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24/06/2012

AUX MARGES CACHEES …..

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AUX MARGES CACHEES …..


 

Aux marges cachées de nos vies scintillent

Ces miettes d'or que sont le mystère d'un regard porté,

La douceur d'une peau ou la beauté d'une fleur...

 

Il faut s'attacher à regarder cette réalité en face.

 

Succession de moments de grâce et de sang

Dans le mince filigrane du vivant qu'elle met à nu,

Dans la traque des affleurements de l'entrelacs

Contraints et compressés au passé et au présent.

 

Le fil rouge du parcours épouse au plus près

La courbe fluctuante de l'inspiration.

Perspective et temporalité différentes

Aident à voir ce qui n'est jamais que suggéré.

Vie saisie en mouvement avec une sorte perception

Aussi intuitive qu'animale. Mise en évidence

De tous ces petits riens qui décident

De l'amour ou de la mort, du bonheur ou du malheur,

Et révèlent l'insoupçonnable profondeur

D'une existence de lumières et de couleurs.

 

Aux marges cachées de nos vies scintillent

Ces miettes d'or que sont le mystère d'un regard porté,

La douceur d'une peau ou la beauté d'une fleur...

 

Chacun se retrouve confronté un jour à une série d'épreuves.

 

Il y a ces douleurs estimées impartageables

D'une mise à nu personnelle exacerbée,

Comme traversée d'une violence sourde.

Comment, à la vue des vivants, se fermer au monde

Et cependant prétendre vivre encore?

Sentiment d'intense solitude aux procédés ténébreux.

Façade grise d'un quotidien qu'exacerbe la fureur.

Et cette oppression du cœur, insupportable,

Lorsque toutes les forces s'opposent soudain

En vives contrariétés perçues comme hostiles.

 

Aux marges cachées de nos vies scintillent

Ces miettes d'or que sont le mystère d'un regard porté,

La douceur d'une peau ou la beauté d'une fleur...

 

Jeux d'ombres et de lueurs.

 

Il s'agit de poser les fondations de situations

Sur lesquelles pourront se bâtir d'autres fondations.

C'est dans ce contexte qu'elle lui est apparue.

Elle était peut-être jusque-là restée présente

Infiniment proche, en même temps que secrète.

Tout de suite elle a occupé auprès de lui

Une place aussi considérable que soudain.

Ce qu'elle lui a apporté s'est vite révélé

Être un précieux trésor qui l'a transporté dans l'éblouissement.

Forme ramassée d'une recherche portée plus loin.

Aide extraordinaire et clairement exposée

A lui conférer une dimension particulière dans l'infini

De sa richesse et de sa multiplicité.

 

Aux marges cachées de nos vies scintillent

Ces miettes d'or que sont le mystère d'un regard porté,

La douceur d'une peau ou la beauté d'une fleur...

Liens singuliers après une si longue attente.

Expressions d'un désir urgent à accepter de payer

Le prix fort de sa marginalité assumée.

Élucider les faits des contradictions revendiquées.

Redevenir d'un coup incapable de haïr.

S'offrir la preuve irréfutable qu'il n'est pas là pour rien

En faisant passer en toile de fond les incisives références du réel.

Absolue satisfaction d'une poésie toute en revirements

Dans l'esthétique contemporaine des nuages cachés de nos vies

Où ces miettes d'or que sont le mystère d'un regard porté,

La douceur d'une peau ou la beauté d'une fleur...

Dans l'intense été d'un cœur diffracté.

 

P. MILIQUE

23/06/2012

Fernandel raconte : le film "Le blanc et le noir" qu'il tourna avec Raimu, autres souvenirs

Fernandel raconte : le film "Le blanc et le noir" qu'il tourna avec Raimu, autres souvenirs

03min03s


FERNANDEL répond aux questions d'une intervieweuse inconnue. L'interview est réalisée en public. Fernandel s'amuse à fait rire les spectateurs. Il s'explique sur ses rares rôles dramatiques, ses premiers rôles dans "Les cinq sous de Lavarède" ou"Le blanc et le noir" avec RAIMU, la découverte sur grand écran de sa "gueule chevaline". Avertissement : la qualité sonore de cet enregistrement est de qualité médiocre, mais reste audible.

22/06/2012

Interview de Marlene DIETRICH à Paris en 1944

 

Interview de Marlene DIETRICH à Paris en 1944

Paris vous parle - 21/12/1950 - 03min40s


Dans Paris libéré, interview de Marlène DIETRICH, qui suit les troupes alliées comme chanteuse. Dans un grand hôtel parisien, elle répond à quelques questions d'une intervieweuse sur son engagement dans l'armée américaine; ses tournées. Elle évoque brièvement Jean GABIN, qui sert dans la marine, et Jean Pierre AUMONT. Elle décrit sa vie de "soldat", ses voyages en jeep, son équipement, les nuits froides, Avertissement : ce document enregistré en 1944, bien qu'amélioré, reste de qualité moyenne.


S.O.S AMOUREUX

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S.O.S AMOUREUX

 

 

 

 

Il a connu le goût mielleux du baiser de chair

 

Et livré sans retenu son trouble au plaisir permis

 

Par cette histoire d’amour magnifiant l’inespéré.

 

 

 

Il s’est nourri avec gourmandise de volupté et de tendresse

 

Dans un aboutissement passionnel sans contrainte ni limites.

 

 

 

Mais il doit dans l’urgence exprimer l’intense du vrai:

 

Un destin tragique et confus, inextricablement mêlé,

 

Les a, tout au long de leur vie, plongés vers le chaos,

 

Vers ce but cauchemardesque qu’aucun d’eux n’avait perçu.

 

 

 

De fait, ils souffrent désormais de cette épreuve lourde et moite

 

Qui retombe inerte et livide sur leurs cœurs affaiblis

 

Dans lesquels la fin si redoutée, et si honnie, a déjà commencé.

 

 

 

Cette histoire d’amour, c’est son essentielle histoire de vie:

 

C’est aussi celle du naufrage qu'il n'aura pas su éviter.

 

 

 

P. MILIQUE

 

21/06/2012

Interview de Charlie CHAPLIN : son succès en France

Interview de Charlie CHAPLIN : son succès en France

03min18s


Enregistrement du discours de Charlie CHAPLIN venu présenter "Les lumières de la ville" (Limelight), dont la première projection européenne eut lieu à Paris. Charlie CHAPLIN évoque tout d'abord son succès en France. Il rappelle être venu à Paris il y a vingt et un ans. Il remercie tous ceux qui sont venus le rencontrer à l'aéroport, puis s'excuse de ne pas être plus drôle, se sachant traduit. Il voit là un problème que risque de poser son film : ce film, qui n'est pas muet, n'est peut être pas universel, mais il espère qu'il plaira. Il s'excuse encore de ne pas être plus drôle, puis remercie l'assistance.

 

VIEILLIR

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VIEILLIR

 

 

 

 

 

Je vieillis…

 

 

 

Je suis soumis à ce temps

 

Qui pourtant jamais ne m’obsède.

 

D’ailleurs, les heures s’épuisent, bien lentes.

 

 

 

Au cœur d’une atmosphère lourde et tendue,

 

Je ne suis qu’une gigantesque erreur de raisonnement,

 

Un douloureux convalescent de la vie.

 

 

 

P. MILIQUE

 

20/06/2012

Interview d'Eric Von STROHEIM par Simone DUBREUILH

Interview d'Eric Von STROHEIM par Simone DUBREUILH

07min24s

Simone DUBREUILH interviewe le cinéaste Erich Von STROHEIM à l'occasion de la fondation de la cinémathèque de Lausanne. STROHEIM parle des conditions dans lesquelles il a tourné "Les Rapaces" en 1923. ses projets : "La Nuit de la Saint Jean". Avertissement : la qualité de cet enregistrement, bien que moyenne, reste audible.

Générique

Dubreuilh, Simone
Stroheim, Erich von
 

AUX HARMONIES D’UN REQUIEM

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AUX HARMONIES D’UN REQUIEM

 

 

 

Cela remonte du fond ancestral de l’existence,

 

De la grande nuit de l’enfance!

 

 

 

Cela relève de la haine de soi et de l’imposture,

 

Noire éclosion entre un père inconnu et une mère absente.

 

 

 

Avancer pied à pied, jour à jour,

 

Nager dans une identité floue

 

Et, dans cette relation qui ouvre des chemins au chaos,

 

Rassembler les figures et les ombres grandies de fantômes.

 

 

 

Comment ne pas être marqué a vie

 

Alors que tout ne se comprend qu’en fonction de son contraire

 

Dans l’hémorragie programmée d’un cœur aride

 

Comme une feuille sèche…et morte!

 

 

 

Cela quête la connaissance instinctive et, convulsé,

 

Le goût du temps emprunte ses harmonies à un requiem

 

Qui bat la mesure à l’envergure d’un initial

 

Aux tresses ultimes vouées à l’inaugural.

 

 

 

 

 

P. MILIQUE

 

19/06/2012

Buster KEATON parle de la technique du cinéma muet

Buster KEATON parle de la technique du cinéma muet

Plein feu sur les spectacles du monde - - 05min03s

Buster KEATON parle de la technique du cinéma muet qui est devenu un "art perdu". On ne peut revenir en arrière. Il raconte ses débuts au music-hall, puis rend hommage à Chaplin, maître du comique et du tragique. (interview en anglais avec traduction alternée).

 

Générique

Wilmet, René
Monestier, Marianne
Keaton, Buster
 

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

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A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

 

 

 

 

 

 

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

 

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

 

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

 

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

 

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

 

Dans le désordre spectaculaire.

 

Le chaos soudain devient la règle.

 

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

 

Troué d'images rouges et noires.

 

En vieillissant je le sais bien,

 

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

 

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice

 

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

 

De ce qu'on n'a jamais su être.

 

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

 

 

 

La question maladivement obsédante de certains est de savoir

 

S'il existe une vie après la mort.

 

Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?

 

 

 

Moi-même qui me sens à l'instant tragiquement dépourvu,

 

Sais que son univers n'est pas vide.

 

Je connais les sources les plus secrètement dissimulées

 

De ses vagabondages toujours recommencés.

 

Parce que je crois que j écris !

 

C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.

 

Je suis un montreur de mots qui brouille les images.

 

Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.

 

Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,

 

Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme

 

Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.

 

 

 

Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,

 

Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.

 

Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.

 

Jusqu'à la brisure.

 

Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,

 

Un ciel saturé de cris et de fureurs

 

Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l’indifférence.

 

Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,

 

Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.

 

 

 

Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,

 

Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !

 

Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.

 

Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,

 

Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.

 

Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.

 

Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.

 

Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,

 

Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,

 

Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.

 

Tout cela sans hâte, sans dissonance.

 

Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.

 

 

 

Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires

 

S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.

 

Et que tout est tout à fait perdu

 

Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.

 

 

 

Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.

 

Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.

 

Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,

 

Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.

 

Dorénavant, je ne la cherche plus.

 

Je sais depuis peu que je l'ai trouvée.

 

 

 

Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.

 

Et je m'y vois déjà !

 

 

 

 

 

P. MILIQUE

 

 

 

 

18/06/2012

Billy WILDER parle de cinéma et de "Sunset Boulevard"

Billy Wilder parle de cinéma et de "Sunset Boulevard"

Plein feu sur les spectacles du monde - - 08min15s 


- Billy Wilder, cinéaste américain, parle du film "Sunset Boulevard" : son histoire, une idée développée en cinq ans; le choix des actrices (Gloria Swanson ou Pola Negri); son admiration pour Gloria Swanson. Il imite Charlie CHAPLIN. Il évoque son nouveau film, avec Maurice Chevalier, "Love in the afternoon"(1957).


Générique

Wilmet, René
Wilder, Billy
 

17/06/2012

Interview de Marlon BRANDO

Interview de Marlon BRANDO

Plein feu sur les spectacles du monde - - 05min34s


Propos en anglais non doublés de Marlon BRANDO sur son métier d'acteur, son film "La vengeance aux deux visages", encore en projet, sa vie actuelle. Les questions de l'intervieweur ont été découpées, ne laissant que les réponses de l'acteur, dans ce qui constitue vraisemblablement des rushes de montage. Marlon BRANDO évoque tout d'abord la méthode développée par STANISLAVSKI. Il travaille de l'intérieur d'après ses sensations. Il est selon lui plus facile d'être un acteur, car on recherche seulement les émotions en soi. Cela demande de la concentration. Il évoque un projet de film, un western dont il recherche encore le titre mais qui pourrait être "One-eyed Jacks". ("La vengeance aux deux visages", qui sortira en 1961). Il s'exprime ensuite sur le western, puis sur sa vie actuelle : ce qu'il regrette. La date d'enregistrement de ce document est comprise entre 1947 et 1953.

Générique

Wilmet, René
Brando, Marlon