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26/09/2013

DU TEMPS VOLE A L'ÉTERNITÉ

au magma present de l'ecriture,

 

DU  TEMPS  VOLE  A  L'ÉTERNITÉ


Le destin décidément est inflexible.
Il impose l'intégration dans cette épopée,
Exaltante tout de même, qu'est la vie.

Une vie splendide et redoutable tout à la fois.
Avec quelque chose de précieux et de rare
En même temps que précaire dans sa brillance variable,
Et qui, sur le chemin de l'inévitable affrontement avec soi-même,
Nous soumet à la recherche d'une vérité qui n'est peut-être après tout
Qu'une abstraction égarée dans l'épaisseur d'un flou minutieux.

La vie, il convient de la prendre par le bon bout
Et de bâtir avec elle une aventure sans limites,
Accomplissement perpétuel d'aspirations personnelles.

Nous devons écarter avec fermeté
Les petits ennuis négligeables et
Les contraintes infimes et dérisoires
Qui la défigurent sans ménagement.
Puis de l'agrémenter si possible de sages excès,
Générateurs de douceurs propres
A de salutaires instants d"apaisement.
L'investir enfin d'une satisfaction harmonieuse
Continue, pleine, entière et sans ombre.

La Vie est belle souvent, riche d'inégalable vibrations
Dans le plaisir inépuisable de son extraordinaire diversité.
Parce qu'elle est riche d'inachèvements programmés.
Parce qu'elle est fragment de temps volé à l'éternité !

P. MILIQUE

07/09/2013

LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE

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LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE

 

Il faut savoir prendre son temps!

Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant, un outil au charme à la fois désuet et ensorcelant. Il découpe des strates dans l’épaisseur du temps et y dépose à chaque fois une lumière différente.

C’est une onde émotionnelle intense lorsque sur la page vagabonde la plume.

Quand les mots coulent ainsi de la plume avec aisance, il suffit de se laisser porter par le murmure souterrain d’une conscience indispensable à corriger l’ingratitude oublieuse de la mémoire, pour accoster à ces moments-là d’extrême densité.

Et dans une symphonie de mots simples ou complexes, en tout cas envoûtants, dire l’immensité des toujours et des jamais pareils. Dire des histoires sombres et lumineuses et d’autres magnifiques et douloureuses.

Tout n’est pas si rudimentaire cependant.

Parfois l’écriture est hâtive, trop, ce qui la rend maladroite et approximative. Elle peut, à utiliser les mots sans discernement, à exagérer les calembours calamiteux et les métaphores acrobatiques, à célébrer sans cesse d’insupportables trouvailles narcissiques, délivrer des textes aussi navrants qu’inconsistants. Et avoir, enfin, le plus grand mal à dissimuler la médiocrité de l’ensemble.

(A SUIVRE....)

 

P. MILIQUE

27/02/2013

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 3

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE

3

 

Quelques mots dans un souffle...

Parce qu'il faut bien tenir tête au désastre

Et bâtir les fondations d'une existence sans lambeaux,

En prenant soin d'éveiller les riants fantômes du passé

Qui n'ont jamais céder sous les habitudes pesantes de la vie,

Afin que, purgé de ses prégnantes obsessions insatisfaites,

Il puisse envisager, au sortir d'interminables parties

De cache-cache avec lui-même, miser sur l'impossible.

 

Elle et lui projettent loin devant eux des arcs de bonheur.

Symphonie en joie majeur pour scintillements arc-en-ciel

Interprétée dans l'épaisseur invisible d'un temps céleste

Par tout un orchestre d'instruments porteurs d'une éternité.

Conçue comme un éternel présent où les fées s'interpellent.


A SUIVRE....

02/11/2012

HUMANITÉ QUELCONQUE

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HUMANITÉ QUELCONQUE

 

Le temps paraît figé dans des phases indécises

Qui distillent les épaisses fumées d'un doute

Inexorablement scellé dans l'irrémédiable du réel.

 

Chaque jour, il endure d'abruptes ruptures

Engendrées par les fracas de verre brisé

D'une mémoire pulvérisée, fragmentaire désormais.

 

Dans l'ordinaire passage du temps et des choses,

Il a l'air grave et son regard tourné vers l'au-dedans

Le précipite à son insu dans une fascination désenchantée

Qui dissout sa volonté dans un monde bafoué

Par la dispersion glacée d'un reliquat d'humanité.

 

P. MILIQUE

05/08/2012

LA MORT

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LA MORT

 

 

Aussitôt abandonné le confort provisoire de l’enfance bénie,

Elle apparaît, fatalité incontournable aux dimensions de mystère.

 

Ce n’est qu’un vide sans échos,

Un néant à perte de vie qui annule nos volontés,

Nos facultés de raisonnement aussi.

Et nous enveloppe de lourdes épaisseurs de silence.

 

C’est une éternité immuable à l’irréductible étrangeté

Où chaque instant se dilate, où chaque instant s’évanouit.

 

Il n’existe pas d’explication à l’inexplicable.

Alors on tente de la neutraliser. En la marginalisant.

Parce que la mort est irreprésentable dans l'instant.

Absolu impartageable d'un désespérément ordinaire.

 

 

P. MILIQUE

20/05/2012

LA MORT

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LA MORT

 

Aussitôt abandonné l'équilibre provisoire de l'enfance,

Elle apparaît, fatalité irrésistible aux dimensions de mystère.

 

Ce n'est qu'un vide sans écho, un néant à perte de vue

Qui annule nos volontés et nos facultés de raisonnement,

En nous enveloppant de lourdes épaisseurs de silence.

 

C'est une éternité immuable à l'irréductible étrangeté,

Où chaque instant se dilate, où chaque instant s'évanouit.

 

Il n'existe pas d'explication à l'inexplicable.

Alors on tente, tant bien que mal, de neutraliser.

La camarde en la marginalisant.

 

Parce que la mort n'est pas présentable

Elle est impartageable

Désespérément ordinaire aussi.

 

P. MILIQUE

03/03/2012

LA GEOMETRIE DU TEMPS

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LA GEOMETRIE DU TEMPS

 

C'est dans un monde riche et baroque,

Souvent invisible pourtant au commun,

Qu'il voyage le cœur ouvert et enchanté

Dans cette géométrie du temps qui fait miroir,

Réchauffé par l'ambiance fortement imprégnée

D'envolées majestueuse, fantasques et lunatiques.

 

La vérité affichée par ces territoires étonnés

Se dilue à l'histoire rémanente de l'immensité

Qui surgit en un découvert qu'il convient de décrypter.

 

Dans ces strates d'épaisseur insoupçonnée

Le point de vue se diffracte et enrichit l’œil

S'enrichit aussi de vifs instants de fièvre

Au plus près d'un univers où le rêve est roi,

Océan de destins tous extraordinaires

Projetés au cœur brûlant d'un présent intérieur.

 

P. MILIQUE

04/02/2012

Gérard PHILIPE "La mort du Loup" (Alfred de VIGNY)

 

Gérard PHILIPE dans un enregistrement historique des
années "'50" du poème d'Alfred de Vigny "La mort du loup".

 

I
"Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
Nous avons aperçus les grands ongles marqués
Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
Nous avons écouté, retenant notre haleine
Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
Ne poussait un soupir dans les airs; Seulement
La girouette en deuil criait au firmament;
Car le vent élevé bien au dessus des terres,
N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
A regardé le sable en s'y couchant; Bientôt,
Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
A déclaré tout bas que ces marques récentes
Annonçait la démarche et les griffes puissantes
De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.
Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
Et je vois au delà quatre formes légères
Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
Leur forme était semblable et semblable la danse;
Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
Sa louve reposait comme celle de marbre
Qu'adorait les romains, et dont les flancs velus
Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées,
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris,
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante,
Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu, qui traversaient sa chair,
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang;
Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.

II
J'ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre,
Me prenant à penser, et n'ai pu me résoudre
A poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois,
Avaient voulu l'attendre, et, comme je le crois,
Sans ses deux louveteaux, la belle et sombre veuve
Ne l'eut pas laissé seul subir la grande épreuve;
Mais son devoir était de les sauver, afin
De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim,
A ne jamais entrer dans le pacte des villes,
Que l'homme a fait avec les animaux serviles
Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher,
Les premiers possesseurs du bois et du rocher.

Hélas! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes,
Que j'ai honte de nous , débiles que nous sommes!
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C'est vous qui le savez sublimes animaux.
A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse,
Seul le silence est grand; tout le reste est faiblesse.
--Ah! je t'ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au coeur.
Il disait: " Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté.
Gémir, pleurer prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le sort a voulu t'appeler,
Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler."