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23/11/2013

LE BLUES DE L'AMPUTE

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LE BLUES DE L'AMPUTE


Elle a fait de lui son chez elle
Obscène et incontrôlable kyrielle.
Une douleur stridente s'installe
Souffrance absolue, noire et brutale.

Rien ne peut contenir l'active prolifération
Galopante et abjecte d'autant de collections.
L'infection fourbe et monstrueuse se propage
Saturée de prédateurs fous et anthropophages.

Quand la guerre engagée un certain jour se perd
Il comprend rapidement, ils n'en font pas mystère,
Les docteurs vaincus et accablés se taisent
Il n'y aura pas d'avenir autrement qu'en prothèse.

C'est ce supplice féroce qui depuis tout ce temps
Le brise au quotidien de lourds et vifs tourments.
Que tout cela se termine pour enfin anoblir
Cette volonté farouche qui ne voulait faiblir.

L'acte est effectué et le calvaire en est réduit
A le quitter contraint plutôt qu'en éconduit.
Un soulagement vrai, en effet magistral,
Le rend vainqueur d'un hier où ce fut animal.

Mais rien jamais n'est vraiment facile
Aussi pas de regrets, seulement l'indélébile.
Le manque apparaît, indescriptible fatras
De ce qui a été, qui plus jamais ne sera.

Image désolante au souvenir de ce qu'il fut
Mémoire irrémédiable de ce qui est perdu
Il tente de trouver un sens à l'issue inexorable
De ce déni de justice inouï autant qu'inacceptable.

Ce n'est pas seulement une bribe soustraite au hasard du monde
C'est la dilatation de l'unité de vie qui est moribonde
Enveloppe qui davantage encore s'échappe et se diffracte
En questions taraudeuses sur l'absence inexacte.

Il est partie prenante de ce drame impuni
De ce doute qui s'ouvre en fragments d'infini.
L'incomplet, c'est la conséquence du corps éreinté,
Fautive trahison qu'exige la nécessité.

Sensations d'éclatement, de rupture, de dérives,
Ne peuvent s'exprimer qu'en étant destructives.
Alternative désespérée unissant des scissions d'existence
Qui révèlent les échos rugissants de son propre silence.

Profondément perturbé, il perd de sa prestance
Dans ce conflit cruel dont il fait sa pitance.
Étrange confrontation à une violence totalitaire
D'un ultime champ de tension qui ne veut pas se taire.

Furie noire, fulgurance rare et plaintive,
Taillée dans le nerf à nu d'une toile rétive
Assemblage fou d'éclats d'urgence et d'effractions
En l'insatiable subir d'une grande malédiction.

Préoccupations taciturnes comme un genre d'égarement
Dont l'enjeu principal se délite précisément
Labyrinthique atmosphère tissée de décadence
D'une perfide détresse qui se fait évidence.

Les certitudes lacérées et le bonheur en sang
Ne plus rien entendre que pépiement au vent
D'un réel existentiel pesant et désinvolte
Circonstancié encore d'incandescente révolte.

Il croyait avoir gagné. Sauf que le soleil complice s'est voilé
Lorsque son œil rebelle a saisi le cauchemar coupé.
Liberté inconsciente en quête d'un devenir arc-en-ciel
Expression colorée d'un rêve terni d'irrationnel.

En son tréfonds maintenant qu'est passée la stupeur
Règnent en chaos la tristesse, l'atrabile et la peur
Et se conjugue en creux l'étonnement d'être avec celui d'avoir été
Au fil des notes dissonantes et tuméfiées du blues de l'amputé.



P. MILIQUE

 

 

   

 

 


   
 
 

25/10/2013

LE BONHEUR DE T'AIMER 1

au magma présent de l'écriturej

 

LE BONHEUR DE T'AIMER 1

 

Écrire c’est tromper l’absence, alors j’écris ce que je crie

Car il me faut bien parvenir à exprimer ma crise d’amour,

Ma crise de ce n’est pas juste, ma crise de manque si criante.

 

Il serait sans doute bien que je parvienne à me raisonner.

Mais comment et pour quelles raisons me résonnerais-je 

Alors même que je m’éprouve responsable de la situation ?

Avec une muette obstination tu m’as ouvert le brasier de ton cœur

Avant que de m’ouvrir, au rythme du sensible, l’ample de tes bras,

Voilà que tu t’offres à ouvrir ta maison. Tu ne peux faire davantage.

Il ne tient qu’à moi dis-tu, d’immiscer ma vieillesse dans ton présent.

Et cela ne se peut à l’immédiat. Douloureuse stridence de l’impossible.

Sauras-tu sans t’épuiser, souhaiteras-tu m’attendre le temps nécessaire ?


(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

20/09/2013

TOMBENT LES MASQUES 1

u magma present de l'ecriture,

 

TOMBENT LES MASQUES

1

 

Cela claque tel un coup de tonnerre dans un ciel bleu.

Soudain s’affiche, aveuglant, la prise de conscience

D’un désamour cinglant rejeté aux berges acérées,

Assujettie à la stridence d’un cri trop longtemps refoulé.

 

L’amour n’est plus, il le sait, seulement son reflet trouble.
Maintenant que l’inespéré bonheur s’affiche désintégré,

Quelle relation entretenir encore dans l’ourlet noir du cœur ?

 

Avoir mis tout ce temps pour parvenir à pareille conclusion

Relève sans nul doute d’une incommensurable naïveté,

D’une cécité cérébrale au plus proche de l’exacerbé,

D’un parti pris trop tôt résigné face aux choses de la vie,

D’une inconséquence grave doublée d’atterrante candeur.

(A SUIVRE)


P. MILIQUE

22/06/2013

LENTEURS PASTEL

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LENTEURS PASTEL 

 

Les mots ne portent plus rien que la haine des autres,

Entremêlant les crises stridentes de la vie intérieure

En un glissement vers l'introversion, puis l'aphasie.


Cela traduit de lui l'inflexible témoin partiel

D'une douleur entretenue au brasier sans cesse alimenté

Par le lourd secret du présent pour l'heure inconciliable.

 

Face à cet absolu qu'est l'abomination,

Il se retrouve piégé par l'écrasement de l'esprit.

 

Au regard de l'extrême, aucune échappatoire possible,

L'inquiétude dessinée en creux d'une ultime situation

Conjugue l'expérience métaphysique et la splendeur du terrible

Dans le judicieux et le flou radieux d'un lumineux en devenir,

Riche enfin d'épures fertiles aux fines lenteurs pastel.

 

P.  MILIQUE

16/11/2012

AMER CONSTAT

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AMER CONSTAT

 

Entre deux obscurités l'éclair crisse solaire,

Éclat d'or dans une fenêtre couleur de nuit

Illuminant le crépuscule exaspéré

De sa lumière stridente de fin du monde.

 

Chante alors l'aurore chagrine de la chair mortelle

Son amère mélodie, assaillante et tristement vraie...

 

P. MILIQUE

16/08/2012

LENTEURS PASTEL

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LENTEURS PASTEL

 

 

 

Les mots ne portent plus rien que la haine des autres,

 

Entremêlant les crises stridentes de la vie intérieure

 

En un glissement alangui vers l'introversion, puis l'aphasie.

 

 

 

Cela traduit de lui l'inflexible témoin partiel contraint

 

D'une douleur entretenue au brasier sans cesse alimenté

 

Par le lourd secret d'un présent réputé inconciliable.

 

 

 

Face à ce glauque absolu qu'est l'abomination,

 

Il se retrouve piégé dans oppressif de l'esprit.

 

 

 

Au regard de l'extrême, aucune échappatoire possible,

 

L'inquiétude dessinée en creux d'une ultime situation

 

Conjugue l'expérience métaphysique et la splendeur du terrible

 

Et choisissant le flou radieux d'une lumière en devenir,

 

Riche enfin d'épures fertiles aux fines lenteurs pastel.

 

 

 

P. MILIQUE

 

04/06/2012

SUR LE FIL DE LA HAINE

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SUR LE FIL DE LA HAINE

 

Le carnet de bord de cet homme assailli par le doute

Lui suggère sa possible erreur de trajectoire....

 

Enfermés dans le huis-clos oppressant et crucial

D'un équilibre hésitant sur le fil de la haine,

Des êtres se murent dans l'obscure solitude

Déchiquetés par la stridence d'une guerre fratricide.

 

Pauvres lambeaux de chair, de cœur et d'âme désertés

Dans la lente exploration qui confirme la folie des hommes,

Les voilà qui cherchent en vain au cosmique

Une autre et inutile issue possible à la mort.

 

P. MILIQUE

14/05/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "ROUGE BIAISE"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

Superbe et talentueuse...

A l'écriture riche et précise.

Il est important de ne pas passer à côté!

Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

http://www.lejournaldepersonne.com/

Ou sur sa chaine Youtube:

http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U 


Pour la France
Pour le sens de notre souffrance
Le bon sens n’est pas la bonne solution
Pour tous les capés, pour tous les rescapés
Le bon sens n’a aucun sens…
La Révolution n’a rien fait d’autre que changer la formule
Depuis 1789, rien de neuf.
Quelques vagues lyriques ou romantiques
Mais rien de nouveau sous le soleil de Satan!
Le poète, maudit depuis, préconisait le bouleversement de tous les sens…
L’errance plutôt que la gouvernance…
Ô France, lui dit-il, rends moi ma part d’insouciance
Ma légèreté, ma volupté, ma liberté.
Si tu ne changes pas, je t’échangerai
Si tu ne me suis pas, je t’abandonnerai
À ton ciel gris et à ton air aigri
Car c’est maintenant l’heure du grand bouleversement!
Bouleversement des mœurs et des leurres
Pour exiger de nous-mêmes un tout autre bonheur.
Une autre mentalité, une autre sentimentalité.
Construisons d’autres mots
Pas pour y habiter mais pour y cohabiter
Et d’autres cieux
Pour ne plus rien y dissimuler.
Car nous n’en voulons plus
De cette constitution, de cette morale, de cette religion
Qui ignore que chacun est son propre Dieu.

30/03/2012

LA FOLIE

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LA FOLIE

 

La folie, c'est un renversement de tendance.

Une rupture. Ou un accomplissement. C'est selon.

Mais c'est à l'évidence inscrit dans le destin de chacun.

 

Nous avons tous,

Invisiblement tatouées au centre de nous-même,

Des expériences impossibles à décrire,

Des déchirures personnelles qui précipitent notre naufrage

Et donnent naissance à la confusion générale,

A l'inextricable désordre.

Désormais, sous le vernis craquelé

Des signes les plus conventionnels,

Se précipite une pluie d'images mortes

Et de sanglots convulsifs.

Ce sont des larmes de l'esprit.

 

Nous venons soudain de passer d'une logique à l'autre.

Il va falloir faire face à certaines transformations irréfutables

Lorsque le langage se tarit

Et que la pensée s'atrophie,

Dans la crainte sans scrupules.

 

Par bonheur, cette nouvelle donne

Est également capable de nous ouvrir

A de formidables démesures.

A une subite, appréciable et joyeuse anarchie.

 

Grâce à elle nous pouvons sortir des chemins balisés pour oser, enfin,

Nous perdre dans des ruelles obscures et encore inexplorées:

Celles de notre inconscient !

Cela nous pousse à bousculer les conformismes

En faisant voler en éclat les carcans les plus codifiés.

Nous pouvons maintenant, et c'est bien là l'essentiel,

Nous réchauffer à la flamme prometteuse

De cette nouvelle présence.

 

C'est un endroit où il est agréable de s'épanouir.

Où la certitude disloque les futurs regrets.

Il faut vivre dans cette marge-là jusqu'à y disparaître.

 

Elle est ombre insaisissable.

Elle est nuit énigmatique et définitive.

Elle est la vie qui bégaye.

Elle est la Folie. Stridente d'apaisement.

 

P. MILIQUE

 

14/03/2012

AMER CONSTAT

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AMER CONSTAT

 

Entre deux obscurités l'éclair crisse solaire,

Éclat d'or dans une fenêtre de nuit

Illuminant le crépuscule entier

De sa lumière stridente de fin du monde.

 

Chante alors l'aurore de la chair mortelle

D'une mélodie assaillante et tristement véridique...

 

P. MILIQUE