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23/09/2015

CRÉPUSCULE FINAL

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CRÉPUSCULE FINAL

 

Le vieil homme semble accablé.

Il se dirige d’un pas lourd et traînant jusqu’au banc le plus proche, là où il pourra se reposer et donner, l’espace de quelques précieux instants, congé à son corps.

Une fois installé, la sensation d’apaisement est tellement réelle et libératrice, que déjà les considérations d’ordre physique s’estompent et laissent une place progressivement totale à d’autres, plus cérébrales.

Le vieil homme maintenant installé, le menton posé sur ses deux mains réunies tenant avec fermeté le pommeau mal ouvragé de sa canne, le regard parcimonieux, presque éteint, parait véritablement absorbé. Il l’est en effet. Parce qu’il pense.

Il songe à l’opiniâtre sensation de malaise désormais quasi permanente qui est la sienne, inspirée par la fusion forcenée d’hallucinations cauchemardesques, aussi par la conscience évidente d’implacables lendemains. Il subit, en une sorte de chaos originel, le coup de fouet vif et cinglants des blessures qui se ravivent, déchirantes.

Au crépuscule de sa vie, il sait qu’il demande trop. Mais c’est un besoin. Alors, il exige.

Il exige l’absolu. Il le veut sublime. Jusqu’à, s’il le faut, l’apothéose mortelle et libératrice.

Mais le verdict de la vie lui reste obstinément hostile et défavorable et, il demeure un éternel errant malgré l’étonnante vitalité de ses cris de révolte et ce, en dépit de l’exorbitant privilège que lui octroie sa grande expérience de l’humanité, et trace avec obstination les frontières évidemment invisibles de son cœur maltraité.

Il s’épuise ainsi, au quotidien, dans la quête du plus infime de chaque instant à tenter de démêler la pelote très enchevêtrée de ses incohérences. Et toute la souffrance de l’existence reste là. Parce que chez lui, elle est chez elle. C’est ainsi.

Le pépiement des oiseaux maintenant rassemblés autour de lui comme s’ils voulaient participer à ses réflexions, le comprendre, l’aider, l’apaiser peut-être, l’arrache soudain à ses méditations. Un sourire incertain, un rictus plutôt, se dessine alors à l’embrasure de ses lèvres. Parce qu’il pense que jamais, même animé de regards multiples, le souci de l’autre ne saura pénétrer suffisamment l’épaisseur de l’intime. Jamais.

Il se lève avec difficulté. Il doit rentrer. Transporter à l’abri des regards le spectacle obscène de ses déchirements. S’enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger une fois encore dans les images persistantes d’un passé lancinant, et se réfugier dans la pénombre nébuleuse des habituels et naïfs artifices de l’apparence. Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude le réconfort du silence. Ce silence qu’il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs. Et plus tard, sur la page complaisante, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser enfin le désespoir ordinaire et poignant engendré par la vie. Des mots pour alléger l’insoutenable. Pour, esclave d’un anéantissement programmé, noircir la page d’une écriture humide et brûlante comme les larmes du cœur.

Les oiseaux se sont, avec une rare dignité, égaillés sur son passage. Ils sont devenus discrets. Muets.

Ils se comportent désormais en témoins fascinés par l’absolue vulnérabilité de l’Homme.

 

P. MILIQUE

04/05/2015

CHAQUE MAIN TENDUE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CHAQUE MAIN TENDUE

2

En certaines occurrences, il apparaît clairement que seule la possession d'un égoïsme avéré offre la condition première d'un heureux don de soi. Et que c'est peut-être même une disposition ambigüe tant il est périlleux, parfois, de penser à autrui avant de penser à soi. Dès lors, si cet égoïsme n'est pas, on peut considérer qu'il ne peut exister d’intentions réellement généreuses. Si tel était le cas, il ne resterait plus à chacun qu'à rejoindre son île muette, au milieu d'un océan d'une solitude aussi mélancolique qu'un linceul de désespérance.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

21/08/2014

FLÂNER SOUS LE BLEU DU CIEL 1

au magma présent de l'écriture,

 

FLÂNER SOUS LE BLEU DU CIEL

1

 

Face à certains malheurs d'une proche histoire vécue

Qui se préparent déjà à l'affrontement du lendemain,

Face au sensible d'une réalité extérieure parfois muette,

Il convient de se retrouver, s'ouvrir aux rythmes du monde

Et d'exiger la reconnaissance d'autres vérités indélébiles.

 

Cela conduit nécessairement à des pratiques marginales

Et atypiques, à adhérer avec spontanéité à l'impératif

Devoir de recracher l'illusoire existence traquée de peur,

Se détourner enfin des leurres jusqu'à atteindre l'essentiel.

(A SUIVRE....)

 

P. MILIQUE

10/08/2014

AU LENT TRAVAIL DU PEU

au magma présent de l'écriture,

 

 

AU LENT TRAVAIL DU PEU

 
 

La poésie doit être libre d'accès, ou ne pas être !

 

C'est la forme de prose la plus musicalement exigeante.

Elle est l'ouverture béante d'innombrables possibles,

Accroissement ambitieux du champ de la sensibilité.

 
 

A travailler le stade premier de la révolte,

A s'attacher à cerner la trace la plus secrète

De tout ce qui induit, exaspère ou mobilise,

On parvient parfois à la saisir, dans le lent travail du peu.

La poésie se situe toujours au plus ras du vivre et,
A tâcher de rendre lisible la transparence du muet
Dans l'intensité maximale de ce qui vagit à l'intime,
Il finit par naître, dans l'efficacité du rien ou du pire,
L'initial tâtonnement intuitif imputable au mot venu.

 
 

P. MILIQUE

02/08/2014

CONCISION FRAGMENTAIRE 34

concision fragmentaire.jpg

 

CONCISION FRAGMENTAIRE

34

 

Nager à contre-temps dans sa cave sourde et muette

Et, le temps d’un soupir, distraire ses forces faibles

A l’extrême des capacités actives et pensantes.

 

P. MILIQUE

25/07/2014

DEPUIS QU'IL EST PARTI... 1

au magma présent de l'écriture,

 

DEPUIS QU'IL EST PARTI...

1


Depuis qu'il est parti, il se sent exclu du rêve.
De ce rêve foisonnant aux merveilleuses rencontres,
Cocktail jubilatoire chargé de visions délirantes,
Somme magistrale de perceptions hypertrophiées
Où l'absence de hasard détermine l'osmose.

Depuis qu'il est parti, il se sent exclu du rêve.
De ce rêve foisonnant, inestimable acquis
Mosaïque insolite aux méandres chatoyants
Accord fondamental dans l'ombre des espérances
Concentré palpitant aux résonances particulières.

Depuis qu'il est parti, il se sent exclu du rêve.
De ce rêve foisonnant aux connivences muettes
Où se tissent des liens très forts à l'éclat de beauté vaine
Quand la complicité débusque les mystères
De vies approximatives aux mille papillonnements.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

24/07/2014

ERREUR CONFUSIONNELLE 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ERREUR CONFUSIONNELLE

3

 

Cette femme s'est révélée toute de duplicité, manichéenne.

La voilà retournée dans cet autre espace d'où elle venait.

Elle est redevenue ce quelle n'aurait jamais du cesser d'être.

Son beau visage a disparu comme s'il n'avait jamais été.

Le voilà fermé au cœur d'un silence qui ne répond plus qu'au vent.

Et le langage du silence est muet, nul besoin de mots pour le dire.

Cette femme s'est révélée toute de duplicité, manichéenne.

 

La Sagesse n'a aucune vocation à prendre racine dans le superficiel.
N'est pas Amour ce qui se laisse abusé par le premier sentiment venu.

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

06/06/2014

LE BONHEUR DE T'AIMER 1

au magma présent de l'écriture,

 

LE BONHEUR DE T'AIMER

1

 

Écrire c’est tromper l’absence, alors j’écris ce que je crie

Car il me faut bien parvenir à exprimer ma crise d’amour,

Ma crise de ce n’est pas juste, ma crise de manque hurlant.

 

Il serait sans doute bien que je parvienne à me raisonner.

Mais comment et pour quelles raisons me résonnerais-je

Alors même que je m’éprouve responsable de la situation?

 

Avec une muette obstination tu m’as ouvert le brasier de ton cœur

Avant que de m’ouvrir, au rythme du sensible, l’ample de tes bras.

Voilà que tu t’offres à ouvrir ta maison. Tu ne peux faire davantage.

Il ne tient qu’à moi dis-tu, d'immiscer ma vieillesse dans ton présent.

Et cela ne se peut à l’immédiat. Douloureuse stridence de l’impossible.

Sauras-tu sans t’épuiser, souhaiteras-tu m’attendre le temps nécessaire?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

27/05/2014

UNE PETITE LAINE AU CŒUR 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UNE PETITE LAINE AU CŒUR

3

 

Il y a tant de petitesse, d'affirmé, de surmoi et de permanent dans cet inéluctable.

Trop d'attentes, de peurs, de déceptions et de douleurs aussi dans l'illusoire fil de vie.

A cause de cela, la modification de la perception et de la pensée, déjà défaites, s'égarent dans l'étrange traversée des ténèbres proposée: et on se prend à écouter le vide.

Et, à travers son écho muet, à renoncer à déceler d'improbables éléments de réponse à son propre questionnement.

 

En plein processus de rupture, et parfois à contre-coeur, on déprogramme la vie.

Le manque récurrent de soleil force à comprendre l'hiver et son silence glacé.

Les années ont trépassé une à une et il ne convient plus que de les oublier

Car puisqu'il n'ait plus de combats à mener, plus rien donc ne reste à vivre.

 

Le futur proche incite à se mettre une petite laine au cœur et à se diriger, l'esprit serein, vers cet ailleurs annoncé vivifiant.

(FIN)

 

P. MILIQUE

21/05/2014

AU BRASIER DU MYSTÈRE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AU BRASIER DU MYSTÈRE

2

 

Jusque-là, ses confessions prenaient quelques risques.

Mais à trop exposer ses faiblesses nées de blessures affleurantes,

Il a extirpé de l'ombre opaque l'ineffaçable traumatisme

Et se retrouve cantonné à la charnière même de la désolation.

 

Si vulnérable, si fragile, le silence alors se désintègre

Lorsque ses mots tristes éclatent en sanglots

Plus obscurs encore que la clarté muette d'un couchant d'hiver.

 

A se trouver ainsi placé, par sa faute, sous le regard de l'autre,

Et parce qu'il n'existe pas de petites hontes inutiles,

La voilà qui s'instille en lui, cristaux liquides et transparents.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

28/02/2014

J.P. NATAF EN CONCERT LE BIKINI TOULOUSE

(Captation Personnelle)

 

J.P.  NATAF

EN CONCERT

LE BIKINI

TOULOUSE 

2 FÉVRIER 2011

27/02/2014

J.P. NATAF EN CONCERT LE BIKINI TOULOUSE

(Captation Personnelle)

 

J.P.  NATAF

EN CONCERT

LE BIKINI

TOULOUSE 

2 FÉVRIER 2011