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15/10/2013

DÉSORDRE GÉNÉREUX

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DÉSORDRE GÉNÉREUX

 

Hanté par la menaçante minéralisation d'une existence

Parcourue d'élans de vie trop éloignés

De ses aspirations initiales

Qui composent la toile de fond génératrice

D'une bouleversante quête d'identité,

Il se glisse sous la peau de masques grimaçants

Pour obtenir d'archaïques changements de visage.

 

Se met alors en place un petit univers

Comme suspendu hors du temps et de l'espace

Qui s'avère un des seuls recours acceptable

Aux appâts provocateurs d'une attitude passée

Dans l'abandon sereine et taciturne de la nuit.

 

C'est une utopie magnifique comme un hurlement d'amour

Que cette fuite du monde platement organisé

Pour un désordre final, généreux et passionné.

 

P. MILIQUE

14/10/2013

RADIATIONS MÉMORIELLES

 

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RADIATIONS MÉMORIELLES

 

De sa besace s'échappe des radiations mémorielles,

Éclats épars venus de l'enfance qui l'autorisent,

A glisser d'un souvenir à un autre,

D'une sensation à une autre.

 

Simplicité fluide dans la mobilité des images,

Et soudaine violence chromatique des émotions.

 

Dans la caresse ambrée de la lumière,

Comme égrenant les perles d'un même collier,

Il épèle en silence de lettres de feu

Son amour de la vie.

 

P. MILIQUE

27/09/2013

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 05/09/2013

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

05/09/2013

16/09/2013

ARGUMENTATIONS DÉFECTUEUSES

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ARGUMENTATIONS  DÉFECTUEUSES

 

Ce qui se joue alors en lui, pleutre péremptoire,

Épouse les moindres sinuosités d'un piètre souvenir

Lestés d'argumentations fondamentales et défectueuses.

 

Assujetti à cette influence toujours prégnante

D'un parcours qui mène de la lumière à l'ombre,

Il emprunte un trajet précis et plutôt sinueux,

Qui l'expose, telle une feuille morte ballotée par le vent,

A glisser par accident au plein d'une traînée boueuse.

 

A ce stade congru de la vie, ébloui par une strie de lumière,

Il sonde la faillite de son corps, vif archiviste de sensations,

Attentif dès lors à sa fragilité dans sa course aux illusions,

Et promène désabusé sur le monde qui partout l'entoure

Comme pour éclairer l'accessible d'un jour encore nouveau

Dans la remise en question de l'ombre prédatrice de beautés.

 

P.  MILIQUE

20/07/2013

YVES BOMMENEL: "FUGITIFS"

 

YVES BOMMENEL

"FUGITIFS"

 

Fugitifs

Obscur // machine machine // Ténèbres soleil routes frontières
Qu'est-ce ? Mais qu'est-ce ? Moteur sécheresse
Sentinelle valise // Chaud / froid
Histoire mur barbelés // Histoire mur mirador
Où sommes-nous ? Wagons train caché
Se taire, pas parler.
Cœur - battre -- très fort
Retenir ses larmes. Retenir son urine.
Les chiens // Les soldats // Voix vacarme poussières
Trembler // La peur // La panique !

Courir // Courir ou mourir
Ne pas lâcher sa main.
Grimper, sauter, glisser.

Par ici, par là... Court, court.
La rue, les voitures, les gens.
Court !
La vie, la ville.
Court !

La police. À droite, à gauche...
Une porte, une cour, un escalier. Se cacher

Reprendre son souffle. Se taire, écouter.
Les bruits de dehors. Attendre. Attendre.
Les sanglots, les larmes. En silence.

Puis repartir. Où aller ? Où ça ?
Ailleurs. Loin. Très loin.

04/03/2013

ARGUMENTATIONS DÉFECTUEUSES

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ARGUMENTATIONS DÉFECTUEUSES

 

 

Ce qui se joue alors en lui, pleutre péremptoire,

Épouse les moindres sinuosités du souvenir

Lestés d'argumentations fondamentales et défectueuses.

 

Assujetti à cette influence toujours prégnante

D'un parcours qui mène de la lumière à l'ombre,

Il emprunte un trajet précis, plutôt sinueux,

Qui l'expose, telle une feuille morte ballotée par le vent,

A glisser par accident au plein d'une traînée boueuse.

 

A ce stade congru de la vie, ébloui par un strie de lumière,

Il sonde la faillite de son corps, archiviste de sensations,

Attentif dès lors à sa fragilité dans sa course aux illusions,

Et promène un regard désabusé sur le monde qui l'entoure

Comme pour éclairer l'accessible d'un jour nouveau

Dans la remise en question de l'ombre, prédatrice de beautés.

 

P. MILIQUE

26/11/2012

FINALEMENT MORTEL

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FINALEMENT MORTEL

 

Un carillon fatigué dérange le silence en attente

Tandis qu'un chat noir glisse dans un rai de lumière

A cette heure incertaine où la nostalgie nomade

Porte de ses pas l'ailleurs d'une vie réduite à peu.

 

Elle arpente, les yeux tristes, son jardin au crépuscule

Dans l'insondable mélancolie de ceux qui n'ont plus rien,

Désormais aux portes de la solitude et du tranquille

A la saison grise du dénouement qui fait monter l'angoisse.

 

Engagée dans l'ultime versant de sa vie elle fixe le passé,

En attente encore de son fantôme d'amour,

Celui, lointain, qui illumine les photos sépia

D'un regard perdu vers le temps qui reste.

 

On la voit souvent s'égarer dans ses pensées,

Traversée de douce tristesse, de désespoirs feutrés,

Et se consumer avec une saisissante dignité, aux aguets

De cette absence têtue qui éloigne la vie des vivants.

 

De son affection pour l'humble perle une larme furtive

Qui projette au plus profond du cœur la tristesse infinie

De cette déjà longue vie passée, soudain si brève,

Faisant de la mort à venir la compagne de chaque aube.

 

Les années ont tassé sont corps et froissé son visage,

La peau s'est creusée de rides sur la main qui maintenant tremble.

Les yeux fixent le vide et en appelle au manque dans le vide

Où elle l'évoque, gênée, de cette pudique tendresse

Qui incite à porter une attention toute particulière

A cette vieillesse proposée comme ultime menace,

Comme un dernier combat à livrer a l'orgueil du temps

La nuit où n'en finissent pas de se crisper les rêves.

 

La vie soumet mais aussi grandit chaque infime de l'instant

Aux longs sanglots des heures qui s'écoulent, finalement mortelles.

 

P. MILIQUE

11/11/2012

AILES D'ÉPHÉMÈRES

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AILES D'ÉPHÉMÈRES

 

Quand le langage hésite, incertain dans le temps,

Que la phrase reste en suspend, et nous avec

Pour glisser dans un mystérieux monde parallèle,

Parallèle à la vie, parallèle à la mort...

 

Les ressassements ne suffisent désormais plus

Dans l'étonnement durable d'un flou non-maîtrisé

Qui donne, comme fier, sa langue en spectacle.

 

Lorsque vient l'attendu de nouvelles pensées,

Il est urgent d'ouvrir la fenêtre au chapitre des joies

Et de donner raison à ces oiseaux ailés d'éphémères...

 

Qu'ils lèvent une poussière d'or extrêmement légère

Nimbée du halo lumineux, exaltée de vie d'éclats de rires

Comme ces chants d'amour oubliés aux ferveurs extrêmes.

 

P. MILIQUE

30/04/2012

AU SILLON DU SILENCE

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AU SILLON DU SILENCE

Entre ce qu'il imagine au départ déposer sur la page
Et le résultat final, s'impose le déclencheur
De toutes une coulée de brûlures échevelées.

Certaines observations reviennent, récurrentes,
En gouttes d'atmosphères lourdes et oppressantes ,
Et provoque cette importante dissension
Qui met tout en valeur dans l'entière acceptation
De cette violence entretenue par le cauchemar rémanent
D'un regard acéré qui se porte là où ça fait mal,
Où ça n'est pas joli. Là où parfois ça ment.

L'écriture alors est en état d'écoute et de recevoir
Qui glisse comme volupté sur fil de soie,
Sensible seulement au devenir d'une vie
Qui creuse son refuge au sillon du silence.

P.  MILIQUE