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06/04/2013

JACQUES HIGELIN AU FIL DE SES ALBUMS 4/5 : “Paradis païen” (1998) “Je l’écoute pas souvent… j’avais du mal à chanter”

 

JACQUES HIGELIN

AU FIL DE SES ALBUMS 

4/5 


“ PARADIS PAÏEN ” (1998)

“Je l’écoute pas souvent… j’avais du mal à chanter”

 

1998 : dix ans après son dernier gros succès (Tombé du ciel), Higelin peine à retrouver la grâce qui l'avait jusqu'alors habité. Paradis Païen est enregistré dans la douleur, et sort dans une relative indifférence médiatique (même s'il se hisse au septième rang des ventes de disques). A le réécouter aujourd'hui, on réalise qu'il contient de très jolies chansons : Chambre sous les toits, notamment, ou L'accordéon désaccordé, qu'il reprit le soir de son 70e anniversaire au Zénith de Paris, en octobre 2010, devant 5 000 spectateurs enamourés.

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 28.03.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

28.03.2013

LE RESCAPÉ PRÉCAIRE 1

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LE RESCAPÉ  PRÉCAIRE

1

 

Le vide est immense dans lequel peu à peu il s'enfonce...

 

Au sortir d'éprouvants voyages au centre de sa tête,

Il s'englue dans la désespérance d'aubes marécageuses,

Installé qu'il est depuis longtemps dans une routine chagrine

Qui le conduit, sans jamais dévié d'une once sa trajectoire

Aux ténèbres errantes d'un douteux avilissement de soi,

A la recherches d'impossibles repères où ancrer ses certitudes.

 

Lorsque la moindre vétille prend des proportions considérables

Et qu'une lassitude envahissante lui renvoie le cinglant de sa médiocrité,

Tout devient trop et se conjugue pour l'éloigner de la paix intérieure.


(A SUIVRE....)

JACQUES HIGELIN AU FIL DE SES ALBUMS 4/6 : “HIGELIN A BERCY” (1985) : “J'étais comme dans un grand film”

 

JACQUES HIGELIN AU FIL DE SES ALBUMS

4/6 

“HIGELIN A BERCY”

(1985) 

“J'étais comme dans un grand film”

 

 

Un triple album, pour graver dans la cire l'incroyable aventure de Bercy : à l'automne 1985, Higelin reste un mois à l'affiche de cette salle immense, inaugurée l'année précédente. Il chante dans un décor de cinéma, avec scènes tournantes, plateaux mobiles, effets multiples, arrivée des musiciens en jeep ou en moto… Après le rock, c'est la world qui pénètre son monde – lui qui aime l'Afrique : il invite Mory Kanté et Youssou N'Dour à jouer avec lui. Un soir, Barbara et Gérard Depardieu (en pleine préparation de leur spectacle commun, Lily Passion) le rejoignent également sur scène. Quelques temps après, une polémique éclata avec le producteur Albert Koski, engagé sur d'autres projets, et qui cessa son activité.

 

Valérie LEHOUX

05/04/2013

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 27.03.2013

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

27.03.2013

HUBERT VOIGNIER : " LES HAUTES HERBES " 2/5

 

HUBERT VOIGNIER 

" LES HAUTES HERBES "  

2/5

 

« Aussi je m’en vais par les routes… »

(les poèmes ne portent pas de titres, il s'agit des premiers mots indiqués ici entre guillemets)

 

Poème extrait du recueil Les hautes herbes, © Cheyne éditeur, 2004, réed. 2011

 

Né en 1964 à Lyon, Hubert VOIGNIER a publié quatre livres à Cheyne dans la collection Grands fonds (Suites terrestres, 1991, Paysages, encore et autres petits contes, 2003, Le Débat solitaire, 2006 et Le Morateur, 2008). Et deux autres titres chez Deyrolle : Paysages, en 1994, et Les Hauts Plateaux, en 1996. Collaboration aux revues Théodore Balmoral, Verso, L’Atelier contemporain (n°2, 2000 / n°7, 2003), les Heures.

 

Extraits choisis par Laurence COURTOIS

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY

Réalisation : Michel SIDOROFF

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

TON SOURIRE

au magma present de l'ecriture,

 

 

TON SOURIRE

 

D’abord, c’est un éblouissement

Et l’enchantement est immuable.

 

Il y a ce sourire qui éclaire ton visage

D’un mystérieux éclat saturé de tendresse.

 

Présence pure et irréelle.

Image douce et réconfortante

Qui offre des armes pour affronter l’avenir.

Elle fait don de sa beauté

Envoûtante de sensualité.

 

Un sourire étoilé, toujours à fleur de peau,

D’une sincérité fraîche et absolue,

Désarmant de naïveté et d’extrême générosité

Qui protège contre l’inattendu qui point

Et fabrique de l’amour sage et fou comme des synonymes.

 

Un sourire d’ambre et de velours

D’une justesse frémissante,

Caressante comme une main.

Il dégage autant qu’un parfum

Et affiche ta féminité essentielle :

Ta beauté de femme.

 

C’est un sourire à l’élégance intuitive,

Annonciateur d’aubes nouvelles.

 

Ce sourire-là exprime un amour puissant et lumineux.

Ce sourire-là, incomparable et complice, c’est le tien.

 

Parfois, cependant, il se retire.

Il devient d’une immense fragilité

Et peu à peu se désintègre dans l’instant.

 

Le beau sourire maintenant se voile de crépuscules subits.

Il laisse désormais transparaître

L’insondable mélancolie qui l’habite.

Il n’est plus qu’une lumière indécise

Qui dit la face sombre de la désespérance à vivre.

 

Il n’est plus qu’un sourire qui cache mal la cruauté des blessures reçues,

Parce qu’on ne dissimule pas mieux un secret qu’une cicatrice.

 

C’est un sourire qui dit l’espoir effrité,

Le regret de l’astre disparu

Et la nostalgie de l’astre aimé

Transformé en étoile.

Il s’accroche aux merveilles passées de rêves obsolètes

Et se consume au soleil noir de la mélancolie.

 

Le voilà qui entre en survivance aux racines même

De la souffrance et de la folie.

Désormais, il ne peut plus l’ignorer :

C’est un sourire plein de nuit,

Un sourire qui n’en n’est plus un.

 

Une fois devenu une absence,

Quoi de plus terrible à la fin qu’un tel sourire ?

 

La douleur est que ce sourire-là, c’est le tien !

Et il lui faut attendre blotti au plus près de lui

Que le jour se lève, ivre de majesté,

Sur la beauté crapuleuse de nouvelles illusions.

 

P. MILIQUE

JACQUES HIGELIN AU FIL DE SES ALBUMS 3/6 : “CHAMPAGNE POUR TOUT LE MONDE (1979) : “Je suis p’tête qu’un chansonnier qui s’est risqué à faire du rock”

 

JACQUES HIGELIN AU FIL DE SES ALBUMS

3/6 

“CHAMPAGNE POUR TOUT LE MONDE

(1979) 

“Je suis p’tête qu’un chansonnier qui s’est risqué à faire du rock”

 

 

L'album mythique, sorti en 1979. Higelin est au summum de sa fantaisie décalée et un brin subversive. Paré d'un maquillage néo glam, il campe les maîtres de cérémonie démoniaques dans Champagne, qui reste son titre le plus magistral. Et dit sa vigueur poétique dans Tête en l'air, dont le dernier couplet donnera lieu sur scène à d'interminables et irrésistibles digressions (« y a des allumettes au fond de tes yeux/des pianos à queue dans la boite aux lettres »…). Avec Champagne, Higelin entre définitivement dans le clan des géants de la chanson.

 

Valérie LEHOUX

04/04/2013

HUBERT VOIGNIER : " LES HAUTES HERBES " 1/5

 

HUBERT VOIGNIER 

" LES HAUTES HERBES " 

  1/5

 

« Aussi je m’en vais par les routes… »

(les poèmes ne portent pas de titres, il s'agit des premiers mots indiqués ici entre guillemets)

 

Poème extrait du recueil Les hautes herbes, © Cheyne éditeur, 2004, réed. 2011

 

Né en 1964 à Lyon, Hubert VOIGNIER a publié quatre livres à Cheyne dans la collection Grands fonds (Suites terrestres, 1991, Paysages, encore et autres petits contes, 2003, Le Débat solitaire, 2006 et Le Morateur, 2008). Et deux autres titres chez Deyrolle : Paysages, en 1994, et Les Hauts Plateaux, en 1996. Collaboration aux revues Théodore Balmoral, Verso, L’Atelier contemporain (n°2, 2000 / n°7, 2003), les Heures.

 

Extraits choisis par Laurence COURTOIS

 

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY

 

Réalisation : Michel SIDOROFF

 

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 26.03.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

26.03.2013

 

UN SOURIRE A L'ÂME

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UN SOURIRE A L'ÂME

 

Les routes dessinent un horizon ouvert à d'autres possibles...

 

C'est un moment singulier, tout éclairé d'une ardeur juvénile

Qui s'adonne à la vie, le sourire à l'âme et la joie lucide.

 

Le rythme enfle encore en soi et jubile d'inattendu

Faisant jaillir la pensée pour l'accorder à l'essentiel,

Tandis qu'à petites touches subtiles, à peine audibles,

Une persévérance optimiste danse avec les circonstances

Et dilate le temps à venir d'aguicheurs plaisirs renouvelés.

 

Exaltée par l'énergie sauvage d'une sensible immanence,

Le voilà plus que jamais présent au monde, gagnant magnifique

Quand un cœur caressant amplifie sa juste fascination

Sous les rayons d'un soleil de bonheur étonnamment proche.

 

Suspendre le temps est un bon moyen d'accéder à son déroulement!

C'est ainsi qu'il valse sur les vestiges ardents de ce qui fut

Dans l'aube, éloquente et lascive de fluidité, d'un autre advenu.

Une ivresse extatique esthétise déjà ce qui demeure mystère inabouti.

 

P. MILIQUE

HIGELIN au fil de ses albums, “No man’s land” (1978) 2/6 : “J’aimais pas… je m’aimais pas”

 

Jacques HIGELIN au fil de ses albums 2/6

“ NO MAN'S LAND ” (1978) 

“ J’aimais pas… je m’aimais pas ”

Sorti trois ans après BBH 75 (en 1978, donc), No man's land poursuit et achève la mue rock du chanteur, qui commence à sortir des cases toutes faites, et à arracher les étiquettes qu'on lui colle. Ses chansons se teintent de blues, de romantisme, de lyrisme. L'histoire dit que, à l'époque, Higelin n'aimait pas ce disque… Trente-cinq ans plus tard, force est pourtant de constater qu'il contient plusieurs monuments : Pars, sorte d'adieu lumineux – repris en concert comme un hymne. Un aviateur dans l'ascenseur, qui balance entre l'autoportrait et le manifeste, et lui va comme un gant. Lettre à la p'tite amie de l'ennemi public no 1, magnifique d'intimité et de tension dramatique. L'Amour sans savoir ce que c'est, morceau de bravoure patchwork et ambitieux dont on ne sort pas indemne.

Valérie LEHOUX