21/07/2013
YVES BOMMENEL: "SCRIPT"
YVES BOMMENEL
"SCRIPT"
S'il suffisait d'un sort pour faire jaillir la magie de chaque graffiti, quel serait l'étendard de nos fantasmes ? Insufflant soudain la vie au verbe, il changerait nos murs en un geyser d'images. D'un idéogramme, d'une lettre taguée, d'un coup de craie bafouillerait alors notre fièvre de paroles. Comme une averse de couleurs, une tornade de runes délirants, ce chaos de syllabes repeindrait nos façades d'un flot incessant d'onomatopées. Une corne d'abondance produisant un tintamarre égal à celui de nos cerveaux, de nos bouches qui crépitent constamment. Un débit neuronal connecté directement à la matrice première de notre quotidien. Le rire d'un enfant bavard, le chant des oiseaux couché sur une partition de béton, sur l'amas de planches d'une palissade. Le bourdonnement de cette ruche aux milliards d'abeilles humaines. D'un simple hiéroglyphe pourrait naître le rêve...
Qui peut savoir alors vers quelle fantaisie mènerait un simple trait de spray ?
17:55 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, yves bommenel, script, suffire, sort, jaillir, magie, grain, étendart, fantasme, insuffler la vie, verbe, changer, mur, geyser, image, iféogramme, lettre, taguer, couperet, craie, bafouiller, fièvre, parole, averse, couleur, tornade, ruine, délirer, chaos, syllabe, repeindre la façade, flot incessant, onomatopées, corne d'abondance, produire, tintamarre, légal, cerveau, bouche, crépiter, constance, débit, neuronal, connecter, directement, matrice, premier, quotidien, rire d'enfant
14/07/2013
MARCELINE DESBORDES VALMORE: "LA COURONNE EFFEUILLEE"
MARCELINE DESBORDES VALMORE
"LA COURONNE EFFEUILLEE"
LU PAR
AUGUSTE VERTU
J'irai, j'irai porter ma couronne effeuillée
Au jardin de mon père où revit toute fleur ;
J'y répandrai longtemps mon âme agenouillée :
Mon père a des secrets pour vaincre la douleur.
J'irai, j'irai lui dire au moins avec mes larmes :
" Regardez, j'ai souffert... " Il me regardera,
Et sous mes jours changés, sous mes pâleurs sans charmes,
Parce qu'il est mon père, il me reconnaîtra.
Il dira: " C'est donc vous, chère âme désolée ;
La terre manque-t-elle à vos pas égarés ?
Chère âme, je suis Dieu : ne soyez plus troublée ;
Voici votre maison, voici mon coeur, entrez ! "
Ô clémence! Ô douceur! Ô saint refuge ! Ô Père !
Votre enfant qui pleurait, vous l'avez entendu !
Je vous obtiens déjà, puisque je vous espère
Et que vous possédez tout ce que j'ai perdu.
Vous ne rejetez pas la fleur qui n'est plus belle ;
Ce crime de la terre au ciel est pardonné.
Vous ne maudirez pas votre enfant infidèle,
Non d'avoir rien vendu, mais d'avoir tout donné.
13:57 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, marceline desbordes valmore, la couronne effeuillée, auguste vertu, porter, jardin, père, revivre, fleur, répandre, âme, agenouiller, secret, vaincre la douleur, larme, regarder, jour, changer, pâleur, charme, reconnaître, désolation, terre, pas égarés, cher, dieu, troubler, maison, coeur, entrée, clémence, douceur, saint, sein, refuge, enfant, pleurer, entendre, obtenir, espérance, posséder, perdre, rejeter, beauté, crime, ciel, pardonner, maudire, infidèle
26/06/2013
LA PARISIENNE LIBEREE : "L'EMPIRE DU FUTUR PROCHE"
LA PARISIENNE LIBEREE
"L'EMPIRE DU FUTUR PROCHE"
Paroles et musique : la Parisienne Libérée
On raconte qu’autrefois
Au temps du libéralisme
On ne comptait que sur soi
C’était avant le cataclysme
Avant que la météo
Ne suspend’ au dessus de nos têtes
Un nuage de capitaux
Avant qu’il ne pleuve des dettes
La plus grave erreur que l’on fait à gauche, c’est de penser qu’il faut se battre contre le libéralisme. Le libéralisme est mort en 1979. […] On n’est plus dans une économie du profit, mais dans une économie du crédit.
« Si les marchés financiers
Venaient à nous contrôler… »
J’en vois déjà qui s’inquiètent
Qu’ils se rassurent, c’est chose faite !
Éviter de paniquer,
La vertu c’est l’optimisme
N’alarmons pas les croupiers
Du néolibéralisme
Aujourd’hui et depuis trente ans, l’économie de casino ce n’est pas une menace, c’est effectivement ce qui dirige la société.
« Citoyens libérons-nous !
Cela ne peut plus durer »
Criait un homme à genoux
En saisissant son épée
Calme-toi, dit son copain
T’as raison, c’est dégueulasse
Mais patiente, si tu veux bien
Je suis dans mauvaise passe
J’ai placé le peu d’argent
Que j’avais pu épargner
On luttera mais pas maintenant
Là, j’ai besoin des intérêts
Et puis pense à ta maison
Qui n’est pas finie de rembourser
Faut se révolter, t’as raison
- Mais faut savoir où loger.
« Allez ça va, j’ai compris »
Lui répondit le héros
« D’abord je paye mon crédit
Ensuite je rachète une auto… »
Qu’est-ce que ça veut dire « protéger les gens des marchés financiers ? » À droite, cela veut dire : faire ce que les marchés financiers demandent. C’est le principe de la mafia. Comment on se protège de la mafia ? On se protège de la mafia en payant ce que la mafia demande, et là on est protégés : elle ne nous attaque pas. D’ailleurs la mafia, elle dit : « je suis là pour vous protéger ». « De qui ? » « De nous, si vous n’acceptez pas de payer pour la protection. » Donc apaiser les marchés financiers c’est ça. […] Du côté des sociaux-démocrates, on ne peut pas tout à fait dire ça. Donc on dit : « certes il faut apaiser les marchés financiers, mais de façon juste, c’est-à-dire en répartissant l’effort pour tout le monde… »
Comme il y a moins de services publics
Les citoyens sont fâchés
Et les hommes politiques
Se trouvent bien embarrassés
« Les gens veulent qu’on les protège,
C’est peut-être pas une bonne idée
Mais voyons ce que les stratèges
Ont à proposer
« De quoi est-ce qu’on pourrait bien les protéger ? On pourrait les protéger d’une invasion étrangère, de millions et de millions d’Africains qui envahiraient l’Europe ? Ouais. Alors évidemment ce n’est pas vrai, mais on n’a rien d’autre en magasin alors qu’est-ce qu’on va dire ? Et puis c’est crédible, de temps en temps il y a quelques barques » […] Nicolas Sarkozy avait fait un grand truc là dessus, un grand discours sur l’étroitesse du détroit de Gibraltar… « Il est tout petit le détroit de Gibraltar. Il y a plein plein plein plein d’Africains de l’autre côté. La plupart des Africains sont de l’autre côté, hein, il faut savoir ça. »
Il y a comme une fidélité
Une sorte d’accoutumance
Qui pourrait presque s’appeler
« Néolibéralodépendance »
Chacun a besoin de sa dose
Beaucoup rêvent de décrocher
Mais l’avenir n’est pas rose
Et peine à rougeoyer
La grande force du néolibéralisme c’est de pouvoir répondre quand on lui dit « Ça ne va pas tenir longtemps votre système, ça va mener à la catastrophe. Dans un petit temps, ça sera fini » – « Sans doute mais ça c’est dans le futur plutôt éloigné. Et le grand avantage du futur proche sur le futur éloigné, c’est qu’il vient avant ! Donc peut-être qu’après-demain ce sera le désastre, mais demain il y a quand même un maximum de retours sur investissements à retirer… » […] Le néolibéralisme, c’est l’empire du futur proche.
L’avenir est compromis
Le présent saccagé
Mais jamais jusqu’ici
Le temps ne s’est arrêté
Surprenons les marchés
En estimant le monde
A nous de spéculer
Toutes les nanosecondes !
L’enjeu ce n’est pas de revenir en arrière au bon vieux temps du libéralisme. L’enjeu c’est, à mon avis, de changer les conditions d’accréditation. C’est-à-dire accepter qu’on vit dans un monde du crédit. Le véritable enjeu c’est : « qu’est-ce qui donne du crédit ? Qu’est-ce qui donne de la valeur ? »
01:32 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, colin maillard, désintégrer, gardien, square, kiosque à musique, suspendre, se balancer, s'envoler, balancoire, enjeu, revenir en arrière, au bon vieux temps, libéralisme, aviser, changer, modofication, accréditation, tambouriner, bazar, vitrine, tocard, collège, opéra, solfège, râper, colette, gamine, pencher, en cachette, fruit du pêcher, naufrage, torchon, se torcher, jacques brel, flaque, boîte d'allumettes, maçon, bora bora, horizon, van gogh, gogue, opinel, rater, faire ses choux gras, épicerie, cerdan, môme, dentiste, ring
19/06/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 19/06/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
19/06/2013
17:16 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, liberté, libérer, n'être là pour personne, saxophone, altitude, jean-patrick capdevielle, tourner en rond, se cacher, cracher, coeur, avoir peur, s'échapper, genoux, critique, carnage, karma, dérisoire, visage, aimer, la fin de l'histoire, le vent se lève, entendre, coup de semonce, soleil, enfoncer, choeur, docteur, seringue, infirmière, prétendre, éviter, extrémiste, mégot, sirop pour la toux, en sourdine, guitare hawaïenne, changer, oublier, bijoux, tirer le verrou
14/06/2013
LA PARISIENNE LIBEREE : "COMME UN SENTIMENT D'ALTERNANCE"
LA PARISIENNE LIBEREE
"COMME UN SENTIMENT D'ALTERNANCE"
Paroles et musique : la Parisienne Libérée
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai rangé toute la maison
Ça me prend parfois mais là c’était avec passion
Je ne sais pas comment, lavomatique, aspirateur
Y a subitement eu un déclic de bonne humeur
J’ai comme un sentiment d’alternance
Un soulagement
Une émotion qui balance
Enfin librement
Quelque chose qui recommence
Une respiration
Je suis tellement heureuse quand j’y pense
On change de saison
Je sors dans la rue, les gens sourient, sont détendus
Et sur la place des enfants crient, les passant passent
Sur le banc public les ados roulent d’un œil oblique
Pendant que leurs copains jouent aux boules
Voilà que ça me repique
J’ai comme un sentiment d’alternance
Un soulagement
Une émotion qui balance
Enfin librement
Quelque chose qui recommence
Une respiration
Je suis tellement heureuse quand j’y pense
On change de saison
Ça faisait longtemps que je ne rêvais plus
Aussi follement
Un bail vraiment que je n’avais pas eu
Ce genre d’élan
Je marche dans Paris ça sent le printemps
Sous le parapluie
Je marche dans Paris c’est étonnant
Comme aujourd’hui
J’ai comme un sentiment d’alternance
Un soulagement
Une émotion qui balance
Enfin librement
Quelque chose qui recommence
Une respiration
Je suis tellement heureuse quand j’y pense
On change de saison
Il était temps je n’en pouvais plus
Merci vraiment
Encore cinq ans je n’aurais pas tenu
Sérieusement
Il était temps de faire quelque chose
C’est fait maintenant
Je ne vais pas chanter la vie en rose
Mais quasiment
J’ai comme un sentiment d’alternance
Un soulagement
Une émotion qui balance
Enfin librement
Quelque chose qui recommence
Une respiration
Je suis tellement heureuse quand j’y pense
On change de saison
16:57 Publié dans LA PARISIENNE LIBEREE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, la parisienne libérée, sentiment, alternance, ranger, maisonnée, passion, lavomatic, aspirateur, subir, déclic, bonne humeur, soulagement, émotion, balancer, libre, recommencer, respiration, changer, saison, sortir dans la rue, sourir, détention, placer, enfanter, crier, passer, banc public, adolescence, rouler, oeillade, oblique, copains, jouer aux boules, rêver, folie, bail, transgenre, élancer, sentir le printemps, parapluie, étonner
10/06/2013
LA PARISIENNE LIBEREE : "SA CONCORDE EST EN CARTON"
LA PARISIENNE LIBEREE
"SA CONCORDE EST EN CARTON"
Paroles et musique : la Parisienne Libérée
C’est déjà pas terrible de prononcer un discours de président-candidat avec l’Assemblée Nationale en toile de fond, mais si en plus c’est vraiment une toile…
On sait déjà tout de lui
De son œuvre et de sa vie
Sur sa psychologie
On a déjà tout dit
Et comme ça fait dix ans que ça dure
On ne peut plus voir sa figure
Ni en photo, ni en peinture
Ça devient vraiment très dur…
Il est temps de conclure.
C’est un président-santon
Dans sa crèche de Noël
Sa concorde est en carton
Son assemblée, en pastel
C’est un vieux manège tournant
Dans un décor de série B
Devant 30 000 figurants
Comme des petits pains multipliés !
[citation N. Sarkozy - 15.04.12]
« La vocation de la France c’est de parler pour ceux
qui ne peuvent pas parler, c’est d’être aux côtés des peuples
qui veulent être libres et notamment d’être aux côtés
des chrétiens d’orient quand ils sont persécutés »
On l’aura vu faire son jogging
A pied à cheval ou en voiture
Dans tous les magazines
Sur toutes les couvertures
Pour apporter dans le monde entier
La bonne parole aux mécréants
Le monde s’en est moqué
Bien évidemment…
Le monde est bien patient.
C’est un président-santon
Dans sa crèche de Noël
Sa concorde est en carton
Son assemblée, en pastel
C’est un vieux manège tournant
Dans un décor de série B
Devant 30 000 figurants
Comme des petits pains multipliés !
[citation N. Sarkozy - 15.04.12]
« Nous n’avons pas le droit ici, place de la Concorde,
de laisser dilapider l’héritage de la France Éternelle »
Il va falloir faire une cure
De désintoxication
Ranger la miniature
Et ses gesticulations
En parler c’était le promouvoir
Ne rien dire c’était encore pire
Et s’il est entré dans l’histoire
Il va falloir l’en faire sortir.
C’est un président-santon
Dans sa crèche de Noël
Sa concorde est en carton
Son assemblée, en pastel
C’est un vieux manège tournant
Dans un décor de série B
Devant 30 000 figurants
Comme des petits pains multipliés !
CITATIONS
Discours de N. Sarkozy à la Concorde – 15.04.12
14:27 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, nicolas sarkozy, paradisiaque, ocre, galaxie, genre humain, figurant, multiplier, l'air de rien, oublier, souterrain, idéologie, abracadabrantesque, sang, manège, ogre, santon, centon, miniature, intoxication, vertige, désintoxication, détourner de l'argent, nudité, changer, shit, désespérer, rituel, s'habituer, terriens, dilapider l'héritage, mécréant, vocation, vacation, médiapart, psychologie, assemblée nationale, brigitte fontaine est folle, le nougat, éléphant, carte vitale
12/02/2013
L’ÉBLOUISSEMENT FORMEL
L’ÉBLOUISSEMENT FORMEL
Même perçu comme trop contraignant,
Seul le fruit d'un travail long et méthodique
Accentue les défauts et les vertus
Habituellement créateurs de résonances et d'échos infinis.
Certes l'existence s'affirme souvent couleur sombre,
Mais il est juste à se convaincre qu'elle peut toujours changer.
Rien ne sert donc de rester-là, pitoyable immobile
En proie à de violentes et cinglantes souffrances!
Mieux vaut aller au-devant de découvertes merveilleuses,
Là où, dans la saisie passionnée du monde sensoriel,
L'éblouissement formel de vivre l'emporte.
P. MILIQUE
10:00 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, éblouisseemnt, formel, formol, formalité, percevoir, contrainte, contreignant, fruit, travail, méthodique, méthode, accentuer, défaut, vertu, habituel, habitude, créature, résonance, échotier, infini, exsistence, s'affirmer, couleur, coloris, sombre, convaincre, changer, rester, pitoyable, immobile, en prois, violence, cinglant, cingler, souffrance, aller au-devant, découverte, merveilleux, saisie, passionner, mondial de l'auto, sensoriel, vivre, emporter, roger chapman