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07/10/2012

LA VIE

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LA VIE

 

La vie:

C'est un ciel de malheur habité de rêves fracassés

De certitudes ébréchées et de confiances trahies,

C'est une succession folle et ininterrompue

De mouvements désordonnés et incohérents,

C'est une douteuse abstraction que l'on ne fait

Qu'effleurer jusqu'au vertige, jusqu'au silence,

C'est un échantillon intensément capiteux

Qui offre l'amère saveur d'un décalage constant,

C'est une outrance peu recommandable

Qui porte l'évidence du conflit à venir,

C'est une indifférence née de lé sérénité....

 

Dès lors et parce que je refuse cela,

Je m'invente un itinéraire singulier.

 

Je me veux esprit enragé, hanté, lunaire,

Débordant sans retenue d'une colère nécessaire, vitale,

Qui saura me détourner des forces obscures

Inévitablement générées par cette cohérence-là.

 

Je rejette avec violence les normes établies

Parce qu'elles l'ont été par la contrainte.

Je m'oblige à débusquer en moi la part d'intolérance

Générée par la vision contradictoire du monde.

 

Et je le fais dans l'infime de chaque instant

Pour mieux me situer sur l'acéré du paradoxe,

Pour ne jamais être suspecté d'une complaisance

Qui n'existe jamais que dans le grave et le mortifère.

 

C'est ainsi qu'à force de coups je boite de l'intérieur

Et que je perçois dans l'éclat mat d'évidences

Jusque-là obscures cette vie qui s'organise

Dans la lenteur sèche tendus sur le vide

Juste troublée par les coïncidences bienvenues.

 

Il est des désespoirs qui restent à jamais secrets

Sauf à forcer la banquise de la douleur exacerbée.


Il y a cet inaccomplissement tangent et lourd

Qui fait de la vie un long chemin solitaire.

 

Et je m'esquive, piteusement éteint et modeste

Dans la brillance si belle de ce Soleil Absolu

Qui a su amarré sa rassurante présence

A l'affligeant revendiqué de mon désordre.

 

P. MILIQUE

05/10/2012

DISSEMBLANCE AVÉRÉE

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DISSEMBLANCE AVÉRÉE

 

S'estimant en possession d'un peut-être créatif,

Il s'attache à véhiculer une puissance poétique rare

Dans l'éventuelle fulgurance d'une phrase lumineuse

Qui, dans le scintillant de l'avant, n'était encore que frêle.

 

Association de mots qui laissent parfois rêveur

Suggérant des ailleurs tout imprégnés d'enfance,

Tout en peignant au près la magnifique déclaration d'amour

Qui foudroie au mitant de la nuit l'envol léger des songes.

 

Il n'est pas du tout indiqué de se fier aux apparences

Car, les phrases sont si difficiles à coucher sur le papier

Qu'il est fréquent de voir certains mots disparaître.

 

Se met alors en place une écriture un peu plus âpre

Dont le débit devient haché, aux séquelles incertaines.

Se noircissent aussi des pages au tableau des sombres peurs,

D'une puissance évocatrice rare, parfois terrifiante,

Extrudée au vivant de cet authentique de la vie

Qui s'approche, inexorable, en sombres impasses,

Dans la densité pierreuse d'une structure éclatée.

 

Les tentatives souterraines, toujours aussi désespérées,

Ces tentatives mêmes qui s'agitent, caverneuses et crépusculaires,

Et qui ne présentent guère de similitudes et cependant bouleversent.

Cette appréciation au vif du moment se confirme très vite:

Ces deux-là, est-ce une surprise, ne se ressemblent pas!

Pas plus qu'ils ne sauront jamais jouer la même musique.

 

P. MILIQUE

Nathalie COUZON: "Partance" ( Nathalie COUZON)

 

Nathalie COUZON
 "Partance"

(Nathalie COUZON)

Une voix qui ouvre sur un espace où l’infini est l’horizon, où tout est possible. Un texte qui parle des voyages qu’on décide, de ceux dont on rêve, de ceux qu’on accompagne en restant derrière la vitre à regarder le grand boeing bleu de mer qui s’éloigne vers ailleurs.

04/10/2012

PIERRES RÉCEPTIVES

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PIERRES RÉCEPTIVES

 

Le temps pourrait tout aussi bien se dissoudre à l'infini

Dans la simple observation d'un décor insignifiant

Où rien ne paraît ne devoir se produire de notable...

 

Néanmoins, alors même que d'évidence il ne se passe rien,

Un souffle puissant traduit qu'il se passe quelque chose.

 

Au cœur du moindre geste, dans la même infime action,

Il n'est rien de plus urgent semble-t-il que de penser.

A la faveur d'un riche monologue intérieur

Naît un dialogue où le silence domine les mots.

 

Alors, il converse avec des pierres réceptives

Qui, complices, se décident à exister

En offrant vie au monde dans lequel il vit

Lui permettant ainsi d'être sur le point

De devenir enfin l'homme qu'il a inventé être

Dans l'imposture primale de l'existence humaine.

 

P. MILIQUE

03/10/2012

L'HUMAIN ENRAYE

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L'HUMAIN ENRAYE

 

Il arrive que l'être humain s'enraye

Comme l'on dirait d'un révolver.

Pourquoi?

Est-ce à cause de cette aptitude manifeste

A remettre régulièrement en question

Ce qui paraît pourtant presque acquis?

 

Il y a parfois ce sentiment aigu d'une vie flouée.

Et la fuite sans fin des illusions

Révélant soudain la tragique réalité.

Il y a le fil des jours qui s’amincit

Aux soupirs d'un mal-être latent,

Et aussi tout ce qui se vit dans la douleur et le rejet.

Inguérissables déchirures provoquées...

Il y a cet accablement à observer les forces décroître

Créant, dans une tempête de sentiments

Amers et lucides tout à la fois,

De véritables fractures d'incompréhension.

Il y a, au cœur même de nos souvenirs inexpliqués,

Toute la chair d'une mémoire à cicatriser.

Il y a cet avenir au loin, non discernable,

Ou alors sous la seule forme d'un futur incertain,

Velléitaire, parfois.

 

Tout cela qui rend sombre, perplexe, orageux et pessimiste.

Et l'on se retrouve personnage en marge,

En quête d'amour,en quête de sens.

 

Par bonheur il existe, presque toujours,

Une sorte d'accalmie après les bourrasques,

Comme une victoire éphémère peut-être, mais réelle,

Sur les conflits intérieurs, sur l'ombre et le chaos.

 

Dès lors, il ne reste plus qu'à s'ensonger

Dans une nécessaire de chimère discordante.

 

P. MILIQUE

02/10/2012

LAMBEAUX DE MÉMOIRE

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LAMBEAUX DE MÉMOIRE

 

Porter sur le monde un regard sans complaisance,

Et être attentif à ne pas se vider de sa révolte.

Viser plutôt à éveiller les consciences collectives

Victimes, peu à peu, d'une société qui soulève l'indignation,

Obscur concentré de ce monde tumultueux où ils vivent.

 

Les voilà projetés dans une situation si extrême

Qu'il ne sert à rien d'attiser le feu de la provocation,

Tant il est nécessaire d'en appeler à l'existence même

Au sens aiguisé par la responsabilité individuelle

Pour en démonter le mécanisme insoutenable de violence.

 

Comment ne pas franchir un palier supplémentaire

Sans être pris d'un malaise-vertige en ce lieu d'inquiétude?

 

Le monde semble s'être durablement absenté

Direction le trouble et l'inconnu,

Vide de toute séduction d'un amour en devenir.

Et tout un chacun apparaît

Comme un infirme définitif de la vie.

 

A un moment, il devient important

De ne plus savoir compter que sur son imaginaire,

Et laisser peu à peu des lambeaux de mémoire se préciser.

 

Habités d'impétueux désirs aux belles apparences

Installant au tréfonds la viscérale certitude

Que jamais l'avenir patiemment élaboré n'adviendra!

 

C'était par un distrayant après-midi

Fouetté par le sang juvénile du printemps...

Un sourire énigmatique striait le brillant de ses yeux.

 

P. MILIQUE

30/09/2012

REFUS DE FATALITÉ

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 REFUS DE FATALITE

 

A découvrir les rudes données de la seule réalité

De ce monde inhabitable et cruel qui est le nôtre,

Nous passons au travers d'abominables périodes

Où se raconte l'errance solaire d'une infamie généralisée,

Transformatrice rusée de l'homme en bête sauvage.

 

Animé par une force d'espérance démesurée

Qui un jour peut-être finira par aboutir

A l'éradication totale de ces troubles relents,

Je réfute d'emblée la fatalité convenue

Et me sens comptable de la détresse ambiante.

 

Injustice et méchanceté nourrissent toujours ma révolte,

Et je mène sans faiblir ce combat auquel je crois

Car il arrive parfois qu'à sauver sa vie du peu

Revient à consentir à l'accessoire: sauver sa peau!

 

P. MILIQUE

29/09/2012

LUMIÈRE LIBRE

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LUMIÈRE  LIBRE

 

Une expression de souffrance,

Un mal-être de vivre exacerbé

Dans son obstination à se complaire

Au vif de ses blessures et de ses secrets.

 

Dans l’émotion tremblante d'espaces infinis,

Portés au souffle initial des voies du silence,

Il se nourrit de la lumière libre des autres,

Étoile fixe et brillante, gourmande de vie.

 

P. MILIQUE

SYRANO: "Ceux qui vivent" (Victor HUGO)

 

SYRANO

"Ceux qui vivent" 

(Victor HUGO)

 

"J’ai toujours été impressionné par l’engagement humain et politique de Victor Hugo. Je me sers souvent de ce poème tiré des « Châtiments » dans des ateliers d’écriture que j’anime pour montrer que l’énergie créatrice peut porter un message, qu’elle a une puissance infinie quand elle porte une contestation, que les mots sont une arme.
J’ai donc fait ce clin d’oeil à Hugo sur ce titre en rappant son poème et en le publiant sur mon troisième album, « À la fin de l’envoi… » (paru en 2010)"
Syrano

27/09/2012

GRAINS D’OR

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GRAINS D’OR

 

C’est le jeu du matin qui se pare d’ordinaire.

 

Il faut, c’est irrépressible, que je me fasse un bonheur.

Se prend alors la lumineuse habitude d’un jour

A nouveau rompu, dans lequel je me réfugie.

 

Il est sage et bon d’écrire pour se distraire

Et faire comme s’il faisait clair.

Ne pouvoir se priver de dire,

Remarquer un fait, noter une coïncidence et consentir à penser.

Petites bêtes inutiles sur le papier, traces éternelles d’expériences

Qui n’expérimentent déjà plus rien.

 

L’individu n’est qu’une somme d’individus condamnés à vivre l’invisible présence.

Sensation rassurante à se retrouver avec facilité de l’autre côté du miroir.

 

C’est un acte commis avec toute mon âme.

Sentiment bien connu dans la résonance prolongée du langage

Quand ce n’est plus l’écriture mais la chose vivante elle-même qui palpite et gémit,

– Peut-être la seule chose qui ne soit jamais venu de moi --

Et pleure son âme, en saignant des larmes de mots.

 

Faut-il vraiment léguer aux autres cet intime fatras,

Tout détruire ou tout garder,

Préserver, enfin gravés, les grains d’or du passé?

 

P. MILIQUE

26/09/2012

DES ÊTRES INDISPENSABLES

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DES ÊTRES INDISPENSABLES

 

Il est des êtres indispensables

Avec qui l'on s'enchaîne au plaisir

Incomparable du respect réciproque.

Sans eux, il est certain de vivre dans l'inachevé,

Lorsque la fatigue de l'existence s'accumule

Comme une poussière de résignation sous les gravats de l'ennui.

 

Alors, ils apparaissent à nos côtés,

Crapules, dans l'immédiat sympathiques,

Pour nous proposer d'autres interprétations

D'une même réalité.

Et nous exultons soudain

Dans la violence du changement.

 

Parce qu'ils possèdent cette façon magique de dire le banal,

Nous tombons sous le charme d'un étrange enchantement.

Quelques illusions consolantes,

Quelques trouvailles essentielles

Nous offrent les instants précieux et insaisissables

De l'éphémère sérénité du quotidien.

Nous sommes dans le confort inconnu de l'apaisement.

Le monde devient parfaitement frivole,

Hautement pittoresque et facétieux presque.

Avec l'enivrement supplémentaire d'une rêverie au long cours

Qui rend perceptible la mélodie bruissante

Et troublante de l'air du temps.

 

La sensation est brut de moments lumineux,

Source infinie d'étonnements et de voluptés,

Subtile symbiose avec une vie qui fait maintenant patte de velours.

 

Il est des êtres indispensables

Révélateurs de sensations enfouies.

Ce sont des complicités de toute une vie...

 

P. MILIQUE

 

25/09/2012

OBJECTIF SÉRÉNITÉ

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OBJECTIF SÉRÉNITÉ

 

Aimer se sentir vivre en souffle de liberté,

Matière vivante traversée d'autres vivants

Dans la création renouvelée d'un monde étoilé.. .

 

Puis, à la recherche d’autres rivages accueillants,

Conquérir un espace de totale expression

Dans cet embarquement choisi et immédiat

A destination d’un luxueux voyage plébiscité pour,

Enfin comblé par une vie aux fragrances goûteuses,

Confier sa sérénité retrouvée au soleil des confins

 

P. MILIQUE