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24/09/2012

L'ECRICULTURE

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L'ECRICULTURE

 

L’écriture est une terre qu’il est malaisé de cultiver.

On laboure ainsi des kilomètres de mots, avant d’y trouver la récompense d’une improbable beauté, usant et abusant d’un enthousiasme austère certes, mais en même temps, incroyablement intense, avant qu’il ne s’impose comme le devoir fondamental de restaurer la saveur des mots souples ou tarabiscotés, afin de croiser au plus près du rayonnement suprême.

 

L’écriture peut être suspension provisoire d’un mouvement monotone, justification idéologique, ou bien encore, impulsion de révolte contre ses propres penchants.

Froide lumière d’une raison enlisée dans les sables mouvants d’une nuit interminable.

 

Elle doit être zone de contact, potentiel foyer de subversion.

Et découper en instantanés emblématiques, les messages allégoriques, les mélodies de nulle part.

Ce faisant, on la verra ainsi procéder à l’épuration agressive des changements de perspectives dans les aléas du devenir.

 

De sorte qu’elle parviendra à faire taire les rumeurs insidieuses, désespérément inexplicables, en accédant par intermittence à la face sereine de la solitude, là où s’estompent les brumes épaisses de l’exacte conscience.

 

P. MILIQUE

Jerome DENNER: "Roman" (Arthur RIMBAUD)

 

Jerome DENNER

 

 

"Roman"

(Arthur RIMBAUD)

On est pas sérieux quand on a 17 ans, je ne sais pas si on l’est plus ensuite…
Sur un petit air bluesy accompagné d’une guitare, les premières émotions de la fin de l’adolescence entre la bière et la limonade.

23/09/2012

BRAISES BAUDELAIRIENNES

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BRAISES BAUDELAIRIENNES

 

 

A travailler le réel, à malaxer sa mémoire,

Les mots électrons libres se télescopent

Et les raisonnements douteux s'embrouillent

Au cœur de distorsions plus que ravageuses.

 

C'est une sensation douceâtre lestée d'amertume

Que de rejoindre les bas-fonds et les psychés malades

Consommateurs compulsifs de drogues et d'alcools

En un flot grisant jusqu'à l'obscène anesthésie.

 

Ce lieu de troubles palpitations au message d'absolu

Redevient au cœur du glauque un espace poésie

Couleur contagieuse qui maintient le feu présent

En braises magiques au souffle Baudelairien

Dans la consolidation accomplie de l'encore vivant.

 

P. MILIQUE

22/09/2012

ACCEPTER L’ÉPHÉMÈRE

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ACCEPTER L’ÉPHÉMÈRE

 

 

Un soir d'adolescence désespérée qui se dissout dans un inévitable chaos.

 

L'impact émotionnel le propulse aux limites extrêmes de la détresse. Le moment de la rupture, la rupture même, lui est douloureusement insupportable et il aspire à se venger de la terre entière. Cataclysme. Destruction totale. La leur. Ou la sienne. C'est pareil. Une façon comme une autre d'exprimer sa révolte.

 

La mort ! Une idée inexorable. Une sorte de logique fatale induite par des tensions négatives beaucoup trop intenses. Dans un état de confusion totale et comme asphyxié par l'angoisse qui sourd de partout en lui. A bout de souffrances psychologiques, il retourne contre lui le potentiel d'une violence qu'il ne se connaissait pas. L'ultime et animale violence d'un désespoir humain.

 

 

Par bonheur, cela n'a pas été suffisant !

Alors il doit reprendre sa route.

Et on le retrouve abattu par l'infinie tristesse et traumatisé par l'exploration éreintante et incessante des territoires jusque-là obscurs et inconnus de sa nuit intérieure.

Tout son jeune univers a subitement basculé. Ses certitudes ont vacillé. Désormais, il doit affronter le vide moral, le manque de perspectives, l'omniprésence de l'inacceptable, l'horreur répulsive des faits avérés. Il se sent tellement abandonné, tellement vulnérable face à cete réalité impossible à modifier. La blessure est profonde. Terriblement profonde. Trop peut-être !

Parce que l'absence de l'absente lui est insoutenable et que cela le dessèche encore et encore.

Parviendra-t-il un jour à sublimer son chagrin ?

 

 

Le voilà, lui que j'ai aidé à grandir, devenu lui aussi un écorché de la vie.

Il sait désormais que certaines circonstances peuvent anéantir la beauté des êtres et faire saigner le bleu de n'importe quel ciel.

 

Mais, existe-t-il une autre alternative sur cette terre que d'accepter l'éphémère ?

 

 

P. MILIQUE

 

20/09/2012

SOLITAIRE

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SOLITAIRE

 

Dans l'apaisant silence nocturne

S'élève un doux murmure:

 

Je suis un solitaire de toujours

Et jamais je n'aurai besoin de toi.

Je sais faire vivre d'étranges créatures,

Des êtres étonnants germés de l'imaginaire.

Essaie pour voir si tu le souhaites!

Ça n'est pas si difficile sais-tu?

Il te suffit de t'abandonner alangui

Dans les grands espaces interstellaires

Et toi aussi tu les percevras sans peur.

 

Dans l'apaisant silence nocturne

S'élève un nécessaire murmure.

 

P. MILIQUE

Alban CORBIN: "L'HORLOGE" (Charles BAUDELAIRE)

 

Alban CORBIN:

"L'HORLOGE" 

(Charles BAUDELAIRE)

 

"Tout ça pour dire qu’il faut profiter du moment présent, j’espère avoir transformé ce texte en véritable chanson. Baudelaire c’est comme le cochon, tout est bon."

19/09/2012

MINAUDERIES SOURNOISES

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MINAUDERIES SOURNOISES

 

Dans la tragique théorie d'un temps qui s'étire,

Le spectacle des apparences n'est pas que trompeur.

 

C'est le tableau immédiat d'une époque,

Une tranche toxique de vie vénéneuse

Qui ne peut s'observer avec indifférence.

 

Sous les minauderies sournoises de la vertu,

Il faut mettre en mots le grand ressac organique

Offrant sa voix à la sauvagerie qui nous transmue

Lorsque se profile l'ombre noire des vraies perversions.

 

Écoute cet énorme éclat de rire méprisant

Envers une vile hiérarchie définie d'emblée

Comme porteuse de laideur vulgaire et rapace.

 

P. MILIQUE

18/09/2012

L’AIR DU BEAU

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L’AIR DU BEAU

 

Une sorte de culpabilité à peine corrigée par la rage

Qui génère au vif ce problème de légitimité…

Écrire et ne pas savoir comment assumer cette prétention!

 

Pourtant, son imaginaire côtoie au quotidien

Des grands frères bienveillants et protecteurs.

Baudelaire l’accompagne au brasier de ses révoltes,

Et il a cette étrange impression de l’entendre lui souffler des…

 

Va, exacerbe le cœur même de l’émotion poétique,

Celle qui offre d’emblée l’éclat de ce qui attend!

Invalide la phrase exclusive et universelle

Qui se délite, à l’image des mots qu’elle décrit

Avec l’iridescente et unique arrière-pensée:

ÉCRIRE!

Rédemption libératrice…

 

P. MILIQUE

16/09/2012

LÂCHER-PRISE

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LÂCHER-PRISE

 

La lettre est cynique et cinglante

Qui exhibe la laideur tumultueuse de la vie.

 

Pourquoi s’acharner à exister,

Malheureux de chair et de sang

Quand, dans le simple temps d’un regard,

S’éprouve l’abandon total des forces

Jusque-là absolues, de la présence au monde.

 

P. MILIQUE

15/09/2012

IMPASSE DE LA SOLITUDE

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IMPASSE DE LA SOLITUDE

 

Impasse de la solitude,

Le jour se lève pour moi seul.

 

Et je m’éveille au bord du vide.

 

Alors je murmure à nouveau

L’obscénité de mon existence

A la gueule crépusculaire et obsessionnelle

De ma tristesse noire, fondamentale.

 

P. MILIQUE

Wendy LEROY: "Il fera longtemps clair ce soir" (Anna de NOAILLES)

 

Wendy LEROY: 

"Il fera longtemps clair ce soir" 

(Anna de NOAILLES)

 

 

"J’ai crée la mise en musique et repris le texte de Anna de Noailles « Il fera longtemps clair ce soir ».

14/09/2012

IMAGINE

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IMAGINE

 

Imagine le fil tendu du funambule

Sur la trame d'un texte déjà domestiqué!

 

Le lecteur en action apparaît soudain

En un équilibre particulièrement précaire

Entre une interprétation de la page lue

Et une exégèse différente exacte elle aussi.

 

Tout dépend de tant d'éléments de grande complexité

(Idéologiques, philosophiques, spirituels ou autres...)

Et aussi probablement de choses plus quotidiennes

Telle que l'atmosphère ambiante ou l'instant éphémère,

Le temps grisâtre ou radieux et les alternatives douteuses,

Le bon fonctionnement – ou pas – de la vie relationnelle,

Qu'elle soit sentimentale, familiale, professionnelle ou amoureuse...
J'en passe volontairement par certitude d'en oublier

Mais la liste étant non exhaustive, tu la complèteras tout seul.

Ainsi l'auteur, quel qu'il soit, d'un écrit quelconque,

Ne représente-t-il toujours que l'idée génératrice,

Le tuteur qui indique, dirige et maintient avec fermeté

Le canevas originel qu'il a souhaité offrir à lire,

Tout en abandonnant au lecteur la possibilité manifeste

D'utiliser son travail de manière multidirectionnelle.

 

C'est ainsi que l'on peut dire que chaque lecteur trouve,

Grâce au talent de l'écrivain et à la virtuosité de son œuvre,

L'opportunité de réécrire le texte comme il l'entend,

En tous les cas de manière visionnaire et inspirée.

 

De fait, un romancier n'écrit pas qu'une seule proposition.
Il en écrit, l'expérience le démontre, autant qu'il a de lecteurs!

D'où l'étonnant constat d'un intemporel certifié périssable.

Étonnant, non?

 

P. MILIQUE