04/02/2014
POLAROÏD: 21/11/2013 TEXTE: MARIE RICHEUX MUSIQUE: LA MAISON TELLIER
POLAROÏD
21/11/2013
TEXTE
MARIE RICHEUX
MUSIQUE
LA MAISON TELLIER
"L'EXPOSITION UNIVERSELLE"
00:56 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma présent de l'écriture, polaroid, marie richeux, beth gibbons, show, frontière, cigarette, effraction, lampadaire, décapsuler, aisselle, fumer, embouchur, dhafer youssef, assurance, insistance, guider la main, transplanter, courbe, violet, défunt, démembrer, froisser, convenable, brillant, lisse, surface, s'emparer, clavier, partition, jouet, déchirement, rodolphe burger, half moon run, plomb, entorse, sueur, tresser, la maison tellier, exposition universelle, remugle, mégère, gueule de bois, pendre la crémaillère, patrick font, font et val, drôlesse, ritournelle, roi, prince
03/02/2014
POLAROÏD (23/11/2013): TEXTE MARIE RICHEUX MUSIQUE SMALL FEET
POLAROÏD
(23/11/2013)
TEXTE
MARIE RICHEUX
MUSIQUE
SMALL FEET
"RIVERS"
00:59 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma présent de l'écriture, polaroid, marie richeux, beth gibbons, show, frontière, cigarette, effraction, lampadaire, décapsuler, aisselle, fumer, embouchur, dhafer youssef, assurance, insistance, guider la main, transplanter, courbe, violet, défunt, démembrer, froisser, convenable, brillant, lisse, surface, s'emparer, clavier, partition, jouet, déchirement, rodolphe burger, half moon run, plomb, entorse, sueur, tresser, modérer, louve, herbier, feuille de vigne, amour, discorde, envrgure, orage, cérébral, tchad, l'arche de noé, créature
02/02/2014
POLAROÏD: (21/11/2013) TEXTE: MARIE RICHEUX MUSIQUE: LA MAISON TELLIER
POLAROÏD
(21/11/2013)
TEXTE
MARIE RICHEUX
MUSIQUE
LA MAISON TELLIER
"L'EXPOSITION UNIVERSELLE"
00:22 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma présent de l'écriture, polaroid, marie richeux, beth gibbons, show, frontière, cigarette, effraction, lampadaire, décapsuler, aisselle, fumer, embouchur, dhafer youssef, assurance, insistance, guider la main, transplanter, courbe, violet, défunt, démembrer, froisser, convenable, brillant, lisse, surface, s'emparer, clavier, partition, jouet, déchirement, rodolphe burger, half moon run, plomb, entorse, sueur, tresser, modérer, louve, herbier, feuille de vigne, amour, la maison tellier, plisser, cligner des yeux, remous, tornade, grimper, écarquiller
01/02/2014
POLAROÏD (20/11/2013): TEXTE MARIE RICHEUX MUSIQUE HALF MOON RUN
POLAROÏD
(20/11/2013)
TEXTE
MARIE RICHEUX
MUSIQUE
HALF MOON RUN
"GIVE UP"
00:24 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma présent de l'écriture, polaroid, marie richeux, beth gibbons, show, frontière, cigarette, effraction, lampadaire, décapsuler, aisselle, fumer, embouchur, dhafer youssef, assurance, insistance, guider la main, transplanter, courbe, violet, défunt, démembrer, froisser, convenable, brillant, lisse, surface, s'emparer, clavier, partition, jouet, déchirement, rodolphe burger, half moon run, plomb, entorse, sueur, tresser, modérer, louve, herbier, feuille de vigne, amour
31/01/2014
POLAROÏD: TEXTE MARIE RICHEUX / MUSIQUE DHAFER YOUSSEF
POLAROÏD
(16/11/2013)
TEXTE
MARIE RICHEUX
MUSIQUE
DHAFER YOUSSEF
"HUMN TO THE ABSENT"
00:26 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma présent de l'écriture, polaroid, marie richeux, beth gibbons, show, frontière, cigarette, effraction, lampadaire, décapsuler, aisselle, fumer, embouchur, dhafer youssef, assurance, insistance, guider la main, transplanter, courbe, violet, défunt, démembrer, froisser, convenable, brillant, lisse, surface, s'emparer, clavier, partition, jouet, déchirement, rodolphe burger
09/09/2013
LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE
2
Parce que l’écriture est humaine, elle est alternance de mélancolie et de gaieté. Elle prend parfois la forme désabusée d’une jubilation triste où tout est sombre et frissonnant. La voilà toute en nuances crépusculaires, plus ondulée qu’acide pourtant, pour préciser les jours rongés de solitude où brûle l’urgence de vivre. Dans ces moments-là, il ne reste que les mots pour se défendre. Des mots cernés d’ombre ou vrillés d’angoisse. Des mots froissés. Des mots chauds ou glacés. Noir boue, noir nuit. Des mots qui collent à la peau. Inexorablement.
Par bonheur, à force de les travailler minutieusement ces mots, ils nous aident à suivre notre étoile jusque dans les chemins de traverse célestes pour revenir sur nos pas dans les ombres du temps , et à velouter de miel la virulence de certains propos.
Il suffit d’un rien , d’un léger décalage de mots, pour que tout bascule dans l’absurde. Un absurde racoleur. Il sait se faire si enjôleur qu’il semble parfois plus cohérent qu’une logique incertaine.
Il n’est pas facile, c’est vrai, d’atteindre à la simplicité. Mais la recette existe. Elle recommande de n’user des mots qu’avec clarté, netteté. Porter un regard d’une grande perspicacité, jouer de l’ombre et de la lumière, utiliser une prose subtile et pénétrante d’une fraîcheur souveraine. Produire une écriture souple, infiniment sensible, avec des mots enfants du silence et de la pudeur. Et, au gré des hasards qui n’en sont pas vraiment, donner de la cohérence au désordre en consentant à l’inattendu.
Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant.
Et cet instant-là aura toujours un calme d’infini pour l’envelopper encore et le faire vivre à tout jamais au cœur d’une histoire inachevée.
(FIN)
P. MILIQUE
09:30 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, cavalier, sardane, humain, alternance, mélancolie, gaieté, prendre, forme, désabusé, jubilation, triste, sombre, frissonnant, nuance, crépusculaire, ondulé, acide, preciser, jour, ronger, solitude, brûler, urgende de vivre, se défendre, cerner, ombre, vriller, angoisse, croquemitaine, loup-garou, froisser, chaud, glacé, noir, boue, coller à la peau, inexorable, à force, travailler, minutie, aide à domicile, étoile filante, chemin de traverse, céleste, revenir sur ses pas, velouter, miel
16/08/2013
AUX HEURES IMPOSSIBLES
Une pulsion stupide accélère le rythme de ma vie.
Mon destin se termine aux confins de l'horizon.
Marcel PELTIER
AUX HEURES IMPOSSIBLES
Profondeur des gouffres aux heures impossibles de la nuit
A toucher les marges de la folie du bout des doigts.
Accepter la tenaille-solitude de l'écrit
Qui trace le calme autant que les éclats
Maudits autant que fascinants.
La normalité serait presque acceptée
A revenir déçue de tant d'illusions.
Mettre un point final à cette histoire
Qui ne pouvait s'étirer davantage.
Et c'est comme si cela s'était toujours su...
Alors, scruter l'insolence du temps
Dans la souplesse infinie d'un bleu profond
Avant que le ciel froissé, ne se dépigmente.
P. MILIQUE
10:35 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : folie, solitude, illusion, insolense, gouffre, nuit;fils à papa, scruter, insolence, souplesse, péripétie, bleu, profondeur, dépigmenter, froisser, point final, s'étirer, normalité, acception, revenir, décevoir, trnaille, perspective, clameur, maudire, maudit, malédiction
08/06/2013
YANNIS RITSOS, LA SYMPHONIE DU PRINTEMPS: «REGARDE AU LOIN»
YANNIS RITSOS
LA SYMPHONIE DU PRINTEMPS
«REGARDE AU LOIN»
Lu par Benjamin JUNGERS
Poème extrait de La symphonie du printemps, recueil publié chez Bruno Doucey éditeurs
Traduction Anne Personnaz
“Je suis le ciel étoilé des moissons.” Le poète qui écrit cela paraît pourtant l’avoir perdue, sa bonne étoile. Voyez plutôt : Yannis Ritsos naît en Grèce dans une famille de nobles propriétaires terriens, mais sa jeunesse est marquée par la ruine économique, des drames familiaux et la maladie. Proche du parti communiste grec, il aspire à un idéal de fraternité, mais la dictature dévaste son pays. C’est dans ce contexte désespéré que le poète écrit l’une de ses plus belles oeuvres, jusqu’alors inédite en français : Symphonie du printemps. Un hymne à l’amour, à la nature, à la vie. À mes yeux, un antidote à la crise. Dans la situation douloureuse que connaît la Grèce, le lyrisme explosif de Yannis Ritsos est une tentative de libération par l’imaginaire. Le poète danse à deux pas de l’abîme, les bras tendus vers les étoiles.
Yannis Ritsos est né à Monemvassia, en Grèce, le 1er mai 1909. Ses combats contre la droite fasciste et la junte militaire, l’expérience de la prison, l’exil ne l’empêcheront pas de mener à bien une oeuvre qui fait de lui l’une des grandes voix de la poésie universelle. Il meurt en 1990. Symphonie du printemps, publié en 1938, a été mis en musique par Mikis Theodorakis en 1984. Sa parution en 2012 aux Éditions Bruno Doucey est la première traduction en France de ce recueil.
Poèmes choisis par Laurence Courtois
Prise de son, montage : Manon Houssin
Assistant à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
Réalisation : Juliette Heymann
23:58 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, yannis ritsos, la symphonie du printemps, benjamin jungers, bruno doucey, anne personnaz, ciel étoilé, grèce, noble, propriétaire, jeunesse, parquetterie, ruine économique, drames familiaux, maladie, proche du parti communiste, aspirer à un idéal, fraternité, dictature, fracasser, dévaster, contexte, désespérer, inédit, hymne à l'amour, antidote, la crise, situation douloureuse, lyrisme, explosif, tentative, libération, imaginaire, danser, abîme, monemvassia, droite fasciste, junte militaire, l'expérience de la prison, exil, mikis théodorakis, félicien juttner, âme, amour, froisser, crever dans la rue, pirouette, benjamin jungers, purifier l'âme, gueule de bois
03/06/2013
YANNIS RITSOS, LA SYMPHONIE DU PRINTEMPS: «J'AVAIS FERME LES YEUX»
YANNIS RITSOS
LA SYMPHONIE DU PRINTEMPS
«J'AVAIS FERME LES YEUX»
Lu par Félicien JUTTNER
Poème extrait de La symphonie du printemps, recueil publié chez Bruno Doucey éditeurs
Traduction Anne Personnaz
“Je suis le ciel étoilé des moissons.” Le poète qui écrit cela paraît pourtant l’avoir perdue, sa bonne étoile. Voyez plutôt : Yannis Ritsos naît en Grèce dans une famille de nobles propriétaires terriens, mais sa jeunesse est marquée par la ruine économique, des drames familiaux et la maladie. Proche du parti communiste grec, il aspire à un idéal de fraternité, mais la dictature dévaste son pays. C’est dans ce contexte désespéré que le poète écrit l’une de ses plus belles oeuvres, jusqu’alors inédite en français : Symphonie du printemps. Un hymne à l’amour, à la nature, à la vie. À mes yeux, un antidote à la crise. Dans la situation douloureuse que connaît la Grèce, le lyrisme explosif de Yannis Ritsos est une tentative de libération par l’imaginaire. Le poète danse à deux pas de l’abîme, les bras tendus vers les étoiles.
Yannis Ritsos est né à Monemvassia, en Grèce, le 1er mai 1909. Ses combats contre la droite fasciste et la junte militaire, l’expérience de la prison, l’exil ne l’empêcheront pas de mener à bien une oeuvre qui fait de lui l’une des grandes voix de la poésie universelle. Il meurt en 1990. Symphonie du printemps, publié en 1938, a été mis en musique par Mikis Theodorakis en 1984. Sa parution en 2012 aux Éditions Bruno Doucey est la première traduction en France de ce recueil.
Poèmes choisis par Laurence Courtois
Prise de son, montage : Manon Houssin
Assistant à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
Réalisation : Juliette Heymann
23:14 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, yannis ritsos, la symphonie du printemps, benjamin jungers, bruno doucey, anne personnaz, ciel étoilé, grèce, noble, propriétaire, jeunesse, parquetterie, ruine économique, drames familiaux, maladie, proche du parti communiste, aspirer à un idéal, fraternité, dictature, fracasser, dévaster, contexte, désespérer, inédit, hymne à l'amour, antidote, la crise, situation douloureuse, lyrisme, explosif, tentative, libération, imaginaire, danser, abîme, monemvassia, droite fasciste, junte militaire, l'expérience de la prison, exil, mikis théodorakis, félicien juttner, âme, amour, froisser, crever dans la rue, pirouette
27/05/2013
PAUL CELAN : "FIGURE DOUBLE" "LOINTAINS" "GREFFE SUR L'OEIL"
PAUL CELAN
"FIGURE DOUBLE"
Lu par Alain LENGLET
"LOINTAINS"
Lu par Julie SICARD
"GREFFE SUR L'OEIL"
Lu par Stéphane VARUPENNE
Poèmes extraits du recueil De Seuil en seuil (éditions Poésie Gallimard, traduction : Jean-Pierre Lefebvre)
Paul Celan est né le 23 novembre 1920. Ce poète et traducteur roumain de langue allemande, juif de Galicie, est un des plus grands poètes allemands du XXe siècle. Il a composé une oeuvre riche et complexe, orchestrée autour de la sonorité d'une langue qu'il maltraite, et ciselée dans la conscience d'écrire après l'extermination des juifs d'Europe. Il est mort en 1970 à Paris.
Un choix composé dans son recueil De Seuil en Seuil, paru en 1955 en Allemagne, et dans la traduction française de Jean-Pierre Lefebvre en 1998 parue chez Poésie Gallimard.
Prise de son : Pierre Minne
Montage : Sylvain Dangoise
Assistante à la réalisation : Delphine Lemer
Réalisation : Myron Meerson
22:42 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, paul celan, julie sicard, stéphane varupenne, juif, galicie, roumain, maltraiter, ciseler, jean-pierre lefèbvre, pierre minne, ambiance, énigmatique, cabaret, paraître con, aimer, paix, bruit, argent, froisser, regard, étincelle, gens d'esprit, maudire, impassible, sylvain dangoise, s'emmerder, le blanc des yeux, bâiller, bouffer, se réveiller, delphine lemer, myron meerson, fanôme, se mettre la corde au cou, mouiller, asseoir, s'enivrer, repartir, baiser, sexe, sodomiser, firmament, aller de travers, enfanter, se saoûler, plein la gueule
13/04/2013
GEORGES FOUREST : " BALLADE POUR FAIRE CONNAITRE MES OCCUPATIONS ORDINAIRES "
GEORGES FOUREST
" BALLADE POUR FAIRE CONNAITRE MES OCCUPATIONS ORDINAIRES "
Poème de Georges FOUREST
Lu par Nicolas LORMEAU
La Négresse blonde, 1909 © José Corti
Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (La Connaissance, Le Décadent) et se rend célèbre avec La Négresse blonde (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître Contes pour les satyres (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et le Géranium ovipare (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900.
« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.
Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de La Négresse blonde pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du Château d’Argol ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit La Négresse blonde pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa Négresse. Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »
José CORTI, Souvenirs désordonnés
23:23 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, hervé pierre, : au magma present de l'ecriture, petitesse, laponie, finlande, norvège, suède;arracher, jardin, tintininbuller, mettre en cage, froisser, meurtrir, rendre la vie, crier, litanie, solo de batterie, georges fourest, josé corti, limoges, symboliste, décadent, regain d'intérêt, truculence, dissonance, désuétude, conception, finition, théorie, jardinerie, sans conséquence, judicieux, pourri, disperser
12/04/2013
GEORGES FOUREST : " HORACE "
GEORGES FOUREST
" HORACE "
Poème de Georges FOUREST
Lu par Hervé PIERRE
La Négresse blonde, 1909 © José Corti
Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (La Connaissance, Le Décadent) et se rend célèbre avec La Négresse blonde (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître Contes pour les satyres (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et le Géranium ovipare (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900.
« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.
Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de La Négresse blonde pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du Château d’Argol ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit La Négresse blonde pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa Négresse. Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »
José CORTI, Souvenirs désordonnés
18:14 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, hervé pierre, : au magma present de l'ecriture, petitesse, laponie, finlande, norvège, suède;arracher, jardin, tintininbuller, mettre en cage, froisser, meurtrir, rendre la vie, crier, litanie, solo de batterie, georges fourest, josé corti, limoges, symboliste, décadent, regain d'intérêt, truculence, dissonance, désuétude