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19/01/2017

PARTIR AU CRÉPUSCULE

au magma présent de l'écriture,

 

PARTIR AU CRÉPUSCULE



Quelque chose de saisissant induit le questionnement
Sur l'instant tragique et anodin de la chute à venir.

Confrontés au désordre de cette fatidique journée,
Les mains impatientes se tordent et le regard dérape
Dans les derniers lambeaux d'une pensée éparpillée.
Le pathétisme tranquille de son choix d'acceptation
Le propulse d'emblée dans un maelstrom de silence.

Il a exprimé sa volonté d'un jour partir au crépuscule
Histoire d'offrir à la vie une ombre supplémentaire.
Désormais, une larme coule furtivement sur sa joue,
Puis d'autres encore, aussi brûlantes que taciturnes.

P. MILIQUE

17/04/2015

PROJECTION

au magma présent de l'écriture,

 

PROJECTION



A chercher ainsi l'essentiel des choses,
Se provoque l'irruption d'un éphémère
Qui rejette la rigidité du rythme obtenu.

Changement majeur dans le principe d'éternité,
Grande prospectrice transmetteuse de frissons
A la souffrance embrasée de notre intermittence.

P. MILIQUE

06/03/2015

AMNESIE

au magma présent de l'écriture,

 

AMNESIE



J’ai su, au retour de mon lieu de rédemption,
A quel point les doses massives de morphine ingérées
M’avaient propulsé dans un étrange et dense nuage
Dont j’ai eu terriblement de difficultés à m’extirper.

Ce préambule pour établir qu’il existe depuis ce moment-là,
Dans le déroulement de ma vie quelques points de suspension,
Quelques points d’interrogation aussi qui sans cesse taraudent
La réalité de ce temps plein de mon absence, en partie oubliée,
Quand la certitude ne lève pas le possible de leur inexistence.

J’ai cependant le bonheur que d’autres se souviennent pour moi
Et ça m’aide à emprunter le tortueux chemin qui mène au vrai,
A l’amère réalité qui me sait incapable de me souvenir des propos tenus…
Il n’est pas dur pourtant de les imaginer aussi désordonnés qu’incohérents
Parce que tel était mon état de ce temps douloureux au présent maquillé
D’un peu de nuit glissé au milieu du jour, sorte d’univers entre ciel et terre.

P. MILIQUE

21/11/2014

AVEC SOI

au magma présent de l'écriture,

 

AVEC SOI

Nous habitons tous ce monde singulier
Où il n'est pas propice de se faire ermite
Tant la solitude s'avère partout présente.

Celle-ci est pourtant de beaucoup préférable
Lorsqu'elle se révèle mise à l'écart volontaire.

Pur souci de protection plutôt qu'éloignement
Avec pour point d'orgue cette indéniable certitude
Que, propulsé d'un grand élan au milieu des autres,

Il lui arrive d'être isolé dans la masse contraignante.
En autarcie avec lui-même pour compagnie, jamais!


P. MILIQUE

11/02/2014

MAMA BÉA TEKIELSKI: LES MOTS

 

MAMA BÉA TEKIELSKI

LES MOTS

Y a des mots si creux qu'on se noie dedans,
Y a des mots si cons qu'on n'en guérit pas,
Y a des mots si bons qu'on en mangerait,
Y a des mots si beaux, qu'on les dit jamais...

12/01/2014

ACCEPTER L’ÉPHÉMÈRE 1

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ACCEPTER  L’ÉPHÉMÈRE

1

 

Un soir d'adolescence désespérée qui se dissout dans un inévitable chaos.

 

L'impact émotionnel le propulse aux limites extrêmes de la détresse. Le moment de la rupture, la rupture même, lui est douloureusement insupportable et il aspire à se venger de la terre entière. Cataclysme. Destruction totale. La leur. Ou la sienne. C'est pareil. Une façon comme une autre d'exprimer sa révolte.

 

La mort ! Une idée inexorable. Une sorte de logique fatale induite par des tensions négatives beaucoup trop intenses. Dans un état de confusion totale et comme asphyxié par l'angoisse qui sourd de partout en lui. A bout de souffrances psychologiques, il retourne contre lui le potentiel d'une violence qu'il ne se connaissait pas. L'ultime violence d'un désespoir animalement humain.

 

Par bonheur, cela n'a pas été suffisant !

Alors il doit reprendre sa route.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

28/07/2013

COMME UN HOMME

GALETS DANS LE TORRENT.jpg

 

COMME UN HOMME

 

Il s’est retrouvé assujetti à une douleur infinie,

De celle que l’intelligence seule ne peut soulager.

 

Caricature de la misère et de la déchirure,

Fragile et désemparé, il a refusé de toutes ses forces cette fatalité.

 

Et il a survécu à l’importance de ses blessures

Parce que, tout de suite, il a exclu de lui un lâcher-prise définitif.

 

L’hébergement de cette déchirante solitude d’avant la reprise d’équilibre

L’a propulsé en d’innombrables interrogations centrales

Qui l’ont incité à entreprendre une grande reconstruction générale,

Indispensable épreuve dans la nécessaire découverte du chemin

Qu’il lui faudra, l'impératif est là qui réclame, emprunter

Pour initier le retour progressif au monde des autres

Et l’installer, enfin, dans un quotidien qui lui offre consistance.

 

Désormais, il n’a plus à agir pour être comme un homme,

Parce qu’il sait que dans son retour à soi réussi, il en est un.

A nouveau.

 

P. MILIQUE