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13/09/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "J'AI QUITTE QUELQU'UN POUR PERSONNE"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"J'AI QUITTE QUELQU'UN POUR PERSONNE"

 

Hier encore, j'étais pour quelqu'un la bonne
La bonne à tout faire
Celle qui fait la bobonne
Parce que l'amour l'a rendue conne

Aujourd'hui je ne sers plus personne
Je suis devenue ma propre bonne
Bonne à tout faire
Bonne à ne rien faire
Et je ne me sens pas pour autant moins conne.
À croire que ce n'est pas le fait de servir quelqu'un
ou de ne servir personne qui change la donne
Non, je ne dis pas qu'il y a des connes en liberté
Je dis qu'au sujet de la liberté
Il n'est vraiment pas la peine d'en faire des tonnes
Quand on est conne
La liberté n'est pas bonne
Même si on ne sert plus personne
On sert plus que jamais quelqu'un
Rien qu'en servant sa propre personne
Et il n'est pas certain que le service soit bon, ni inspiré par le bien
sous prétexte que c'est le mien
Ce qui me fait dire que je suis peut être libre, mais libre pour rien
Mon indépendance est une autre dépendance
Mon autonomie une hétéronomie
Et ma liberté une pure vacuité
Se soumette à soi n'est pas gage d'ingéniosité, ni de sécurité, ni de liberté
Parce que je peux me tromper en toute impunité
Et même lorsque j'ai l'impression de me désobéir,
Je ne fais qu'obéir à une instance en moi que je ne contrôle pas.
Je suis peut être libre... Mais pas conne
pour que je me pardonne d'être arbitrairement soumise à ma personne
Fais-ci... je fais ci
Fais ça... je fais ça
Et un jour... je me lève ... je me soulève et je dis Basta!

La liberta c'est aussi con que la muerta
Quand on y est on n'y est plus
Tout compte fait
Il ne faut jamais servir personne
Et pour ne pas passer pour une conne
Se faire passer pour personne
Et cesser d'être quelqu'un
Et c'est ce que je fais
Quand je réalise mes billets
J'atteste que nous avons tous besoin de quelqu'un pour attester qu'on n'a pas besoin d'attestation... qui atteste que le pire c'est de servir une cause puisque c'est pour votre liberté une double remise en cause :
Car vous servez toujours quelqu'un en croyant que vous ne servez personne.

27/07/2013

LES AGACEMENTS D'UN CŒUR

ENJAMBER LE TORRENT.jpg

 

LES AGACEMENTS D'UN CŒUR

 

Sorti de la pénombre de l'oubli qui lacère,

Immergé au vif de sentiments aigus,

Le souhait mélancolique se dilate

En un nuage d’implacable éternité.

 

Il est impératif d'accéder à la compréhension,

Pour s'extirper de toutes ces épreuves fortes

Que seul l'ample mystère de l'amour soumet,

De ces agacements acidulés que le cœur autorise

A déployer dans l'émotion des êtres retrouvés,

Ainsi que dans la promenade ailée de visages épanouis

Les souvenirs indésirables des réminiscences convoitées,

Comme autant de pierres stables et bienvenues

Traversant un torrent de vie prestement  franchi.

 

P.  MILIQUE

08/06/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 21/01/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

21/01/2013

23/01/2013

ANNIE GIRARDOT ET SES SOUVENIRS DE CINEMA

 

 

ANNIE GIRARDOT

ET  SES SOUVENIRS DE CINEMA

Double jeu 

07/03/1992 - 03min54s

 

Thierry ARDISSON soumet Annie GIRARDOT à l'interview "up and down". L'actrice exprime ce qui lui plaît le plus dans le cinéma mais refuse de citer son ou ses films d'elle préférés. Par contre, elle dénonce les conditions de tournage, la personnalité d'Ariel ZEITOUN sans le nommer et son rôle dans "Souvenirs souvenirs". Elle dit ce qu'elle pense du cinéma pornographique et déclare qu'elle aurait aimer tourner "des films sensuels" mais pas érotiques. Dans cette évocation du cinéma, elle réussit à parler de sa mère qu'elle qualifie de "plus grand moment de sa vie". Le "pire" pour elle, c'est la mort de cette dernière.

 

Production

 

Antenne 2

Générique

 

Colonna, Dominique

 

Girardot, Annie

 

Ardisson, Thierry

 

 

20/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 9

RETROUVAILLES.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

9


Sa voix avait peu à peu forci dans l'embrasé du monologue. Elle s'était amplifiée, soumise et violentée par les assauts répétés d'une trop violente émotion, pour à nouveau faiblir et s'évanouir dans un souffle frêle proche du chuchotement....

 

--«Vous y allez fort je trouve! J'admets que les occasions de nous lamenter sur nos espérances perdues ne manquent pas, certes, mais de là à tirer un bilan aussi sombre et négatif sur la totalité d'une aussi jeune vie que la vôtre, il y a comme qui dirait une sacrée marge me semble-t-il.

Et si vous voulez mon avis, je trouve même cela très excessif. Outrancier même. Je sais bien qu'une fois passées les bornes il n'y a plus de limites mais tout de même...

C'est bien beau de se soumettre à une crise de lucidité, mais encore faut-il que cette lucidité soit suffisamment étayée et ne débouche pas sur une remise en cause aussi radicale d'une existence que, si je peux me permettre, vous n'avez encore eu que fort peu de temps à connaître. Tout ne peut pas être aussi définitivement laid quand même! Vous ne croyez pas?»

(A SUIVRE...)

06/01/2013

INTEMPORELLE UTOPIE

FEMME 50 ANS.jpeg


INTEMPORELLE UTOPIE

 

Tout est à vendre en ce bas monde

Sauf les rêves lorsqu'ils sont le réel!

 

La voilà dépositaire d'un bel âge encore,

Celui qui favorise, elle le démontre au quotidien,

La découverte riche et instructive de l'essentiel.

 

Elle semble maintenir avec facilité le temps à distance!

Aussi n'est pas déjà advenu celui d'accepter

L'affaiblissement systémique proposée par l'évidence.

 

Chaque année qui cohabite avec la précédente

Avive d'une coloration nouvelle la vie, et l'embellit.

Il est si fascinant son désir gonflé de profusion,

Lorsqu'il soumet l'utopie réaliste et saisit l'instant présent.

 

Chacun d'entre nous possède un univers singulier

Forcément irréductible aux comportements pluriels.

 

Elle, elle traverse le sien au rythme inconnu de l'éternel,

Assurée qu'elle est par cet avenir porteur et apaisé

De quelques bouquets lourds de trésors encore méconnus.

 

Elle caresse la surface des jours comme on lit un poème,

Et continue à décrypter avec attention les libres pages du hasard

Au moment précis où chacun des chapitres en gésine

En exacerbe avec fierté l'intensité capiteuse.

 

Qu'il est donc important d'intemporel cet âge

Qui offre aux lendemains le luxe d'une telle lenteur...

 

P. MILIQUE

19/04/2012

ECLATS D'OBSIDIENNE

OBSIDIENNE.jpeg

 

ECLATS D'OBSIDIENNE


Qu'est-ce qu'un Virtuose Ecri-Poète ?

C'est un homme qui nous soumet aux riches
Et exubérantes fleurs de son imagination.
Qui utilise sa fluidité d'écriture
A donner une émouvante dimension esthétique
A la pesante grisaille du quotidien.

Sa plume nous propose dans la mélodie,
-- peut-être la mélopée --
Des phrases qui s'enroulent,
D'abolir l'espace et le temps.
Avec un style tourbillonnant,
Créateur d'infinis poétiques.

Fabuleuse richesse que cette écriture-là !
D'une incontestable virtuosité.
Elle est bruissement éthéré
De trouvailles délicieuses
Et de subtiles associations de mots.
Marquée aussi de touches de raffinement délicat
Aux éclats luminescents de pierre précieuse.

Aux éclats d'obsidienne ?

Cette écriture-là est pour moi
Intarissable source d'émerveillement,
Parce qu'elle intensifie
Le magnifique essentiel du Temps et de la Vie.


P. MILIQUE

02/04/2012

DANSE IMMOBILE

DANSE.jpg 

 

 

DANSE IMMOBILE

 

 

De quel poids pèse la solitude ?

 

 

On use d'artifices qui donnent l'illusion,

 

Prompts à nous répandre

 

Dans la basse célébration des apparences.

 

 

Cependant, quelques difficultés dans la réflexion

 

Génèrent aussitôt un léger changement de perception.

 

Apparaît alors une lente dissolution des énergies

 

Qui soumet une volonté à l'ordinaire

 

Peu assujettie aux faiblesses .

 

 

Et nous habitons désormais une étonnante zone d'ambiguïté

 

Où nos gesticulations résolument grotesques

 

S'évanouissent progressivement dans une étouffante danse immobile.

 

Un espace hasardeux où l'on doute des vérités les mieux établies,

 

Simplement parce que, rebelles encore,

 

Les voilà échappées de leur terreau d'origine.

 

 

Voilà que nous inventons, acharnés,

 

De longues nuits troubles qui traquent l'aléatoire,

 

Ouvrent des fissures qui dévoilent, obscènes,

 

Un néant peut-être primordial,

 

Un endroit mal déterminé

 

Et pourtant séduisant d'une autre vie

 

Somptueuse de richesse.



La solitude est grand isolement certes,

 

Mais tellement préférable à l'intolérable compromis !

 

 

P. MILIQUE