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20/03/2014

DERNIÈRES PAGES AVANT LA NUIT: JEAN-FRANÇOIS CLERVOY

 

DERNIÈRES PAGES AVANT LA NUIT

  JEAN-FRANÇOIS CLERVOY

 

Jean-François Clervoy connaît la sensation de la lecture en apesanteur. Le spationaute, quand il ne lit pas des documents scientifiques de travail, aime la Bande Dessinée 'Largo Winch' et les romans de science-fiction.

 

Sur la table de chevet de Jean-François Clervoy en ce moment : "La magie du cosmos" de l'Américain Brian Greene. 

Le spationaute de l'Agence Spatiale Européenne lit beaucoup pour son travail. Il garde les romans de science-fiction, et la BD "Largo Winch" de Jean Van Hamme pour les vacances. 

Sans surprise, Jules Verne lui a donné envie de devenir aventurier, puis spationaute. Il a d'ailleurs emmené dans l'espace une édition originale du livre "De la Terre à la Lune".

19/03/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "C'EST SELON.... OUM KALTHOUM"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"C'EST SELON.... OUM KALTHOUM"

 

Il vivait à mes crochets
Dormait le jour, veillait la nuit.
Il m’a vidé, me vidait, me vida…
De mon souffle, de mes larmes, de mon sang !
Juste pour m’éprouver ou me réprouver
Il était violent, quasiment toujours ivre
Il buvait et me le faisait payer.
Il passait son temps à me menacer de rompre le lien qui nous reliait
Parce qu’il était lui, parce que je n’étais que moi
Léger et pourtant il m’écrasait
Toujours mal habillé, mal luné, mal rasé…
Il m’entrainait vers le plus bas niveau de l’être…
En se faisant passer pour le plus haut niveau de l’être
Plus je le voyais grand, plus j’étais petite
C’est lui le joueur, c’est moi son jouet
Avec lui, tout était permis : La faiblesse, la lâcheté, la tromperie
Tout ce qu’il s’autorise, il ne me l’a jamais autorisé :
Les fugues, les méprises, et les dérives.

Il m’était impossible de vivre avec lui…
Impossible de vivre sans lui.
Et il savait tout l’impact qu’il avait.
Comme si c’était moi qui l’empêchais de rayonner, de jubiler…
Il était jaloux mais avait horreur de ma jalousie.
Envieux, il se dressait contre toutes mes envies
Faisait trembler la terre sur laquelle je mettais le pied …
Et partait à l’assaut du ciel que je priais.
Ma vie dépendait de la sienne.
Mais la sienne, je n’ai jamais su de qui, de quoi elle dépendait
Nous avons vécu, toujours entre la vie et la mort.
Lui à justifier ses morsures et moi à panser mes blessures
Le réel nous asphyxiait, l’air nous saoulait :
Tout était exigu, l’espace, le temps, les gens…
Et un soir il m’emmena dans une galerie souterraine
M’attacha les mains, me cloua au mur…
Et s’éclipsa sans le moindre murmure.

Là où je suis, personne ne me retrouvera, jamais…
Et comme je ne le dirai à personne…
Personne ne saura le nom de l’auteur de cet abominable forfait.
Je vous le dis, mais ne le répétez jamais …
Parce que je n’ai pas envie qu’il se fasse prendre
Mon bourreau s’appelle…

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 10/03/2014

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

10/03/2014

VIVRE L'INABOUTI

au magma présent de l'écriture,

 

VIVRE L'INABOUTI

 

Un accident de vie l’a un jour projeté dans la marge.

Nul n’y peut rien et la réfutation subie est rarement maîtrisée,

Mais lorsque c’est le corps qui, usé, défaille et s’en charge,

Il se lève alors comme un immense sentiment d’injuste gâchis

Qui envahit chaque infime du jour et plus encore de la nuit.

 

L’étape est décisive qui déjà lui signifie la sombre place du pire.

Comment vivre avec cette évidence du partiel et de l’inabouti?

Comment accepter ce dépouillement, cette dépossession de soi?

Comment ranger à jamais ses humbles mais réelles ambitions?

Comment dissimuler son amertume lorsque l’on prend conscience

Que ce que la vie nous a fait connaître ne pourra plus être connu?

Comment faire pour que le tout nouvel espace urgemment défini

S’extirpe du monde pour ne pas se déliter dans le vil obscène?

 

Force est de constater que son rapport à la vie a peu à peu changé.

Son corps en souffrance ne fait que traduire sa douleur de vaincu

Par un échec imprévisible qui exaspère l’âme d’inacceptable faillite.

 

P. MILIQUE

DERNIÈRES PAGES AVANT LA NUIT: MURIEL MAYETTE

 

DERNIÈRES PAGES AVANT LA NUIT

MURIEL MAYETTE

 

Administratrice générale de la Comédie Française. Sur sa table de chevet ce soir, "La maladie de la mort", de Marguerite Duras.

 

Muriel Mayette © Radio France

 

La lecture est souvent studieuse pour Muriel Mayette. Elle se penche en ce moment sur "La maladie de la mort" de Marguerite Duras qu'elle va mettre en scène : un monologue, une histoire de cœur, de sexualité, mais aussi une muriel mayette, apologie du corps de la femme. 

Muriel Mayette confie son amour pour Racine, mais cette grande fan de Fred Vargas s'autorise aussi des lectures plus contemporaines pendant les vacances. 

Avant de s'endormir, la comédienne aime prendre quelques minutes pour apprendre un poème, "parce que le sommeil muscle la mémoire".

18/03/2014

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 07/03/2014

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

07/03/2014

COURT-CIRCUIT

au magma présent de l'écriture,

 

COURT-CIRCUIT

 

La défaite programmée du rêve tourmenté

Impose la nécessité d’un silence initial.

 

Le cerveau se trouve comme anesthésié

Par des situations en rupture de prévisible.

 

Surgit alors, la tentation aux relents morbides

D’apprivoiser enfin de si néfastes alternatives.

 

P. MILIQUE

LES ACTUALITÉS FRANÇAISES: ÉDITION DU 18 MARS 1964

 

VOUS SOUVENEZ-VOUS, IL Y A CINQUANTE ANS?...

 

LES ACTUALITÉS FRANÇAISES

ÉDITION DU 18 MARS 1964

17/03/2014

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 06/03/2014

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

06/03/2014

16/03/2014

DERNIÈRES PAGES AVANT LA NUIT: JOSE BOVE

 

DERNIÈRES PAGES AVANT LA NUIT

JOSE BOVE

Il vient de terminer un roman de Joseph Conrad, et s'attaque désormais à une fiction historique qui renvoie aux débuts du Franquisme en Espagne.

 

Pour l'élu européen d'EELV, les trajets vers Bruxelles et Strasbourg sont l'occasion de se plonger dans un bon livre. "Le soir, confie José Bové, c'est important avant de s'endormir, d'ouvrir un livre sans aucun rapport avec ses activités." En ce moment, il lit Eduardo Mendoza, "Batailles de chat", dont l'histoire renvoie aux débuts du franquisme.

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 05/03/2014

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

05/03/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LA POLLUTION"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

  "LA POLLUTION"

 

Une chose est l’abandon.
Une autre chose : la solitude.
Je dis pardon…
À chaque fois que je songe à ma finitude.
Je suis l’étranger épris de sa condition étrangère.
Je n’ai pas brûlé un livre, mais toute l’étagère!
Je déménage… je ne veux pas être ménagée… ni épargnée par vos caisses d’épargne.
Parce que j’aime le danger, vivre dangereusement… donc joyeusement.
La joie n’est pas le bonheur … heureusement.
Parce qu’il n’y a que le malheur pour indiquer l’heure… l’heure des leurres.
Prendre, ne donne-t-il pas plus de bonheur que donner ?
Et voler encore plus que prendre ?
Qu’ai-je volé ? Maintenant je le sais, j’ai volé le sel à la terre. La cuisse à Jupiter.
Voler c’est tout ce que je sais faire, rien que pour purifier l’air, le grand air.
Je dis non : à la pollution des esprits…
Voler parce que je n’ai jamais supporté avoir les pieds sur terre !
Fendre le ciel : qui dit mieux pour fuir les superficiels?
Oui, je suis un oiseau de proie.
Qui l’eut cru? Qui le croit ?
Le chat qui moutonne ou le mouton qui ronronne ?
Personne ne l’a vu. Personne ne le voit… parce qu’il a l’œil pour crever les yeux à tous les curieux.
Puisque c’est le soleil… le seul œil du ciel.
Tu n’aimes pas Nietzsche… parce que Nietzsche ne t’aime pas.

Ainsi aurait parlé Zarathoustra