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09/03/2013

ÉCRIVAILLEUR CONSENTANT

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ÉCRIVAILLEUR CONSENTANT

 

 

Ce sont des phrases qui fascinent à la fois

 

Pour leur étrangeté et leur fière simplicité.

 

 

Écriture abstraite et sensuelle,

 

Parfois lyrique et en colère,

 

Elle génère ce quelque chose,

 

Qui va forcément apparaître.

 

 

Peut-être dira-t-elle la force et la fragilité

 

Qui évoquent certaines des premières amours

 

Dont l'éclairage final retient la couleur des jours?

 

Ou alors elle expliquera la lenteur d'un glissement

 

Hors de soi ainsi que l'ample vertige du vivant

 

En ruminant le malheur avéré de la condition humaine.

 

 

Lui, l'écriveur besogneux, travaille l'écriture

 

Dans la chair même des phrases à pétrir.

 

Elle lui offre un lieu pour dire la révolte et la colère,

 

Et l'aide à plonger dans cet univers intime et profond

 

Qui renvoie au monde la laideur de ses bêtises

 

En lui permettant, parfois, d'offrir aux autres

 

L'image définitive de son consentement à l'impossible.

 

 

P. MILIQUE

08/03/2013

LOUIS ARAGON : POEMES DE SANG ET D'AMOUR

 

LOUIS ARAGON : POEMES DE SANG ET D'AMOUR

Lu par : Clément Hervieu-Léger

 

 

Editions Seghers 1946, 2006

 

L’Inquisition s’éloigne à présent, dans la forme qui a sévi depuis les années trente, et le droit d’inventaire répand enfin ses exigences, jusque dans un public jadis facilement subjugué par les statues parlantes de la plus grande entreprise de mensonge du XXème siècle.

 

Louis Aragon vécut, illustra dans son existence et dans son action le passage de la révolte à la contre-révolution. Longtemps après les derniers crimes de Staline, la figure d’Aragon fut protégée par un chœur officiel reprenant à l’envi ses complaintes. Le mythe de l’amour d’Elsa, œil acéré de Moscou dès 1930, fournit le halo destiné à masquer bien des réalités gênantes. On fit soigneusement oublier au public « l’Ode au Guépéou », proférée tandis que les agents de Staline exécutaient les révolutionnaires d’Espagne et d’ailleurs.

 

Mais le temps a passé, et « les grandes figures sont tombées », comme l’écrivit André Breton. Il faut redécouvrir celui qui fit preuve de tant de liberté, du « Mouvement Perpétuel » au « Paysan de Paris », de Dada à la Révolution Surréaliste. Ce choix de poèmes et de proses poétiques s’interrompt au moment des reniements, en 1930. Il tente de rendre compte de ce talent mêlé à tant d’invention, avant que cette dernière ne succombe aux engagements de commande, aux poses et aux palinodies. Il y passe un vent de liberté qui n’a pas fini de nous surprendre.

 

 

 

 

 

Extraits choisis par Michel Sidoroff

 

Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry

 

Réalisation : Michel Sidoroff

 

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet

FRANCOISE SAGAN : BONJOUR TENDRESSE

 

FRANCOISE SAGAN : BONJOUR TENDRESSE

 

06 janv. 1979  07min 05s


Françoise Sagan filmée dans sa campagne parle de ses animaux familiers, son chat (Miaou), son chien (Werther), son cheval (Coco), et de son âne, d'où ils viennent, comment elle se comporte avec eux, ce qu'ils lui apportent, de ses dialogues avec eux.

 

 

  • Production
  • producteur ou co-producteur
    Télévision Française 1
  • Générique
  • réalisateur
    Villiers, Mara
  • participant
    Sagan, Françoise

GÂTEAU DE SOLEIL

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GÂTEAU DE SOLEIL

 

Ce sont des évidences inépuisables inutiles à formuler

Et, pour cette raison, les mots impatients continuent

De s'anéantir dans l'abîme lancinant des non-dits.

 

L'évanescence de certains êtres émouvants de naïveté

Est telle, que leur candeur ouvertement ravageuse

Provoque des turbulences d'une puissance inouïe

Dépositaires de traces aussi étranges qu'inattendues.

 

L'essentiel trop éloigné vient soudain à manquer

Et il devient difficile de désapprendre la présence.

 

Un jour pourtant, malgré l'éblouissement répété

Des souvenirs d'un temps bienheureux mérité,

S'élèvera dans l'onde une pure musique de joie.

Celle d'une vie ronde et pleine à la belle enluminure

Tel un gâteau de soleil rêvé tout de puissance ailée.

 

P. MILIQUE

07/03/2013

MICHEL DEUTSCH, METEOROLOGIQUES

 

MICHEL DEUTSCH, METEOROLOGIQUES

 

Lu par Louis Arène

 

Tous les poèmes de cette semaine sont tirés du recueil Météorologiques de Michel Deutsch(Christian Bourgeois, 2002).

 

Michel Deutsch est né à Strasbourg. Écrivain, homme de théâtre, metteur en scène, poète, homme mystérieux, qui n’hésite pas à revisiter nos tragédies modernes avec courage. Il s’affronte aux questions qui ne cessent de nous hanter, l’histoire des radicalités, la violence tapie non éclaircie.

Pour France 3, il a réalisé « Alsace, terre étrangère » « Hôtel de l’esprit » et « Le voyage à Tübingen ». Son dernier livre s’appelle : « Germania, tragédie et état d’exception, une introduction à l’œuvre de Heiner Müller » (éditions Mamco, Genève 2012).

Lorsqu’on le croise dans Paris, sa présence forme un halo de légèreté et son sourire confiant presque timide inonde le trottoir. Il nous surprend et nous ravit lorsqu’il lève les yeux pour contempler les nuages. »

Hélène Bleskine

 

Extraits choisis par Hélène Bleskine

Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry

Réalisation : Michel Sidoroff

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet

LA FASCINATION DE LOUIS NUCERA

 

LA FASCINATION DE LOUIS NUCERA

17 févr. 1976  09min 06s


Louis Nucera chez lui avec ses deux chats, parle de sa fascination pour les chats, de son livre "Le greffier". Il montre des bibelots de chats offerts par Joseph Kessel et Georges Brassens. Luis Nucera parle del'antropomorphisme. Raconte l'annecdote du chat de Céline, Bébert. Fait référence au poème de Baudelaire.


  • Production
  • producteur ou co-producteur
    Télévision Française 1
  • Générique
  • réalisateur
    Archimbaud, Jean
  • participant
    Nucera, Louis

06/03/2013

THEOPHILE GAUTIER : BAUDELAIRE

 

THEOPHILE GAUTIER :

BAUDELAIRE

 

29 janv. 1992  01min 38s


Olivier BARROT parle de l'ouvrage de Théophile GAUTIER "BAUDELAIRE" paru aux éditions du Castor Astral.

COMMENT J’ÉCRIS ? 2

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



COMMENT J’ÉCRIS ?

2


 

Alors, je couche sur le papier le fruit de mes annotations diverses,

Seulement vaincu par l'irrépressible tentation de faire des phrases.

A cet instant-là, il ne s'agit le plus souvent que d'une suite flashes

Provoqués par la rencontre fortuite avec l'évidence quotidienne,

Ainsi que d'un souffle de vie, souffle de mort arrachés à l'ersatz de vie.

En de tels moments, le papier se fait tout naturellement mon ami.

Il sait recevoir mes larmes, mes plaintes et parfois mes colères.

 

Je crois qu'il m'est indispensable d'écrire pour ne pas me perdre,

Où risquer de m'égarer davantage dans les méandres de l'existence.

Et il est fréquent que cette irrésistible nécessité-là m'obsède.

 

C'est pour cela que j'écris. Pour obéir à ma pénombre. Pour rien.

Simplement pour quelques mots, quelques phrases. Pour être un peu.


(FIN.)

 

P. MILIQUE

05/03/2013

COMMENT J’ÉCRIS ? 1

ECRITURE.jpeg

 

COMMENT J’ÉCRIS ?

1


 

Comment j'écris ? A votre avis ! Mal forcément.

 

Dans des cahiers à couverture noire et cartonnée,

Des cahiers de brouillon, des papiers peluche

Des cahiers multicolores aux pages douces et lisses,

Sur des feuilles blanches simples,doubles, volantes,

Dans des carnets sans spirales de tous formats

Bref, sur n'importe quel support graphique

Susceptible d'être potentiellement utilisable à cet effet.

 

Je le fais indifféremment au stylo-bille ou au feutre.

Visuellement, telle qu'elle est proposée dans sa version initiale,

Ma calligraphie s'affiche, de fait, comme plutôt décourageante.

 

La mise au propre est toutefois toujours effectuée au stylo-plume,

D'une encre impérativement noire, ou à la machine à écrire.

La démarche entreprise ne se décline que sur le mode aléatoire.

Car je ne peux passer sous silence l'extraordinaire quantité

De pages arrachées, froissées rageusement en boules serrées,

Pour cause d'omniprésence des ratures, rayures et autre biffages.

Toute manœuvre qu'il est indispensable d'effectuer sans relâche

Si l'on veut pourfendre et chasser les trop agaçantes redites,

Les éternels ressassements et les bien angoissants piétinements.

Il est aisé par ces mots de comprendre que mon temps d'écrivaillon

N'est pas encore venu d'écrire au fil de la plume, sans corrections.


(A SUIVRE...)

 

ROGER TABRA, LECTURE DU POEME "SEUL" DE YVON JEAN

 

ROGER TABRA

LECTURE DU POEME "SEUL"

DE YVON JEAN


Lecture du poème par Roger Tabra, célèbre compositeur des textes pour Éric Lapointe, Dan Bigras,Luce Dufault, Diane Dufresne,France d'Amour,Bruno Pelletier,Marie-Hélène Thibert,Marie-Chantal Toupin,Sylvain Cossette, Marie Carmen et plusieurs autres interprètes québécois de renom.

Il a également publié un récit ''La folitude'' aux Éditions Michel Brûlé.

Dans ce vidéo, Roger Tabra prête généreusement sa voix et sa sensiblité à la magnifique poésie de Yvon Jean.


Ce poème intitulé ''Seul'' de Yvon Jean est extrait de son recueil ''Noires poésies'', publié chez Teichtner.

04/03/2013

VALERIE LANG LIT DES ECRITS D'ALBERTO GIACOMETTI 5/5

 

VALERIE LANG

LIT DES ECRITS

D'ALBERTO GIACOMETTI

5/5

 

Extraits d'Alberto Giacometti, Ecrits. Articles, notes et entretiens. Edition revue et augmentée sous la direction de la Fondation Alberto et Annette Giacometti, Paris, Hermann, 2008.

 

 

 

 

Document(s)

ARGUMENTATIONS DÉFECTUEUSES

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ARGUMENTATIONS DÉFECTUEUSES

 

 

Ce qui se joue alors en lui, pleutre péremptoire,

Épouse les moindres sinuosités du souvenir

Lestés d'argumentations fondamentales et défectueuses.

 

Assujetti à cette influence toujours prégnante

D'un parcours qui mène de la lumière à l'ombre,

Il emprunte un trajet précis, plutôt sinueux,

Qui l'expose, telle une feuille morte ballotée par le vent,

A glisser par accident au plein d'une traînée boueuse.

 

A ce stade congru de la vie, ébloui par un strie de lumière,

Il sonde la faillite de son corps, archiviste de sensations,

Attentif dès lors à sa fragilité dans sa course aux illusions,

Et promène un regard désabusé sur le monde qui l'entoure

Comme pour éclairer l'accessible d'un jour nouveau

Dans la remise en question de l'ombre, prédatrice de beautés.

 

P. MILIQUE