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17/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 16

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



UNE SI BELLE INCONNUE

16



Ce furent là les dernières paroles qui franchir le barrage de ses lèvres devenu dès lors hermétique. Elle s'enferma dans un mutisme infiniment douloureux pour moi. Le regard qu'elle portait maintenant sur moi se faisait sans complaisance, morgue. A vrai dire, il n'affichait plus que de l'indifférence, du dédain presque. L'affaire était entendue. La rupture devait être consommée. Je resterai donc pour toujours le protagoniste exalté et solitaire d'une histoire d'amour impossible. Brûlé vif par une sensation d'inachevé marquée au fer rouge. Qu'il est dur d'avoir à se confronter au rêve écroulé d'un amour à peine naissant et déjà dévasté. Parce que, bien sûr, il ne s'agissait que d'un songe, n'est-ce pas, n'est-il pas ? Qu'aurait-ce raisonnablement pu être d'autre ? Je suis si laid et elle était tellement belle!

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE




16/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 15

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



UNE SI BELLE INCONNUE

15


J'en ai tant entendu de ces phrases sidérantes de beauté qui s'épanchaient en interminables confessions dépourvues de toutes réserves. Et ces mots m'ont si souvent jetée dans les griffes accueillantes d'un amour qui déjà s'échappait. Pour l'unique raison que ces mots-là, toujours, ne sont que miroitements illusoires et contiennent l'intégrale de nos vies. On se retrouve alors assujettis à la dérive lascive de songes palpitants d'émotion. C'est précisément de cette douleur-là que je veux désormais me préserver. Vous comprenez ? La vie m'a appris ça : il faut toujours se méfier des évidences parce que la vérité, à un moment où à un autre, finit invariablement à pointer à travers le voile des mensonges.

Une vérité vraie, une qui ne masque ni ne travestit rien, en voici une : vos paroles m'ont procurée un bien fou. Même votre geste ébauché, en une sorte d'esquisse légère qui aurait caressé mes cheveux qu'il ne vous est pas venue à l'idée d'effectuer, m'eut été un réel plaisir. Cela tient à ce que j'ai, à vous entendre, ressenti à l'immédiat une grande affinité de cœur et d'esprit avec vous. Je me suis à un moment sentie très proche, c'est vrai. Vous êtes même parvenu à faire souffler sur moi une brève mais intense brise de bonheur. De ce bonheur vital arraché à la mélancolie ordinaire. En d'autres temps, cela aurait suffi à vous aimer voyez-vous. Mais je m'interdit cela désormais, vous saisissez ? Je me l'autoriserai plus jamais ! Aussi resterai-je à jamais celle qui ne s'est pas autorisé à vous aimer. Laissez-moi maintenant, car je sens déjà en mon tréfonds la fouine prédatrice de l'amour aiguiser de son malentendu la lame du souvenir. »

(A SUIVRE)


P. MILIQUE

06/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 15.10.2012

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

15.10.2012

27/03/2013

Printemps des poètes 2013 : Ernest PEPIN, "Song pour Edouard GLISSANT"

 

Poème de Ernest PEPIN

Lu par Maëlys RICORDEAU

 

Poème inédit écrit pour le Printemps des poètes 2013. "Les voix du poème" est le thème choisi pour cette 15ème édition.

 

Edito de Jean-Pierre Siméon, directeur artistique: "Dès sa naissance, au début des temps humains, la poésie est une parole levée. Qu'il soit murmure, cri ou chant, le poème garde toujours quelque chose de son oralité native. Il est donc peu ou prou une affaire de voix, la voix intérieure du poète répondant aux voix du monde.
Le partage des poèmes dans la cité, qui est depuis quinze ans l'ambition du Printemps des Poètes, passe nécessairement par la voix haute.
Le Printemps des Poètes 2013 fera entendre plus que jamais cette polyphonie vivante."

 

Maëlys Ricordeau Richeux © RF

 

A l'occasion du Printemps des Poètes, les Poèmes du jour sont lus toute la semaine par la comédienne Maëlys Ricordeau, membre du collectif Das Plateau.

 

 

***

 

Song pour Edouard GLISSANT

 

Nous qui avons l’haleine des grands malheurs

Nous qui sommes venus de si loin

Nous qui ouvrons les bras du monde

Nous sommes les étincelles du monde

En peau de lune

En peau de tambour

En fine poudre de pluie

Nous allons dans l’empreinte des songes

Nous qui avons traversé les gouffres mémorables

Nous qui sommes les pétales d’une fleur de mer

Nous dont le pas intime est une danse bleue

Nous sommes les étincelles du monde

En peau de lune

En peau de tambour

En tendresse de poussières

Nous allons dans la danse du Chaos

Nous qui portons la couronne des marées

Nous qui connaissons le secret des bains démarrés

Nous qui guettons l’écho des libertés

Nous sommes les étincelles du monde

Les bouts de terre

Les boutures

Les rhizomes

Nous sommes les gardiens des couleurs du monde

Et nous portons au doigt l’arc-en-ciel du Tout-Monde

 

Ernest PEPIN

01/12/2012

AMOUR HARDI

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AMOUR HARDI

 

Dans une monde d'où disparaît l'idée de destin

Seul le langage des songes et du mystère

S'offre à authentifier la beauté d'un visage

Exprimant une source révélatrice d'idéal.

 

C'est dans l'unicité troublante d'un cœur ensoleillé

Que se tapi l'enthousiasme ardent d'un amour hardi,

Mélange rare de grâce voluptueuse et d'ineffable

Qui seuls se rêvent capables de suspendre le temps

Entre silence ignorant et fulgurance de l'instant,

Fracassés contre un roc battu d'eaux changeantes.

 

P. MILIQUE

28/11/2012

LE PAROXYSME DISSIPÉ

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LE PAROXYSME DISSIPÉ

 

Pour s'initier à ce monde conforme à l'ordre cosmique,

Il convient de congédier toutes les illusions engrangées

Afin de resserrer autour de ce qu'il y a d'essentiel.

 

Les ruptures incessantes de la continuité

Anéantissent le non-être aliéné à lui-même.

 

Le songe alors s'efface devant la perception,

Dissipant pour toujours le paroxysme

D'une recherche profonde et véritable

Ouverte sur l'éblouissement acéré de la déraison.

 

P. MILIQUE

25/07/2012

EMOTIONS PREMIERES

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EMOTIONS PREMIERES

 

 

Ne plus avoir à décliner les hantises de l'enfance

 

Avec l'entêtement de celui qui se sait simplement de passage.

 

 

Et s'enfoncer dans les entrailles encore fumantes

 

De la mémoire pulsionnelle et du songe,

 

Jusqu'à la cohabitation du rêve et de la réalité

 

Qui soudain fendent la nuit comme les éclairs d'un orage

 

Pour, avec cette faculté inouïe de nous renvoyer

 

Au cœur en fusion de nos propres secrets,

 

S'approcher le plus possible de l'innervation des émotions premières

 

Assoiffées de sensible et de cette beauté fiévreuse ,

 

Enchanteresse expurgée d'une plus vive mélancolie

 

Autorisant enfin le passé à s'habituer aux couleurs de l'inconnu.


 

P. MILIQUE

12/04/2012

SONGE CARESSANT

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SONGE CARESSANT

Sur l'étroit sentier du jamais encore foulé
Surgit parfois l'inattendu et le déroutant.

Les forces de l'ordre et du désordre
Qui trament l'imaginaire amoureux
Installent un rapport inédit au monde.

S'il est un chemin sur lequel il est aisé de se perdre,
C'est bien celui, quêteur, qui se cache
Sous l'envoûtante flambée d'amour.

Victime de ses propres égarements,
Il perçoit le retour d'une lumière dans le désert
Qui devient rayonnement d'extrême douceur.

Petit miracle de sensibilité et de délicatesse
Débordant d'une toute puissance sublime et dérisoire
Qui ouvre grand l'horizon d'un probable
Et transforme la vie en songe caressant
Ne serait-ce que pour en brûler le désespoir.

P.  MILIQUE