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21/01/2017

SCINTILLEMENT SENSUEL

au magma présent de l'écriture,

 

SCINTILLEMENT SENSUEL



Plutôt qu'entités figées, nous sommes intermittences
Dans le mouvement cosmique qui dépasse le vivant.

Jetée sur une pente nocive défiant la compréhension
Se déploie une lente variation de nos états intérieurs.

Désormais, de nombreuses déferlantes émeuvent
Sous l'éclairage obscène d'une adversité sournoise.

Discipline du chaos, folle maîtrise ou dépossession,
Nous voilà devenus les inévitables vigies silencieuses
D'un monde grouillant de toutes ces férocités brutes
Qui nous ordonnent le franc rejet de ce chœur en furie,
Faisant de nous la proie aisée accessible à n'importe qui
Ou, pire encore, nous élaborant en sinistres prédateurs.

Privés tout à coup du voisinage précieux de l'évidence,
A la fois sombre, incontrôlée et cependant majestueuse,
Il reste encore à faire appel à la souveraine liberté d'être!

L’espace d’exploration, par nature pourfendeur d'infini,
Souligne toute la beauté nichée dans l'aventure humaine
Et ouvre la trajectoire d'un peut-être menant au sublime.

Pourtant, malgré le scintillement sensuel d'étoiles affidées
Le vertige demeure considérable dans ce tamis de chimères
Et la puissance résolument iconoclaste de l'auto-destruction,
Trouvent alors des arguties aussi séduisantes qu'imparables
Pour opérer le grand saut dans l'inouï très en beauté ce soir.

P. MILIQUE

06/05/2015

CHAQUE MAIN TENDUE 4

au magma présent de l'écriture,

 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CHAQUE MAIN TENDUE

4

Pour tous ceux qui sont différents, la vraie question qu'il convient d'exprimer est celle-ci : comment se montrer généreux sans l'être à nos dépends ?

Certains humains ont beau posséder une nature solaire couplée à un cœur d'or devront tout de même admettre qu'il est bien compliquer de donner sans se priver.

Et dès lors, la solidarité quasi organique avec le reste du monde aura plutôt tendance à les écorcher vifs dans leur bulle de bonté, et à s'estomper.

Le criant paradoxe de tout cela réside dans un ordre structurel composé de la vérité et... de son contraire !

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

03/03/2015

MANSUÉTUDE SUGGÉRÉE 1

au magma présent de l'écriture,

 

MANSUÉTUDE SUGGÉRÉE

1



Quel cataclysme incohérent, quel violent séisme émotionnel
A-t-il bien pu me priver à ce point de mes modestes mots?
Ces mots qui me semblaient irriguer naturellement mes veines
Et étaient comme mêlés à mon sang et donc, aussi vitaux que lui!
Le blockhaus hospitalier m’en a littéralement vampirisé des litres
Sans que jamais je n’en manque. Seuls les mots me font défection.

Chacun peut à quel point leur défaillance avérée m’est douloureuse.
D’autant plus que, le temps passant, j’en éprouve un besoin urgent
Car l’oppression m’asphyxie de ne plus savoir les écrire en partage.
Il m’est viscéralement nécessaire d’en retrouver certains au plus vite,
Même si c’est peu, même si c’est dans la souffrance d’y mal parvenir.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

21/03/2014

SCINTILLEMENT SENSUEL

étoiles.jpg 

 

SCINTILLEMENT SENSUEL

 

Plutôt qu'entités figées, nous ne sommes qu'intermittences

Dans un mouvement cosmique qui dépasse le vivant.

 

Entrainés sur une pente dangereuse qui défie notre compréhension,

Se déploie une lente oscillation des états antérieurs.

 

Nombre de déferlantes émeuvent et secouent leur singularité

Sous l'éclairage cru de l’adversité sournoise.

 

Discipline du chaos, maîtrise ou dépossession,

Nous voilà devenus les vigies silencieuses

D'un monde grouillant de sauvagerie brute

Qui nous suggère le rejet spontané de ce chœur de furies

Faisant de nous la proie de quelqu'un, ou pire encore, son prédateur.

 

Privé tout à coup du lien précieux de l'évidence,

A la fois sombre, incontrôlé et cependant majestueux,

Il reste à faire appel à la souveraine liberté d'être!

 

L'espace d'exploration que l'on sait indéfiniment infini,

Propose toute la beauté contenue dans l'aventure humaine

Tout en indiquant au peut-être la trajectoire du sublime.

 

Cependant, malgré le scintillement sensuel d'étoiles indicatrices,

Le vertige reste considérable dans l'apparition de chimères,

Et l'iconoclaste puissance d'auto-destruction générée

Trouve alors l'appui d'arguments séduisants et définitifs

Qui aident à opérer le grand saut dans l'inconnu si en beauté ce soir.

 

P. MILIQUE

28/01/2014

GRAINS D’OR

au magma présent de l'écriture,

 

GRAINS D’OR

 

C’est le jeu du matin qui se pare d’ordinaire.

 

Il faut, c’est irrépressible, que je m'octroie un bonheur.

Se prend alors la lumineuse habitude d’un jour

A nouveau rompu, dans lequel je me réfugie.

 

Il est sage et bon d’écrire pour se distraire

Et faire comme s’il faisait clair.

Ne pouvoir se priver de dire,

Remarquer un fait, noter une coïncidence et consentir à penser.

Petites bêtes inutiles sur le papier, traces éternelles d’expériences

Qui n’expérimentent déjà plus rien.

 

L’individu n’est qu’une somme d’individus condamnés à vivre l’invisible présence.

Sensation rassurante à se retrouver avec facilité de l’autre côté du miroir.

 

C’est un acte commis avec toute mon âme.

Sentiment bien connu dans la résonance prolongée du langage

Quand ce n’est plus l’écriture mais la chose vivante elle-même qui palpite et gémit,

Peut-être la seule chose qui ne soit jamais venu de moi,

Pleuré, en saignant des larmes de mots.

 

Faut-il vraiment léguer aux autres cet intime fatras,

Tout détruire ou tout garder,

Préserver, enfin gravés, les grains d’or du passé ?


P. MILIQUE

09/10/2013

BONHEUR URGENT

au magma present de l'ecriture

 

BONHEUR  URGENT

 

Il sait qu'elle se perd dans un voyage intérieur

Aux prolongements irrémédiables et privés.
Il sait qu'elle se brise et s'affaiblit dans d'interminables insomnies.

Parce qu'il y a un trop plein de tout.

Trop plein de souffrances, trop plein d'espérances déçues.

Alors chaque nuit la laisse meurtrie, ensanglantée du dedans.

Sa sensibilité extrême est une source de terribles douleurs. Inacceptables...


Bien sûr qu'elle émeut par sa fragilité.

Mais elle bouleverse aussi par la force qui est la sienne,

Dans sa recherche forcenée d'une oasis de douceur,

Au milieu des troubles et des tourments qui font le quotidien.

(A SUIVRE...) 


P. MILIQUE

 

02/07/2013

LEO FERRE: "PREFACE"

 

LEO FERRE

"PREFACE"

 

"N´oubliez jamais que ce qu´il y a d´encombrant dans la morale, c´est que c´est toujours la morale des autres."

 

La poésie contemporaine ne chante plus, elle rampe
Elle a cependant le privilège de la distinction
Elle ne fréquente pas les mots mal famés, elle les ignore
On ne prend les mots qu´avec des gants
À menstruel, on préfère périodique
Et l´on va répétant qu´il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires et du codex

Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n´employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu´ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baise-main
Ce n´est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baise-main qui fait la tendresse
Ce n´est pas le mot qui fait la poésie mais la poésie qui illustre le mot
Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s´ils ont leur compte de pieds ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes

Le poète d´aujourd´hui doit être d´une caste, d´un parti ou du Tout-Paris
Le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé

La poésie est une clameur
Elle doit être entendue comme la musique
Toute poésie destinée à n´être que lue et enfermée dans sa typographie n´est pas finie
Elle ne prend son sexe qu´avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l´archet qui le touche

L´embrigadement est un signe des temps, de notre temps
Les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes
Les sociétés littéraires, c´est encore la société
La pensée mise en commun est une pensée commune

Mozart est mort seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes
Renoir avait les doigts crochus de rhumatisme
Ravel avait dans la tête une tumeur qui lui suça d´un coup toute sa musique
Beethoven était sourd
Il fallut quêter pour enterrer Bela Bartok
Rutebeuf avait faim
Villon volait pour manger
Tout le monde s´en fout!
L´art n´est pas un bureau d´anthropométrie
La lumière ne se fait que sur les tombes

Nous vivons une époque épique
Et nous n´avons plus rien d´épique
La musique se vend comme le savon à barbe
Pour que le désespoir même se vende, il ne reste qu´à en trouver la formule
Tout est prêt : les capitaux, la publicité, la clientèle
Qui donc inventera le désespoir?

Avec nos avions qui dament le pion au soleil
Avec nos magnétophones qui se souviennent de ces voix qui se sont tues
Avec nos âmes en rades au milieu des rues
Nous sommes au bord du vide, ficelés dans nos paquets de viande, à regarder passer les révolutions

N´oubliez jamais que ce qu´il y a d´encombrant dans la morale, c´est que c´est toujours la morale des autres

Les plus beaux chants sont des chants de revendication

Le vers doit faire l´amour dans la tête des populations
À l´école de la poésie, on n´apprend pas!
On se bat!

21/04/2013

BONHEUR URGENT

au magma present de l'ecriture,bonheur,urgence,

 

BONHEUR URGENT

 

 

Il sait qu'elle se perd dans un voyage intérieur

aux prolongements indéfiniment privés.
Il sait qu'elle se brise et s'affaiblit dans d'interminables insomnies.

Parce qu'il y a un trop plein de tout.

Trop plein de souffrances, trop plein d'espérances déçues.

Alors chaque nuit la laisse meurtrie, ensanglantée du dedans.

Sa sensibilité extrême est une source de terribles douleurs. Inacceptables...


Bien sûr qu'elle émeut par sa fragilité.

Mais elle bouleverse aussi par la force qui est la sienne,

dans sa recherche forcenée d'une oasis de douceur,

au milieu des troubles et des tourments qui font le quotidien.

 


Et pourtant, avec l'irrésistible force de l'espoir,

elle réfute cette vie faite de trop de désenchantements,

en refuse l'épuisement des instants pour les voir persister dans leur éternité.


Il est temps pour elle de se laisser aller à ce bouillonnement permanent

qui impose que tout ce qui n'est pas merveilleux ennui,

que tout ce qui ne fait pas rêver désespère.
En faisant de sa vie un long poème fou qui, à peine murmuré,

l'ouvrira à des bonheurs éphémères peut-être, mais urgents !

P.  MILIQUE