28/03/2014
INSPIRATION MAJEURE 4
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
INSPIRATION MAJEURE
4
Elle est comme cela la Femme.
Elle sait n'emprunter au réel que sa part d'exception. Il y a, dans la lucidité souveraine de son regard porté, un pouvoir d'enchantement aux ressources inouïes qu'elle exploite à merveille dans sa pleine confiance de la vie et dans l'amour de son prochain.
Elle manifeste sa présence entière que dans la chaleur d'une poésie fluide et rythmée, comme touchée par cette grâce qui est sienne.
La Femme, dans son entité singulière, est un homme qui serait enfin abouti!
Comment ne pas chercher alors à partager, dans l'infime de chaque instant, la beauté somptueuse de sa généreuse proximité?
(FIN)
P. MILIQUE
09:56 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, inspirer, majorer, savoir, emprunter, réaliser, particule, exception, lucidité, souverain, regard porté, pouvoir, enchantement, ressource, inoui, exploiter, merveille, pleinitude, confier, virevolter, l'amour du prochain, manifester, présence, entier, chaleur, poésie, fluide, rhytmer, touché par la grâce, terre de sienne, entité, singulier, homme, aboutir, commerce, chercher, partager, infime, chaque, beauté, somptueux, généreux, proximité
27/03/2014
LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 14/03/2014
LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
14/03/2014
17:40 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, débattre, justice, acharnement, sociétaire, disputer, respect, serpent à sonnettes, considération, chapelle, enjeu, capacité, échanges, traduire, confrère, interlocuteur, modérer, ardent, choc de simplification, exemplaire, logiciel, gratuit, majorité, sagesse, repérer, diminuer, mécénat, solliciter, bonifier, financer, généreux, financière, papa gâteux, chair fraîche, site de rencontres, esclavagiste, fondateur, corrélation, modeste, pétillante, distingué, pseudonyme, démon, menottes
26/11/2013
LA MUSIQUE
LA MUSIQUE
La Musique apporte nécessairement des émotions.
Elle est voie privilégiée vers une cohésion
Que je sais toutefois imaginaire.
Elle peut n'être qu'une atmosphère sonore,
Idéalisant une douce uniformité
A la cadence lente et répétitive.
Envoûtante.
Ou bien m'envelopper dans de vaporeuses richesses esthétiques
Aux nuances célestes purement immatérielles.
Elle peut exploser d'audaces intelligentes ou bien,
En une mystification insidieuse,
Être trop harmonieuse pour être vraie,
Et s'abîmer dans une éternité baroque,
En devenant binairement incantatoire.
Être quelquefois tragique,
D'autres fois triomphante,
Et aussi généreuse et destructrice.
Elle anoblit mes sensations
En monologuant sa mélancolie,
M'offrant sensualité feutrée,
Puits d'harmonie,
Source d'extase sonore,
A la fois déconcertante et insaisissable.
Je sais vivre au gré de ses compositions énigmatiques et fascinantes,
A la ligne mélodique perturbée.
Que faire d'autre à l'écoute d'un chant musical d'une virtuosité confondante,
Que de quêter l'imperceptible fugacité de l'instant ?
Elle a parfois le visage extrême de l'étrangeté absolue.
Et je m'expose sans retenue aucune,
Offert à la satisfaction tourmentée
Et au feu destructeur d'un rythme passionné,
Me permettant de découvrir l'excitation inconnue
D'une réelle hallucination,
Et de me retrouver submergé de pulsations vertigineuses,
Intonations sauvages exprimées en fréquences pulsionnelles.
Le son fait vibrer les lumières et je cesse d'être aveugle.
Je voyage dans la bouleversante profondeur
De résonances vagabondes.
La Musique repose de l'ennui.
La notion du temps s'estompe dans l'éther.
Je m'agrippe à ce sentiment de paix intérieure qui déjà s'esquive,
Et je me perds, serein, dans l'oubli de moi.
P. MILIQUE
17:26 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emotion, privilège, cohésion, imaginaire, atmosphère, sonore, uniformité, douceur, cadence, envoûtement, vaporeux, richesse, exthétique, céleste, explosion, audace, intelligent, insidieux, mystification, harmonie, éternité, baroque, binaire, incantatoire, tragique, triophe, généreux, destructeur, anoblir, mélancolie, sensualité, extase, énigme, fascination, mélodie, perturbation, virtuose, imperceptible, fugacité, extrême, étrange, tourment, passionnel, excitation, hallucination, pulsation, vertige, pulsion, musique, apporter
30/10/2013
SILEX AND THE CITY: "RISQUE ZÉRO"
SILEX AND THE CITY
"RISQUE ZÉRO"
"Une série absurde et incongrue qui manie le décalage anachronique permanent, adaptée d'après la bande dessinée de Jul ""Silex and the City""
00:47 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma présent de l'écriture, silex and the city, propriétaire, homo sapiens, réunion du syndic, copropriété, parvenir, facilité, voter, installation, installateur, feu follet, colectif, malgré, opposition, suppositoire, poulpe, rez-de-chaussée, sergent garcia, garcimore, zorro est arrivé, histoire d'amour, barbara, l'aigle noir, il pleut sur nantes, arlequin, porte de pantin, le casino de paris, assassin, air méchant, intéresser, se mettre à table, voisi, gibier de potence, généreux, faire tomber les têtes, le coeur qui flanche, conne, les bidochons, mandater, brebis galeuse, libérer de la tutelle, condamner
29/10/2013
SILEX AND THE CITY: "ZONE D’ÉVOLUTION PRIORITAIRE"
SILEX AND THE CITY
"ZONE D’ÉVOLUTION PRIORITAIRE"
Une série absurde et incongrue qui manie le décalage anachronique permanent, adaptée d'après la bande dessinée de Jul "Silex and the City".
00:07 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma présent de l'écriture, silex and the city, propriétaire, homo sapiens, réunion du syndic, copropriété, parvenir, facilité, voter, installation, installateur, feu follet, colectif, malgré, opposition, suppositoire, poulpe, rez-de-chaussée, sergent garcia, garcimore, zorro est arrivé, histoire d'amour, barbara, l'aigle noir, il pleut sur nantes, arlequin, porte de pantin, le casino de paris, assassin, air méchant, intéresser, se mettre à table, voisi, gibier de potence, généreux, faire tomber les têtes, le coeur qui flanche, conne, les bidochons
19/10/2013
LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 23/09/2013
LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
23/09/2013
17:48 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, philippe meyer, allain leprest, goya, éphémère, panse, lèvrier, insouciance, crever, innocence, embuscade, parure, gasconnade, thibaud couturier, briller, eclater, dessiner, forme, déviance, sournois, perversité, danse du ventre, hispanisant, généreux, corps, bizarre, décibel, chant paillard, dévisager, dentelles, éclat d'obus, cavalcade, semaine, décoration, inventer, souvenir, empirer, majordome, apprendre, lumière, compréhension, hasard, choisir, devinette, plongeoir, dernier soupir, parentèle, rassurer, brancher, porosité
21/05/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 21.05.2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
21.05.2013
23:18 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, phillipe meyer, patrick milique, monde, oiseau, oublier, délaisser le nid, ressentir, plume, poésie, printanier, voguer, enfance, toutes voiles dehors, étoilé, sérieux, rêver, flaner, goûter, mordre à belles dents, capturer, insouciance, lune, chanter, quitter, paysan, visiter, risque, généreux, pénétrer, innocence, douceur, rage, aimer, donner, briser, délaisser, devenir adulte, découvrir, souffrance, vivre nulle part, au pays de l'enfance
24/02/2013
BARBARA ET SON JEUNE PUBLIC
BARBARA ET SON JEUNE PUBLIC
Discorama
29/12/1968 - 01min51s
BARBARA parle de son public: " les gens de mon âge et leurs enfants...les enfants sont orphelins...ils disent c'est comme si vous étiez ma mère...c'est très important pour moi, on peut pas tricher".
Production
Générique
23:18 Publié dans GOUTTES d'ÂME, LES ARCHIVES DE LYNA, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, barbara, denise glaser, discorama, jeune public, gentil, âge moyen, enfantin, enfanter, enfant, orphelin, mère, maternel, importer, tricher, jacques audoir, génération, fantastique, difficulté, sentir, venir voir, bouleverser, bouleversant, solitude, mal de vivre, divorce, parentel, terrible, superbe, combattant, généreux, erreux, épouser, épousailles, naîssance, malheureux, dialoguer, être sur scène, couronner, assumer
08/12/2012
ÉTRANGE MÉCANIQUE 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
ÉTRANGE MÉCANIQUE
3
Il n'empêche que devant tant de mauvaise volonté ostensible affichée, et considérant que la manière initiale un peu brusque n'avait pas tout à fait obtenue les effets escomptés, il s'avisa que l'autre manière restante de soutirer quelque chose de cette vilaine ferraille tout juste bonne à parachever sa mièvre carrière en incompréhensible compression esthético-Césarienne, était peut-être de la prendre par les sentiments! Oui c'est cela, il en était sûr maintenant, il lui fallait user de son charme évident pour apprivoiser cette foutue machine...
Ainsi, tout en glissant pour la énième fois son ticket jaune à bande magnétique dans la fente offerte et réservée à cet usage, mais cette fois avec une doucereuse délicatesse, il lui déclama avec une fougue qu'il ne se connaissait pas et une emphase démesurée des propos empreints de douteuse galanterie. Il ne fit l'économie d'aucun des sentiments en sa possession, des plus élevés, généreux et altruistes, jusqu'à d'autres, et toute honte bue, plus inavouables parce qu'exagérément tendres. Il y avait, oui, une étrange sensualité, objectivement démesuré. Mais, à l'évidence, cette solution était la bonne puisque, cela s’est révélé spectaculairement visible, c'est dont cela dont la machine avait besoin. Elle revendiquait un souhait, un réel désir même à ce qu'une personne, oui ne serait-ce qu'une seule, fasse preuve à son égard d'un minimum de tendresse et d'affection. Pour se faire, elle avait décider de jeter quotidiennement son dévolu sur un quidam quelconque il n'en manquait pas, tous anonymes. Et aujourd'hui c'était tombé sur lui, voilà tout. Et pourquoi pas après tout?
(A Suivre...)
P. MILIQUE
09:21 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, étrange, mécanique, empêcher, mauvaise volonté, ostensible, afficher, considération, manière, initial, brusquer, obtenir les effets escomptés, s'aviser, rester, soutirer, vilain, ferraille, parachever, mièvre, carrière, incompréhensible, compression, esthéthique, césarienne, préhension, sentiment, user de son charme, apprivoiser, foutue machineglisser, ticket, bande magnétique, fente, doucereux, délicatesse, déclamer, fougue, emphase, démesuré, propos, empreinté, doutuex, galanterie, faire l'économie, possession, généreux, altruiste, honte, inavouable, exagérer, tendresse
03/08/2012
SEDUISANTE FUGACITE
SEDUISANTE FUGACITE
Loin du bonheur superficiel obtenus à crédit,
Se définissent les paramètres étonnants du réel.
Le ressenti du monde tel qu'il sait se fait jour
Impose les modulations nimbées et mystérieuse
D'une voix attachante réputée peu commune,
Qui, une fois effleurées les contradictions futiles de l'existence,
Propose l'invraisemblable simplicité et le dépouillement.
De cette belle rencontre qui va tout bouleverser
Naît un aller-retour rythmé entre soi et l'autre
Porteur généreux d'essentielles valeurs humaines.
Au cœur de cette délicate horlogerie qu'est la vie,
La séduisante fugacité de l'instant rejoint l'authentique
D'une audace fière proposée en redoutable défi.
P. MILIQUE
09:45 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, séduction, fugacité, bonheur superficiel, obtenir à crédit, définir les paramètres, étonnement, réel, le ressenti du monde, il se fait jour, imposition, modulation, nimbé de mystère, voix attachante, réputation, communauté, effleurer, contradiction futile, existence, proposer l'invraisemblable, simplicité, dépouillement, belle rencontre, tout bouleverser, naître, aller-retour, rythmer, porteur, généreux, essentiel, valeurs humaines, délicate horlogerie, sexualité, rejoindre l'authentique, audace, fierté, proposition, redoutable défi
06/02/2012
Gérard PHILIPE lit "BOOZ" de Victor HUGO
Gérard PHILIPE lit "BOOZ ENDORMI" de Victor HUGO
BOOZ ENDORMI
Booz s'était couché de fatigue accablé ;
Il avait tout le jour travaillé dans son aire ;
Puis avait fait son lit à sa place ordinaire ;
Booz dormait auprès des boisseaux pleins de blé.
Ce vieillard possédait des champs de blés et d'orge ;
Il était, quoique riche, à la justice enclin ;
Il n'avait pas de fange en l'eau de son moulin ;
Il n'avait pas d'enfer dans le feu de sa forge.
Sa barbe était d'argent comme un ruisseau d'avril.
Sa gerbe n'était point avare ni haineuse ;
Quand il voyait passer quelque pauvre glaneuse :
- Laissez tomber exprès des épis, disait-il.
Cet homme marchait pur loin des sentiers obliques,
Vêtu de probité candide et de lin blanc ;
Et, toujours du côté des pauvres ruisselant,
Ses sacs de grains semblaient des fontaines publiques.
Booz était bon maître et fidèle parent ;
Il était généreux, quoiqu'il fût économe ;
Les femmes regardaient Booz plus qu'un jeune homme,
Car le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand.
Le vieillard, qui revient vers la source première,
Entre aux jours éternels et sort des jours changeants ;
Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens,
Mais dans l'œil du vieillard on voit de la lumière.
Donc, Booz dans la nuit dormait parmi les siens ;
Près des meules, qu'on eût prises pour des décombres,
Les moissonneurs couchés faisaient des groupes sombres ;
Et ceci se passait dans des temps très anciens.
Les tribus d'Israël avaient pour chef un juge ;
La terre, où l'homme errait sous la tente, inquiet
Des empreintes de pieds de géants qu'il voyait,
Etait mouillée encore et molle du déluge.
Comme dormait Jacob, comme dormait Judith,
Booz, les yeux fermés, gisait sous la feuillée ;
Or, la porte du ciel s'étant entrebâillée
Au-dessus de sa tête, un songe en descendit.
Et ce songe était tel, que Booz vit un chêne
Qui, sorti de son ventre, allait jusqu'au ciel bleu ;
Une race y montait comme une longue chaîne ;
Un roi chantait en bas, en haut mourait un dieu.
Et Booz murmurait avec la voix de l'âme :
" Comment se pourrait-il que de moi ceci vînt ?
Le chiffre de mes ans a passé quatre-vingt,
Et je n'ai pas de fils, et je n'ai plus de femme.
" Voilà longtemps que celle avec qui j'ai dormi,
O Seigneur ! a quitté ma couche pour la vôtre ;
Et nous sommes encor tout mêlés l'un à l'autre,
Elle à demi vivante et moi mort à demi.
" Une race naîtrait de moi ! Comment le croire ?
Comment se pourrait-il que j'eusse des enfants ?
Quand on est jeune, on a des matins triomphants ;
Le jour sort de la nuit comme d'une victoire ;
Mais vieux, on tremble ainsi qu'à l'hiver le bouleau ;
Je suis veuf, je suis seul, et sur moi le soir tombe,
Et je courbe, ô mon Dieu ! mon âme vers la tombe,
Comme un bœuf ayant soif penche son front vers l'eau. "
Ainsi parlait Booz dans le rêve et l'extase,
Tournant vers Dieu ses yeux par le sommeil noyés ;
Le cèdre ne sent pas une rose à sa base,
Et lui ne sentait pas une femme à ses pieds.
Pendant qu'il sommeillait, Ruth, une moabite,
S'était couchée aux pieds de Booz, le sein nu,
Espérant on ne sait quel rayon inconnu,
Quand viendrait du réveil la lumière subite.
Booz ne savait point qu'une femme était là,
Et Ruth ne savait point ce que Dieu voulait d'elle.
Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle ;
Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala.
L'ombre était nuptiale, auguste et solennelle ;
Les anges y volaient sans doute obscurément,
Car on voyait passer dans la nuit, par moment,
Quelque chose de bleu qui paraissait une aile.
La respiration de Booz qui dormait
Se mêlait au bruit sourd des ruisseaux sur la mousse.
On était dans le mois où la nature est douce,
Les collines ayant des lys sur leur sommet.
Ruth songeait et Booz dormait ; l'herbe était noire ;
Les grelots des troupeaux palpitaient vaguement ;
Une immense bonté tombait du firmament ;
C'était l'heure tranquille où les lions vont boire.
Tout reposait dans Ur et dans Jérimadeth ;
Les astres émaillaient le ciel profond et sombre ;
Le croissant fin et clair parmi ces fleurs de l'ombre
Brillait à l'occident, et Ruth se demandait,
Immobile, ouvrant l'œil à moitié sous ses voiles,
Quel dieu, quel moissonneur de l'éternel été,
Avait, en s'en allant, négligemment jeté
Cette faucille d'or dans le champ des étoiles.
Victor HUGO
09:27 Publié dans POESIES DITES EN IMAGES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, gérard philipe, victor hugo, accablé de fatigue, travailler, faire son lit, sa place habituelle, boisseaux, blé, vieilard, posséder, champ de blé, orge, riche, justice, fange, l'eau du moulin, enfer, le feu de sa forge, barbe, argent, ruisseau, avril, gerbe, avare, haineux, glaneur, pauvreté, laisser tomber, sentier, oblique, vêtir, probité, candide, lin blanc, du côté des pauvres, ruisselant, sac de grains, fontaine publique, maître, fidèle, parent, généreux, économe, femme, jeune homme, beauté, vieillard