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17/11/2012

CETTE NUIT- LA ENCORE

SOLEIL LEVANT.jpeg

 


CETTE NUIT- LA ENCORE

Cette nuit-là encore, fut une nuit blanche
De tension taraudée, de souffrance endurée,
A percevoir le murmure incessant
De la mort dans ce qu'elle a d'inhumaine.


Et pourtant, dans l'aube d'un ailleurs
Se lève un souffle doux et puissant comme la houle
Qui, dans le jaillissement impromptu de joies oubliées,
Fait surgir la lumière du remède le plus précieux
Sous la forme de rayons d'un soleil vif et tonifiant
Témoin de tous les scrupules éprouvés face à l'improbable.


P. MILIQUE

13/11/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "La SOEURTITUDE"

 

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 

 Superbe et talentueuse...

 

  A l'écriture riche et précise.

 

  Il est important de ne pas passer à côté

 

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U

27/10/2012

RADIO CITRON: "Les fous du micro au micro: Vous entendez des voix "

 

RADIO CITRON


Les fous du micro au micro


« Vous entendez des voix »

(4'00")


Les chroniqueurs de Radio Citron souffrent de schizophrénie et/ou de psychose à des degrés très divers. Les émissions sont enregistrées en public puis montées et mises en ligne sur leur site. Radio Citron a été créée en 2009 sur le modèle de la Colifata, une radio de Buenos Aires. Le projet réunit les patients de trois institutions psychiatriques parisiennes, un hôpital de jour, un centre de sociothérapie et un SAVS (service d'accompagnement à la vie sociale).

Enregistrements : février, mars 12
Mise en ondes & mix : Arnaud Forest
Réalisation : Franceline Beretti

18/10/2012

CHARLY 8

PHOTO CHARLY.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

8


(CHARLY)

--Bienheureux de t'entendre l'admettre! Mais moi tu sais, cela fait bien longtemps que je suis plus que méfiant envers les idées des hommes!

Aussi, exprime-toi largement, sans crainte et sans haine, je tenterai de ne pas me départir de mon calme, quoi que tu en dises, légendaire!



(MOI)

 

--Bien! Alors voilà la raison pour laquelle tu me trouves régulièrement installé devant une page, crayon à la main, à cette heure avancée de la nuit.

C'est parce que la nuit, vois-tu, c'est mon refuge, mon lieu de consolation quotidien, et aussi, celui de mon ressourcement. Mon lieu de vie en quelque sorte.
Et je voudrais la coucher sur le papier la vie, tu comprends?

 

Je sais bien: elle est confusion et souffrance. Elle est aussi solitude. Tout cela je le sais! Mais j'éprouve l'irrépressible besoin de communiquer par l'écriture afin d'exprimer le fracas des silences, espérer un sens à l'inexprimable ou fixer les vertiges.

 

Certes, il s'agit là d'une vision plutôt utopique que de croire être capable de le faire, moi qui ne possède aucun don d'exception! Mais je prétends, moi, que même la normalité est utopique, alors...

Alors je m'essaie, tout en dérivant sans discontinuer sur le fleuve du temps, à défricher de nouveaux espaces, à ouvrir des volumes non encore fréquentés. C'est viscéral, oui, et passionnant d'être ainsi une sorte de naufragé de la réalité.


 

(CHARLY)

-- Hou-la la, qu'est-ce que tu peux être alambiqué quand tu t'y mets! Tu dis dériver? Je confirme, et même que c'en est limite inquiétant. Tu pourrais peut-être choisir entre le cynisme et la futilité, non?

(A suivre...)

 

08/09/2012

ÊTRE AU PLUS PRES DE SOI

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ÊTRE AU PLUS PRES DE SOI

 

Labourés par une souffrance aux humeurs inconstantes

Développée aux rais lumineux de menaces supposées,

Il éprouve avec force l'évidence d'une existence à l'imparfait.

Dès lors, il lui faut s'appliquer à ne jamais baisser la garde

Devant la déception qui n'est peut-être que d'ordre narcissique,

Et mettre entre parenthèses le temps éprouvant du présent qui s'installe.

 

Épures discrètes et nourries d'improbables chimères

Qui supposent l'illusoire anticipation d'instants aléatoires

Enfin débarrassés de ce calamiteux mélange de facilités et de subtilités,

Générateur inattentif d'une vie toute d'effervescence et d'imprévus douteux.

 

Porté par une cohérence interne ouvertement contradictoire,

Il s'agit d'entrer au plus vite en résonance avec un univers alternatif

En s'affranchissant pour de bon des craintes parasitaires

Imposées par l'incorrigible suspicion née de l'incompréhensible.

 

Lorsqu'il est enfin admis que rien ne dure, que tout se dissout,

Il devient plus simple d'impulser un nouveau souffle à une vie

Qui, une fois l'inquiétude apaisée, redéfinira son potentiel

En ouvrant à l'infinie diversité de rêveries séductrices.

 

La clairière qui s'éclaire désormais aux yeux ébahis est affirmative:

Rien ne peut légitimer la nostalgie de ce qui n'a jamais été,

Pas plus nul ne doit avoir à se soucier de ce qu'il ne peut être!

Il est tellement plus nécessaire à chacun de se tenir au plus près de soi

Sur le chemin d'éternité tracé droit jusqu'à ce qu'il est déjà.

 

P. MILIQUE

10/08/2012

MIROITEMENT CARMINES

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MIROITEMENT CARMINES

 

 

Le regard vide croise l'ombre des possibles

Dans l'embrasement final d'une vie essoufflée.

 

Une encre hésitante et déjà crépusculaire

Fouille la matière énigmatique des échanges

Qui pénètrent à l'essence rare des sentiments

Désentravés par erreur des forces de l'unique.

 

Tout ce qui au temps de l'ordinaire est refoulé

Engendre soudain une redoutable fracture

D'ans l'arrière salle enfumée de l'existence,

Miroitements carminés au tréfonds de la chair,

Emblématiques d'une souffrance rugueuse

Qui s'affranchit comme elle peut d'un alentour

Emporté sans ménagement au vent de l'irrémédiable.

 

P. MILIQUE

22/07/2012

L'INACCEPTABLE REFUTE

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L'INACCEPTABLE REFUTE


 

Il sait qu'elle se perd dans un voyage intérieur

Aux prolongement intimes à l'infini.

Il sait qu'elle se brise et s'affaiblit peu à peu

Dans le noir fracassé d'interminables insomnies.

Parce qu'il y a un trop plein de tout...

Trop plein de souffrances,

Trop plein d'espérances déçues.

 

Alors chaque nuit la retrouve meurtrie,

Ensanglantée du dedans.

Sa sensibilité exacerbée à l'extrême

Lui est source de douleurs terribles, inacceptables.

 

Bien sûr qu'elle émeut par sa fragilité.

Mais elle bouleverse aussi par la force qui est la sienne

Dans sa recherche forcenée d'une oasis de douceur désirée

Au milieu de troubles tourments qui mâchurent le quotidien.

 

Et pourtant, avec la poigne irrésistible de l'espoir,

Elle réfute cette vie faite de trop de désenchantements,

En refuse d'instinct l'épuisement des instants

Pour mieux les voir persister dans leur éternité.

 

Le temps est venu pour elle de se laisser aller

A ce bouillonnement permanent qui impose

Que tout ce qui n'est pas merveilleux ennui,

Que tout ce qui ne fait pas rêver désespère.

 

En faisant de sa vie un long poème fou qui,

A peine murmuré, l'ouvrira au possible

De bonheurs éphémères, peut-être, mais urgents.

 

P. MILIQUE

22/06/2012

S.O.S AMOUREUX

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S.O.S AMOUREUX

 

 

 

 

Il a connu le goût mielleux du baiser de chair

 

Et livré sans retenu son trouble au plaisir permis

 

Par cette histoire d’amour magnifiant l’inespéré.

 

 

 

Il s’est nourri avec gourmandise de volupté et de tendresse

 

Dans un aboutissement passionnel sans contrainte ni limites.

 

 

 

Mais il doit dans l’urgence exprimer l’intense du vrai:

 

Un destin tragique et confus, inextricablement mêlé,

 

Les a, tout au long de leur vie, plongés vers le chaos,

 

Vers ce but cauchemardesque qu’aucun d’eux n’avait perçu.

 

 

 

De fait, ils souffrent désormais de cette épreuve lourde et moite

 

Qui retombe inerte et livide sur leurs cœurs affaiblis

 

Dans lesquels la fin si redoutée, et si honnie, a déjà commencé.

 

 

 

Cette histoire d’amour, c’est son essentielle histoire de vie:

 

C’est aussi celle du naufrage qu'il n'aura pas su éviter.

 

 

 

P. MILIQUE

 

20/04/2012

MUTISME IRISE

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MUTISME  IRISE


Au plus précieux d’un jour inusité
Le repos s’exténue comme d’ordinaire.

C’est une vie en forme de cœur
Dans l’arc-en-ciel d’un silence
Dont le seul défaut est la souffrance,
Non pas à l’état d'un souvenir-douleur,  
Mais à celui de présence enfin décryptée.


P.  MILIQUE

19/03/2012

JE ME REPROCHE 18

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Je me reproche,

De n'avoir jamais su

Dans l'étiologie propre à mes névroses obsessionnelles,

M'inventer le soleil historique d'un chemin nouveau.

08/03/2012

CONCISION FRAGMENTAIRE 10

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A rechercher sans fin l'essence des choses

Se provoque l'irruption éphémère

Qui rejette la rigidité du rythme.

 

Bouleversement majeur dans le principe d'éternité,

Pour ce grand explorateur dont la plume frissonne

D'une souffrance embrasée liée à son intermittence.

 

P. MILIQUE

22/02/2012

QUELQUES POEMES VENUS DE SYRIE: MAIS VIVRE!

Le HuffPost a pris connaissance d'une série de poésies écrites dans un français remarquable, par une Syrienne qui a réussi à les faire parvenir en France. Nous lui conservons bien entendu son anonymat pour des raisons évidentes. Ce sont ces poèmes, d'une force poignante, qui sont reproduits ici .




Mais vivre!
(dédié à tous les détenus dans les geôles syriennes)

Derrière la grisaille, la brume des faubourgs
Annihiler l’espace et les longues distances
Et creuser un caveau à toutes mes souffrances
Mais vivre avec l’espoir de vous revoir un jour !

Si pesant cet exil m’emmure, m’emprisonne
Courant à l’infini comme tristes couloirs,
Dédale et labyrinthe d’un sombre mouroir
Tintez les carillons ! J’entends le glas qui sonne !

Des oiseaux migrateurs suivre l’itinéraire
Vers des soleils couchants à l’autre bout du monde !
Comme les arbres frémissent à l’orage qui gronde,
Mes foulées ne seront jamais plus téméraires…

Retrouver le silence sans martèlements sourds
L’amnésie apaisante des humeurs chagrines
Et clore mes paupières sur des senteurs marines
N’écouter que mon cœur battre comme un tambour !

Puiser en vos sourires les plus belles saisons
Le printemps affolant de beautés et de grâces !
Comment faire barrière à tout ce temps qui passe ?
Sans risquer d’en mourir, d’en perdre la raison ?

Et si pour vous revoir il faut pleurer toujours :
Que mes yeux alanguis se transforment en fontaines
Pour arroser les champs de lys, de marjolaine
Mais vivre avec l’espoir de vous revoir un jour !