02/08/2013
LA DÉMARCHE ARAIGNÉE
LA DÉMARCHE ARAIGNÉE
Tant dans la vérité qu’au mensonge d’une démarche araignée
Se met en place la frénésie d'une chevauchée éperdue,
Qui chuchote l’incertaine tentative de reconquête de soi.
Toucher au grain de la trouble chorégraphie du silence,
Et à celui des mathématiques intérieures de la sensation
Qui accostent, irrémédiables, aux marges nauséeuses de l’insoutenable.
Tout est bon au quotidien pour faire perdre la tête
A ceux qui ont pour habitude de maintenir le regard fixé
Sur ce monde discordant qui réfute les sanglots de la réalité.
P.MILIQUE
05:03 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, démarche, araignée, vérifier, mensongé, mettre en place, frénésie, chevauchée, éperdu, chuchoter, incertitude, tentative, reconquête, toucher, veiller au grain, trouble, chorégraphie, silence, mathématique, intérieur, sensation, accoster, irrémédiable, marginal, nauséeux, insoutenable, perdre la tête, maintenir, regard fixe, mondanité, discordance, réfuter, sangloter
26/07/2013
POURQUOI ÉCRIT-ON CE QU'ON NE DIT PAS ?
POURQUOI ÉCRIT-ON CE QU'ON NE DIT PAS ?
Pourquoi écrit-on ce qu'on ne dit pas ?
Il faut être attentif à toutes les dissonances,
A toutes les cassures potentielles.
Ce sont elles qui constituent, inépuisables,
Les sources du désenchantement
Et contribuent à emmêler un peu plus encore
L'écheveau tumultueux de ce grand naufrage qu'est la vie.
Il serait inconsidéré,
Même par immense lassitude,
De banaliser le cheminement qui nous mène
Jusqu'au désastre final,
Jusqu'à l'inéluctable.
Qu'il est donc douloureux d'éprouver à ce point
Le sentiment trop présent de ce qui fuit,
De ce qui passe, de ce qui meurt !
Et vaine la tentative de calfatage
Des fissures sournoises de la vie.
Il faut pourtant bien s'attacher à sauvegarder l'essentiel.
Et crever un jour l'abcès obsédant du désespoir.
Celui de nos existences démontées.
Certes nos échecs sont criants, nos réussites sont invisibles,
Aussi invisibles que les ténèbres durant l'éclat du jour.
Alors, il s'agit d'entrer en dissidence,
Ne plus être du nombre des égarés.
Et s'obstiner à creuser un autre sillon
Pour aller encore d'étonnements en éblouissements.
Pour que la couleur de l'inquiétude
Se soumette enfin à celle de l'espoir.
Et l'on se mure dans un silence qui ne sert
Qu'à masquer nos angoisses.
Cela nous sert aussi à oublier le temps qui enterre nos rêves.
Car il y a tant d'autres choses derrière nos illusions
Que l'on ne dit pas !
Alors, on l'écrit...
P. MILIQUE
09:00 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, écrire, dire, attentif, dissonance, cassure, potentiel, constituer, inépuisable, siurcendésenchantement, contribuer, emmêler, écheveau, tumultueux, naufrage, inconsidéré, immensité, lassitude, banaliser, cheminement, mener, désastre, final, inéluctable, douloureux, éprouver, point, sentiment, présent, fuir, passer, mourir, vanité, tentative, calfatage, fissure, sournoise, vie, s'attacher, sauvegarder, esentiel, crever l'abçès, obséder, désespoir, démonter, écecs, criard, réussite, invisible, ténèbres
20/06/2013
FRONDE ACÉRÉE
FRONDE ACÉRÉE
Il prend la plume pour évacuer ses fétus de colères,
Pour, sans jamais s'attarder à les prendre en compte,
S'affranchir des voix multiples qui tentent de le dissuader d'accuser
Les minables turpitudes d'un pouvoir notoirement corrompu.
Cette fronde acérée, dépourvue de complaisance, présente sans conteste
Un risque majeur à courir qu'il assume en ces temps énervés et incertains....
P. MILIQUE
09:56 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, patrick milique, fronde, frondeur, thierry la fronde, acéré, prendre la plume, évacuer s colère, fêtu, s'attarder, prendre en compte, s'affranchir, voix, multiplier, tentative, dissuader, accuser, minable, turpitude, pouvoir, notoire, corrompu, corrompre, dépourvuncomplaisance, présenter, sans conteste, risque majeur, courir, assumer, temps, é, erver, incertain;
08/06/2013
YANNIS RITSOS, LA SYMPHONIE DU PRINTEMPS: «REGARDE AU LOIN»
YANNIS RITSOS
LA SYMPHONIE DU PRINTEMPS
«REGARDE AU LOIN»
Lu par Benjamin JUNGERS
Poème extrait de La symphonie du printemps, recueil publié chez Bruno Doucey éditeurs
Traduction Anne Personnaz
“Je suis le ciel étoilé des moissons.” Le poète qui écrit cela paraît pourtant l’avoir perdue, sa bonne étoile. Voyez plutôt : Yannis Ritsos naît en Grèce dans une famille de nobles propriétaires terriens, mais sa jeunesse est marquée par la ruine économique, des drames familiaux et la maladie. Proche du parti communiste grec, il aspire à un idéal de fraternité, mais la dictature dévaste son pays. C’est dans ce contexte désespéré que le poète écrit l’une de ses plus belles oeuvres, jusqu’alors inédite en français : Symphonie du printemps. Un hymne à l’amour, à la nature, à la vie. À mes yeux, un antidote à la crise. Dans la situation douloureuse que connaît la Grèce, le lyrisme explosif de Yannis Ritsos est une tentative de libération par l’imaginaire. Le poète danse à deux pas de l’abîme, les bras tendus vers les étoiles.
Yannis Ritsos est né à Monemvassia, en Grèce, le 1er mai 1909. Ses combats contre la droite fasciste et la junte militaire, l’expérience de la prison, l’exil ne l’empêcheront pas de mener à bien une oeuvre qui fait de lui l’une des grandes voix de la poésie universelle. Il meurt en 1990. Symphonie du printemps, publié en 1938, a été mis en musique par Mikis Theodorakis en 1984. Sa parution en 2012 aux Éditions Bruno Doucey est la première traduction en France de ce recueil.
Poèmes choisis par Laurence Courtois
Prise de son, montage : Manon Houssin
Assistant à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
Réalisation : Juliette Heymann
23:58 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, yannis ritsos, la symphonie du printemps, benjamin jungers, bruno doucey, anne personnaz, ciel étoilé, grèce, noble, propriétaire, jeunesse, parquetterie, ruine économique, drames familiaux, maladie, proche du parti communiste, aspirer à un idéal, fraternité, dictature, fracasser, dévaster, contexte, désespérer, inédit, hymne à l'amour, antidote, la crise, situation douloureuse, lyrisme, explosif, tentative, libération, imaginaire, danser, abîme, monemvassia, droite fasciste, junte militaire, l'expérience de la prison, exil, mikis théodorakis, félicien juttner, âme, amour, froisser, crever dans la rue, pirouette, benjamin jungers, purifier l'âme, gueule de bois
03/06/2013
YANNIS RITSOS, LA SYMPHONIE DU PRINTEMPS: «J'AVAIS FERME LES YEUX»
YANNIS RITSOS
LA SYMPHONIE DU PRINTEMPS
«J'AVAIS FERME LES YEUX»
Lu par Félicien JUTTNER
Poème extrait de La symphonie du printemps, recueil publié chez Bruno Doucey éditeurs
Traduction Anne Personnaz
“Je suis le ciel étoilé des moissons.” Le poète qui écrit cela paraît pourtant l’avoir perdue, sa bonne étoile. Voyez plutôt : Yannis Ritsos naît en Grèce dans une famille de nobles propriétaires terriens, mais sa jeunesse est marquée par la ruine économique, des drames familiaux et la maladie. Proche du parti communiste grec, il aspire à un idéal de fraternité, mais la dictature dévaste son pays. C’est dans ce contexte désespéré que le poète écrit l’une de ses plus belles oeuvres, jusqu’alors inédite en français : Symphonie du printemps. Un hymne à l’amour, à la nature, à la vie. À mes yeux, un antidote à la crise. Dans la situation douloureuse que connaît la Grèce, le lyrisme explosif de Yannis Ritsos est une tentative de libération par l’imaginaire. Le poète danse à deux pas de l’abîme, les bras tendus vers les étoiles.
Yannis Ritsos est né à Monemvassia, en Grèce, le 1er mai 1909. Ses combats contre la droite fasciste et la junte militaire, l’expérience de la prison, l’exil ne l’empêcheront pas de mener à bien une oeuvre qui fait de lui l’une des grandes voix de la poésie universelle. Il meurt en 1990. Symphonie du printemps, publié en 1938, a été mis en musique par Mikis Theodorakis en 1984. Sa parution en 2012 aux Éditions Bruno Doucey est la première traduction en France de ce recueil.
Poèmes choisis par Laurence Courtois
Prise de son, montage : Manon Houssin
Assistant à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
Réalisation : Juliette Heymann
23:14 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, yannis ritsos, la symphonie du printemps, benjamin jungers, bruno doucey, anne personnaz, ciel étoilé, grèce, noble, propriétaire, jeunesse, parquetterie, ruine économique, drames familiaux, maladie, proche du parti communiste, aspirer à un idéal, fraternité, dictature, fracasser, dévaster, contexte, désespérer, inédit, hymne à l'amour, antidote, la crise, situation douloureuse, lyrisme, explosif, tentative, libération, imaginaire, danser, abîme, monemvassia, droite fasciste, junte militaire, l'expérience de la prison, exil, mikis théodorakis, félicien juttner, âme, amour, froisser, crever dans la rue, pirouette
02/06/2013
YANNIS RITSOS, LA SYMPHONIE DU PRINTEMPS: «JE QUITTERAI»
YANNIS RITSOS
LA SYMPHONIE DU PRINTEMPS
«JE QUITTERAI»
Lu par Benjamin JUNGERS
Poème extrait de La symphonie du printemps, recueil publié chez Bruno Doucey éditeurs
Traduction Anne Personnaz
“Je suis le ciel étoilé des moissons.” Le poète qui écrit cela paraît pourtant l’avoir perdue, sa bonne étoile. Voyez plutôt : Yannis Ritsos naît en Grèce dans une famille de nobles propriétaires terriens, mais sa jeunesse est marquée par la ruine économique, des drames familiaux et la maladie. Proche du parti communiste grec, il aspire à un idéal de fraternité, mais la dictature dévaste son pays. C’est dans ce contexte désespéré que le poète écrit l’une de ses plus belles oeuvres, jusqu’alors inédite en français : Symphonie du printemps. Un hymne à l’amour, à la nature, à la vie. À mes yeux, un antidote à la crise. Dans la situation douloureuse que connaît la Grèce, le lyrisme explosif de Yannis Ritsos est une tentative de libération par l’imaginaire. Le poète danse à deux pas de l’abîme, les bras tendus vers les étoiles.
Yannis Ritsos est né à Monemvassia, en Grèce, le 1er mai 1909. Ses combats contre la droite fasciste et la junte militaire, l’expérience de la prison, l’exil ne l’empêcheront pas de mener à bien une oeuvre qui fait de lui l’une des grandes voix de la poésie universelle. Il meurt en 1990. Symphonie du printemps, publié en 1938, a été mis en musique par Mikis Theodorakis en 1984. Sa parution en 2012 aux Éditions Bruno Doucey est la première traduction en France de ce recueil.
Poèmes choisis par Laurence Courtois
Prise de son, montage : Manon Houssin
Assistant à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
Réalisation : Juliette Heymann
23:11 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, yannis ritsos, la symphonie du printemps, benjamin jungers, bruno doucey, anne personnaz, ciel étoilé, grèce, noble, propriétaire, jeunesse, parquetterie, ruine économique, drames familiaux, maladie, proche du parti communiste, aspirer à un idéal, fraternité, dictature, fracasser, dévaster, contexte, désespérer, inédit, hymne à l'amour, antidote, la crise, situation douloureuse, lyrisme, explosif, tentative, libération, imaginaire, danser, abîme, monemvassia, droite fasciste, junte militaire, l'expérience de la prison, exil, mikis théodorakis
23/04/2013
LUDOVIC JANVIER: "RESPIRER MIS A PART... RESPIRER MIS A PART", "SUR QUEL MOI DANSER"
LUDOVIC JANVIER
"RESPIRER MIS A PART... RESPIRER MIS A PART"
"SUR QUEL MOI DANSER"
Respirer mis à part… respirer mis à part
Poème de Ludovic JANVIER
Lu par Antoine FORMICA
Extrait de Une poignée de monde, Gallimard, 2006
Suivi de
Sur quel moi danser, extrait
Poème de Ludovic JANVIER
Lu par Grégory GADEBOIS
Extrait de La mer à boire, Gallimard, 1987
Ludovic Janvier, d’ascendance haïtienne et française, est né à Paris en 1934. Il y vit depuis le plus clair de son temps. L’envie d’écrire est chez lui très ancienne, remontant à l’adolescence. Le parcours public commence par une réflexion sur le Nouveau Roman (Une parole exigeante, 1964) et surtout deux essais consacrés à l’œuvre de Samuel Beckett (Pour Samuel Beckett, 1966, et Beckett par lui-même, 1969) avec lequel il traduit de l’anglais D’un ouvrage abandonné (1967) et Watt (1968). En somme, une lente préface à la vie d’écrivain.
C’est avec La Baigneuse, roman (1968), qu’il s’engage tout à fait dans l’écriture de la parole. S’ensuivront deux fictions cruciales : Naissance et Monstre, va. Puis son goût pour l’écart et sa passion de l’instantané le conduisent vers le poème (La mer à boire, Doucement avec l’ange, Une poignée de monde) et la nouvelle (Brèves d’amour), deux formes plus fidèles à la vitesse de l’émotion.
À partir de là, conscient d’écrire pour la voix et de situer son travail hors les genres, il continue son va-et-vient entre prose et poésie. Avec pour mot d’ordre cette poignée de vers :
Respirer mis à part
le plus clair de ta vie
passe à chercher les mots
qui diront comme ils peuvent
le plus clair de ta vie
respirer mis à part
Poèmes choisis par Sophie NAULEAU
Prise de son, montage: Serge RISTIC, Manon HOUSSIN
Assistant à la réalisation: Guy PEYRAMANCE
Réalisation: Marguerite GATEAU
23:26 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, au magma present de l'ecriture, ludovic janvier, tentative, samuel beckett, clément hervieu(léger, gallimard, la mer à boir, ascendance, haïtien, envie d'écrire, ancien, remonter, adolescence, parcours, public, nouveau roman, parole exigeante, traduction, watt, préface, écrivain, baigneuse, monstre, conduite accompagnée, hervé pierre, nationalisr, emprunter, protectionnisme, sévérité, aire son choix, réformer, militer, nostalgique, s'affranchir, contrainte, socialisme, frapper, relancer, dévaluer, rigueur, mythe, gouverner, administrer, prélèvement obligatoire, collectivité territoriale, augmenter, sarkozy, abattre, abaisser
22/04/2013
LUDOVIC JANVIER: "NEGRO SPIRITUEL"
LUDOVIC JANVIER
"NEGRO SPIRITUEL"
Lu par Hervé PIERRE
Extrait de La mer à boire, Gallimard, 1987.
Lu par Clément HERVIEU-LEGER
Extrait de La mer à boire, Gallimard, 1987
Ludovic Janvier, d’ascendance haïtienne et française, est né à Paris en 1934. Il y vit depuis le plus clair de son temps. L’envie d’écrire est chez lui très ancienne, remontant à l’adolescence. Le parcours public commence par une réflexion sur le Nouveau Roman (Une parole exigeante, 1964) et surtout deux essais consacrés à l’œuvre de Samuel Beckett (Pour Samuel Beckett, 1966, et Beckett par lui-même, 1969) avec lequel il traduit de l’anglais D’un ouvrage abandonné (1967) et Watt (1968). En somme, une lente préface à la vie d’écrivain.
C’est avec La Baigneuse, roman (1968), qu’il s’engage tout à fait dans l’écriture de la parole. S’ensuivront deux fictions cruciales : Naissance et Monstre, va. Puis son goût pour l’écart et sa passion de l’instantané le conduisent vers le poème (La mer à boire, Doucement avec l’ange, Une poignée de monde) et la nouvelle (Brèves d’amour), deux formes plus fidèles à la vitesse de l’émotion.
À partir de là, conscient d’écrire pour la voix et de situer son travail hors les genres, il continue son va-et-vient entre prose et poésie. Avec pour mot d’ordre cette poignée de vers :
Respirer mis à part
le plus clair de ta vie
passe à chercher les mots
qui diront comme ils peuvent
le plus clair de ta vie
respirer mis à part
Poèmes choisis par Sophie NAULEAU
Prise de son, montage: Serge RISTIC, Manon HOUSSIN
Assistant à la réalisation: Guy PEYRAMANCE
Réalisation: Marguerite GATEAU
23:13 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, ludovic janvier, tentative, samuel beckett, clément hervieu(léger, gallimard, la mer à boir, ascendance, haïtien, envie d'écrire, ancien, remonter, adolescence, parcours, public, nouveau roman, parole exigeante, traduction, watt, préface, écrivain, baigneuse, monstre, conduite accompagnée, hervé pierre, nationalisr, emprunter, protectionnisme, sévérité, aire son choix, réformer, militer, nostalgique, s'affranchir, contrainte, socialisme, frapper, relancer, dévaluer, rigueur, mythe, gouverner, administrer, prélèvement obligatoire, collectivité territoriale, augmenter
21/04/2013
LUDOVIC JANVIER: "TENTATIVE"
LUDOVIC JANVIER
"TENTATIVE"
Lu par Clément HERVIEU-LEGER
Extrait de La mer à boire
Gallimard, 1987
Ludovic Janvier, d’ascendance haïtienne et française, est né à Paris en 1934. Il y vit depuis le plus clair de son temps. L’envie d’écrire est chez lui très ancienne, remontant à l’adolescence. Le parcours public commence par une réflexion sur le Nouveau Roman (Une parole exigeante, 1964) et surtout deux essais consacrés à l’œuvre de Samuel Beckett (Pour Samuel Beckett, 1966, et Beckett par lui-même, 1969) avec lequel il traduit de l’anglais D’un ouvrage abandonné (1967) et Watt (1968). En somme, une lente préface à la vie d’écrivain.
C’est avec La Baigneuse, roman (1968), qu’il s’engage tout à fait dans l’écriture de la parole. S’ensuivront deux fictions cruciales : Naissance et Monstre, va. Puis son goût pour l’écart et sa passion de l’instantané le conduisent vers le poème (La mer à boire, Doucement avec l’ange, Une poignée de monde) et la nouvelle (Brèves d’amour), deux formes plus fidèles à la vitesse de l’émotion.
À partir de là, conscient d’écrire pour la voix et de situer son travail hors les genres, il continue son va-et-vient entre prose et poésie. Avec pour mot d’ordre cette poignée de vers :
Respirer mis à part
le plus clair de ta vie
passe à chercher les mots
qui diront comme ils peuvent
le plus clair de ta vie
respirer mis à part
Poèmes choisis par Sophie NAULEAU
Prise de son, montage: Serge RISTIC, Manon HOUSSIN
Assistant à la réalisation: Guy PEYRAMANCE
Réalisation: Marguerite GATEAU
23:30 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, ludovic janvier, tentative, samuel beckett, clément hervieu(léger, gallimard, la mer à boir, ascendance, haïtien, envie d'écrire, ancien, remonter, adolescence, parcours, public, nouveau roman, parole exigeante, traduction, watt, préface, écrivain, baigneuse, monstre, conduite accompagnée
17/01/2013
SE RENCONTRER ENCORE 7
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
SE RENCONTRER ENCORE
7
-- «C'est bon, je vois! C'est plus grave encore que je le pensais. Et par conséquent, c'est plus grave que tout. Donc, il s'agit d'une déception amoureuse, c'est ça n'est-ce pas?
Décidément, la foi de l'humain au dieu amour n'est pas prête à s'amenuiser dans l'éternité qui lui semble expressément réservée avec un souci du perpétuel recommencement qui devrait tout de même commencer à nous laisser, si ce n'est perplexes, à tout le moins songeurs. Pourtant, ça n'est pas faute de le savoir, ce bel objet de tentation sait aussi se faire fuyant, triste et insatisfaisant.
Constatons à quel point, hormis c'est vrai quelques passions essentielles, certes, mais si souvent éphémères, il lui arrive d'apparaître âpre, besogneux voire cynique. Comment nous y prenons-nous, dites-moi, pour trouver encore dans les ultimes décombres des humiliations successives l'énergie nécessaire à d'autres tentatives. Avouez tout de même le bien fondé de cette question-là! Qu'est-ce qui peut bien générer la force, la cohérence et la belle intensité d'une rencontre impromptue s'identifiant d'emblée dans une nouvelle osmose?
Est-ce que cela tient de la violente disproportion qui s'insinue, suspecte, à l'embrasé de l'émotion, ou plutôt de la séduisante singularité procurée par l'infini trouble d'un désir naissant?»
(A SUIVRE...)
09:51 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'éciture, se rencontrer, voir, plus grave encore, penser, par conséquent, déception amoureuse, décider, la foi en l'humain, dieu, amour, pas prête, s'amenuiser, éternité, sempler, express, réserver, souci, perpétuel, recommencement, commencer, laisser, perplexe, songeur, pas faute de le savoir, bel objet de tentation, fuyant, tristesse, instisfaction, constater, passion, essentiel, éphémère, apparître, âpreté, besogneux, cynisme, ultime, décombre, humiliation, successif, énergie, nécessité, tentative, bien fondé, questionner, générer la force, cohérence, beauté, intensité
21/09/2012
LA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE: " Essayons d'apprivoiser un fonctionnaire sauvage".
LA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE:
"Essayons d'apprivoiser un fonctionnaire sauvage"
13/03/1984 - 02min01s
Pour apprivoiser un fonctionnaire sauvage il n'existe qu'un moyen : la méthode charentaise.
Production
Générique
01:06 Publié dans CE QUE CYCLOPEDE DIT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, minute nécessaire, monsieur cyclopède, tentative, apprivoiser, fonctionnaire, sauvage, tarzan, il existe un moyen, méthodique, cagouille, chatentaises, production, agence, france 3, générique, réalisateur, jean-louis fournier, interpréter, milieu associatif, dominique valadié, en ouverture, donner rendez-vous, chanter en français, langue étrangère, liberté, solidarité, droits de l'homme, poser les chaines, rengaine, légèreté, facture, autonomie, respect, yourte
26/08/2012
LA DÉMARCHE ARAIGNÉE
LA DÉMARCHE ARAIGNÉE
Dans la vérité ou le mensonge d’une démarche araignée
Se met en place l'élan d'une longue chevauchée éperdue,
Qui chuchote l’incertaine tentative de reconquête de soi.
Toucher au grain inspiré de la chorégraphie du silence,
Celui des riches mathématiques intérieurs de la folle sensation
Qui accostent, irrémédiables, aux marges nauséeuses de l’insoutenable.
Tout est mis en œuvre pour faire perdre la tête
A ceux qui ont l’habitude de garder le regard fixe
Sur ce monde discordant qui réfute les sanglots de la réalité.
P.MILIQUE
05:24 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, démarche araignée, vérité, mensonge, mettre en place, élan, logueur, chevauchée éperdue, chuchoter, incertitude, tentative, reconquête de soi, toucher, granité, inpiration, la chorégraphie du silence, richesse, mathématiques intérieures, folle sensation, accostage, irrémédiable, marge nauséeuse, insoutenable, mise en oeuvre, perdre la tête, habitude, garder le regard fixe, monde discordant, réfutation, sanglot de réalité