07/08/2012
COMME UNE DÉFERLANTE
COMME UNE DÉFERLANTE
Dans l'intimité et l'isolement que l'on se créé
Se cherche une sincérité et une violence qui fige.
La matière presque charnelle des mots
Compose une langue riche de sonorités
En harmonie rythmée de musicalité.
Ne pas interpréter le texte, mais le révéler.
Donner naissance comme par enchantement
A quelques rares et précieuses découvertes.
Et, en fin de souffle, proposée la déferlante
Entrevue dès la première impulsion
Au cœur de l'émotion primitive nourrie
Des silences bavards et de paroles pudiques.
P. MILIQUE
05:55 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, déferlante, écume, intimitié, isolement, création, sincérité, violence, figer, matérialité, charnel, composition, langue riche, sonorité, harmonie, rhytmer, musicalité, interpréter un texte, révélation, donner naissance, comme par enchantement, rare et précieux, découverte, fin de souffle, proposition, entrevue, primauté, impulsion, au coeur de l'émotion, primitif, nourrir, silence, bavard, paroles impudiques
06/08/2012
LE TEMPS DE L’ECRIT DURE
LE TEMPS DE L’ECRIT DURE
Il faut savoir prendre son temps!
Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant, un outil au charme à la fois désuet et ensorcelant. Il découpe des strates dans l’épaisseur du temps et y dépose à chaque fois une lumière différente.
C’est une onde émotionnelle intense lorsque sur la page vagabonde la plume.
Quand les mots coulent ainsi de la plume avec aisance, il suffit de se laisser porter par le murmure souterrain d’une conscience indispensable à corriger l’ingratitude oublieuse de la mémoire, pour accoster à ces moments-là d’extrême densité.
Et dans une symphonie de mots simples ou complexes, en tout cas envoûtants, dire l’immensité des toujours et des jamais pareils. Dire des histoires sombres et lumineuses et d’autres magnifiques et douloureuses.
Tout n’est pas si simple cependant.
Parfois l’écriture est hâtive, trop, ce qui la rend maladroite et approximative. Elle peut, à utiliser les mots sans discernement, à exagérer les calembours calamiteux et les métaphores acrobatiques, à célébrer sans cesse d’insupportables trouvailles narcissiques, délivrer des textes aussi navrants qu’inconsistants. Et avoir, enfin, le plus grand mal à dissimuler la médiocrité de l’ensemble.
Parce que l’écriture est humaine, elle est alternance de mélancolie et de gaieté. Elle prend parfois la forme désabusée d’une jubilation triste où tout est sombre et frissonnant. La voilà toute en nuances crépusculaires, plus ondulée qu’acide pourtant, pour préciser les jours rongés de solitude où brûle l’urgence de vivre. Dans ces moments-là, il ne reste que les mots pour se défendre. Des mots cernés d’ombre ou vrillés d’angoisse. Des mots froissés. Des mots chauds ou glacés. Noir boue, noir nuit. Des mots qui collent à la peau. Inexorablement.
Par bonheur, à force de les travailler minutieusement ces mots, ils nous aident à suivre notre étoile jusque dans les chemins de traverse célestes pour revenir sur nos pas dans les ombres du temps , et à velouter de miel la virulence de certains propos.
Il suffit d’un rien , d’un léger décalage de mots, pour que tout bascule dans l’absurde. Un absurde racoleur. Il sait se faire si enjôleur qu’il semble parfois plus cohérent qu’une logique incertaine.
Il n’est pas facile, c’est vrai, d’atteindre à la simplicité. Mais la recette existe. Elle recommande de n’user des mots qu’avec clarté, netteté. Porter un regard d’une grande perspicacité, jouer de l’ombre et de la lumière, utiliser une prose subtile et pénétrante d’une fraîcheur souveraine. Produire une écriture souple, infiniment sensible, avec des mots enfants du silence et de la pudeur. Et, au gré des hasards qui n’en sont pas vraiment, donner de la cohérence au désordre en consentant à l’inattendu.
Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant.
Et cet instant-là aura toujours un calme d’infini pour l’envelopper encore et le faire vivre à tout jamais au cœur d’une histoire inachevée.
P. MILIQUE
10:58 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, savoir prendre son temps, crayon, formidable outil, gratter, instant, outil, charme désuet, ensorceler, découper, straites dans l'épaisseur du temps, déposition, lumière, différence, ondée, émotionnel, intensité, page, plume vagabonde, les mots coulent de la plume, avec aisance, se laisser porter, murmure souterrain, conscience, indispensable, corriger, ingratitude, oublieux, mémoire, accoster, extrême densité, symphonie, simple, complexe, envoûtant, immensité, histoire, sombre, lumineux
05/08/2012
LA MORT
LA MORT
Aussitôt abandonné le confort provisoire de l’enfance bénie,
Elle apparaît, fatalité incontournable aux dimensions de mystère.
Ce n’est qu’un vide sans échos,
Un néant à perte de vie qui annule nos volontés,
Nos facultés de raisonnement aussi.
Et nous enveloppe de lourdes épaisseurs de silence.
C’est une éternité immuable à l’irréductible étrangeté
Où chaque instant se dilate, où chaque instant s’évanouit.
Il n’existe pas d’explication à l’inexplicable.
Alors on tente de la neutraliser. En la marginalisant.
Parce que la mort est irreprésentable dans l'instant.
Absolu impartageable d'un désespérément ordinaire.
P. MILIQUE
10:40 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, abandonner, confort provisoire, enfance, bénédiction, apparaître, fatalité incontournable, dimension, mystère, vide sans échos, nénat à perte de vue, perdre la vie, se tuer à l'ouvrage, annuler, dernières volontés, faculté, raisonnement, enveloppet, lour, épaisseur, silence, éternité, immuable, irréductible, étrangeté, instantané, se dilater, s'évanouir, existence, explication, inexplicable, marginaliser, absolu, partage, désespéré, ordinaire
Hélène POSBIC: "Depuis six mille ans la guerre"
Hélène POSBIC
"Depuis six mille ans la guerre"
Hélène Posbic compose, joue et chante ce beau poème de Victor Hugo « Depuis six mille ans la guerre » accompagnée de son piano.
04/08/2012
VIOLENCE LATENTE
VIOLENCE LATENTE
Si l'on s'autorise un tableau précis de la situation,
On ne peut exprimer avec plus de précise clarté
Ce qui hante son imaginaire dans la permanence
D'exemples vivants relatés à la plume d'exactitude.
L'une des fonctions première d'un système pernicieux
Est de prendre la juste mesure des risques encourus
En évitant avec habileté toute confrontation directe.
Il est fondé pourtant de ne tenir aucun compte d'un prédateur
Qui révèle à l'envi la logique nourrie de violence latente
D'un presque symbole débordant de lui jusqu'à l'insupportable
P. MILIQUE
10:56 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, violence, latence, s'autoriser, tableau précis de la situation, exprimer, avec plus de clarté, hanter l'imaginaire, permanence, exemple vivant, relater, plume, exactitude, fonction première, système pernicieux, prendre la juste mesure, risque encouru, eviter avec habileté, confrontation directe, eric clapton, fondation, ne tenir aucun compte, prédateur, révéler, à l'envi, logique, nourri de violence, symbole, jusqu'à l'insupportable, déborder
03/08/2012
SEDUISANTE FUGACITE
SEDUISANTE FUGACITE
Loin du bonheur superficiel obtenus à crédit,
Se définissent les paramètres étonnants du réel.
Le ressenti du monde tel qu'il sait se fait jour
Impose les modulations nimbées et mystérieuse
D'une voix attachante réputée peu commune,
Qui, une fois effleurées les contradictions futiles de l'existence,
Propose l'invraisemblable simplicité et le dépouillement.
De cette belle rencontre qui va tout bouleverser
Naît un aller-retour rythmé entre soi et l'autre
Porteur généreux d'essentielles valeurs humaines.
Au cœur de cette délicate horlogerie qu'est la vie,
La séduisante fugacité de l'instant rejoint l'authentique
D'une audace fière proposée en redoutable défi.
P. MILIQUE
09:45 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, séduction, fugacité, bonheur superficiel, obtenir à crédit, définir les paramètres, étonnement, réel, le ressenti du monde, il se fait jour, imposition, modulation, nimbé de mystère, voix attachante, réputation, communauté, effleurer, contradiction futile, existence, proposer l'invraisemblable, simplicité, dépouillement, belle rencontre, tout bouleverser, naître, aller-retour, rythmer, porteur, généreux, essentiel, valeurs humaines, délicate horlogerie, sexualité, rejoindre l'authentique, audace, fierté, proposition, redoutable défi
01/08/2012
AUX MARGES ÉMERVEILLÉES
AUX MARGES ÉMERVEILLÉES
En regardant d'ailleurs, on voit le monde en plus grand...
Dans l'immatérialité lumineuse d'un incessant renouvellement
Sur les bases établies d'une lointaine résistance au formel,
Rien ne sert de se priver encore de sa propre jouissance d''écrire.
Au fil de quelques belles accélérations de la pensée,
Il s'agit désormais de pointer la mise à nu imminente
D'une écriture résolument parée de poésie
Dans l'évanescente subtilité convoquée,
Un peu trop maniérée sermonne l'évidence,
Mais néanmoins esquissées aux fines marges émerveillées
Et obscures d'une saisie ferme et intensive du presque rien.
P. MILIQUE
09:48 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, marginal, émerveillé, regarder ailleurs, voir le monde en grand, immatériel, lumineux, incessant, renouvellement, base établie, lointain, résistance au formel, rien ne sert de se priver, jouissance d'écrire, au fil de la plume, accélération de la pensée, pointer, mise à nu imminente, écriture, parer de poésie, évanescence, subtilité, convocation, maniéré, sermonner, évidence, esquisser, finesse, obscurité, saisie, ferme, intensif, le presque rien, nico wayne toussaint
31/07/2012
A FREQUENTER L'ABÎME
A FREQUENTER L'ABÎME
L'incommunicabilité profonde entre les êtres distincts,
Les dysfonctionnements de certaines vies amoureuses,
Se complaisent précisément dans le fragmenté de l'abîme.
Il s'agit alors de porter un regard différent sur la réalité
Et de partir à la recherche de la lueur qui donne sens à la vie.
Dans la longue contemplation qui fond la mer dans le ciel,
Est convoqué le rêve, le mystère et le silence.
Il essaie de capter ce qui réunit l'invisible au visible
Et ce qui recèle l'invitation au bonheur de construire,
Tout en saluant le soleil complice de cette vie plus belle
Débordante d'émotions précieuses encore inassouvies
Dont il jouit dans l'intime de l'instant, ici et maintenant.
P. MILIQUE
10:22 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, je t'aime, fréquzenter l'abîme, incommunicabilité profonde, distinction, dysfonctionnement, vie amoureuse, se complaire, avec précision, fragmentation, porter un regard différent, réalisme, partir à la recherche, luminosité, donner sens à la vie, contemplation la mer, le ciel, convoquer le rêve, mystère, silence, captation, invisible, visible, relier, recéler, invitation au bonheur, construire, salutation, soleil complice, déborder de vitalité, émotion précieuse, inassouvir, jouir, l'intime de l'instant, ici et maintenant
Jacques HIGELIN et Claude NOUGARO "L'Acteur"
Jacques HIGELIN et Claude NOUGARO
"L'Acteur"
de Jean Cocteau
Numéro un - 12/09/1981 - 03min40s
Jacques HIGELIN, habillé d'une cape et Claude NOUGARO récitent "L'acteur" de Jean COCTEAU. Décor de colonnes grecques, Sami ATEBA les accompagne aux percussions.
Production
Générique
01:34 Publié dans GOUTTES d'ÂME, POESIES DITES EN IMAGES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, archives de l'ina, jacques higelin, claude nougaro, acteur studio, jean cocteau, habiller d'une cape, récitation, décor de colonnes grecques, sami atéba, accompagner aux percussions, production, qnnonceur, boulogne, télévision française 1, générique, réalisateur, pierre fournier bidoz, auteur de l'oeuvre, pré-exister, maritie et gilbert carpentierninterpréter
30/07/2012
LE TEMPS QUI PASSE
LE TEMPS QUI PASSE
Le temps qui passe, exclusif, est ton ami.
Il favorise l'acceptation des réalités,
Le noir des nuits, le noir des révoltes,
Et apprivoise les émotions.
Il exprime une fragilité inattendue,
Dans les mystérieuses turbulences de l'âme,
Dans l'opiniâtre complexité des caractères.
Il autorise, magnanime,
Certains rêves à jamais insatisfaits,
Transformés parfois en délires acidulés,
Ténébreux mais sublimes.
Le temps qui passe est ton ami.
Il provoque l'espérance
D'un présent indispensable,
Rebondissant de merveilles en étonnements.
Il modèle une précieuse aspiration
A poétiser la vie,
A cultiver l'intense plaisir
D'un regard qui se sublime.
Le temps qui passe
Oblige les expériences tâtonnantes,
La recherche de l'harmonie,
Le goût et la douceur des choses,
L'écriture des silences
Et le silence des écrits.
Il rend possible, enfin, les rencontres essentielles
Propices aux battements de cœur,
Au glissando lent et feutré
Vers le bonheur depuis toujours convoité.
Forcément convoité.
Il est ton ami...
P. MILIQUE
12:48 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, le temps qui passe, être son ami, exclusivité, favoriser l'acceptation, réalité, noirceur, nuit, révolte, apprivoiser les émotions, exprimer, fragilité inattendue, mystérieux, turbulences, âme, opiniâtre, complexité des caractères, autorisation, magnanimité, rêve jamais satisfait, transformation, délire acidulé, ténébreux, sublime, provocation, espérance, présent, indispensable, rebondir, merveilles, étonnements, modeler, précieux, aspiration, poétiser la vie, cultiver l'intense plaisir, un regard qui sublime, obligation, expérience, tâtonnant, recherche d'une harmonie.
29/07/2012
LA CHAIR DU MONDE
LA CHAIR DU MONDE
Ligne de fuite vivant en veille perpétuelle,
Telle est la tâche à laquelle il râpe sa vie
Avec une libre retenue à bordure d'ascèse.
Cependant, la réalité n'a pas vraiment de sens,
Et tenter de la comprendre guère davantage.
Alors, ses pas foulent l'antique terre morcelée
Sur ce chemin blanc qui monte dans la poussière
Et trace la campagne capiteuse de nuances.
La nature environnante forme un écrin
Imprégné d'inaltérable sensualité,
Magique et tendre lumière d'inspiration
De cet havre de paix et de ferveur poétique
Où la sensibilité perspicace collée à la chair du monde
Perçoit le grondement sourd du temps qui vient à soi.
P. MILIQUE
10:31 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, la chair du monde, ligne de fuite, vivace, en état de veille, perpétuel, tâcheron, râper sa vie, liberté, retenue, se tenir en bordure, ascèse, réalité, manquer de sens, tenter de comprendre, il n'y a guère d'avantage, fouler l'antique terre, terre morcelée, chemin blanc, monter, poussière, traces, campagne, capiteux, nuancer, nature environnante, former un écrin, imprégnation, inaltérable, sensualité, magique, tendre, lumière, inspiration, havre de paix, ferveur poétique, sensibilité, perspicacité, coller, percevoir le grondement sourd, venir à soi
27/07/2012
TUMULTE CEREBRAL
TUMULTE CEREBRAL
Il fait résolument triste dans ce paradis,
Tout y est de la même impitoyable lumière.
Au tumulte cérébral du mécanisme intellectuel,
Il est dans le refus de l'entière masse confuse
Proposée par l'expérience présumée des autres.
Dans sa peine laborieuse à définir toute chose,
Il veut rester capable de donner au sens de la vie
La somme de sensations que constitue sa sensibilité.
Alors, dans un impromptu fatras de papier noirci,
Il se récite sans prudence au regard des autres...
P. MILIQUE
09:58 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, tumulte, cérébral, résolution, tristesse, paradis, impitouable, luminosité, mécanisme intellectuel, être dans le refus, entier, masse confuse, proposition, expérience présumée, pénibilité, laborieux, définir toute chose, rester capable, donner un sens à sa vie, somme de sensations, constitution, sensibilité, impromptu, fatras, papier noirci, récitation, imprudence, le regard des autres