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30/12/2012

Détroit TheBAND : "Sensation" (Arthur RIMBAUD)

 

Détroit TheBAND
 Sensation

(Arthur RIMBAUD)

 

Ce poème de Rimbaud parle de l’intimité charnelle que l’homme peut trouver dans la nature. Une relation au-delà des mots et de la raison, un paradis originel d’avant la chute, toujours accessible pour qui le cherche.
J’aime y voir un hymne d’espoir et une méditation, une prière pour les jours où l’été est justement loin, où la solitude, l’enfermement sont absolu.

Aller loin, avec l’amour infini dans l’âme.

Pour citer un autre géant de la poésie française :
« la nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles, l’homme y passe au travers d’une forêt de symboles »

13/12/2012

QUE M'IMPORTE!

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QUE M'IMPORTE!

 

Que m'importe qu'elle ne m'aime pas

Puisque je n'en suis pas à me détester.

Que m'importe qu'elle ne voit en moi

Qu'un à peu-près superficiel et fragile,

Quelle importance puisque sage je sais

Dans le concret de l'âme ce que je suis!...

 

Que m'importe si je ne charme personne

Puisque nul n'est aimable à mon cœur.

Que m'importe si agacé on se détourne

De ma musique interne jugée éphémère,

Quelle importance puisque le soleil est là

Dans le concret de l'âme de ce que je suis.

 

Que m'importe si l'on s'acharne à me détruire

Puisque la vie a décidé de me faire rescapé.

Que m'importe que la mort me soit refusée

Puisque riche d'elle encore j'en possède la clef!

 

Et quand bien même l'on voudrait ma tête

Je l'offrirais aux vents mauvais volontiers.

Que m'importe les larmes de tous les yeux

Puisque l'écho du rêve offre tant à gagner.

 

Je ne sais où mène l'acéré griffu du néant...


Assoiffé de lumière j'ai convoqué l'amour

Et mon murmure vivant a fleuri: je t'aime!

 

P. MILIQUE

05/12/2012

JE DENONCE 26

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Je dénonce les hommes

De s'appauvrir l'âme

Avec de glauques remugles

D'individualisme outrancièrement possessif

Plutôt que d'accueillir l'humanité

Dans sa chaude multiplicité qui rend beau.

 

27/09/2012

GRAINS D’OR

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GRAINS D’OR

 

C’est le jeu du matin qui se pare d’ordinaire.

 

Il faut, c’est irrépressible, que je me fasse un bonheur.

Se prend alors la lumineuse habitude d’un jour

A nouveau rompu, dans lequel je me réfugie.

 

Il est sage et bon d’écrire pour se distraire

Et faire comme s’il faisait clair.

Ne pouvoir se priver de dire,

Remarquer un fait, noter une coïncidence et consentir à penser.

Petites bêtes inutiles sur le papier, traces éternelles d’expériences

Qui n’expérimentent déjà plus rien.

 

L’individu n’est qu’une somme d’individus condamnés à vivre l’invisible présence.

Sensation rassurante à se retrouver avec facilité de l’autre côté du miroir.

 

C’est un acte commis avec toute mon âme.

Sentiment bien connu dans la résonance prolongée du langage

Quand ce n’est plus l’écriture mais la chose vivante elle-même qui palpite et gémit,

– Peut-être la seule chose qui ne soit jamais venu de moi --

Et pleure son âme, en saignant des larmes de mots.

 

Faut-il vraiment léguer aux autres cet intime fatras,

Tout détruire ou tout garder,

Préserver, enfin gravés, les grains d’or du passé?

 

P. MILIQUE

14/08/2012

VILAINE BLESSURE

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VILAINE BLESSURE

 

Nuit de ténèbres à ressentir l'horreur d'être humain...

 

Aujourd'hui se réveille, épuisé et sinistre,

Qui exige de lui l'incontournable réalité

D'une capitulation totale face au destin.

 

C'est un bel univers désormais détruit dans le bonheur tari

D'une histoire pauvre comme une partie depuis longtemps perdue.

 

L'indifférence l'affaiblit d'une affreuse fatigue

Qui lui contraint l'âme de la plus absurde des tristesses

Au cœur brûlant d'un abandon longuement éprouvé

Au fil du très grand, très long et très amer.

 

Ils ne s'affichent plus maintenant

Que très éloigné de la vie de l'autre,

Et c'est d'une bien vilaine blessure

Dont chaque jour ils saignent-là!

 

Pourquoi dès lors chercher une raison nouvelle à la vie?

 

P. MILIQUE

06/08/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "JOURNAL INTIME 1"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

Superbe et talentueuse...

A l'écriture riche et précise.

Il est important de ne pas passer à côté!

Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

http://www.lejournaldepersonne.com/

Ou sur sa chaine Youtube:

http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


JOURNAL D'ACTUALITE ET DE POLITIQUE !

30/07/2012

LE TEMPS QUI PASSE

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LE TEMPS QUI PASSE

 

Le temps qui passe, exclusif, est ton ami.


Il favorise l'acceptation des réalités,
Le noir des nuits, le noir des révoltes,
Et apprivoise les émotions.
Il exprime une fragilité inattendue,
Dans les mystérieuses turbulences de l'âme,
Dans l'opiniâtre complexité des caractères.
Il autorise, magnanime,
Certains rêves à jamais insatisfaits,
Transformés parfois en délires acidulés,
Ténébreux mais sublimes.

Le temps qui passe est ton ami.

Il provoque l'espérance
D'un présent indispensable,
Rebondissant de merveilles en étonnements.
Il modèle une précieuse aspiration
A poétiser la vie,
A cultiver l'intense plaisir
D'un regard qui se sublime.

Le temps qui passe

Oblige les expériences tâtonnantes,
La recherche de l'harmonie,
Le goût et la douceur des choses,
L'écriture des silences
Et le silence des écrits.
Il rend possible, enfin, les rencontres essentielles
Propices aux battements de cœur,
Au glissando lent et feutré
Vers le bonheur depuis toujours convoité.
Forcément convoité.

Il est ton ami...


P. MILIQUE

04/06/2012

SUR LE FIL DE LA HAINE

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SUR LE FIL DE LA HAINE

 

Le carnet de bord de cet homme assailli par le doute

Lui suggère sa possible erreur de trajectoire....

 

Enfermés dans le huis-clos oppressant et crucial

D'un équilibre hésitant sur le fil de la haine,

Des êtres se murent dans l'obscure solitude

Déchiquetés par la stridence d'une guerre fratricide.

 

Pauvres lambeaux de chair, de cœur et d'âme désertés

Dans la lente exploration qui confirme la folie des hommes,

Les voilà qui cherchent en vain au cosmique

Une autre et inutile issue possible à la mort.

 

P. MILIQUE

30/05/2012

L'EXTENUATION DU REGARD

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L'EXTENUATION DU REGARD

 

 

 

Au sortir de ces nuits éprouvantes et folles

 

Où crépitent les images d'épouvante quotidienne,

 

Brasille l'inéluctable sensation d'un malaise

 

Nourri de l'insupportable esquisse d'un devenir

 

Qui invite déjà à se détourner de la réalité du monde.

 

 

 

Vertigineux chavirement, exténuation du regard

 

Balayant les terres arides du malheur absolu,

 

Pétries dans la chair filandreuse et le sang lourd

 

D'irrationnels barbares déchaînés à l'âme vide

 

 

 

P. MILIQUE

 

05/05/2012

CONNAISSANCE

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CONNAISSANCE

 

Les hiéroglyphes inscrits avec application

Sur le sanctuaire accueillant de son cœur

Sont autant d'inscriptions magiques aux pouvoirs élevés.

 

Pour pénétrer dans la chambre intime de son âme,

Dédales secrets parcourant une forêt de symboles,

Il faut être archéologue de l'immanence.

 

Il n'est pas inquiet du devenir en cours:

Elle saura déchiffrer l'alphabet dissimulé,

Retranscrire à l'exact le vieux langage oublié,

L'énigme du Sphinx et ses mystères entretenus,

Le cercle infini des poètes et des initiés,

Avec une écriture comme fil d’Ariane pour la guider

Jusqu'à la connaissance de l'Autre enfin reconnu.

 

P. MILIQUE

20/12/2011

NOËL 1957

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Date : 08/11/1957  Crédits : Fallot, Daniel / INA


En studio, garçon dans une voiturette 

A l'heure de tout

Ce qu'on sait de notre époque,

De tout ce qu'en on pense,

Et de tout ce qu'on en déplore,

Ce cliché-là d'un temps révolu

Est un miel pour l'âme,

Non?