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03/09/2012

ABSTRAITE DÉRAISON

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ABSTRAITE DÉRAISON

 

 

Voilà l'incompressible temps à nouveau aboli,

Lourd de ces monstres qu'il croyait engloutis

Dans la précarité d'une raison suspendue

Pouvant à chaque instant tout compromettre.

 

Plongée absolue dans l'abstraite déraison

Qui modifie l'irrationnel d'un comportement

En lui fournissant des réponses supportables

Sur les bords respectifs de chaque aspect de vie.

 

Voie alternative et source d'engouements répétés

Qui, dans le magma doré d'une réclusion magnifique,

Le transforme en un courant d'air volatil

Porteur d'odes obsessionnelles et lumineuses

Lui enjoignant de ne jamais cesser de sourire à demain.

 

 

P. MILIQUE

06/08/2012

LE TEMPS DE L’ECRIT DURE

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LE TEMPS DE L’ECRIT DURE

 

 

Il faut savoir prendre son temps!

 

Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant, un outil au charme à la fois désuet et ensorcelant. Il découpe des strates dans l’épaisseur du temps et y dépose à chaque fois une lumière différente.

C’est une onde émotionnelle intense lorsque sur la page vagabonde la plume.

Quand les mots coulent ainsi de la plume avec aisance, il suffit de se laisser porter par le murmure souterrain d’une conscience indispensable à corriger l’ingratitude oublieuse de la mémoire, pour accoster à ces moments-là d’extrême densité.

Et dans une symphonie de mots simples ou complexes, en tout cas envoûtants, dire l’immensité des toujours et des jamais pareils. Dire des histoires sombres et lumineuses et d’autres magnifiques et douloureuses.

 

Tout n’est pas si simple cependant.

Parfois l’écriture est hâtive, trop, ce qui la rend maladroite et approximative. Elle peut, à utiliser les mots sans discernement, à exagérer les calembours calamiteux et les métaphores acrobatiques, à célébrer sans cesse d’insupportables trouvailles narcissiques, délivrer des textes aussi navrants qu’inconsistants. Et avoir, enfin, le plus grand mal à dissimuler la médiocrité de l’ensemble.

 

Parce que l’écriture est humaine, elle est alternance de mélancolie et de gaieté. Elle prend parfois la forme désabusée d’une jubilation triste où tout est sombre et frissonnant. La voilà toute en nuances crépusculaires, plus ondulée qu’acide pourtant, pour préciser les jours rongés de solitude où brûle l’urgence de vivre. Dans ces moments-là, il ne reste que les mots pour se défendre. Des mots cernés d’ombre ou vrillés d’angoisse. Des mots froissés. Des mots chauds ou glacés. Noir boue, noir nuit. Des mots qui collent à la peau. Inexorablement.

Par bonheur, à force de les travailler minutieusement ces mots, ils nous aident à suivre notre étoile jusque dans les chemins de traverse célestes pour revenir sur nos pas dans les ombres du temps , et à velouter de miel la virulence de certains propos.

 

Il suffit d’un rien , d’un léger décalage de mots, pour que tout bascule dans l’absurde. Un absurde racoleur. Il sait se faire si enjôleur qu’il semble parfois plus cohérent qu’une logique incertaine.

Il n’est pas facile, c’est vrai, d’atteindre à la simplicité. Mais la recette existe. Elle recommande de n’user des mots qu’avec clarté, netteté. Porter un regard d’une grande perspicacité, jouer de l’ombre et de la lumière, utiliser une prose subtile et pénétrante d’une fraîcheur souveraine. Produire une écriture souple, infiniment sensible, avec des mots enfants du silence et de la pudeur. Et, au gré des hasards qui n’en sont pas vraiment, donner de la cohérence au désordre en consentant à l’inattendu.

 

Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant.

Et cet instant-là aura toujours un calme d’infini pour l’envelopper encore et le faire vivre à tout jamais au cœur d’une histoire inachevée.

 

 

P. MILIQUE

01/08/2012

AUX MARGES ÉMERVEILLÉES

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AUX MARGES ÉMERVEILLÉES

 

 

En regardant d'ailleurs, on voit le monde en plus grand...

 

Dans l'immatérialité lumineuse d'un incessant renouvellement

Sur les bases établies d'une lointaine résistance au formel,

Rien ne sert de se priver encore de sa propre jouissance d''écrire.

 

Au fil de quelques belles accélérations de la pensée,

Il s'agit désormais de pointer la mise à nu imminente

D'une écriture résolument parée de poésie

Dans l'évanescente subtilité convoquée,

Un peu trop maniérée sermonne l'évidence,

Mais néanmoins esquissées aux fines marges émerveillées

Et obscures d'une saisie ferme et intensive du presque rien.

 

P. MILIQUE

25/06/2012

DANS LES COULISSES D'UN RÊVE

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DANS LES COULISSES D'UN RÊVE

 

Dans les coulisses d'un rêve

Est tapie l'alchimie singulière

Qui mêle en une grande ronde festive

Les complicités touchantes et les admirations pudiques,

Les souvenirs marquants et les enthousiasmes fougueux.

 

Dans les sinueuses coulisses d'un rêve

S'élève la certitude que l'amour n'a pas d'âge,

Séduit qu'il est par la vision enchanteresse

D'une beauté sentencieuses pleine de délicatesse,

Et d'une silhouette fine a l'allure gracieuse, lumineuse aussi.

 

Rien ne saurait être plus beau qu'un sourire rencontré

Dans les galeries exubérantes d'un rêve inédit.

 

P. MILIQUE

 

21/05/2012

FLAMMES DEFINITIVES

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FLAMMES DEFINITIVES

 

 

Subir l’épreuve d’une extinction suffocante et lumineuse

 

Parce qu’incapable d’enrayer le mystère

 

Ou de saisir les multiples instantanés de l’étrange.

 

 

 

Finir par constituer un paysage fragmentaire

 

Qui saura désamorcer la fascination

 

Sans laminer l’identité des individus.

 

 

 

Au varié des jeux de lumières qui hante chaque jour,

 

Il est là pour vivre et amplifier son expérience personnelle

 

Et, d’un regard brûlant, fixer l’impalpable,

 

Avant que d’autres flammes ne le réduisent en cendres.

 

 

 

P. MILIQUE

 

08/04/2012

FULGURANCE LUMINEUSE

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FULGURANCE LUMINEUSE



A force de nourrir ses névroses de sommets inaccessibles,
Il s'est condamné tout seul à la douleur de l'impossible.

Marqué par la malédiction d'une insuffisance d'être,
Il chute dans de fréquentes crises neurasthéniques
Qui le ramènent invariablement à sa condition de misérable
Et lui font redouter à l'extrême l'extinction progressive
D'un idéal avéré trop utopiste au seuil du réel.

Un grand vide trop noir s'est creusé en lui,
Explorant sans cesse la tentation d'une mort libératrice
Comme seule issue objectivement capable
D'apaiser l'aridité harcelante de l'inachevé.

L'espoir du radieux se trouve vite anéanti,
Mais la fulgurance crépusculaire des émotions
Grossit le flot torrentueux traçant l'effective frontière
Entre l'assujetti à un passé trop cruellement mordant
Et l'inépuisable attention d'un avenir moins lourd.

P.  MILIQUE

27/03/2012

NARCISSE

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NARCISSE

 

Observer, même sommairement, la fragilité de nos discours,

Revient à exacerber la désagréable

Confusion qu'inspire sans discontinuer

La somme inépuisable de nos propos contradictoires.

 

En effet, ce ne sont très souvent

Qu'un mélange incohérent d'idées confuses.

 

Ramassis caricatural de différentes synthèses

A l'action dissolvante qui utilise un substitut de réalité

Pour aider à la déformation de l'universel.

Sans oublier quelques tentatives paradoxales

Pour énoncer avec une maladresse confondante

Un certain nombre de vérités absolues, éternelles,

Et en même temps terriblement superficielles.

 

On a beau savoir qu'il s'agit le plus souvent

D'arguties factices à la signification supposée secrète,

Il n'empêche que cela frôle parfois le délire!

 

Et puis, il y a au cœur de ces monologues surréalistes,

Un décalage permanent entre l'étroitesse de vue

Accompagnée de son alter égo de toujours le sectarisme,

Et la chaleur conviviale des comportements traditionnels.

 

Tout cela n'en doutons pas, fabrique de la discordance

Et implique l'indispensable renaissance de l'espoir.

D'ailleurs, tout ces lignes sont-elles autre chose

Qu'un bien dérisoire exercice d'auto-justification?

 

Jamais aucune situation n'est vraiment irréversible!

Nous en avons pour preuve que toutes ces pensées,

Parfaitement lisses et insipides, ne le sont

Que parce qu'elles sont définitivement

Aussi mal entendues qu'écoutées.

 

N'est-il pas lumineux alors, narcisse

Dans son bel habit de lumière?

 

P. MILIQUE

21/03/2012

TELLEMENT SOURIANTE

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Tellement souriante


Elle danse, bonheur suspendu dans le sang noir de la nuit.
Son visage est extraordinairement lumineux.
Et son sourire…
Son sourire !

Elle est là,
Dans son cadre de tolérance et d’harmonie
Comme une perfection immobile.
Quelle rencontre inespérée que celle de cette beauté sublime
Qui poursuit, indolente, sa promenade vagabonde.
Au rythme qui est le sien.
Un rythme qui annule la durée
Et qui définit sa croisière impassible
La pénombre environnante exacerbe sa présence.
Et sa frimousse souriante !
Tellement souriante…

L’homme, au clair d’insomniaques nuits
Et dans un certain besoin de flânerie intérieure,
A seulement à lever le regard pour y puiser
Un véritable sentiment de plénitude existentielle,
Et s’offrir sans limite
Le luxe inouï d’une incroyable exultation.
Il sait d’expérience que la formidable puissance d’attraction
De cette belle gracieuse repousse toujours,
Dans les zones les plus reculées de ses ténèbres enveloppantes,
La perturbatrice tentation du vide.

Et l’homme, ébloui,
Se dissout dans l’obsédante présence de ce concentré d’éternité,
A la sensualité profonde et frémissante.
Il s’autorise ainsi à brasser du fantasme.
Lorsqu’il s’éprouve tourmenté par la plus intense des nostalgies,
Il sait pouvoir trouver auprès d’elle,
Fascinante complice aux affinités secrètes,
Une sorte de simplicité apaisante.
Et aussi un sourire tout de force et d’abandon.
Son sourire…

Dans toute sa candeur apparente,
Il y a cette continuelle douceur,
Cette enthousiaste intimité et aussi,
Une vraie chaleur humaine à l’émouvante fragilité
Où scintillent des petites merveilles de sensibilité.
Improbables pépites fleurant bon la tendresse et la générosité
Qui l’affranchissent, provisoirement,
De toutes pensées aux reflets crépusculaires.

Loin de toute agitation bruyante,
Elle offre, avec beaucoup de noblesse,
Le plus précieux des silences.
Celui d’un moment innocent,
Rare et poétique d’absolu pureté,
Passé en sa délicate compagnie.

En compagnie de son infranchissable sourire,
Irréel de transparence.
Lunaire !…


P. MILIQUE