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19/11/2013

FIÈVRES PERNICIEUSES

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© Maxime Desmettre pour NVArt Nvidia / CGSociety 

 

FIÈVRES PERNICIEUSES

 

Espace indéfiniment saturé de vibrations immobiles

Dans la stupeur grandissante d’images brouillées

Aussi fragiles que vulnérables.

 

Dans les ruines probables d’un désastre annoncé

Fermente le souffle éphémère de fièvres pernicieuses

Qui, dans l’inéluctable d’une dérive maussade

A jamais taillée pour le malheur avide,

Considère avec une moue inquiète

Le voile subtil et pervers exhibant

Dans l’indifférence cruelle d’une excoriation,

L’absolue souveraineté de la souffrance.

 

P. MILIQUE

15/11/2013

CHEMINS DE TRAVERSE

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Crédit Photo: Bernard. Foncez

 

 

CHEMINS DE TRAVERSE

 

Même à ne jamais céder au foisonnement des images,

Les voies toutes tracées bifurquent

Rapidement sur les chemins de traverse.

 

Là, l'existence se retrouve comme intensifiée

A ressentir les choses avec la plus grande acuité

D'un au-delà porté aux spasmes d'une folie réconfortante.

 

Alors s'agite une vie d'événements graves et incompréhensibles

Amputée de ses références majeures

Qui, au plus près d'une proposition à entériner une idée prégnante,

Articule magnifiquement, dans le vacarme qui l'accompagne,

La Bête fauve au sang noir qui projette de le griffer.

 

P. MILIQUE

08/11/2013

DISHARMONIE TRANSITOIRE

au magma présent de l'écriture,

 

DISHARMONIE  TRANSITOIRE

 

Que la vie serait donc jolie

Et nous tiendrait sous son charme

Si elle ne nous renvoyait pas le rire grinçant

D'une myriade d'images faussement vraies!

 

La mémoire d'un sentiment est volatile

Et il suffit d'un imperceptible détournement du cœur

Pour ressentir les effets multiples de l'assèchement.

 

Il y a comme une impression de virevolte autour d'une étoile

Qui occulte chaque borne utile à son monde

Pour en chercher le point de rupture libérateur

Dans l'accélération d'une existence qui soudain défile,

A peine consciente de l'effet singulier qu'elle produit

Entre modulations séduisantes et sculptures transitoires.

 

Il ne doit y avoir de cesse de revenir toujours

Au cheminement erratique de ce qui a été,

Afin de redonner à l'enfance trop vite passée

Le brisé de son goût âcre, sensible et doux-amer.

 

P. MILIQUE

04/11/2013

BARBARIE DANS LE METRO CHRISTOPHE AGOU A NEW-YORK «J’APERÇOIS LES JAMBES D'UN HOMME SOUS LE DEUXIÈME WAGON»

 

BARBARIE DANS LE METRO
CHRISTOPHE AGOU A NEW-YORK

(1’52’’)
«J’APERÇOIS LES JAMBES D'UN HOMME SOUS LE DEUXIÈME WAGON»


Christophe Agou est photographe indépendant. Il réalise à la campagne comme à la ville des images parfois très dures. Voici comment il a pu terminer son travail et son livre sur le métro de New York. Rien à voir : douze photographes racontent la photo qu'ils n'ont pas prise.

 

Enregistrements : avril 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Aude Laporte

14/10/2013

RADIATIONS MÉMORIELLES

 

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RADIATIONS MÉMORIELLES

 

De sa besace s'échappe des radiations mémorielles,

Éclats épars venus de l'enfance qui l'autorisent,

A glisser d'un souvenir à un autre,

D'une sensation à une autre.

 

Simplicité fluide dans la mobilité des images,

Et soudaine violence chromatique des émotions.

 

Dans la caresse ambrée de la lumière,

Comme égrenant les perles d'un même collier,

Il épèle en silence de lettres de feu

Son amour de la vie.

 

P. MILIQUE

12/10/2013

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL 1

au magma present de l'ecriture,

 

A FAIRE  SAIGNER  LE  BLEU  DU  CIEL

1

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

Dans le désordre spectaculaire.

Le chaos soudain devient la règle.

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

Troué d'images rouges et noires.

En vieillissant je le sais bien,

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

De ce qu'on n'a jamais su être.

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

INSTANTS ORDINAIRES

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INSTANTS ORDINAIRES

 

Elle existe cette force naturelle,

Cette troublante relation qui laisse entrevoir

Derrière le réel, un monde enchanté.

Pourquoi ne pas prendre en considération

L'importance de ce rêve niché en chacun de nous ?

 

Cette femme souriante, lumineusement belle,

Sait prendre tendrement soin de son paradis secret.

Le sourire aux lèvres, cette grande contemplatrice de nuages,

Virtuose de la couleur, habite un paysage champêtre

Peuplé d'images chatoyantes et d'oiseaux étonnants.

 

Plus tard, lorsque le jour se déchire

Et que le regard saturé d'enluminures

Recouvre l'horizon d'un voile de brume légère,

Elle emprunte, au cœur du flamboiement crépusculaire,

La porte solaire qu'elle est seule à percevoir,

Pour y rencontrer les présences mystérieuses qui bousculent les nôtres.

 

Oui, elle existe cette force naturelle,

Cette troublante relation qui laisse entrevoir

Derrière le réel, un monde enchanté.

 

Et cette lumineuse femme-là a su mériter

Le privilège rare de vivre ces instants ordinaires

Que les gens ordinaires ne vivent pas.

 

P. MILIQUE

04/10/2013

MANIFESTE POUR LA PHOTO RATÉE DES MOTS SUR LES IMAGES D'EDOUARD CAUPEIL « C'EST LES SILENCES QUI RÉUSSISSENT A CONSTRUIRE LE RÉCIT»

 

MANIFESTE POUR LA PHOTO RATÉE
DES MOTS SUR LES IMAGES D'EDOUARD CAUPEIL

(2’25’’)
« C'EST LES SILENCES QUI RÉUSSISSENT A CONSTRUIRE LE RÉCIT»


Photographe indépendant, Édouard Caupeil réalise des photos de mode et des portraits pour la presse. Pour lui, toute photographie est une photo ratée. Rangers aux pieds, jean retroussé, il fait un brillant éloge du ratage, du silence, de l'espace entre les images. Rien à voir : douze photographes racontent la photo qu'ils n'ont pas prise.

 

Enregistrements : avril 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Aude Laporte

30/09/2013

LANIÈRES ACÉRÉES 1

au magma present de l'ecriture

 

LANIÈRES ACÉRÉES

1


Une atmosphère poignant à l’immédiat

Fait que déjà on cherche son souffle.

 

Chaque mot conforte une image :

Vibration, percussion, ébranlement.

La rage qui brûle, insurrection grondante,

Entrailles fouillées par la pulsation

D’heures frénétiques qui encore se tordent.

 

Je vois bien, à travers mes nausées compulsives,

Que tu n’es certes pas perdue pour tout le monde.

Tragédie de la trahison qui trop souvent récidive,

Déchirement soumis aux lanières acérées

De ce qui était et qui soudain n’est plus.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

28/09/2013

IMPRESSIONS D'ITALIE LES PREMIÈRES IMAGES DE DENIS DARZACQ « C'EST AINSI QUE JE SUIS DEVENU PHOTOGRAPHE »

 

IMPRESSIONS D'ITALIE
LES PREMIÈRES IMAGES DE DENIS DARZACQ
« C'EST AINSI QUE JE SUIS DEVENU PHOTOGRAPHE »

(2’23’’)


Rien à voir : douze photographes racontent la photo qu'ils n'ont pas prise. Photographe indépendant, membre de l'agence Vu, Denis Darzacq montre la beauté des corps qui flottent en l'air. Il réalise ses premières photographies à quinze ans lors d'un voyage en Italie. Personne ne les a jamais vues : les voici.


Enregistrement : 28 mars 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Aude Laporte

14/09/2013

LA SECONDE VIEILLE SACHA GOLDBERGER ET SA MAMIKA « MOI JE TE TROUVE TRÈS BELLE»

 

LA SECONDE VIEILLE
SACHA GOLDBERGER ET SA MAMIKA

(3’42’’)
« MOI JE TE TROUVE TRÈS BELLE»


Sacha Goldberger travaille dans l'univers de la publicité et de la mode. Il réalise depuis plusieurs années des photographies de sa grand-mère Mamika en super-mamie dans des situations totalement décalées. Quelle place pour l'image des femmes âgées dans l'art et la société ? Rien à voir : douze photographes racontent la photo qu'ils n'ont pas prise.
Livres : "Mamika & Co" (Place des Victoires) et "Mamika" (Balland).

 

Enregistrements : avril 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Aude Laporte

23/08/2013

SOUFFLE DE MOTS

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SOUFFLE DE MOTS

 

L’inspiration qui soulève le voile des mots,

Les rimes anodines qui aspirent à la beauté,

A des vers en chemin pour l’au-delà du temps,

Qui habillent le sonnet timide d’images apaisées.

 

Dans le souffle intimidé des mots, les rythmes exilés

Attendent le drapé de tendresse qui poétisera son chant.

 

P. MILIQUE