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02/03/2014

AILES D’ÉPHÉMÈRES

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AILES D’ÉPHÉMÈRES

 

Quand le langage hésite dans le temps,

Que la phrase reste en suspend et nous avec

Pour glisser dans un mystérieux monde parallèle à la mort...

 

Les ressassements ne suffisent plus

Dans l’étonnant durable du non maîtrisé

Qui donne, comme fière, sa langue en spectacle.

 

Lorsque vient l’attendu festif de nouvelles pensées,

Il est urgent d’ouvrir la fenêtre au chapitre des joies

Et, de donner raison à ces oiseaux aux ailes d’éphémères.

 

Qu’ils lèvent donc une poussière d’or absolue et légère,

Exaltation nimbée du halo lumineux qui magnifie la vie

Comme ces chants d’amour oubliés aux ferveurs extrêmes.

 

P. MILIQUE

29/11/2013

LA SIMPLICITÉ 5

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA SIMPLICITÉ

5

 

Il suffit de remplacer le calcul par la confiance. D'accepter qu'elle ne soit rien d'incongru. Ne pas le faire reviendrait à soulever de la poussière pour ne pas voir. Le trop de complexité est si souvent plus néfaste que son manque! Et puis, tout comme on peut toujours entendre ce qu'on ne voit pas, on peut toujours enseigner ce qu'on n'explique pas! Seul l'agencement des interprétations fournies en organisera le sens. Celui-là même qui mettra toutes les chances du côté de la vie.

Évitons-donc d'apposer des étiquettes, d'ajuster un carcan de définitions sur tout pour nous aider à nous y retrouver. La simplicité, en la matière, existe toujours avant d'être. Elle dépasse, et de loin, l'ordre causal en cours, et déchire les règles pour offrir vie à l'inexplicable à partir d'éléments à la source de tout.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE



07/09/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: LES BOURGEOISES


SI NOUS VIVIONS EN 1913

LES BOURGEOISES

 

La vie quotidienne au début du XXe siècle, racontée par l’historien Antoine Prost. Aujourd’hui, les jeunes filles de bonne famille…

 

Antoine Prost préside la mission du centenaire de la première guerre mondiale, dont France Inter est partenaire.


Une dame de la bonne société ne sortait pas sans son chapeau.et ses gants. Une femme en cheveux dans la rue ou avec un fichu sur la tête, c’est une femme du peuple, une ouvrière. Les paysannes portent souvent un fichu ou une coiffe dans certaines régions notamment pour la messe. Les dames de la bonne société ne travaillent pas, ni chez elle, ni en dehors de chez elle. Ce sont des maîtresses de maison…

Mrs. Vanderpoel, Mrs. Fred D. Johnson, and Mrs. C.K.G. Billings (LOC) © The Library of Congress - 2013

20/07/2013

YVES BOMMENEL: "FUGITIFS"

 

YVES BOMMENEL

"FUGITIFS"

 

Fugitifs

Obscur // machine machine // Ténèbres soleil routes frontières
Qu'est-ce ? Mais qu'est-ce ? Moteur sécheresse
Sentinelle valise // Chaud / froid
Histoire mur barbelés // Histoire mur mirador
Où sommes-nous ? Wagons train caché
Se taire, pas parler.
Cœur - battre -- très fort
Retenir ses larmes. Retenir son urine.
Les chiens // Les soldats // Voix vacarme poussières
Trembler // La peur // La panique !

Courir // Courir ou mourir
Ne pas lâcher sa main.
Grimper, sauter, glisser.

Par ici, par là... Court, court.
La rue, les voitures, les gens.
Court !
La vie, la ville.
Court !

La police. À droite, à gauche...
Une porte, une cour, un escalier. Se cacher

Reprendre son souffle. Se taire, écouter.
Les bruits de dehors. Attendre. Attendre.
Les sanglots, les larmes. En silence.

Puis repartir. Où aller ? Où ça ?
Ailleurs. Loin. Très loin.

13/07/2013

DAMIEN SAEZ: "JEUNESSE LEVE-TOI"

 

DAMIEN SAEZ

"JEUNESSE LEVE-TOI"

 

Clip de "Jeunesse lève-toi".
Réalisé par Damien Saez et Régis Fourrer.
Texte et musique : Damien Saez.
Editions 16 Art © 2008.

25/03/2013

GABRIELA MISTRAL : " ABSENCE "

 

GABRIELA MISTRAL

" ABSENCE "

08.03.2013


Lu par Sylvia Bergé

 

Poème extrait du recueil D'amour et de désolation, traduit de l’espagnol par Claude Couffon (© ELA/La Différence 1988)

 

Gabriela Mistral est née en 1889 au nord du Chili dans un monde rural et catholique. Très jeune, elle enseigne, traverse le continent et publie ses premiers recueils dès les années 1910. Elle est l’un des premiers auteurs latino-américains à puiser dans l’héritage indien. Sa vision de la douleur humaine reste liée au christianisme, mais elle déploie un sens du cosmos qui n’a rien d’européen. Ses poèmes se font l’écho de ses amours brisées, de ses enfantements impossibles et vibrent de la force tellurique du continent sud-américain. Dans les années 20 et 30, poétesse reconnue et traduite, elle séjourne aux Etats-Unis et en Europe. En 1945, elle est le premier auteur latino-américain à recevoir le prix Nobel de littérature.

 

Poèmes choisis par Philippe Garnier

Prise de son, montage : Claude Niort, Pierre Henry

Réalisation : Anne-Pascale Desvignes

22/03/2013

JAILLISSEMENTS PROVOQUES

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JAILLISSEMENTS PROVOQUES

 

C’est pour tenter d’échapper à un passé qui le poursuit

En donnant l’oppressante sensation de vivre dans l’ombre

De ce monde où tout se dresse, obstacle, refus,

De cet univers décadent où l’humanité est un souvenir,

Qu’il s’attache à effacer la poussière saupoudrant de lumière noire

Le drapé du repli temporel en cache au chevet de l’impossible.

 

Il veut, la conscience au repos,

Amorcer le beau d’une autre histoire,

S’appliquer à être toujours, à l’intérieur de ce voyage en vertige,

Cet enfant aux yeux de merveille ouverts

Sur l’incroyable régénérescence d’un temps

Qui réinvente d’inexistantes lumières.

 

Jusqu’aux jaillissements provoqués d’autres clartés envoûtantes,

Aux bandes minérales alternées d’or et d’ébène.

 

P. MILIQUE

11/02/2013

LES LIVRES DE MA VIE : SIMONE SIGNORET

 

LES LIVRES DE MA VIE 

SIMONE SIGNORET

Bibliothèque de poche 

12/10/1966 - 19min11s

 

Interviewée par Michel POLAC, Simone SIGNORET, chez elle, parle des livres et des écrivains qui ont compté dans sa vie. Elle se rappelle que l'histoire de l'éléphant HOUNDJI-POUNDJI (?) l'a marquée, durant l'enfance, puis "Zig et Puce", les Contes d'ANDERSEN, "Le livre de la jungle", "Delly" ("à l'âge bête", dit-elle), le "Grand Meaulnes", durant sa jeunesse, et "Poussières" de Rosamond LEHMANN, à l'adolescence. Les livres qui ont été un choc pour elle, et ont conditionné sa vie : "Les Thibault" de Roger MARTIN DU GARD et "La Condition humaine" d'André MALRAUX. Elle a découvert ensuite la littérature américaine, puis Emile ZOLA. Il y a deux ans, elle a lu "A la recherche du temps perdu" de Marcel PROUST.Des photos de Simone SIGNORET ponctuent l'entretien. A l'issue de l'interview, Michel POLAC présente deux ouvrages, cités par Simone SIGNORET : "Les Thibault" de Roger MARTIN DU GARD et "La Condition humaine" de MALRAUX (illustration par des photos et des dessins, notamment des photos des écrivains Roger MARTIN DU GARD et André MALRAUX).

 

Production

 

Office national de radiodiffusion télévision française

Générique

 

Bellon, Yannick

 

Polac, Michel

 

Signoret, Simone

 

Polac, Michel

26/09/2012

DES ÊTRES INDISPENSABLES

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DES ÊTRES INDISPENSABLES

 

Il est des êtres indispensables

Avec qui l'on s'enchaîne au plaisir

Incomparable du respect réciproque.

Sans eux, il est certain de vivre dans l'inachevé,

Lorsque la fatigue de l'existence s'accumule

Comme une poussière de résignation sous les gravats de l'ennui.

 

Alors, ils apparaissent à nos côtés,

Crapules, dans l'immédiat sympathiques,

Pour nous proposer d'autres interprétations

D'une même réalité.

Et nous exultons soudain

Dans la violence du changement.

 

Parce qu'ils possèdent cette façon magique de dire le banal,

Nous tombons sous le charme d'un étrange enchantement.

Quelques illusions consolantes,

Quelques trouvailles essentielles

Nous offrent les instants précieux et insaisissables

De l'éphémère sérénité du quotidien.

Nous sommes dans le confort inconnu de l'apaisement.

Le monde devient parfaitement frivole,

Hautement pittoresque et facétieux presque.

Avec l'enivrement supplémentaire d'une rêverie au long cours

Qui rend perceptible la mélodie bruissante

Et troublante de l'air du temps.

 

La sensation est brut de moments lumineux,

Source infinie d'étonnements et de voluptés,

Subtile symbiose avec une vie qui fait maintenant patte de velours.

 

Il est des êtres indispensables

Révélateurs de sensations enfouies.

Ce sont des complicités de toute une vie...

 

P. MILIQUE

 

29/07/2012

LA CHAIR DU MONDE

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LA CHAIR DU MONDE

 

 

Ligne de fuite vivant en veille perpétuelle,

Telle est la tâche à laquelle il râpe sa vie

Avec une libre retenue à bordure d'ascèse.

 

Cependant, la réalité n'a pas vraiment de sens,

Et tenter de la comprendre guère davantage.

 

Alors, ses pas foulent l'antique terre morcelée

Sur ce chemin blanc qui monte dans la poussière

Et trace la campagne capiteuse de nuances.

 

La nature environnante forme un écrin

Imprégné d'inaltérable sensualité,

Magique et tendre lumière d'inspiration

De cet havre de paix et de ferveur poétique

Où la sensibilité perspicace collée à la chair du monde

Perçoit le grondement sourd du temps qui vient à soi.

 

P. MILIQUE

11/05/2012

POUSSIERE EN SURSIS

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POUSSIERE EN SURSIS

 

 

Le vie sur terre est un combat majeur

 

Aux frontières mouvantes.

 

Mais à toujours écorcher davantage

 

La pierre à grands coups de fougue et de vitalité,

 

Jaillit plus encore l’évidence de l’effrayante réalité:

 

Nous ne sommes jusqu’à preuve du contraire

 

Que poussière en sursis.

 

Alors, on se heurte, haineux,

 

A l’énigme de l’absurde.

 

 

P. MILIQUE