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30/05/2012

L'EXTENUATION DU REGARD

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L'EXTENUATION DU REGARD

 

 

 

Au sortir de ces nuits éprouvantes et folles

 

Où crépitent les images d'épouvante quotidienne,

 

Brasille l'inéluctable sensation d'un malaise

 

Nourri de l'insupportable esquisse d'un devenir

 

Qui invite déjà à se détourner de la réalité du monde.

 

 

 

Vertigineux chavirement, exténuation du regard

 

Balayant les terres arides du malheur absolu,

 

Pétries dans la chair filandreuse et le sang lourd

 

D'irrationnels barbares déchaînés à l'âme vide

 

 

 

P. MILIQUE

 

29/05/2012

Thomas GUIGNARD: Demain, dès l'aube de Victor HUGO

Thomas GUIGNARD: Demain, dès l'aube de Victor HUGO

 

Poème autobiographique de Victor Hugo – extrait des Contemplations – il a été écrit quelques années après la disparition de sa fille Léopoldine. Victor Hugo commémore sa mort dans un pèlerinage annuel entre Le Havre et Villequier, le village de Normandie où elle s’est noyée et où elle est enterrée.

J’ai écrit la chanson en décembre 2007 ; tous droits réservés par Thomas GUIGNARD (sur un poème de Victor HUGO).

28/05/2012

Christian ERWIN ANDERSEN: "FOUTU TANGO"

Christian ERWIN ANDERSEN: "FOUTU TANGO"


Christian Erwin Andersen est un écrivain et poète belge d'expression française, de père d'origine danoise, André Maurits et de mère belge flamande, Yvonne Marie Dhuygelaere.

SOURCE: http://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Andersen

L’INSTINCT DE L’ODE-LA

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L’INSTINCT DE L’ODE-LA

 

Cela restera à jamais comme un jour autre…

 

Niches intemporelles aux angles morts du temps

Dans les décors animés de son imaginaire,

La magie du présent sature le quotidien.

 

Yeux verts fascinants sont l’amour d’une vie,

Incommensurable passion aux flammes embrasées…

 

Par la porte de lumière qui maintenant est ouverte,

Il marche dans l’infini d’instants-éternités

Qui brillent du soleil jusqu’à des nuits sans fin.

 

En chaque pépite de ce temps qui scintille

Au beau d’un sourire, récolter un baiser,

Déposé sur ses lèvres dans un battement d’ailes,

L’instinct de l’ode-là qui maintenant s’éveille

A l’avenir soleil qui à l’instant caresse

La précieuse étincelle, partition de la vie.

 

P. MILIQUE

27/05/2012

FISSURES SOURNOISES

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FISSURES SOURNOISES


 

Pourquoi écrit-on ce qu'on ne dit pas ?

 

 

Il faut être attentif à toutes les dissonances,

 

A toutes les cassures potentielles.

 

Ce sont elles qui constituent, inépuisables,

 

Les sources du désenchantement

 

Et contribuent à emmêler un peu plus encore

 

L'écheveau tumultueux de ce grand naufrage qu'est la vie.

 

Il serait inconsidéré,

 

Même par immense lassitude,

 

De banaliser le cheminement qui nous mène

 

Jusqu'au désastre final,

 

Jusqu'à l'inéluctable.

 

 

Qu'il est donc douloureux d'éprouver à ce point

 

Le sentiment trop présent de ce qui fuit,

 

De ce qui passe, de ce qui meurt !

 

Et vaine la tentative de calfatage

 

Des fissures sournoises de la vie.

 

 

Il faut pourtant bien s'attacher à sauvegarder l'essentiel.

 

Et crever un jour l'abcès obsédant du désespoir.

 

Celui de nos existences démontées.

 

 

Certes nos échecs sont criants, nos réussites sont invisibles,

 

Aussi invisibles que les ténèbres durant l'éclat du jour.

 

Alors, il s'agit d'entrer en dissidence,

 

Ne plus être du nombre des égarés.

 

Et s'obstiner à creuser un autre sillon

 

Pour aller encore d'étonnements en éblouissements.

 

Pour que la couleur de l'inquiétude

 

Se soumette enfin à celle de l'espoir.

 

 

Et l'on se mure dans un silence qui ne sert

 

Qu'à masquer nos angoisses.

 

Cela nous sert aussi à oublier le temps qui enterre nos rêves.

 

Car il y a tant d'autres choses derrière nos illusions

 

Que l'on ne dit pas !

 

Alors, on l'écrit...

 

 

P. MILIQUE

26/05/2012

RÊVERIE

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RÊVERIE

 

 

Il me plaît de rester volontairement solitaire

 

Dans l’embrasure vive du temps qui passe,

 

Et de m’abandonner sans plus de retenue

 

Aux délices d’une rêverie résolument irresponsable.

 

 

Je trace ma propre trajectoire

 

Grâce à l’inadéquation fondamentale

 

D’une profonde flânerie dans l’imaginaire,

 

Attentif au sifflement du vent,

 

Curieux du spectacle continue des nuages.

 

 

Toujours différent le spectacle!

 

 

P. MILIQUE

25/05/2012

MILIEU INHOSPITALIER

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MILIEU INHOSPITALIER


Esseulé dans un milieu inhospitalier,
Toile de fond menaçante et triste à l'immensité aride
Qui marque de noir les choses et les êtres.

Comment supprimer la solitude de ces espaces glacés
Et noyer sa douleur dans l'infinitude de ce microcosme ?

Comment faire pour que les eaux rugissantes de la colère
Ne se laissent volontairement submerger par le désir de révolte ?

Économie de mots, de gestes, de paroles et de sentiments
Dans une poussée intime inscrite
Au tréfonds expérimental qui endurcit.

Au dehors, c'est la nuit sombre,
Monde de brumes et de pluies arrogantes
Qui cache mal son secret brûlant.



P. MILIQUE

 

23/05/2012

B. ROMARIC: Germain NOUVEAU: "Enchères"

 

B. ROMARIC
 Enchères

                                   Mise en musique du poème « Enchères » de Germain NOUVEAU 

Germain Marie Bernard NOUVEAU, né le 31 juillet 1851 à Pourrières (Var) où il est mort le 4 avril 1920, est un poète français.

SOURCE: http://fr.wikipedia.org/wiki/Germain_Nouveau

FRAGMENT CHAMPÊTRE

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FRAGMENT CHAMPÊTRE

 

 

Aimable promenade dominicale

Avec romantique déjeuner sur l’herbe

Dans une province surannée qu’ils découvrent.

 

Loin des miasmes chargés de la capitale

Se prélasse ce site remarquable et verdoyant

A l’horizon cependant bordé d’asthéniques bouleaux.

 

P. MILIQUE

22/05/2012

DU SOUFFLE JAILLISSANT DES MARGES

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DU SOUFFLE JAILLISSANT DES MARGES

 

Sur la peau mince des mots s'égrène, aux instants tannés,

Un mélange de quotidien, d'absurde et d'onirique

Contribuant à faire de lui cet être là qui,

Dans la croûte obscure d'un monde de cendre et de rosée,

Hésite encore à perdre l'équilibre jusqu'à la connaissance de l'autre.

 

La danse du réel avec l'imaginaire fait durer l'impossible

D'une écriture fragmentaire au chant mélancolique,

Mère de l'inutile dans son vibrato le plus dérisoire.

 

Quand la fatigue excédée tient lieu d'unique inspiration,

Le constat s'impose et assèche les mots maîtres de l'ultime échec,

Il ne peut que s'effondrer et accéder soudain au surplomb de l'abîme.

 

Inexplicablement quelque chose de beau lie alors le verbe,

Et du souffle jaillissant des marges devenues silencieuses,

Une écriture ample et lumineuse cisèle les phrases intimidées

Dans un vibrant écho, éloge de la vie aux fulgurantes attentions.

 

Éberlué, presque sonné par tant de captures poétiques,

L'approche enchantée insiste sur le sensoriel nouveau

D'une recherche de satisfaction abrupte et joyeusement perturbée.

 

Écrire est un abandon, c'est une extase aussi...

En une telle occurrence, il épouse l'apesanteur de l'infini,

Et s'avance souriant vers cette lumière qui ruisselle des étoiles.

 

P. MILIQUE

21/05/2012

FLAMMES DEFINITIVES

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FLAMMES DEFINITIVES

 

 

Subir l’épreuve d’une extinction suffocante et lumineuse

 

Parce qu’incapable d’enrayer le mystère

 

Ou de saisir les multiples instantanés de l’étrange.

 

 

 

Finir par constituer un paysage fragmentaire

 

Qui saura désamorcer la fascination

 

Sans laminer l’identité des individus.

 

 

 

Au varié des jeux de lumières qui hante chaque jour,

 

Il est là pour vivre et amplifier son expérience personnelle

 

Et, d’un regard brûlant, fixer l’impalpable,

 

Avant que d’autres flammes ne le réduisent en cendres.

 

 

 

P. MILIQUE

 

20/05/2012

LA MORT

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LA MORT

 

Aussitôt abandonné l'équilibre provisoire de l'enfance,

Elle apparaît, fatalité irrésistible aux dimensions de mystère.

 

Ce n'est qu'un vide sans écho, un néant à perte de vue

Qui annule nos volontés et nos facultés de raisonnement,

En nous enveloppant de lourdes épaisseurs de silence.

 

C'est une éternité immuable à l'irréductible étrangeté,

Où chaque instant se dilate, où chaque instant s'évanouit.

 

Il n'existe pas d'explication à l'inexplicable.

Alors on tente, tant bien que mal, de neutraliser.

La camarde en la marginalisant.

 

Parce que la mort n'est pas présentable

Elle est impartageable

Désespérément ordinaire aussi.

 

P. MILIQUE