"

 

 

LE BARON

"THE JEAN GENIE"

Bains de minuit

02/10/1987 - 04min45s

 

Le Baron interprète "The jean genie" de David Bowie (en partie sur générique de fin).

 

 

Production

 

La Cinq

Générique

 

Lords, Franck

 

Bowie, David

 

Barma, Catherine ; Ardisson, Thierry

 

Le Baron-chanteur

 

 

27/12/2012

L'AMOUR EN SERIES : « Je viens chercher ma dose »

 

L'AMOUR EN SERIES
The Wire, True Blood, Seinfeld et moi

« Je viens chercher ma dose »

(11’34’’)

 

 


Cet homme regarde des séries télé : Six Feet Under, The Wire, True Blood, Seinfeld, les Simpson... Les séries prennent beaucoup de place dans sa vie. Dans ses nuits. Dans son couple. Un témoignage intime et universel rythmé par nos insomnies.


Enregistrements : octobre 12
Archives : Elise Piolat
Mise en ondes & mix : Arnaud Forest & Samuel Hirsch
Entretien : Nicolas Ruffault

16/12/2012

CÉLÉBRATION GÉNÉREUSE

PARC OMBRAGE.jpeg

 

 

CÉLÉBRATION GÉNÉREUSE

 

Sur les hauteurs d'un hameau entre bois et prés,

Un paysage tout en rondeurs offre les belles perspectives

D'un vaste horizon qu'il embrasse d'un regard enthousiaste .

 

Plus tard, dans l'ombre fraîche d'un parc vallonné

Où rien ne trouble la quiétude séculaire des arbres,

L'air vibre d'une solennité toute particulière.

 

Dans la lumière chaleureuse d'une brève apparition,

Il va vivre une des rencontres les plus touchantes qui soit

Dans la venue impromptue d'une vieille dame aussi intarissable

Que la célébration généreuse d'un vert automne de vie.

 

P. MILIQUE

15/12/2012

POMPIDOU CITE ELUARD

 

 

POMPIDOU CITE ELUARD

JT 20H

22/09/1969 - 01min50s

 

Extrait de la conférence de presse de Georges POMPIDOU : le Président cite ELUARD pour évoquer le suicide de Gabrielle RUSSIER en septembre 1969, professeur de lettres, condamnée pour détournement de mineur.Question du journaliste, J.M. ROYER : "A Marseille, une femme (Gabrielle RUSSIER) est condamnée pour détournement de mineur, elle se suicide - vous même qu'avez-vous pensé ?"Réponse de POMPIDOU : "Comprenne qui voudra - moi mon remord ce fut la victime raisonnable au regard d'enfant perdu, celle qui ressemble aux morts, qui sont morts pour être aimés - c'est de Paul ELUARD."

 

 

Production

 

Office national de radiodiffusion télévision française

Générique

 

Pompidou, Georges

 

 

14/12/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "Qu’est-ce qu’un traître ?"

 

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 Superbe et talentueuse...

  A l'écriture riche et précise.

  Il est important de ne pas passer à côté

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


 

On m’a demandé d’expliquer ce que c’est qu’un traitre à un enfant de dix ans…
J’ai hésité en prétextant que je ne voulais pas me retrouver en prison… parce que ça ne fait pas partie du programme de l’éducation.
Et puis en parler avec un enfant dont le nom signifie étymologiquement “celui qui ne parle pas” c’est lui ôter d’emblée l’envie de parler… l’amour de la parole… la parole d’amour.
Parce qu’il s’agit bel et bien de parole dans toute trahison. Une parole qu’on ne tient pas ou à laquelle on ne tient plus.

Qu’est-ce qu’un traitre ? Disons alors que c’est celui qui ne tient pas sa parole… celui qui rompt le contrat. Le contrat de confiance… non que sa Foi soit mauvaise… il ne l’a pas la Foi… ne l’a jamais eue.
Autrement dit : sa trahison est en étroite relation avec la transcendance, mot difficile mais la chose est facile à comprendre. La transcendance c’est ce qui est et sera toujours au-delà de nos petites espérances… ce qui nous est infiniment supérieur… Dieu par exemple… est objet transcendant… mais la parole aussi figurez-vous !
Au commencement était… la parole… celle qui nous a été révélée, celle qui nous révèle. Or on ne peut pas la donner sans se donner en même temps… sans sacraliser ce don, parce qu’il s’agit bien de quelque chose de sacré.

La parole est sacrée… parce qu’elle a été consacrée par Dieu en personne…
Qui c’est encore celui-là, me demandera l’enfant et je ne saurai pas quoi lui répondre …
Lui dire: Mais Dieu c’est Dieu nom de Dieu c’est lui refaire le coup de Dieu à Moïse: je suis celui qui est. Non ça ne prendra pas… on peut surprendre une fois pas deux!
Pour simplifier, je lui dirai : Dieu… c’est TA parole quand tu la tiens parce que tu y tiens et tu y tiens parce que tu t’es aperçu que c’est elle qui te maintient… et sans laquelle, tu n’es rien…

Le traître ne trahit que lui-même en trahissant la plus belle partie de lui-même : la parole absolue
Celle qui dit : je ferai ci et elle fait ci… je ferai ça et elle fait ça… la parole fidèle à la parole… fidèle à la cause qu’elle a épousé… fidèle à la ligne de conduite qu’elle s’est fixée…
à l’heure où plus personne n’est fidèle à Personne… comment lui faire comprendre à cet enfant que la parole le sauvera si et seulement si elle est tenue.

11/12/2012

LE CHANT DU DESTIN

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LE CHANT DU DESTIN

 

Parce qu'il s’indigne sans cesse des aveuglements qui perdurent

Dans un monde qu'il pressent inhabitable pour une durée indéterminée,

Il entonne avec force le chant d'un destin désintégré

Qui l'éprouve faillible, fragile, et débordé par les événements.

 

Il perçoit tous les symptômes avérés d'une grande faiblesse

Et d'une rage acérée qui n'est que cri de frustration.

 

Maintenant il ressent une grande fatigue, pesante,

Qui sourd dans le flux empêché de ses membres.

Il ne jette que des regards désemparés et indécis,

Et bredouille des mots noyés aux larmes de ses pleurs

En se souvenant du cri de révolte et d'insoumission

Aussi inaltérable et infaillible qu'un atome saturé

Que cependant, confus, il ne parvient plus qu'à hurler.

 

P. MILIQUE

21/11/2012

L’HOMME RÊVEUR

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L’HOMME RÊVEUR

 

L’homme ne serait rien sans le possible des rêves,

Alors il s’aventure dans de fabuleuses épopées

Qui prolongent en écho le frisson de l’émerveillement

Et du tendre encore inexploré des printemps de soie

Nimbés de la rosée bleue saluant la venue du jour.

 

L’homme ne serait rien sans le possible des rêves,

Sans l’abandon magique d’un sourire naissant

Qui caresse du regard le bonheur en devenir.

 

P. MILIQUE

03/11/2012

Hervé TIREFORT: "L'âme" (Germain NOUVEAU)

 

Hervé TIREFORT

"L'âme"

(Germain NOUVEAU)

Germain Nouveau, poète maudit, contemporain de Charles Cros, Verlaine, Rimbaud…
Hervé Tirefort, chansonnier encensuré par la presse unanime et indépendamment libre…

14/10/2012

CHARLY 5

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

5

 

 

J'ai compris! Message reçu!

Je le prends délicatement entre mes mains pour l'aider à prendre position sur la table parce que ça, tout seul, il ne sait pas faire.

Une fois là il entreprend, comme à son habitude, une rapide visite des lieux. Coutume mise à contribution uniquement pour faire ce qu'il adore faire: le cabot!

Tu penses bien que l'endroit il le connait fort bien pour l'arpenter quasiment chaque soir dès que la maison s'est endormie et que nous restons, seuls tous les deux encore éveillés dans l'appartement. Il fait son petit tour donc puis revient, comme prévu, se poster la crête fière face à moi.

Et là, qu'est-ce que je vois? Non, je le crois pas ça! Je vois son regard s'arrêter sur ma page encore désespérément blanche et, le museau éclairé d'un sourire déloyalement ironique, qui m'interpelle:

(CHARLY)

  • Ah! Parce que tu as déjà écrit tout ça?

(MOI)

  • Ah non, pas ça! Pas toi! Ne me dis pas que je t'ai une nouvelle fois fait l'insigne honneur de te hisser à mes côtés juste pour que tu viennes m'agonir de tes propos inutilement méprisants?

  • Holà! Holà! Doucement mon beau! Ne monte pas sur tes grands chevaux! Pense à ton petit cœur un peu. Je voulais juste savoir si tu comptais, un jour, parvenir à, ô éventualité bénie, donner de la vie à tes mots. Rien de plus...

  • J'aimerais bien figure-toi! Parce que si tu crois que ça m'amuse.... Mais je souhaiterais aussi, si ce n'est évidemment pas trop te demander, que tu mettes une fois pour toutes un terme à tes plaisanteries  rien moins que vaniteuses. Elles sont insupportable!

  • (A suivre...)

 

13/10/2012

CHARLY: 4

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

4


-- Ça y est, voilà autre chose maintenant!...

 

 

Il y a Charly qui réclame ma compagnie on dirait!

Charly, c'est Koï-Koï, et le Koï-Koï en question, c'est mon pote. Et même que c'est un Cochon d'Inde. Son surnom, pas mal étrange je l'admets, est justifié par le fait qu'il est extrêmement bavard et qu'il Koï-Koï en permanence, pour tout, et le plus souvent, il faut bien le dire, pour rien.


Alors bien sûr, il a son domicile personnel, mais – et bien qu'en théorie personne ne lui ait jamais donné la permission officielle de le faire – en deux temps et trois mouvements, il sort prestement de chez lui et fait un tour dans la maison en Koï-Koïant de fort expressive manière.

 

Et puis, ce qui ne gâte rien, il est d'un classieux, il faut voir!.... Angora et multicolore avec, fin du fin, une extraordinaire crête à l'iroquoise tout à fait punk que je n'ai encore jamais rencontrée chez aucun de ses congénères! Qui de plus lui va super bien, crois-moi.


A franchement parler, j'ai beaucoup d'affection pour lui, et pour de multiples raisons. La principale étant certainement la réelle complicité, et plus peut-être, qui est la nôtre. Allez, allons jusqu'à... affinités, c'est dire!

Je sais bien, je ne suis dupe de rien, que les mots ont parfois la fâcheuse tendance d'entraîner à l'exagération mais tout de même, imagine un peu: une grâce légère, une extraordinaire limpidité dans le regard et aussi un sourire confondant et tellement énigmatique...

Je ne te décris pas-là une quelconque créature chimérique, non! Juste un Charly punk, pas mal raffiné de son état, qui a la vie à fleur peau, et dont le comportement général, à lui seul, est une forme évoluée de langage.Un régal!


(A suivre...)