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23/03/2012

TIMIDE EXUBERANCE

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TIMIDE EXUBERANCE

 

On penserait de lui que c'est un homme timide,

Aux gestes feutrés, au ton mesuré,

Dont l'évidence est que, dans le registre intime,

Il apparaît illusoire d'espérer obtenir de quelconques confidences,

Tant il sait faire preuve d'une imperturbable discrétion.

Parce qu'il habite toujours au plus près de sa grande timidité

Aux turbulences de grands éclats réticents à se livrer.

 

Certains observateurs plus espiègles feront remarquer

Que sa vraie nature s'exprime dans l'exubérance débridée,

Dans la fumeuse truculence du caractère méditerranéen.

 

Aussi impertinent que taquin, il affiche

Son besoin sensoriel d'affranchissement

Dans la pratique systématique de la transgression.

Incommensurable besoin de liberté

Qu'il exhibe dans sa curiosité étonnée de tout...

 

Dans cette marge où il se refuse à devenir invisible,

Il est dans l'attente d'amis intellectuels

Qui lui permettront de briller dans des joutes verbales

A l'atmosphère complice d'une époque enfiévrée

Gardienne de souvenirs d'incontrôlables effervescences.

 

P. MILIQUE

 

22/03/2012

A L’OREE DE L’AUBE

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A L’OREE DE L’AUBE


 

Inoubliable jardin d’éclats d’intelligence

 

Par amour de l’échange absolu.

 

 

Une bulle parée de mille couleurs

 

Me prends la main et la caresse.

 

 

Ce chevauchement d’univers sublime et doux

 

Est une iridescente manière de commencer l’année.

 

 

P. MILIQUE

21/03/2012

TELLEMENT SOURIANTE

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Tellement souriante


Elle danse, bonheur suspendu dans le sang noir de la nuit.
Son visage est extraordinairement lumineux.
Et son sourire…
Son sourire !

Elle est là,
Dans son cadre de tolérance et d’harmonie
Comme une perfection immobile.
Quelle rencontre inespérée que celle de cette beauté sublime
Qui poursuit, indolente, sa promenade vagabonde.
Au rythme qui est le sien.
Un rythme qui annule la durée
Et qui définit sa croisière impassible
La pénombre environnante exacerbe sa présence.
Et sa frimousse souriante !
Tellement souriante…

L’homme, au clair d’insomniaques nuits
Et dans un certain besoin de flânerie intérieure,
A seulement à lever le regard pour y puiser
Un véritable sentiment de plénitude existentielle,
Et s’offrir sans limite
Le luxe inouï d’une incroyable exultation.
Il sait d’expérience que la formidable puissance d’attraction
De cette belle gracieuse repousse toujours,
Dans les zones les plus reculées de ses ténèbres enveloppantes,
La perturbatrice tentation du vide.

Et l’homme, ébloui,
Se dissout dans l’obsédante présence de ce concentré d’éternité,
A la sensualité profonde et frémissante.
Il s’autorise ainsi à brasser du fantasme.
Lorsqu’il s’éprouve tourmenté par la plus intense des nostalgies,
Il sait pouvoir trouver auprès d’elle,
Fascinante complice aux affinités secrètes,
Une sorte de simplicité apaisante.
Et aussi un sourire tout de force et d’abandon.
Son sourire…

Dans toute sa candeur apparente,
Il y a cette continuelle douceur,
Cette enthousiaste intimité et aussi,
Une vraie chaleur humaine à l’émouvante fragilité
Où scintillent des petites merveilles de sensibilité.
Improbables pépites fleurant bon la tendresse et la générosité
Qui l’affranchissent, provisoirement,
De toutes pensées aux reflets crépusculaires.

Loin de toute agitation bruyante,
Elle offre, avec beaucoup de noblesse,
Le plus précieux des silences.
Celui d’un moment innocent,
Rare et poétique d’absolu pureté,
Passé en sa délicate compagnie.

En compagnie de son infranchissable sourire,
Irréel de transparence.
Lunaire !…


P. MILIQUE

20/03/2012

TERREUR ORDINAIRE

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TERREUR ORDINAIRE

 

 

Sa bonté insensible ne s’exprime que dans le vague.

 

 

Son indifférence sèche me refuse l’existence,

 

Situation noire, lourde, glaireuse

 

A me regarder sans la moindre tentative d’accueil

 

Qui dans l’instant exhibe l’épouvante de mon destin.

 

 

P. MILIQUE

18/03/2012

TENEBREUSE MELANCOLIE

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TENEBREUSE MELANCOLIE

 

 

A l’aube de la connaissance

 

Il n’y avait pas de blessures.

 

 

Cependant, tel est l’univers humain,

 

Que sous les strates moussues de la mémoire

 

S’affaire l’envahissant passé.

 

 

Alors, où que se pose le regard, il fait nuit.

 

 

Et du tréfonds de celle-ci,

 

La détresse grave le crépuscule

 

Des jours de tristesse à venir.


 

P. MILIQUE

17/03/2012

BAIGNE DE LUMIERE VERTE

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BAIGNE DE LUMIERE VERTE


Il y a cette sensation de sensualité surnaturelle
A flotter dans un univers ouaté baigné de lumière verte
Qui rend le présent particulièrement tangible.

Il semble naître de la nuit et joue tout sur l'instant nu
Qui vibre au centre de la perception humaine
Comme la poésie signifiante du monde sur l'invisible,
Renvoyant à l'inéluctable le fonctionnement du vivant.

Dans le tremblé compulsif d'images sauvées de l'oubli,
Nul ne peut oublier l'angoisse ressentie
A se sentir égaré dans le labyrinthe touffu
D'une existence brutale dans le regard des autres.

A flotter dans un univers ouaté baigné de lumière verte,
Il offre à cette certitude la possibilité de s'affirmer :
Qui refuse d'entrer dans la vie meurt tous les jours !



P. MILIQUE

ORGUEILLEUSES RACLURES

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ORGUEILLEUSES RACLURES

 

 

C’est dans le quartier glauque des paumés de l’instant,

Des camés aux regards flous et dérangeants

Et des humiliés qui le sont de tout temps,

Que se soulève la lame de fond d’une noire tristesse.

 

Cependant, c’est dans les orgueilleuses raclures

De cet improbable grouillement humain

Qu'à chaque instant se cueille la fleur lumineuse

Et délicate, qui fait ouvertement l’amour à la planète émotion.

 

 

P. MILIQUE

15/03/2012

Anna de NOAILLES Lit Deux De Ses poèmes

 

Archives de l'INA: Les Grandes Voix Poètiques Du Siècle

Anna de Noailles lisant deux de ses poèmes

 

Des voix rares, voire inédites, c'est ce que propose Ina.fr. Guillaume Apollinaire en 1911, Anna de Noailles en 1930, mais aussi Léon-Paul Fargue, René Char, Aimé Césaire, Raymond Queneau... A l'occasion du Printemps des poètes, découvrez les voix toutes empreintes de lyrisme des grands auteurs, maîtres de la versification, du XXème siècle.

A L'INFINITIF

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A L'INFINITIF

 

 

Rester une fois encore à l'écoute de la nuit qui tombe,

Flâner, en marche pour l'insaisissable,

Tenter de se soustraire à la brutalité du monde.

 

Se révolter avec la délicatesse d'un espoir insensé,

Irradier de tout son éclat les noires interrogations,

Arpenter des territoires à la fois charnels et invisibles.

 

Se dresser face à l'absurdité dominante,

Changer le cours vertigineux de la passion,

Déchiffrer les ténèbres jusqu'à la démesure.

 

Explorer pour cela d'imperceptibles intérieurs,

Fragmenter les rêves trop souvent réducteurs

Et regretter encore les espérances déchues.

 

Perturber avec sérénité la trop parfaite harmonie,

Saigner à l'intérieur pour ne pas être vu,

Se reconnaître au loin malgré l'obscurité.

 

S'abolir dans la conscience d'une chape d'amertume,

Avoir le sentiment poignant d'une présence illusoire,

Dériver prostré sur un lac d'étranges impressions.

 

Obéir aux tourbillons sensoriels,

Partager le malaise des forces obscures,

Neutraliser les contraires d'un monde disparate.

 

Détester la beauté, surtout si elle est silencieuse,

Estomper les lieux aux apparences fuyantes,

Traverser la démesure ravageuse du sublime.

 

Aimer les tourments, les envolées émotionnelles,

Disperser les lignes de rupture des zones déjà lointaines,

Mettre en évidence la présence supposée des possibles.

 

Se désespérer au quotidien de la solitude tendu à l'extrême,

Être aux prises ardues avec ses propres déchirements,

Avoir, soudain illuminé, des fulgurances surréalistes.

 

Se faire voler la vie par inadvertance,

Proférer avec sérénité de misérables mensonges,

Respirer rien que pour soi, tout en pudeur.

 

Faire une troublante rencontre à l'aube d'horizons magiques,

Chercher instinctivement la douceur dans le souvenir d'une tendresse,

Se sentir aspiré par l'impétueux tourbillon des eaux troubles.

 

Avoir des exigences démesurées

Faire passer la vie dans les mots

Relier la totalité de tous les fils, même ténus.

 

Se préserver des effets pervers

D'une mémoire seulement désireuse d’oubli,

Maintenir la lumière vive de l'absent

Dans l'ombre incongrue de l'absence,

Observer avec une certain soulagement

Que les morts aimés ne meurent jamais.

 

Comment échapper à la pesanteur des mots?

A leur rugosité dérangeante?

 

Avec une ostensible inconscience,

J'ai ouvert l'armoire où je les savais entreposés

Pour les coucher, ici, drapés d'humilité.

Et maintenant, les voilà jetés....

 

Ils s'abiment déjà et crissent

Sous les pieds agressifs d'un temps

Qui passe au plus près d’une trace défaillante:

Celle, obsédante, du miracle précaire de l'écriture.

 

 

P. MILIQUE

 

14/03/2012

AMER CONSTAT

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AMER CONSTAT

 

Entre deux obscurités l'éclair crisse solaire,

Éclat d'or dans une fenêtre de nuit

Illuminant le crépuscule entier

De sa lumière stridente de fin du monde.

 

Chante alors l'aurore de la chair mortelle

D'une mélodie assaillante et tristement véridique...

 

P. MILIQUE

13/03/2012

DEGENERESCENCE INESPEREE

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DEGENERESCENCE INESPEREE

 

Victime, par essence, de sa nature et de la société,

Il fait un choix courageux plein d'exigences contradictoires

En prenant la décision de se démettre intellectuellement

Par une pensée affranchie du jugement de l'autre.

 

Progression discontinue dans l'ordre apparent

D'une discipline rigoureuse particulièrement constructrice

Qui, bulle d'innocence, endigue l'évolution du pire

En tentant de résoudre l'essentiel invincible

Évoqué dans des occasions de régénérescences inespérées

Qui animent les résolutions conflictuelles des pressions connectées.

 

P. MILIQUE

11/03/2012

L'AVEU DANS SA FËLURE

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L'AVEU DANS SA FËLURE


Il est dans le malheur de l'écriture.
Cela vient chez lui, toujours, d'un absolu mal à dire.
Mais au bout de la dérive,
Il est une victime consentante
De la difficulté de la mise en mots.

Il faudrait qu'il sache se contenter d'un langage silencieux,
Seulement verbalisé au contact imperceptible de l'ordinaire.
Au lieu de cela,
Il s'anéantit dans de désespérantes circonvolutions cérébrales.

Sous le fallacieux prétexte qu'il a beaucoup de néant à combler,
Tout semble épouser la trajectoire
D'une fuite éperdue, désespérée.
Une fuite qui l'aide à ne pas perdre pied dans la masse croupissante et fétide de ce qui est.

Donc, inlassable, il livre un duel à la tranquille indifférence des mots.
Il s'arrête un instant -- ou davantage --
Auprès de chacun d'eux,
Les soupesant comme pour une expertise.
Entre eux et lui, c'est comme un intense corps à cœur.
Il est un artisan qui œuvre avec une obstination et une impertinence brûlantes de tenter l'impossible.
Rêves ouverts sur un insondable de feu et de lumière.

Et que reste-t-il au final de la seule réalité qu'il ait vraiment vécu ?
Seulement l'aveu qui cache ses belles larmes de sang gracieux,
D'une fêlure hagarde qui se fige et se sèche.

Amen !
Âme--Haine...

P. MILIQUE