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29/05/2013

DÉCADENCE

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DÉCADENCE

 

 

L’injustice est visible

Et sans discernement

Qui me pétrifie d’horreur vive.

 

Je perçois des choses hideuses

Au magma du quotidien et,

Le long de ces nuits égarées,

Je descends avec délectation

L’escalier imaginaire du vide absolu.

 

P. MILIQUE

FLÈCHES PERDUES

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FLÈCHES PERDUES

 

Il advient souvent que des pensées nostalgiques

Prennent forme et s’alourdissent de pesants regrets.

Par bonheur, demain n’est pas encore pour demain.

 

Qu’il est donc douloureux de porter en son profond

Cette pénible et embrasée perception de l’invisible

Lorsqu’elle prend la forme incontournable

De demandes ferventes adressées à qui n’est pas là.

Elles sont si débordantes de reproches, si fatiguées,

Qu’elles n’atteignent jamais leur destinée.

 

Ce sont des flèches vers ce qui d’évidence

Ne peut que se maintenir hors de portée.

Cristaux de pensées projetées dans l’océan,

Retenu et comprimé au profond d’un regard

Fiché dru à l’autre bout de la mémoire.

 

Quand tu m’embrasseras, le ciel s’embrasera,

Et le flot se partagera devant tant de bonheur.

Il s’inscrira tel du blanc mouvant dans l’infini du ciel,

Aussi léger que l’air dans le bruissant du soir venant.

Et c’est le cœur battant plus fort à l’idée du trésor

Que le lendemain fera son nid aux creux du présent.

 

P.  MILIQUE

 

JEAN GUIDONI (CAPTATION PERSONNELLE) "C'EST PEUT-ÊTRE"

 

JEAN GUIDONI 

(CAPTATION PERSONNELE)

"C'EST PEUT-ÊTRE"  


  JAMAIT/GUIDONI/DIDIER

CHANTENT LEPREST 

THEÂTRE OLYMPE DE GOUGES 

MONTAUBAN

LE 8 MAI 2013

28/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 28/05/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

28/05/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : " TRAVAILEUR ELASTIQUE "

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

" TRAVAILEUR ELASTIQUE "

Paroles et musique : La Parisienne Libérée


[citation E. Balladur]

Flexion-extension
Pas de négociation
Les bras le long du corps
Signe-nous cet accord
Flexion-extension
Pas de négociation
Travaille ton grand écart
Avant qu’il ne soit trop tard

Fais-nous quelques étirements
Fléchis bien les genoux
Soit tu gagnes moins d’argent
Soit tu n’en gagnes plus du tout
Oublie les syndicats
Les principes juridiques
Tu deviendras comme ça
Travailleur élastique

D’abord les RTT
Sur la pointe des pieds
Ensuite le treizième mois
Pirouettes et entrechats
Plus de prime ni d’avancement
Malgré tes flips avant
Si tu refuses le stretching
On ferme les usines

Fais-nous quelques étirements
Fléchis bien les genoux
Soit tu gagnes moins d’argent
Soit tu n’en gagnes plus du tout
Oublie les syndicats
Les principes juridiques
Tu deviendras comme ça
Travailleur élastique

Un effort musculaire
Quelques séries d’abdos
Une petite baisse de salaire
Quelle chance d’avoir ce boulot
Devant les Officiels
En passant, tu souris
Merci chômeur partiel
C’est tout pour aujourd’hui

Fais-nous quelques étirements
Fléchis bien les genoux
Soit tu gagnes moins d’argent
Soit tu n’en gagnes plus du tout
Oublie les syndicats
Les principes juridiques
Tu deviendras comme ça
Travailleur élastique

[citations N. Sarkozy / F. Fillon]

Flexion-extension
Pas de négociation
Les bras le long du corps
Signe-nous cet accord
Flexion-extension
Pas de négociation
Les bras le long du corps
On savait bien que tu serais d’accord !

BORIS PASTERNAK RECUEIL "MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917" "À PROPOS DE CES VERS "

 

BORIS PASTERNAK

RECUEIL "MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917" 

"À PROPOS DE CES VERS "

Lu par Benjamin LAVERNHE

 

Tiré du recueil Ma sœur la vie, L'été 1917

 

(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)

 

 

On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».

 

On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.

 

Ce fut la naissance de la dissidence littéraire. 

 

Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique. 

 

On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen. 

 

Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).

 

Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.

 

 

On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.

 

Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.

 

Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.

 

Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.

 

Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :

 

« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »

 

Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov  parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :

 

« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.

 

Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »

 

 

 

Poèmes choisis par Hélène Bleskine

 

Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry

 

Réalisation : Michel Sidoroff

 

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet

POUR DES RAISONS PERSONNELLES

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POUR  DES  RAISONS  PERSONNELLES

 

Pour des raisons personnelles,

Je n'aime pas cet homme,

Son avarice de sentiment, ses petitesses,

Sa rancœur, ses rancunes, son autorité possessive,

Sa manière de traiter ceux qu'il appelle ses amis.

 

Pour des raisons personnelles,

Je n'aime pas cet homme,

Jamais sincère et le plus souvent ingrat,

Aspirations inconciliables parce que malsaines

Qui me font, par bonheur, étranger à son monde nauséabond.

 

Pour des raisons personnelles,

Je n'aime pas cet homme,

Et je crois bien qu'il est de finalité affichée

Que chacun déteste l'autre pour ce qu'il est,

Probablement parce que mépriser un peu est agréable.

 

Pour des raisons personnelles,

Je n'aime pas cet homme,

Et je n'aurais pas goûté être ami avec lui,

Trop insupportable de morgue suffisante.

Il serait salutaire que l'existence même

De cet individu s'évapore promptement,

Afin qu'il ne reste rien de lui... ou si peu!

 

Ne soyez pas inquiet de cette brutale radicalité,

Car reprendront vite le dessus son exhibitionnisme,

Sa bouffonnerie galopante et sa mythomanie éventée.

 

Pour des raisons personnelles,

Je déteste abhorrer cet homme.

 

P.  MILIQUE

YVES JAMAIT (CAPTATION PERSONNELLE) "MEC" JAMAIT/GUIDONI/DIDIER

 

YVES JAMAIT

(CAPTATION PERSONNELLE)

"MEC"  

JAMAIT/GUIDONI/DIDIER 

CHANTENT LEPREST 


THEÂTRE OLYMPE DE GOUGES

  MONTAUBAN

LE 8 MAI 2013

27/05/2013

PAUL CELAN : "FIGURE DOUBLE" "LOINTAINS" "GREFFE SUR L'OEIL"

 

PAUL CELAN

"FIGURE DOUBLE"

Lu par Alain LENGLET

"LOINTAINS"

Lu par Julie SICARD

"GREFFE SUR L'OEIL"

Lu par Stéphane VARUPENNE

Poèmes extraits du recueil De Seuil en seuil (éditions Poésie Gallimard, traduction : Jean-Pierre Lefebvre)


Paul Celan est né le 23 novembre 1920. Ce poète et traducteur roumain de langue allemande, juif de Galicie, est un des plus grands poètes allemands du XXe siècle. Il a composé une oeuvre riche et complexe, orchestrée autour de la sonorité d'une langue qu'il maltraite, et ciselée dans la conscience d'écrire après l'extermination des juifs d'Europe. Il est mort en 1970 à Paris.

Un choix composé dans son recueil De Seuil en Seuil, paru en 1955 en Allemagne, et dans la traduction française de Jean-Pierre Lefebvre en 1998 parue chez Poésie Gallimard.


Prise de son : Pierre Minne

Montage : Sylvain Dangoise

Assistante à la réalisation : Delphine Lemer

Réalisation : Myron Meerson

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 27/05/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

27/05/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : " ACTA, UN MONDE SOUS COPYRIGHT "

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

" ACTA, UN MONDE SOUS COPYRIGHT "

Paroles et musique : la Parisienne Libérée


[citation B. Obama]


Ils s’étaient donné rancard
Sur les bords du lac Léman
Bien à l’abri des regards
Évidemment
Pour préparer une loi
Sans inviter le parlement
Ils ont inventé A©TA
Tout simplement

Ça s’est passé comme ça
A©TA

Et on ne le savait pas
A©TA

Depuis le temps qu’ils en rêvaient
De couler les pirates
Pour pouvoir enfin sillonner
Un monde sous copyright

Les Américains d’abord
Ont plaidé pour le cinéma
Tout le monde est tombé d’accord
Contre les chinois
Les pays Européens
Ont défendu leurs labos
Contre les génériques indiens
Il faut ce qu’il faut

Ça s’est passé comme ça
A©TA

Et on ne le savait pas
A©TA

Depuis le temps qu’ils en rêvaient
De couler les pirates
Pour pouvoir enfin sillonner
Un monde sous copyright

Ils se sont revus plus tard
Et toujours clandestinement
Parcourant leurs territoires
Pendant trois ans
A Séoul ou Washington
Tokyo Paris Wellington
A Lucerne ou bien Rabat
Et jusqu’à Guadalajara

Ils se sont dit au passage :
Plus besoin des tribunaux
Pour installer un filtrage
Sur le réseau
Si les fournisseurs d’accès
Voulaient bien jouer les policiers
Et nous filer leur données
Ça serait parfait !

Ça s’est passé comme ça
A©TA

Et on ne le savait pas
A©TA

Depuis le temps qu’ils en rêvaient
De couler les pirates
Pour pouvoir enfin sillonner
Un monde sous copyright

Le club des propriétaires
Soi-disant intellectuels
A des idées singulièrement
Matérielles
Entre une marque de survêtements
Et un brevet sur le vivant
J’ai retrouvé mes droits d’auteur
Bande de voleurs !

Ça ne se passera pas comme ça
A©TA

Maintenant qu’on sait tout ça
A©TA

Et si vraiment vous insistez
On deviendra « pirates »
Pour être libres et sillonner
Un monde sans copyright

L’ORFÈVRE DÉSENCHANTÉ

au magma present de l'ecriture,

 

L’ORFÈVRE  DÉSENCHANTÉ 

 

Un avaleur de mots ce jongleur poète?

 

Non! Plutôt un passeur patient et inspiré,

Un joaillier expert dans l'art de l'offrande

De ces pierres précieuses devenues collier.

 

Et le voilà visionnaire désabusé, déjà confronté

A la perte précoce de ses illusions gorgées d'ivresse.

 

P. MILIQUE