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06/08/2014

NE PAS CÉDER 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

NE PAS CÉDER

3

Fabuleuse mécanique qui ne camoufle en rien l'étendue de ses incohérences. L'acte est ainsi posé : au commencement était le courage. Mais il est, par essence, en péril constant sous l'effet d'une trop grande tension. Tout un chacun possède en soi cette faille fascinante, en majeure partie imprévisible, à même de modifier cette caractéristique inaugurale. Là réside tout l'enjeu de courage.

C'est une décision radicale, une représentation héroïque sans précédent. Frayeur surmontée sitôt admis la peur et le refus d'amertume. Et même si le désir espéré augmente le courage, il serait bien aventureux de ne le réduire qu'à la bonne conscience ou à la vanité.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

07/12/2013

JE M'ACCUSE 35

JE M'ACCUSE.jpg

 

Je m'accuse d'autoriser

En certaines occasions

A la peur de supplanter la révolte,

Me chargeant ainsi

De l'insupportable fardeau

Constitué d'improbables éloges

Sournoisement empoisonnés

Et d'affreux actes vils.

 

20/11/2013

AU PRÉSENT DÉSACCORDÉ

au magma présent de l'écriture,

 

AU PRÉSENT DÉSACCORDÉ

 

Dans la chronologie de ton instant, le présent est désaccordé.

 

Assujettie à la terrible soumission d'un étau tragique,

Ton corps révolté fracasse les labyrinthiques obstacles.

 

Là où les interférences se chevauchent, tu renverses la perspective

Tandis que, d'actes prodigieux en élans vitaux, tu gravis les peut-être.

 

L'espoir affamé a occulté l'immédiat, l'intruse parenthèse se referme,

Le temps régénéré est contraint de renouer avec les commencements

Et l'inéluctable reconstruction en cours terrasse l'assourdissant silence.

 

Ton soleil secret a restitué la joie des goûteux bonheurs minuscules,

Espace chargé de toi où l'horizon s'éclaire au prélude des demains,

Avenir en héritage riche de quartz de tendresse à la beauté farouche.

 

Au détour de l'initial, nous t'attendons. Prends ton temps, tu es là!

 

P. MILIQUE

12/10/2013

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL 1

au magma present de l'ecriture,

 

A FAIRE  SAIGNER  LE  BLEU  DU  CIEL

1

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

Dans le désordre spectaculaire.

Le chaos soudain devient la règle.

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

Troué d'images rouges et noires.

En vieillissant je le sais bien,

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

De ce qu'on n'a jamais su être.

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

19/09/2013

AU PRÉSENT DÉSACCORDÉ

POUR TOI CHRISTELLE



Bertrand BELIN

interprète

"J'aime regarder les filles"

de

Patrick COUTIN



AU PRÉSENT DÉSACCORDÉ

 

Dans la chronologie de ton instant, le présent est désaccordé.

 

Assujettie à la terrible soumission d'un étau tragique,

Ton corps révolté fracasse les labyrinthiques obstacles.

 

Là où les interférences se chevauchent, tu renverses la perspective

Tandis que, d'actes prodigieux en élans vitaux, tu gravis les peut-être.

 

L'espoir affamé a occulté l'immédiat, l'intruse parenthèse se referme,

Le temps régénéré est contraint de renouer avec les commencements

Et l'inéluctable reconstruction en cours terrasse l'assourdissant silence.

 

Ton soleil secret a restitué la joie des goûteux bonheurs minuscules,

Espace chargé de toi où l'horizon s'éclaire au prélude des demains,

Avenir en héritage riche de quartz de tendresse à la beauté farouche.

 

Au détour de l'initial, nous t'attendons. Prends ton temps, tu es là!

 

P. MILIQUE



12/08/2013

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

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A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

 

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

Dans le désordre spectaculaire.

Le chaos soudain devient la règle.

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

Troué d'images rouges et noires.

 

En vieillissant je le sait bien,

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice.

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

De ce qu'on n'a jamais su être.

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

 

La question maladive et obsédante de certains est de savoir

S'il existe une vie après la mort.

Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?

 

Moi-même, si je me sens à l'instant tragiquement dépourvu,

Sais que son univers n'est pas vide.

Je connais les sources les plus secrètement dissimulées

De ses vagabondages toujours recommencés.

Parce que je croit que j écrit !

 

C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.

Je suis un montreur de mots qui brouille les images.

Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.

Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,

Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme

Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.

 

Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,

Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.

Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.

Jusqu'à la brisure.

Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,

Un ciel saturé de cris et de fureurs

Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l'indifférence.

Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,

Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.

 

Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,

Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !

Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.

Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,

Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.

Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.

Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.

Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,

Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,

Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.

Tout cela sans hâte, sans dissonance.

Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.

 

Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires

S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.

Et que tout est tout à fait perdu

Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.

 

Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.

Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.

Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,

Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.

Dorénavant, je ne la cherche plus.

Je sait depuis peu que je l'ai trouvée.

 

Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.

Et je m'y vois déjà !

 

P. MILIQUE

 

05/07/2013

SOURCE ARCHAÏQUE

SORTIR DE LA NUIT.jpg

 

SOURCE  ARCHAÏQUE

 

Il y a comme l'imperceptible frémissement

Inscrit dans le cours secret des choses.

 

Une sorte de nécessité providentielle fomente une

Ardente obligation aux actes lourds de sens

Qui, dans l'exacerbation d'une confusion généralisée,

Impose de parler le langage de l'intelligence.

 

Il est impératif dès lors de s'extraire de cette autre nuit,

Archaïque source  de profondes souffrances

Génératrice d'un éternel retour à un pire arrogant,

Cristallisé d'un mauvais arrière-goût d'amertume.

 

P.  MILIQUE