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16/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 16.05.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

16.05.2013

UNE SI BELLE INCONNUE 15

BELLE INCONNUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



UNE SI BELLE INCONNUE

15


J'en ai tant entendu de ces phrases sidérantes de beauté qui s'épanchaient en interminables confessions dépourvues de toutes réserves. Et ces mots m'ont si souvent jetée dans les griffes accueillantes d'un amour qui déjà s'échappait. Pour l'unique raison que ces mots-là, toujours, ne sont que miroitements illusoires et contiennent l'intégrale de nos vies. On se retrouve alors assujettis à la dérive lascive de songes palpitants d'émotion. C'est précisément de cette douleur-là que je veux désormais me préserver. Vous comprenez ? La vie m'a appris ça : il faut toujours se méfier des évidences parce que la vérité, à un moment où à un autre, finit invariablement à pointer à travers le voile des mensonges.

Une vérité vraie, une qui ne masque ni ne travestit rien, en voici une : vos paroles m'ont procurée un bien fou. Même votre geste ébauché, en une sorte d'esquisse légère qui aurait caressé mes cheveux qu'il ne vous est pas venue à l'idée d'effectuer, m'eut été un réel plaisir. Cela tient à ce que j'ai, à vous entendre, ressenti à l'immédiat une grande affinité de cœur et d'esprit avec vous. Je me suis à un moment sentie très proche, c'est vrai. Vous êtes même parvenu à faire souffler sur moi une brève mais intense brise de bonheur. De ce bonheur vital arraché à la mélancolie ordinaire. En d'autres temps, cela aurait suffi à vous aimer voyez-vous. Mais je m'interdit cela désormais, vous saisissez ? Je me l'autoriserai plus jamais ! Aussi resterai-je à jamais celle qui ne s'est pas autorisé à vous aimer. Laissez-moi maintenant, car je sens déjà en mon tréfonds la fouine prédatrice de l'amour aiguiser de son malentendu la lame du souvenir. »

(A SUIVRE)


P. MILIQUE

YVES JAMAIT (CAPTATION PERSONNELLE) "LA CUMPARSITA"

 

YVES JAMAIT

(CAPTATION PERSONNELLE)

"LA CUMPARSITA"

EN "ENFANT DE LEO"

FESTIVAL.... ALORS CHANTE!

SALLE EURYTHMIE 

MONTAUBAN

LE 7 MAI 2013

15/05/2013

ROBERTO JUARROZ "POESIE VERTICALE" ---- " UN JOUR VIENDRA..."

 

ROBERTO JUARROZ

 POESIE VERTICALE

" UN JOUR VIENDRA..."

 

Lu par THIERRY HANCISSE


Extraits de Poésie Verticale, Fayard, 1989

Traduit de l'espagnol par Roger MUNIER

 

« Chaque poème de Roberto Juarroz, écrit Octavio Paz, est une surprenante cristallisation verbale : le langage réduit à une goutte de lumière ». Sous ce seul titre de « Poésie verticale », Juarroz, qui naquit en Argentine en 1925 et y mourut soixante-dix ans plus tard, a rangé la quasi-totalité de son œuvre poétique. Dans une langue intimement décantée, mais ô combien corporelle et sous haute tension, Juarroz  explore ce qui ne se laisse pas explorer : l’incertitude d’exister, l’étrangeté de toute réalité et le vide inhérent au métier de vivre.

Philippe GARNIER

 

Extraits choisis par Philippe GARNIER

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY

Réalisation : Michel SIDOROFF

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 15.05.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

15.05.2013

CONCISIONS FRAGMENTAIRES 23

concision fragmentaire.jpg

 

 

Dans ce monde en pleine mutation

Se dévoile, obscène, notre pathétique condition.

 

Le désordre définitif des paysages urbains

Justifie alors la recherche du plus juste contrepoint.

 

Approche subjective d'une beauté dépouillée

Qui vibre à maintenir l'intégrité de l'existence

En donnant une dimension inouïe

A l'exploration étonnée de ses gisements inattendus.

 

P. MILIQUE

MELISSMELL : "LE CHIEN" AUX "ENFANTS DE LEO" FESTIVAL ALORS CHANTE!

 

MELISSMELL

"LE CHIEN" 

AUX "ENFANTS DE LEO"

FESTIVAL ALORS CHANTE!

SALLE EURYTHMIE

MONTAUBAN

7 MAI 2013

14/05/2013

ROBERTO JUARROZ, "POESIE VERTICALE"

 

ROBERTO JUARROZ

"POESIE VERTICALE"

 

« IL EST DES HABITS QUI DURENT PLUS QUE L'AMOUR...»

Lu par Louis ARENE

Suivi de:

« L’HOMME EPELLE SA FATIGUE...»

Lu par Catherine SAUVAL


Extraits de Poésie Verticale, Fayard, 1989

Traduit de l'espagnol par Roger MUNIER

 

« Chaque poème de Roberto Juarroz, écrit Octavio Paz, est une surprenante cristallisation verbale : le langage réduit à une goutte de lumière ». Sous ce seul titre de « Poésie verticale », Juarroz, qui naquit en Argentine en 1925 et y mourut soixante-dix ans plus tard, a rangé la quasi-totalité de son œuvre poétique. Dans une langue intimement décantée, mais ô combien corporelle et sous haute tension, Juarroz  explore ce qui ne se laisse pas explorer : l’incertitude d’exister, l’étrangeté de toute réalité et le vide inhérent au métier de vivre.

Philippe GARNIER

 

Extraits choisis par Philippe GARNIER

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY

Réalisation : Michel SIDOROFF

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 14.05.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

14.05.2013

UNE SI BELLE INCONNUE 14

BELLE INCONNUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


UNE SI BELLE INCONNUE

14



Arrêtez! Arrêtez s'il vous plaît! Arrêtez tout. Ça fait suffisamment de temps que je vous écoute vous immerger de façon lamentable dans votre pathétique faconde. Je ne suis pas coutumière du fait, mais j'ai même réussi à garder mon calme jusque-là. Mais maintenant, ça suffit ! Pour qui vous prenez-vous donc mon pauvre vieux ? Qu'est-ce que vous croyez ? Que je suis une enclume incapable de m'épanouir dans les échanges avec les autres ! C'est ça ? Que je ne sais non plus m'exprimer de manière sensée dans le tendu d'une conversation riche et animée ? Peut-être me trouvez-vous trop blonde pour seulement même l'envisager ? Mon pauvre vieux, si tu savais! Bien sûr que je sais faire ça moi aussi. Vous ne détenez-là aucun monopole relationnel savez-vous ! Simplement, figurez-vous que c'est beaucoup plus compliqué que cela : je m'éveille et je vous trouve là, face à moi, telle une apparition diffuse. Votre regard posé sur moi est tel que je ressens à l'immédiat comme un léger sentiment de malaise. De danger peut-être. Parce qu'à ce jeu là j'ai déjà trop donné, je veux dire, j'ai beaucoup trop reçu. Et j'y ai laissé mes ailes.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE

YVES JAMAIT "ENFANT DE LEO" "C'EST EXTRA" MONTAUBAN


 

YVES JAMAIT

 


"ENFANT DE LEO"

 

"C'EST EXTRA"

 

MONTAUBAN

 

FESTIVAL... ALORS CHANTE!

 

SALLE EURYTHMIE

LE 7 MAI 2013

13/05/2013

ARTHUR RIMBAUD, « ROMAN » (1870)

 

ARTHUR RIMBAUD

« ROMAN » (1870)

Lu par Félicien Juttner

 

Arthur RIMBAUD est né le 20 octobre 1854 dans les « inqualifiables contrées ardennaises » où l'« on se nourrit de farineux et de boue » 

Durant l'été 1870, la guerre éclate. Rimbaud prend, le 29 août, le train pour Paris : il veut assister à la chute de l'Empire. Rapatrié à Charleville – il n'était pas détenteur d'un titre de transport –, Rimbaud souhaite retrouver la liberté entrevue durant cette échappée. Il fait une nouvelle fugue, à pied cette fois, cherche en vain à s'employer dans un journal de Charleroi, il se dirigera vers Bruxelles puis vers Douai enfin. C'est à cette époque qu'il écrit les poèmes du vagabondage : « Ma bohème », « Au cabaret vert », « le Buffet », « Rêvé pour l'hiver ». Rimbaud définira le poète comme « un voleur de feu », trouver l’inconnu par le « long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens », s’encrapuler, c’est-à-dire aussi bien se conduire de manière scandaleuse que bouleverser le langage, le défigurer. « Je est un autre », il n’y aura de poésie qu’à ce prix, lorsqu’est recherchée un peu plus que la beauté, lorsqu’on désire « changer le monde » ou « réinventer l’amour »