25/06/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 25/06/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
25/06/2013
13:02 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, coûter, éloigner, pleurer, mourir, bercer, hurler, brûler, moineau, lune, amour, abat-jour, manoeivre, fermer sa gueule, avoir la force, casser, dévorer, éparpiller, saigner, enchaîner, acier, couteau, donner l'heure, plaquer, claquer, éteindre, trancher, broyer, à l'envers, amourette, molosse, regard, rester seul, férocité
23/06/2013
QUE FAISONS-NOUS?
QUE FAISONS-NOUS?
Que faisons-nous sinon déchirer les silences
De cette vie avec trop d'indécence?
Il y a ce trop de présence chez certains êtres
Dont les yeux ont fondu au passage,
Un bonheur désespéré en route pour le saut dans le vide
D'une folie tranquille peuplée de fourmillements,
Creusant,jour après jour, l'unique de la ressemblance.
Que faisons-nous sinon déchirer les silences
De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?
S'acharner à restaurer, au gré d'infinies maladresses,
Tout un réseau complexe de glissements subtils,
Avant qu'il ne prenne la forme définitive
D'une interminable chute en spirale
Dans le spectaculaire revendiqué
Et démonstratif de l'ultime démonstration.
Que faisons-nous sinon déchirer les silences
De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?
Mener au renoncement d'un voyage impossible
Dont on peut croire à chaque instant qu'il peut se briser
Dans le fatras tumultueux de l'autre versant dévalé,
Insatisfait de l'irréparable sort destiné à l'humain
Tout au long d'une histoire tronquée en trompe-l’œil.
Dans l'éphémère douloureux de ces nuits implorées
A fixer le regard de la lune au plus vif du cœur,
Que faisons-nous sinon déchirer les silences
De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?
P. MILIQUE
09:18 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, patrick milique, éphémère, doulouruex, nuit, encombrer, implorer, fixer, regard, lune, vif, coeur, amour, faire, déchirer, silence, vie, hautain, indécence, mener u renoncement, voyage, impossible, croire, instant, pouvoir, se briser, fatras, tumultueux, versant, dévaler, insatisfait, irréparable, sort, déstinée, humain, histoire, trompe-l'oeil, s'acharner, restaurer, maladresse, réseau, complexe, glissement, subtil, prendre forme, définitif, interminable, chute, spirale
21/05/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 21.05.2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
21.05.2013
23:18 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, phillipe meyer, patrick milique, monde, oiseau, oublier, délaisser le nid, ressentir, plume, poésie, printanier, voguer, enfance, toutes voiles dehors, étoilé, sérieux, rêver, flaner, goûter, mordre à belles dents, capturer, insouciance, lune, chanter, quitter, paysan, visiter, risque, généreux, pénétrer, innocence, douceur, rage, aimer, donner, briser, délaisser, devenir adulte, découvrir, souffrance, vivre nulle part, au pays de l'enfance
27/03/2013
Printemps des poètes 2013 : Ernest PEPIN, "Song pour Edouard GLISSANT"
Poème de Ernest PEPIN
Lu par Maëlys RICORDEAU
Poème inédit écrit pour le Printemps des poètes 2013. "Les voix du poème" est le thème choisi pour cette 15ème édition.
Edito de Jean-Pierre Siméon, directeur artistique: "Dès sa naissance, au début des temps humains, la poésie est une parole levée. Qu'il soit murmure, cri ou chant, le poème garde toujours quelque chose de son oralité native. Il est donc peu ou prou une affaire de voix, la voix intérieure du poète répondant aux voix du monde.
Le partage des poèmes dans la cité, qui est depuis quinze ans l'ambition du Printemps des Poètes, passe nécessairement par la voix haute.
Le Printemps des Poètes 2013 fera entendre plus que jamais cette polyphonie vivante."
Maëlys Ricordeau Richeux © RF
A l'occasion du Printemps des Poètes, les Poèmes du jour sont lus toute la semaine par la comédienne Maëlys Ricordeau, membre du collectif Das Plateau.
***
Song pour Edouard GLISSANT
Nous qui avons l’haleine des grands malheurs
Nous qui sommes venus de si loin
Nous qui ouvrons les bras du monde
Nous sommes les étincelles du monde
En peau de lune
En peau de tambour
En fine poudre de pluie
Nous allons dans l’empreinte des songes
Nous qui avons traversé les gouffres mémorables
Nous qui sommes les pétales d’une fleur de mer
Nous dont le pas intime est une danse bleue
Nous sommes les étincelles du monde
En peau de lune
En peau de tambour
En tendresse de poussières
Nous allons dans la danse du Chaos
Nous qui portons la couronne des marées
Nous qui connaissons le secret des bains démarrés
Nous qui guettons l’écho des libertés
Nous sommes les étincelles du monde
Les bouts de terre
Les boutures
Les rhizomes
Nous sommes les gardiens des couleurs du monde
Et nous portons au doigt l’arc-en-ciel du Tout-Monde
Ernest PEPIN
23:41 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, ernest pépin, édouard glissant, maëlys ricordeau richeux, haleine, ouvrir les bras, lune, tambour, pluie, empreinte, songe, mémorable, gouffre, pétale, fleurir la tombe, étincelle, danse, marée, école, liberté, faire fort, bouture, rhizome, doigté, gardiennage, arc-en-ciel
31/03/2012
LARMES DE BRAISE
LARMES DE BRAISE
Lune singulière, ce poète en liberté
Exalté et passionné d’instants désespérés
Telle cette insuffisance qui transparaît
Et entame nos réserves de silence.
Pyramide d’émotions blêmes et regard fiévreux
Allumant un incendie de sanglots irréfutables,
Il est comme la bûche qui se consume dans l’âtre
En geignant sans pudeur des larmes de braise.
P. MILIQUE
06:46 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'éciture, larme, braise, lune, sélène, singularité, poète, en liberté, éxalté, passionné, instantanné, désespéré, insuffisance, transparaître, entamer, réserver, sikence, pyramide, émotion, blême, regard fiévreux, allumer un incendie, sanglot, irréfutable, se consumer dans l'âtre, apollon, kama sutra, geindre, sans pudeur, casanova, séducteur
04/02/2012
Gérard PHILIPE "La mort du Loup" (Alfred de VIGNY)
Gérard PHILIPE dans un enregistrement historique des
années "'50" du poème d'Alfred de Vigny "La mort du loup".
I
"Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
Nous avons aperçus les grands ongles marqués
Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
Nous avons écouté, retenant notre haleine
Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
Ne poussait un soupir dans les airs; Seulement
La girouette en deuil criait au firmament;
Car le vent élevé bien au dessus des terres,
N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
A regardé le sable en s'y couchant; Bientôt,
Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
A déclaré tout bas que ces marques récentes
Annonçait la démarche et les griffes puissantes
De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.
Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
Et je vois au delà quatre formes légères
Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
Leur forme était semblable et semblable la danse;
Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
Sa louve reposait comme celle de marbre
Qu'adorait les romains, et dont les flancs velus
Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées,
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris,
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante,
Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu, qui traversaient sa chair,
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang;
Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.
II
J'ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre,
Me prenant à penser, et n'ai pu me résoudre
A poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois,
Avaient voulu l'attendre, et, comme je le crois,
Sans ses deux louveteaux, la belle et sombre veuve
Ne l'eut pas laissé seul subir la grande épreuve;
Mais son devoir était de les sauver, afin
De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim,
A ne jamais entrer dans le pacte des villes,
Que l'homme a fait avec les animaux serviles
Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher,
Les premiers possesseurs du bois et du rocher.
Hélas! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes,
Que j'ai honte de nous , débiles que nous sommes!
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C'est vous qui le savez sublimes animaux.
A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse,
Seul le silence est grand; tout le reste est faiblesse.
--Ah! je t'ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au coeur.
Il disait: " Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté.
Gémir, pleurer prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le sort a voulu t'appeler,
Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler."
08:11 Publié dans POESIES DITES EN IMAGES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, nuage, lune, enflammer, incendie, fumée, bosquet, noircir, horizon, marcher sas parler, humidité, gazon, bruyère, épaisseur, hauteur, spin, landes, apercevoir, ongles longs, voyageur, loup, traquer, écouter, retenir sa respiration, haleine, un pas suspendu, bois, paine, vent, au-dessus des terres, effleurer, pieds, tour, solitaire, chêne, roc, pencher, coudes, sembler dormir, coucher, brire, baisser la tête, vieux chasseur, se mettre en quête, regarder, sable, pris en défaut, déclarer tout bas, marques récentes, annoncer démarche