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07/06/2013

GEORGES PEREC "TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG 4"

 

GEORGES PEREC

"TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG  4"

Lu par Elsa LEPOIVRE

 

Issu du recueil

L’INFRAORDINAIRE (1989)

Le Seuil

 

« Les journaux parlent de tout, sauf du journaliser. Les journaux m’ennuient, ils ne m’apprennent rien ; ce qu’ils racontent ne me concerne pas, ne m’interroge pas et ne répond pas davantage aux questions que je pose ou que je voudrais poser.

Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ? Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? »

Voilà le programme d’inventaire, d’anthologie personnelle que Pérec adresse à tout le monde de ses lecteurs : la description de ce qui nous meut, dans le quotidien, finalement si proche, et si universel

 

Choix de Laurence Courtois

Prise de son, montage, mixage : Bernard Lagnel, Adrien Roch

bernard lagnel,Assistant à la réalisation : Pauline Ziadé 

Réalisation : Christine Bernard-Sugy

06/06/2013

GEORGES PEREC "TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG 3"

 

GEORGES PEREC

"TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG  3"

Lu par Hervé PIERRE

 

Issu du recueil

L’INFRAORDINAIRE (1989)

Le Seuil

 

« Les journaux parlent de tout, sauf du journaliser. Les journaux m’ennuient, ils ne m’apprennent rien ; ce qu’ils racontent ne me concerne pas, ne m’interroge pas et ne répond pas davantage aux questions que je pose ou que je voudrais poser.

Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ? Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? »

Voilà le programme d’inventaire, d’anthologie personnelle que Pérec adresse à tout le monde de ses lecteurs : la description de ce qui nous meut, dans le quotidien, finalement si proche, et si universel

 

Choix de Laurence Courtois

Prise de son, montage, mixage : Bernard Lagnel, Adrien Roch

bernard lagnel,Assistant à la réalisation : Pauline Ziadé 

Réalisation : Christine Bernard-Sugy

05/06/2013

GEORGES PEREC "TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG 2"

 

GEORGES PEREC

"TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG  2"

Lu par Anne KESSLER

 

Issu du recueil

L’INFRAORDINAIRE (1989)

Le Seuil

 

« Les journaux parlent de tout, sauf du journaliser. Les journaux m’ennuient, ils ne m’apprennent rien ; ce qu’ils racontent ne me concerne pas, ne m’interroge pas et ne répond pas davantage aux questions que je pose ou que je voudrais poser.

Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ? Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? »

Voilà le programme d’inventaire, d’anthologie personnelle que Pérec adresse à tout le monde de ses lecteurs : la description de ce qui nous meut, dans le quotidien, finalement si proche, et si universel

 

Choix de Laurence Courtois

Prise de son, montage, mixage : Bernard Lagnel, Adrien Roch

bernard lagnel,Assistant à la réalisation : Pauline Ziadé 

Réalisation : Christine Bernard-Sugy

04/06/2013

GEORGES PEREC : "TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG"

 

GEORGES PEREC

"TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG"


Lu par Guillaume GALLIENNE

Issu du recueil

L’INFRAORDINAIRE (1989)

Le Seuil

 

 

« Les journaux parlent de tout, sauf du journaliser. Les journaux m’ennuient, ils ne m’apprennent rien ; ce qu’ils racontent ne me concerne pas, ne m’interroge pas et ne répond pas davantage aux questions que je pose ou que je voudrais poser.

 

Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ? Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? »

 

Voilà le programme d’inventaire, d’anthologie personnelle que Pérec adresse à tout le monde de ses lecteurs : la description de ce qui nous meut, dans le quotidien, finalement si proche, et si universel

 

Choix de Laurence Courtois

 

Prise de son, montage, mixage : Bernard Lagnel, Adrien Roch

 

bernard lagnel,Assistant à la réalisation : Pauline Ziadé

 

Réalisation : Christine Bernard-Sugy

31/05/2013

AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER ? 1

PERE MORT.jpeg

 

AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER

1

 

A-ton vraiment la possibilité d'alléger l'intolérable ?

 

L'absence se cristallise à la disparition de ceux que l'on aime...

Celle de mon père ne fait qu'imposer son insoutenable présence.

 

Mouvements de révolte en son solfège intime

Contre la précarité d'une vie habillée d'éphémère,

Insignifiances amères de l'inutile quotidien,

Échanges intermittents et comme syncopés,

Analyse dérisoire, absence de conversations,

Contraintes oppressantes, impasse personnelle,

Accumulation désabusée de jours monotones,

Monstrueuse évidence, fatalité irrésistible,

Enlisement progressif dans les sables de l'éternel,

Tel a été pour lui le combat crépusculaire mené

Terminé, immarcescible, en ce soir de printemps.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE

29/05/2013

DÉCADENCE

escalier obscur.jpeg

 

DÉCADENCE

 

 

L’injustice est visible

Et sans discernement

Qui me pétrifie d’horreur vive.

 

Je perçois des choses hideuses

Au magma du quotidien et,

Le long de ces nuits égarées,

Je descends avec délectation

L’escalier imaginaire du vide absolu.

 

P. MILIQUE

26/04/2013

QUE RESTE-T-IL?

au magma present de l'ecriture,

 

QUE RESTE-T-IL?

 

 

Dans le vieux rythme du temps

Quelque chose de l'être se sauve

A parcourir et traverser toutes les nuits

D'un quotidien lancinant qui s'épuise en boucle.

 

Il y a ce cauchemar prégnant qui grignote la réalité

D'une répétition fascinante de l'aberration

Plantée au minéral d'une existence oiseuse.

 

Dans l'ombre ténue où se cache, apeurée?

La plus petite part de vitalité vibrant

De l'âme palpitante restée entre nos mains

Se lève l'angoissante litanie quintessenciée

D'un lourd passé étrangleur de présent.

 

Que reste-t-il à celui qui n'a plus rien,

Lorsqu'il pense avoir tout vécu

Et qu'il lui faut vivre encore?

 

P. MILIQUE

24/04/2013

LES AGACEMENTS D'UN COEUR

au magma present de l'ecriture,agacer,quotidien

 

LES AGACEMENTS D'UN COEUR

 

Sorti de la pénombre de l'oubli qui lacère,

Immergé au vif de sentiments aigus,

Le souhait mélancolique se dilate

En un nuage d’implacable éternité.

 

Il est impératif d'accéder à la compréhension,

Pour s'extirper de toutes ces épreuves fortes

Que seul l'ample mystère de l'amour soumet,

De ces agacements acidulés que le cœur autorise

A déployer dans l'émotion des êtres retrouvés,

Ainsi que dans la promenade ailée de visages épanouis,

Les souvenirs indésirables des réminiscences convoitées

Comme autant de pierres stables et bienvenues

Traversant un torrent de vie prestement franchi.

 

P. MILIQUE

22/04/2013

LA CHAIR ÉCORCHÉE

au magma present de l'ecriture,frédéric nevchehirlian,

 

LA CHAIR ÉCORCHÉE

 

 

Le compte à rebours a commencé, mortellement épuisant.

 

L'individu n'est pas injuste parce qu'il a décidé de l'être,

Simplement il le devient parce qu'il a besoin de l'être.

 

Alors, il retrouve le chemin acéré de sa mémoire:

Ce n'est pas un endroit de chimères et de fantasmes

Où l'intime serait dépouillé de toute singularité,

Plutôt un couloir de somnambules séparés par d'intolérables distances

Au cœur même d'un espace occupé par des éclats de banal.

 

Il lui faut agir de manière quasi organique

Avec de petits espace-temps saturés de quotidien

Tourner autour de l'émotion avec pudeur.

 

Il s'agit là d'un engagement qu'il perçoit vital

Et le place abruptement face à des responsabilités.

Elles lui sont signifiées d'un regard stupéfait par le genre humain

Qui ravive l'encore exacerbé d'un fléau d'inquiétude.

 

Désormais le temps n'est plus rempli que de remords

A ne plus voir la chair écorchée pour atténuer ses tourments

Comme autant d'abris pour les marges extérieures.

 

P. MILIQUE

24/03/2013

LA BELLE AU BOIS DORMANT : Mariage gothique au Liban « Ses os tenaient encore un peu de chair »

 

LA BELLE AU BOIS DORMANT
Mariage gothique au Liban
« Ses os tenaient encore un peu de chair »

(1’58’’)


A Beyrouth, Omar raconte une histoire macabre et fantastique. Une parodie de mariage touchée par l'ange du bizarre, dans un village chrétien du Mont-Liban. "Histoires vraies" : des récits authentiques aussi forts que des fictions, où le quotidien bascule dans l'extraordinaire. Des récits recueillis en Méditerranée par l'écrivain François Beaune pour Marseille-Provence 2013.


Enregistrements : septembre 12
Mise en ondes & mix : Charlie Marcelet
Réalisation : François Beaune

09/03/2013

ÉCRIVAILLEUR CONSENTANT

JOLIE FEMME.jpeg

 

 

ÉCRIVAILLEUR CONSENTANT

 

 

Ce sont des phrases qui fascinent à la fois

 

Pour leur étrangeté et leur fière simplicité.

 

 

Écriture abstraite et sensuelle,

 

Parfois lyrique et en colère,

 

Elle génère ce quelque chose,

 

Qui va forcément apparaître.

 

 

Peut-être dira-t-elle la force et la fragilité

 

Qui évoquent certaines des premières amours

 

Dont l'éclairage final retient la couleur des jours?

 

Ou alors elle expliquera la lenteur d'un glissement

 

Hors de soi ainsi que l'ample vertige du vivant

 

En ruminant le malheur avéré de la condition humaine.

 

 

Lui, l'écriveur besogneux, travaille l'écriture

 

Dans la chair même des phrases à pétrir.

 

Elle lui offre un lieu pour dire la révolte et la colère,

 

Et l'aide à plonger dans cet univers intime et profond

 

Qui renvoie au monde la laideur de ses bêtises

 

En lui permettant, parfois, d'offrir aux autres

 

L'image définitive de son consentement à l'impossible.

 

 

P. MILIQUE

06/03/2013

COMMENT J’ÉCRIS ? 2

ECRITURE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



COMMENT J’ÉCRIS ?

2


 

Alors, je couche sur le papier le fruit de mes annotations diverses,

Seulement vaincu par l'irrépressible tentation de faire des phrases.

A cet instant-là, il ne s'agit le plus souvent que d'une suite flashes

Provoqués par la rencontre fortuite avec l'évidence quotidienne,

Ainsi que d'un souffle de vie, souffle de mort arrachés à l'ersatz de vie.

En de tels moments, le papier se fait tout naturellement mon ami.

Il sait recevoir mes larmes, mes plaintes et parfois mes colères.

 

Je crois qu'il m'est indispensable d'écrire pour ne pas me perdre,

Où risquer de m'égarer davantage dans les méandres de l'existence.

Et il est fréquent que cette irrésistible nécessité-là m'obsède.

 

C'est pour cela que j'écris. Pour obéir à ma pénombre. Pour rien.

Simplement pour quelques mots, quelques phrases. Pour être un peu.


(FIN.)

 

P. MILIQUE