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11/11/2012

AILES D'ÉPHÉMÈRES

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AILES D'ÉPHÉMÈRES

 

Quand le langage hésite, incertain dans le temps,

Que la phrase reste en suspend, et nous avec

Pour glisser dans un mystérieux monde parallèle,

Parallèle à la vie, parallèle à la mort...

 

Les ressassements ne suffisent désormais plus

Dans l'étonnement durable d'un flou non-maîtrisé

Qui donne, comme fier, sa langue en spectacle.

 

Lorsque vient l'attendu de nouvelles pensées,

Il est urgent d'ouvrir la fenêtre au chapitre des joies

Et de donner raison à ces oiseaux ailés d'éphémères...

 

Qu'ils lèvent une poussière d'or extrêmement légère

Nimbée du halo lumineux, exaltée de vie d'éclats de rires

Comme ces chants d'amour oubliés aux ferveurs extrêmes.

 

P. MILIQUE

02/11/2012

LES FRANCAIS ET LE LIVRE: " Microtrottoir de Michel Polac sur les Français et la lecture"

 

 

MICROTROTTOIR DE Michel POLAC SUR LES FRANCAIS ET LA LECTURE

Bibliothèque de poche


14/09/1966 - 05min32s

 

 

Michel POLAC interrogent des passants, dans la rue, devant une librairie puis dans un supermarché. Devant la librairie, il invite les passants à commenter une phrase, inscrite par le libraire sur la vitrine de sa librairie : "58 % de Français ne lisent jamais de livre. Nous avons tellement honte que nous sommes prêts à en donner à ceux qui voudront passer dans les 42 % de Français civilisés". Les personnes interviewées se confient sur leur fréquence de lecture et exposent les raisons pour lesquelles ils lisent ou ne lisent pas. Le libraire s'explique sur ce qui l'a motivé à écrire cette phrase sur sa devanture.

 

 

Production

 

Office national de radiodiffusion télévision française

Générique

 

Bellon, Yannick

 

Polac, Michel

 

Polac, Michel

05/10/2012

DISSEMBLANCE AVÉRÉE

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DISSEMBLANCE AVÉRÉE

 

S'estimant en possession d'un peut-être créatif,

Il s'attache à véhiculer une puissance poétique rare

Dans l'éventuelle fulgurance d'une phrase lumineuse

Qui, dans le scintillant de l'avant, n'était encore que frêle.

 

Association de mots qui laissent parfois rêveur

Suggérant des ailleurs tout imprégnés d'enfance,

Tout en peignant au près la magnifique déclaration d'amour

Qui foudroie au mitant de la nuit l'envol léger des songes.

 

Il n'est pas du tout indiqué de se fier aux apparences

Car, les phrases sont si difficiles à coucher sur le papier

Qu'il est fréquent de voir certains mots disparaître.

 

Se met alors en place une écriture un peu plus âpre

Dont le débit devient haché, aux séquelles incertaines.

Se noircissent aussi des pages au tableau des sombres peurs,

D'une puissance évocatrice rare, parfois terrifiante,

Extrudée au vivant de cet authentique de la vie

Qui s'approche, inexorable, en sombres impasses,

Dans la densité pierreuse d'une structure éclatée.

 

Les tentatives souterraines, toujours aussi désespérées,

Ces tentatives mêmes qui s'agitent, caverneuses et crépusculaires,

Et qui ne présentent guère de similitudes et cependant bouleversent.

Cette appréciation au vif du moment se confirme très vite:

Ces deux-là, est-ce une surprise, ne se ressemblent pas!

Pas plus qu'ils ne sauront jamais jouer la même musique.

 

P. MILIQUE

08/08/2012

FASCINATION ETOILEE

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FASCINATION ETOILEE

 

 

Elle est à la fois personnage déstabilisant et nuageux

 

Au goût avéré pour une certaine énergie vitale et assidue.

 

 

On peut être surpris par l'amplitude de sa candeur désarmante,

 

Cependant, elle arbore une telle grâce impérieuse

 

Jusque dans son opposition affichée au factice des normes,

 

Qu'elle n'écrit l'exceptionnel qu'à l'encre simple et trompeuse.

 

 

Fulgurance inouïe d'un débridé sans ostentation,

 

Étourdissante et peu novatrice sans doute,

 

Sa prose est de cette fascination irradiée d'étoiles

 

Qui plonge le quotidien dans l'urgence du phrasé

 

Au plus près de cette palpitation qui déborde,

 

De ce mystère énigmatique...

 

 

P. MILIQUE

 

19/07/2012

CULTIVER L'ECRITURE

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CULTIVER L'ECRITURE


L'écriture est une terre qu'il est malaisé de cultiver.
On laboure ainsi, laborieusement,
Des kilomètres de mots et de phrases,
Avant d'y trouver le plaisir d'une improbable beauté.

Usant et abusant d'un enthousiasme austère, certes,
Mais en même temps, incroyablement intense,
Il importe de s'imposer comme devoir fondamental
De restaurer la saveur de mots souples et tarabiscotés
Afin de croiser au plus près d'un rayonnement suprême.

L'écriture peut être suspension provisoire d'un mouvement,
Alternance monotone, justification idéologique ou encore,
Mouvement de révolte contre ses propres turpitudes.

Froide lumière d'une raison enlisée
Dans les sables mouvants d'une nuit indéfinie,
Elle doit être zone de contact affirmée
A entretenir d'indispensables foyers de subversion,
Et découper à vif et en instantanés emblématiques
Les messages allégoriques porteurs de visions idylliques
Soulignées par d'improbables mélodies de nulle part.

Afin de la voir ainsi procéder à l'épuration agressive
Des changements de perspectives ou des aléas du devenir,
Afin de lui faire taire les rumeurs insidieuses,
Dans l'instant désespérément inexplicables,
En accédant par intermittence à la face sereine de la solitude,
Là où s'estompent les brumes de la fausse conscience.


P. MILIQUE

06/06/2012

BLANCHEUR EBLOUISSANTE

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Chamonix-Mont-Blanc, Haute-Savoie - Avril 2007

Cette photo est une oeuvre de © Francis Nozet

Il en reste bien sûr le propriétaire exclusif


 

BLANCHEUR EBLOUISSANTE

 

C'est dans l'incandescence de braises mal éteintes

Au gré des étourdissements indociles

D'une génération au bonheur encore utopique,

Que s'écrit une poésie qui devant rien ne s'esquive.

 

Dans l'énormité brûlante des choses enfin dites

Sont déposés des mots destinés à ne jamais s'effacer.

 

Il y a la profondeur enivrante et limpide

D'une blancheur éblouissante et presque excessive,

Qui, en une forme d'absolu, expose l’asséché de la vie.

 

Il s'agit-là d'une langue précise et imagée,

Tissée de très belles et rebelles réflexions.

 

Ce sont des phrases oui, qui font chavirer d'émotion!

 

P. MILIQUE

24/04/2012

PRISONNIER LEXICAL

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PRISONNIER  LEXICAL


Des idées fugitives et bizarres
Jetées sur le papier récalcitrant.

Des nuances creuses.
Des abstractions creuses.

Je me sens incapable de démêler
L’écheveau d’un trop-trop plein écoeurant.

Pourtant, ils habitent tous mon esprit:
Les mots rassurants, les mots-citrons,
Les mots passe-partout, les mots porte-bonheur
Et tous les autres aussi.

Leur fusion et les images innées qui en découlent
S’articulent et s’entrechoquent,
S’emboîtent et se disloquent.

Cependant, leur parcours se révèle lent et confus,
Et leur brillance rapidement perd de son éclat
Pour laisser place, déconfite,
A quelques phrases efflanquées, faméliques.

Destruction progressive de chaque misérable instant
Dans un triste artifice au prestige suranné.

Je ne serai jamais libre de mes mots.


P.  MILIQUE

27/02/2012

LE FANTASME DE TOUJOURS

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LE FANTASME DE TOUJOURS

 

J’aimerais être capable d’improviser une autre forme d’écriture

 

Qui parviendrait à transformer de fond en comble

 

Le terrain privilégié de l’imaginaire poétique.

 

 

Évolution permanente dans l’univers intime

 

D’une période riche de création minutieusement observée

 

Qui, en ayant recours à l’informulé de l’inconscient,

 

Laisserait le saignement des mots s’égoutter de moi.

 

 

Juxtaposition informelle d’images multiples

 

Naissant d’étonnantes réminiscences suggérées

 

Dans le cisèlement ambitieux de phrases inconnues

 

Parties à l’exploration de chaque fragment pour en débusquer l’apogée.

 

 

 

P. MILIQUE

 

17/02/2012

QUELQUES POEMES VENUS DE SYRIE: "AUX TROMPETTES DU REGIME"

Le HuffPost a pris connaissance d'une série de poésies écrites dans un français remarquable, par une Syrienne qui a réussi à les faire parvenir en France. Nous lui conservons bien entendu son anonymat pour des raisons évidentes. Ce sont ces poèmes, d'une force poignante, qui sont reproduits ici.  


AUX TROMPETTES DU REGIME


Aux trompettes du régime
Ces paroles sont vouées
Quelques phrases, quelques rimes
Pour mieux les désavouer
Ceux qui aboient qui s'escriment
A proférer des mensonges
Pour mieux justifier les crimes
Sans que la honte ne les ronge !
Tous ces zélés, tous ces sbires
En cynisme se répandent
Ils méritent à vrai dire
Que par leurs langues on les pende !
Des flagorneries infâmes
Vitupèrent à foison
Ils invectivent, proclament
Leur haine, leur déraison
Mais gardez donc vos œillères
Comme les bovins et les mules !
Gardez donc vos muselières
Couvrez-vous de ridicule !
Je vomis vos diatribes
Votre servile allégeance
Et condamne de bribe en bribe
Votre abjecte complaisance
Je vomis l'opportunisme
Qui vous aveugle le cœur
Je dénigre votre égoïsme
Trompettes, fieffés menteurs !
Et ne venez pas me dire
Qu'ils sont contraints et forcés
De falsifier leurs dires
Leurs calomnies annoncées :
Car la dignité des hommes
Passe aussi par le silence
Si l'on ne peut pas en somme
Clamer tout haut ce qu'on pense
Aux trompettes du régime
Ces paroles sont vouées
Quelques phrases, quelques rimes
Mon mépris est avoué