22/03/2014
RHAPSODE DU SENSIBLE
RHAPSODE DU SENSIBLE
La nuit a commencé depuis trop longtemps
Tandis qu'il s'épuise a se battre autant qu'il le peut
Dans la touffeur d'atmosphères lourde de souffrances.
Les médecins sont rarement des rhapsodes du sensible,
Mais celui-ci a lu la tristesse qu'il a, imprimée aux yeux.
Et il s'applique à lui panser l'intime
Avec les mots qui sont les siens.
Des mots sobres, apaisants et lumineux,
Qui excèdent une pureté éclatante et sereine
Dont la charge de vérité simple le terrasse soudain
Et l'émeut au tréfonds jusqu'à lui arracher les larmes reconnaissantes
De celui qui, après le départ du père, n'y croyait plus.
P. MILIQUE
17:32 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rhapsodie, sensible, nuit, épuiser, combat, touffeur, atmosphère, souffrance, médecin, tristesse, imprimer, s'appliquer, penser, intime, sobre, lumineux, excéder, pureté, éclatant, sérénité, charge de vérité, terrasser, émouvoir, tréfonds, arracher, larmes, reconnaissance, départ, père, croyance
21/03/2014
SANS ME RELEVER TOUT A FAIT 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
SANS ME RELEVER TOUT A FAIT
2
Comment expliquer la violence de cette désespérance abrupte
Qui prend naissance dans les ravines d’une atmosphère hostile?
Comment neutraliser un tant soit peu l’incontrôlable envie
De se couper de monde des vivants en prenant la tangente?
Comment traduire cette mélancolie, cette quête hasardeuse,
Incapable de m’affranchir de la souffrance à me congédier?
Dans ma recherche nocturne de souvenirs,
Je perçois le chuchotis feutré de mon silence
Au centre d'une mémoire qui peu à peu se défait,
D'une conscience cisaillée par le tranchant de l'instant
Où j’oscille sans tomber mais sans me relever tout à fait.
(FIN)
P. MILIQUE
09:13 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, expliquer, violence, désespérance, abrupt, prendre, naissance, ravine, atmosphère, hostile, commenter, neutraliser, incontrôlabe, envie, coupé du monde, vivant, prendre la tangente, traduire, mélancolie, quête, hasardeux, incapacité, affranchir, souffrance, congédier, chercheur, noctambule, souvenir, percevoir, chuchotis, feutre, silence, au centre, mémoire, se défaire, conscience, cisaillement, trancher, inspecter, osciller, tomber, relever, ravin
15/03/2014
DOULEUR D'AIMER 5
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
DOULEUR D'AIMER
5
Il a pleuré comme jamais. Il s'est senti dépossédé.
Par un échec qui lui est tellement insupportable
Avec son lot de souffrances qui le mènent,
Au rugueux silence d'une douleur minérale.
Il est devenu un homme tourmenté.
Il est devenu un homme qui pleure.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:47 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, aimer, pleurer, appel au peuple, mettre à l'épreuve, se sentir, déposséder, abraham, échec, tellurique, insupportable, lot, souffrance, mener, rugueux, silence, douleur, minéral, devenir, couteau sous la gorge, sacrifier, homme, tourmenté, le petit père du peuple, armer son brat, hésitation, retenir
13/03/2014
QUAND LES MOTS CRIENT
Photo empruntée à Pascal RENOUX qui en est l'auteur et en reste l'unique propriétaire.
Consultable sur:
http://typcollectif.blogspot.com/
QUAND LES MOTS CRIENT
Les tensions accumulées se cristallisent
Dans le foudroiement soudain d’évidences aveuglantes.
Tout prend alors une tournure insoutenable.
Il faut refuser de consentir à l’inacceptable.
S’initie alors un tumultueux voyage au cœur de la douleur,
Un combat âpre contre une souffrance à l’état brut.
Il est temps de s’extraire de l’obscurité!
Combien de temps faudra—il attendre
Pour qu’elle veuille bien desserrer son étreinte?
Il m’est impossible de faire mentir ma peine…
Mais il est des mots qu’on ne peux pas
Ne pas entendre tellement ils crient.
P. MILIQUE
05:26 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tension, accumulation, cristalliser, foudroiement, évidence, aveuglant, tournure, insoutenable, refuser, consentir, inacceptable, initier, tumultueux, voyage, coeur, douleur, combar, âpre, souffrance, brut, extraire, obscurité, desserrer, étreinte, impossible, mensonge, mots, entendre, crier
04/03/2014
PRISME AMPLIFICATEUR
PRISME AMPLIFICATEUR
La confusion règne qui épuise sa petitesse
Satinée de blessures nombreuses et secrètes.
L'angoisse prégnante qui le contraint tant
Dans sa marche fébrile et instable vers l'inconnu
Sème un trouble charivari dans son esprit
Qui décuple soudain sa peur de l'environnant.
La solitude pesante et avérée de la vie
Initie l'inévitable assujetti à la logique destructrice
Largement nourrie d'hésitations et de malentendus.
Dans cette sorte d'évanouissement existentiel et progressif,
Un prisme amplificateur présente l'ultime recours:
Écrire le quotidien d'une plume rageuse et sans fioriture!
C'est alors que, riche de sa seule résistance à la souffrance,
Il s'avance à tâtons dans la plus singulière intimité
En s'attachant à évoquer la manifestation
Du plus beau à venir et du plus grand advenu.
P. MILIQUE
17:46 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : confusion, règne, épuiser, tristesse, satin blessure, secret, angoisse, contrainte, fébrilité, inconnu, trouble, charivari, esprit, peur, évanouissement, existentiel, progressif, prisme, amplificateur, ultime, recours, écrire, plume, rage, fioriture, riche, résistance, souffrance, singularité, intimité, évocation, manifestation, beauté, évanouirpriape, simplificateur, reculade, tâtonner, pacifiste
DANS L'IMPARFAIT D'UNE VIE
DANS L'IMPARFAIT D'UNE VIE
Malgré les doutes, les difficultés et les souffrances,
Les espaces volubiles du dialogue intime
Attisent ses vers et dénouent le quotidien.
Dispersion aléatoire et décalages perceptibles
Parquent le vif des mots au centre d'une expérience
Où l'immanence et l'altérité se mêlent.
Allant de l'harmonie à la grande dissolution,
Les marges formelles de l'imaginaire s'estompent
Dans l'oscillation certaine qui va du chant à sa perte.
A la recherche de phrases au mouvement inédit,
Les mots d'aboutissement se font mélodieuse poésie
Sous l'impulsion inspirée d'un bord à bord de beauté
Où le présent satisfait touche à l'immémorial.
Porteur d'une lumière ondoyante et nouvelle,
Le feu jaillit, diffus, sorte de flèche d'aura
Rassemblant en grappe les mots rêvés en douceur,
Dans l'imparfait d'une vie conjuguée aux élans de l'amour.
P. MILIQUE
05:21 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : doutes, difficultéz, souffrance, espace, volubile, dialogue, intime, attiser, dénouer, quotidien, dispersion, aléatoire, décalage, perceptible, parquer, vif, expérience, immanence, altérité, harmonie, dissolution, marge, imaginaire, estomper, oscillation, chanter, recherche, inédit, aboutissement, mélodie, poésie, impulsion, inspiration, beauté, satisfaire, immémorial, lumière, feu, jaillir, diffuser, rassembler, rêve, douceur, imparfait, conjuguer, amour
09/02/2014
CHARLOTTE DELBOT: "AUCUN DE NOUS NE REVIENDRA"
CHARLOTTE DELBOT
"AUCUN DE NOUS NE REVIENDRA"
"Je lui disais mon jeune arbre..."
(NB: il s'agit non pas des titres mais des premiers mots des poèmes)
Poèmes lus par Clotilde DE BAYSER
Références:
IN
"UNE RECONNAISSANCE INUTILE"
© Minuit 1970
Charlotte Delbo naît en 1913 à Paris. Elle adhère à la Jeunesse communiste en 1932 et rencontre Georges Dudach en 1934, qu'elle épouse. Assistante de Louis Jouvet, de 1938 à 1941, jusqu'au départ du comédien, en mai 1941, pour une tournée en Amérique latine. Avec son mari, elle entre dans la Résistance en 1941 et fait partie du « groupe Politzer », responsable de la publication des Lettres françaises dont Jacques Decour était rédacteur en chef. Ils sont arrêtés le 2 mars 1942 et Georges Dudach sera fusillé au Mont Valérien, le 23 mai 1942, à l'âge de 28 ans. D'abord incarcérée à la Santé, à Paris, elle est transférée à Romainville, le 24 août 1942, avant d'être déportée à Auschwitz, par le convoi du 24 janvier 1943 - un convoi de 230 femmes dont elle racontera le destin, après la guerre. Elle est l'une des 49 femmes rescapées de ce convoi et portera, le reste de sa vie, le numéro 31661 tatoué sur le bras. Par la suite, elle est envoyée à Ravensbrück le 7 janvier 1944. Libérée par la Croix-Rouge le 23 avril 1945, elle est rapatriée en France en passant par la Suède. Après la guerre, Charlotte Delbo travaille pour l'O.N.U. puis, à partir de 1960, au C.N.R.S., devenant la collaboratrice du philosophe Henri Lefebvre. Elle mourut à Paris en 1985.
Poèmes choisis par Lorette Nobécourt
Prise de son Djaisan Taouss
Montage Anne-Laure Chanel
00:56 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, charlotte delbot, cadavre, clotilde de bayser, adhérer, jeunesse communiste, georges dudach, épouser, assistante, louis jouvet, départ, comédie, épouvante, souffrance, horreur, amérique latine, mariage, entrer dans la résistance, groupe politzer, responsable de publication, lettre française, jacques decour, rédacteur en chef, arrestation, fusiller, mont valérien, incarcération, transfert, romainville, auschwitz, convoi déportation, rescapé, tatouage, ravensbrück, libération, croix rouge, rapatrier, suède, guerre, arbrisseau, sex pistols, prétenders, exploration, connotation, peau douce, bouche, serres, frêne, bouleau, nudité
07/02/2014
CHARLOTTE DELBOT: "AUCUN DE NOUS NE REVIENDRA" (TROIS POEMES)
CHARLOTTE DELBOT
"AUCUN DE NOUS NE REVIENDRA"
"Ô vous qui savez..."
"Ma mère..."
"Un cadavre..."
(NB: il s'agit non pas des titres mais des premiers mots des poèmes)
Poèmes lus par Clotilde DE BAYSER
Références:
in Aucun de nous ne reviendra
© Minuit 1970
Charlotte Delbo naît en 1913 à Paris. Elle adhère à la Jeunesse communiste en 1932 et rencontre Georges Dudach en 1934, qu'elle épouse. Assistante de Louis Jouvet, de 1938 à 1941, jusqu'au départ du comédien, en mai 1941, pour une tournée en Amérique latine. Avec son mari, elle entre dans la Résistance en 1941 et fait partie du « groupe Politzer », responsable de la publication des Lettres françaises dont Jacques Decour était rédacteur en chef. Ils sont arrêtés le 2 mars 1942 et Georges Dudach sera fusillé au Mont Valérien, le 23 mai 1942, à l'âge de 28 ans. D'abord incarcérée à la Santé, à Paris, elle est transférée à Romainville, le 24 août 1942, avant d'être déportée à Auschwitz, par le convoi du 24 janvier 1943 - un convoi de 230 femmes dont elle racontera le destin, après la guerre. Elle est l'une des 49 femmes rescapées de ce convoi et portera, le reste de sa vie, le numéro 31661 tatoué sur le bras. Par la suite, elle est envoyée à Ravensbrück le 7 janvier 1944. Libérée par la Croix-Rouge le 23 avril 1945, elle est rapatriée en France en passant par la Suède. Après la guerre, Charlotte Delbo travaille pour l'O.N.U. puis, à partir de 1960, au C.N.R.S., devenant la collaboratrice du philosophe Henri Lefebvre. Elle mourut à Paris en 1985.
Poèmes choisis par Lorette Nobécourt
Prise de son Djaisan Taouss
Montage Anne-Laure Chanel
00:08 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, charlotte delbot, cadavre, clotilde de bayser, adhérer, jeunesse communiste, georges dudach, épouser, assistante, louis jouvet, départ, comédie, épouvante, souffrance, horreur, amérique latine, mariage, entrer dans la résistance, groupe politzer, responsable de publication, lettre française, jacques decour, rédacteur en chef, arrestation, fusiller, mont valérien, incarcération, transfert, romainville, auschwitz, convoi déportation, rescapé, tatouage, ravensbrück, libération, croix rouge, rapatrier, suède, guerre, onu, cnrs, collaboratrice, henri lefebvre, lorette nobécourt, djaisan taouss, anne-laure chanel
29/01/2014
FIÈVRES PERNICIEUSES
FIÈVRES PERNICIEUSES
Espace indéfiniment saturé de vibrations immobiles
Dans la stupeur grandissante d’images brouillées
Aussi fragiles qu'incertains et vulnérables éthers....
Dans les ruines probables d’un désastre annoncé
Fermente le souffle éphémère de fièvres pernicieuses
Qui, dans l’inéluctable d’une dérive maussade
A jamais taillée pour le malheur avide,
Considère le voile subtil et pervers qu'exhibe
L’absolue souveraineté d'une souffrance en acmé
Dans l’indifférence cruelle de l'excoriation.
P. MILIQUE
09:09 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, fièvre, pernicieux, espace, indéfini, saturer, saturation, vibratoire, vibrer, immobilitser, stupéfaction, stupeur, stupre, grandir, imager, brouillard, brouiller, fragiliser, fragile, incertain, vulnérabilité, vulnérable, éther, ruine, probable, désastre, annonciateur, fermentation, fermenter, souffle, éphémère, inéluctable, dérivatif, maussade, tailler, vider, considération, considérer, voie, subtil, pervers, persité, s'exhiber, exhibition, absolu, souverain, souveraineté, souffrance, acmé, acnée
20/01/2014
INTERROGATION ÉCRITE 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
INTERROGATION ÉCRITE
2
J’écris par amour, sensibilité, sensualité.
Pour ne pas faire injure au silence, ni à la nuit.
J’écris pour survivre
Pour passer le temps, je veux dire le tamiser. Parce qu’écrire est aussi un moyen d’entrer en solitude.
J’écris pour éloigner la souffrance, peut-être pour lutter contre la mort, pour rester en vie.
Pour me reconstituer, me percer à jour. Pour sortir de l’impasse.
J’écris pour oublier que je vais mourir.
Pour m’inventer un remède qui ne ressemble pas au mal.
Parce que j’aime bien polir la douleur comme une pierre précieuse.
J’écris par insatisfaction et pour rester en état d’insatisfaction
Pour me convertir, excédé d’utopie, en cette ligne sortie de l’aube qui enlace les lettres sur le papier.
Pour refermer sur moi les parenthèses jadis ouvertes.
J’écris pour vous faire parler.
J’écris parce que je crie!
(FIN)
P. MILIQUE
09:05 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, interrogation écrite, écrture, par amour, sensibilité, sensualité, faire injure, silence, nuit, survivre, passer le temps, tamiser, moyenne, entrer, solitude, cloîtrer, éloigner, souffrance, lutter, mortifère, rester en vie, reconstituer, reconstruire, mettre à nu, percer à jour, sortir de l'impasse, boire pour oublier, mourir, inventer, remède, ressemblance, mal, diable, démon, satan, lucifer, aimer, polir, douleur, pierre précieuse, instisfaction, frustration, en l'état, convertir, excipient, utopie, ligne, sortie de secours, aube, enlacer
29/12/2013
LE MASQUE OBSCUR 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
LE MASQUE OBSCUR
2
J’habite alors les rudes contrées de la souffrance, là où la douleur se fait furie,
Avec à l’embrasé des paroxysmes, la peur-panique de flèches exponentielles.
Je m’éprouve dans un état déplorable, faible et fragile, passé au laminoir,
Avec, en ces moments où les heures divaguent, l’attitude en exode, modifiée.
Et c’est ainsi qu'enfourchant mon vaisseau fantôme, je ne sais plus me diriger.
Si encore je parvenais à demeurer indifférent, sourd à la rumeur montante !
Il n’en est rien: je ne sais pas refouler ma souffrance dans l’irrévocable du vide.
Alors j’entre dans une noire colère, en guerre ouverte contre mon corps déchu.
Je m’embrase de rage et entreprend dans la violence de lui régler son compte.
Tout m’est souffrance sans que, engoncé dans ma petitesse, je n’y puisse rien !
FIN
P. MILIQUE
09:32 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, masquer, obstruer, habiter, habitation, rude, contrée, souffrance, endolori, furie, embrasé, paroxysme, peur, panique, douleur, flèche, exponentiel, éprouver, étatique, déplorer, déplorable, faible, fragile, passé, laminoir, emmitouffler, heure, divaguer, divagation, attitude, exode, modifier, odification, enfourcher, vaisseau, fantôme, fantomatique, diriger, parvenir, deemurer, indifférence, sourd, rumeur, montant, refouler, souffreteux, irrévocable, vide, noir, colère
28/12/2013
LE MASQUE OBSCUR 1
LE MASQUE OBSCUR
1
Je n’aime guère t’assujettir ainsi à mes moments de douleurs
Mais, puisque tu me dis que tu n’entends que ça dans ma voix.
Il serait donc inutile et vain de tenter de dissimuler cette réalité.
Lorsque j’affirme mon extrême lassitude de cette rude souffrance,
Ça n’est pas qu’une image instable traduisant une vue de mon esprit.
Et encore ces pics paroxystiques ne sont que dispersés dans le temps !
Comment font donc ceux qui endurent cela à l’infime de chaque jour ?
Si la vie a déjà prouvé ma probable incompatibilité avec le bonheur,
(Mais j’ai confiance, ton apprentissage fait de moi un élève prometteur)
Je ne possède pas davantage de folles prédispositions pour la douleur.
A cause de cela je suis honteux car l’irréductible présence des tiennes
Devrait suffire à relativiser comme il le faudrait mes bobos dérisoires.
Mais je me sais tellement désarmé, tellement peu fait pour affronter ça !
Rien ne m’insupporte plus que d’avoir à affronter toute cette férocité,
Tout ce tourment de masque obscur qui, dans son ampleur prodigieuse,
Me fait souffrir bien au-delà de mes mots qui me livrent, l’esprit hébété,
A un monde de pulsations anarchiques fragmenté en vifs éclats de logique.
(A SUIVRE)
P. MILIQUE
09:18 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, masque, obscurité, aimer, guerroyer, assujettir, moment, douleur, dire, entendre, voix, inutile, vain, tenter, dissimuler, réalité, affirmer, affirmation, extrême, lassitude, rudesse, souffrance, instable, instabilité, traduire, vue de l'esprit, pic, paroxystique, disperser, intemporel, induration, endurer, infime, preuve, prouver, probable, incompatibilité, bonheur, confiance, apprentissage, élève, prometteur, posséder, possession, davantage, folie, prédisposition, honteur, irréductible