Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/07/2013

JE M'ACCUSE 30

JE M'ACCUSE.jpg

 

Je m'accuse

D'être responsable

D'avoir hissé avec obscénité

Le grand drapeau noir,

Distinct à des lieues à la ronde,

Qui signale entre autres

Et avec trop d'ostentation,

Le naufrage de ma propre vie.

26/07/2013

POURQUOI ÉCRIT-ON CE QU'ON NE DIT PAS ?

images.jpg

 

POURQUOI ÉCRIT-ON CE QU'ON NE DIT PAS ?

 

Pourquoi écrit-on ce qu'on ne dit pas ?

 

Il faut être attentif à toutes les dissonances,

A toutes les cassures potentielles.

Ce sont elles qui constituent, inépuisables,

Les sources du désenchantement

Et contribuent à emmêler un peu plus encore

L'écheveau tumultueux de ce grand naufrage qu'est la vie.

Il serait inconsidéré,

Même par immense lassitude,

De banaliser le cheminement qui nous mène

Jusqu'au désastre final,

Jusqu'à l'inéluctable.

 

Qu'il est donc douloureux d'éprouver à ce point

Le sentiment trop présent de ce qui fuit,

De ce qui passe, de ce qui meurt !

Et vaine la tentative de calfatage

Des fissures sournoises de la vie.

 

Il faut pourtant bien s'attacher à sauvegarder l'essentiel.

Et crever un jour l'abcès obsédant du désespoir.

Celui de nos existences démontées.

 

Certes nos échecs sont criants, nos réussites sont invisibles,

Aussi invisibles que les ténèbres durant l'éclat du jour.

Alors, il s'agit d'entrer en dissidence,

Ne plus être du nombre des égarés.

Et s'obstiner à creuser un autre sillon

Pour aller encore d'étonnements en éblouissements.

Pour que la couleur de l'inquiétude

Se soumette enfin à celle de l'espoir.

 

Et l'on se mure dans un silence qui ne sert

Qu'à masquer nos angoisses.

Cela nous sert aussi à oublier le temps qui enterre nos rêves.

Car il y a tant d'autres choses derrière nos illusions

Que l'on ne dit pas !

Alors, on l'écrit...

 

P. MILIQUE

20/07/2013

AVANT LE NAUFRAGE

BOUTEILLE A LA MER.jpg

 

AVANT LE NAUFRAGE

 

 

Lorsque une bouteille est ainsi jetée à la mer,

L'imaginaire maritime la traduit dernier recours,

Ultime manifeste d'un au-secours possible.

 

Cette bouteille confiée juste avant le naufrage

Sera-elle récupérée à temps, nul ne le sait!

 

Et quand bien même ce serait le cas,

Le serait-elle par l'unique personne

A laquelle le message était adressé?

 

Ce n'est pas souvent le cas, nous le savons.

Ou alors, l'heureux avis de sa réception

Signifierait que les ravages supposés

N'étaient n'étaient pas assujettis au définitif.

 

Il est utile parfois d'exacerber la situation

A l'excès pour l'inciter à prendre forme.

Il n'empêche, nombreux sont ceux qui,

Au cours de leur vie, arpentent les plages

D'un regard attentif et embrasé de fièvre,

A la recherche du cœur aimé en hémorragie

Qu'il convient de panser dans l'urgence du vital.

 

P. MILIQUE

26/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "L'EMPIRE DU FUTUR PROCHE"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"L'EMPIRE DU FUTUR PROCHE"

Paroles et musique : la Parisienne Libérée


On raconte qu’autrefois
Au temps du libéralisme
On ne comptait que sur soi
C’était avant le cataclysme
Avant que la météo
Ne suspend’ au dessus de nos têtes
Un nuage de capitaux
Avant qu’il ne pleuve des dettes

La plus grave erreur que l’on fait à gauche, c’est de penser qu’il faut se battre contre le libéralisme. Le libéralisme est mort en 1979. […] On n’est plus dans une économie du profit, mais dans une économie du crédit.

« Si les marchés financiers
Venaient à nous contrôler… »
J’en vois déjà qui s’inquiètent
Qu’ils se rassurent, c’est chose faite !
Éviter de paniquer,
La vertu c’est l’optimisme
N’alarmons pas les croupiers
Du néolibéralisme

Aujourd’hui et depuis trente ans, l’économie de casino ce n’est pas une menace, c’est effectivement ce qui dirige la société.

« Citoyens libérons-nous !
Cela ne peut plus durer »
Criait un homme à genoux
En saisissant son épée
Calme-toi, dit son copain
T’as raison, c’est dégueulasse
Mais patiente, si tu veux bien
Je suis dans mauvaise passe

J’ai placé le peu d’argent
Que j’avais pu épargner
On luttera mais pas maintenant
Là, j’ai besoin des intérêts
Et puis pense à ta maison
Qui n’est pas finie de rembourser
Faut se révolter, t’as raison
- Mais faut savoir où loger.

« Allez ça va, j’ai compris »
Lui répondit le héros
« D’abord je paye mon crédit
Ensuite je rachète une auto… »

Qu’est-ce que ça veut dire « protéger les gens des marchés financiers ? » À droite, cela veut dire : faire ce que les marchés financiers demandent. C’est le principe de la mafia. Comment on se protège de la mafia ? On se protège de la mafia en payant ce que la mafia demande, et là on est protégés : elle ne nous attaque pas. D’ailleurs la mafia, elle dit : « je suis là pour vous protéger ». « De qui ? » « De nous, si vous n’acceptez pas de payer pour la protection. » Donc apaiser les marchés financiers c’est ça. […] Du côté des sociaux-démocrates, on ne peut pas tout à fait dire ça. Donc on dit : « certes il faut apaiser les marchés financiers, mais de façon juste, c’est-à-dire en répartissant l’effort pour tout le monde… »

Comme il y a moins de services publics
Les citoyens sont fâchés
Et les hommes politiques
Se trouvent bien embarrassés
« Les gens veulent qu’on les protège,
C’est peut-être pas une bonne idée
Mais voyons ce que les stratèges
Ont à proposer

« De quoi est-ce qu’on pourrait bien les protéger ? On pourrait les protéger d’une invasion étrangère, de millions et de millions d’Africains qui envahiraient l’Europe ? Ouais. Alors évidemment ce n’est pas vrai, mais on n’a rien d’autre en magasin alors qu’est-ce qu’on va dire ? Et puis c’est crédible, de temps en temps il y a quelques barques » […] Nicolas Sarkozy avait fait un grand truc là dessus, un grand discours sur l’étroitesse du détroit de Gibraltar… « Il est tout petit le détroit de Gibraltar. Il y a plein plein plein plein d’Africains de l’autre côté. La plupart des Africains sont de l’autre côté, hein, il faut savoir ça. »

Il y a comme une fidélité
Une sorte d’accoutumance
Qui pourrait presque s’appeler
« Néolibéralodépendance »
Chacun a besoin de sa dose
Beaucoup rêvent de décrocher
Mais l’avenir n’est pas rose
Et peine à rougeoyer

La grande force du néolibéralisme c’est de pouvoir répondre quand on lui dit « Ça ne va pas tenir longtemps votre système, ça va mener à la catastrophe. Dans un petit temps, ça sera fini » – « Sans doute mais ça c’est dans le futur plutôt éloigné. Et le grand avantage du futur proche sur le futur éloigné, c’est qu’il vient avant ! Donc peut-être qu’après-demain ce sera le désastre, mais demain il y a quand même un maximum de retours sur investissements à retirer… » […] Le néolibéralisme, c’est l’empire du futur proche.

L’avenir est compromis
Le présent saccagé
Mais jamais jusqu’ici
Le temps ne s’est arrêté
Surprenons les marchés
En estimant le monde
A nous de spéculer
Toutes les nanosecondes !

L’enjeu ce n’est pas de revenir en arrière au bon vieux temps du libéralisme. L’enjeu c’est, à mon avis, de changer les conditions d’accréditation. C’est-à-dire accepter qu’on vit dans un monde du crédit. Le véritable enjeu c’est : « qu’est-ce qui donne du crédit ? Qu’est-ce qui donne de la valeur ? »

19/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "LA BOUEE QUI FAIT COULER"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"LA BOUEE QUI FAIT COULER"

Paroles et musique : la Parisienne Libérée


[citation de M. Rajoy]

 

Allô allô,
Ici la zone Euro
On dirait que les banques espagnoles
Sont candidates pour le pactole
Combien ? Faut voir…
40 à 100 milliards
Accrochez-vous aux pare-battages
On est en présence d’un naufrage

 

C’est pas un plan de sauvetage
Juste un petit remorquage
Les riches prennent le canot
Les pauvres, eux, prennent l’eau
Pas une aide au pays
Juste une « ligne de crédit »
Un nouveau genre de bouée :
La bouée qui fait couler

 

 

L’Espagne, allô
Il faut faire baisser tes taux
L’étau de tes taux d’intérêt
Doit au plus tôt se desserrer
Pourquoi, comment ?
Au-dessus de six pour cents
D’un coup les rats quittent le navire
Et c’est tout l’Etat qui chavire

 

C’est pas un plan de sauvetage
Juste un petit remorquage
Les riches prennent le canot
Les pauvres, eux, prennent l’eau
Pas une aide au pays
Juste une « ligne de crédit »
Un nouveau genre de bouée :
La bouée qui fait couler

 

Eh, Madrilène
Entends-tu les sirènes ?
Si tu prends ces liquidités
Tu pourras plus les éponger
Seulement te voilà
Devant un drôle de choix
Si tu refuses nos petits cadeaux
Tu peux dire adieu à l’Euro

 

C’est pas un plan de sauvetage
Juste un petit remorquage
Les riches prennent le canot
Les pauvres, eux, prennent l’eau
Pas une aide au pays
Juste une « ligne de crédit »
Un nouveau genre de bouée :
La bouée qui fait couler

 

Allô la chaloupe
Ici l’Eurogroupe
Ta dette publique a explosé
Tes comptes prennent l’eau de tous côtés
Hé ho, toi là-bas
Manœuvre ta TVA
Baisse les salaires, les aides sociales
Et passe la barre à l’Amiral

 

Comme ça les gens seront encore plus dans la misère
Rembourseront encore moins leurs prêts bancaires
Les banques auront à nouveau besoin de liquidités
L’Europe leur fera de nouveaux prêts
Qui aggraveront l’endettement de l’État
Alors le gouvernement augmentera la TVA
Baissera et les aides sociales et les salaires
Comme ça les gens seront encore plus dans la misère
Rembourseront encore moins leurs prêts bancaires
Les banques auront à nouveau besoin de liquidités
L’Europe leur fera de nouveaux prêts
Qui aggraveront l’endettement de l’État
Alors le gouvernement augmentera la TVA
Baissera et les aides sociales et les salaires
Etc.

 

16/06/2013

S.O.S AMOUREUX

AMOUR PERDU.jpg

 

S.O.S  AMOUREUX

 

Il a connu le goût mielleux du baiser de chair

Et livré sans retenu son trouble au plaisir permis

Par cette histoire d’amour magnifiant l’inespéré.

 

Il s’est nourri avec gourmandise de volupté et de tendresse

Dans un aboutissement passionnel sans limites.

 

Mais il doit dans l’urgence exprimer l’intense du vrai :

Un destin tragique et confus, inextricablement mêlé,

Les a, tout au long de leur vie, plongés vers le chaos,

Vers ce but cauchemardesque qu’aucun d’eux n’avait perçu.

 

De fait, ils souffrent désormais de cette épreuve lourde et moite

Qui retombe inerte et livide sur leurs cœurs

Où la fin si redoutée, et si honnie, a déjà commencé.

 

Cette histoire d’amour, c’est son histoire de vie :

C’est aussi celle de son naufrage.

 

P. MILIQUE

29/03/2013

DIMONE à MONTAUBAN Festival ... Alors Chante! Magic Mirrors le 1 Juin 2011

 

DIMONE à MONTAUBAN

Festival ...  Alors Chante!

Magic Mirrors le 1 Juin 2011

 

Attention ARTISTE !

 

Et même Artiste d'exception.

 

Je n'en dis pas plus, mon manque d'objectivité trop marqué dès que je parle de lui risquant fort de transparaître plus que ce que le respect d'une neutralité -- au moins de façade -- exige!

 

Bref, et vous l'aurez compris, ce garçon-là est beaucoup plus qu'un pote

Et c'est tant mieux!

16/12/2012

LE VENDEE GLOBE: "Loic PEYRON au secours de Philippe POUPON"

 

LE VENDEE GLOBE CHALLENGE

Loic PEYRON au secours de Philippe POUPON

MIDI 2

23/02/1990 - 01min00s

 

Images retransmises du voilier de Loic PEYRON qui s'est porté au secours de Philippe POUPON naufragé dans les quarantièmes rugissants. A l'aide d'un filin Loïck PEYRON redresse le monocoque "Fleury Michon". La voile est déchiquetée.

 

Générique

Mamère, Jean
Sannier, Henri

27/05/2012

FISSURES SOURNOISES

Sillon.asp.jpg

 

 

FISSURES SOURNOISES


 

Pourquoi écrit-on ce qu'on ne dit pas ?

 

 

Il faut être attentif à toutes les dissonances,

 

A toutes les cassures potentielles.

 

Ce sont elles qui constituent, inépuisables,

 

Les sources du désenchantement

 

Et contribuent à emmêler un peu plus encore

 

L'écheveau tumultueux de ce grand naufrage qu'est la vie.

 

Il serait inconsidéré,

 

Même par immense lassitude,

 

De banaliser le cheminement qui nous mène

 

Jusqu'au désastre final,

 

Jusqu'à l'inéluctable.

 

 

Qu'il est donc douloureux d'éprouver à ce point

 

Le sentiment trop présent de ce qui fuit,

 

De ce qui passe, de ce qui meurt !

 

Et vaine la tentative de calfatage

 

Des fissures sournoises de la vie.

 

 

Il faut pourtant bien s'attacher à sauvegarder l'essentiel.

 

Et crever un jour l'abcès obsédant du désespoir.

 

Celui de nos existences démontées.

 

 

Certes nos échecs sont criants, nos réussites sont invisibles,

 

Aussi invisibles que les ténèbres durant l'éclat du jour.

 

Alors, il s'agit d'entrer en dissidence,

 

Ne plus être du nombre des égarés.

 

Et s'obstiner à creuser un autre sillon

 

Pour aller encore d'étonnements en éblouissements.

 

Pour que la couleur de l'inquiétude

 

Se soumette enfin à celle de l'espoir.

 

 

Et l'on se mure dans un silence qui ne sert

 

Qu'à masquer nos angoisses.

 

Cela nous sert aussi à oublier le temps qui enterre nos rêves.

 

Car il y a tant d'autres choses derrière nos illusions

 

Que l'on ne dit pas !

 

Alors, on l'écrit...

 

 

P. MILIQUE