31/08/2013
UNE CHUTE DANS LE CHAOS
UNE CHUTE DANS LE CHAOS
La débâcle soudaine me projette avec violence
Au cœur d'angoisses intensément destructrices.
Je connais la genèse de cette subite fulgurance
Mais ses racines secrètes la rendant impartageable
Sa relation même est sans intérêt pour quiconque.
D'ailleurs, je ne maîtrise plus rien de tout cela
Pour m'être trop exposé jusqu'au vulnérable,
Je ne puis plus que flotter en mes tempêtes
Tel une vieille coquille hystérique et ballottée,
Chichement amarré à l'immuable culpabilité.
Tout cela ne peut déboucher que sur le négatif,
Lui même générateur d'amertume et de dégoût.
La peur de l'abandon m'engage sans ménagement
Dans un tumultueux parcours du combattant
Débordant d'attentes utopiques et de désillusions,
De doutes insidieux dans lesquels se dévoilent le vide,
La solitude triste et la tricherie des fausses certitudes.
Dès lors, la chute au plus tourmenté du chaos est abyssale
Tant l'inaccessible présent s'exacerbe d'insupportable.
C'est ainsi que, projeté dans les combles du plus jamais,
Je retrouve mes nuits accueillantes, ardues et glaciales,
Tandis que s'amoncellent au plus près de ce que je suis
Les ombres tentatrices et crapuleuses de l'irréparable.
Comment imaginer combler la douleur des attentes?
Comment supposer élargir l'horizon du futur proche?
Comment résoudre l'équation à décrypter l'indicible?
Je connais la genèse de cette soudaine fulgurance
Mais ses racines secrètes la rendant impartageable
Sa relation même est sans intérêt pour quiconque.
P. MILIQUE
09:15 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, chute, chaos, débâclesoudaineté, projeter, violence, coeur, angoisse, intense, destucteur, connaître, genèse, subir, fulgurance, racine, secrète, rendre, impartageable, relation, sans intérêt, quicinque, maîtriser, s'exposer, vlnérable, flotter, tempête, vieille, coquille, hystérique, balloter, chiche, amarrer, immuable, culpabilité, déboucher, négatif, générateur, amertume, dégoût, peur, abandon, s'engager, sans ménagement, tumultueux, parcours, parcours du combattant, déborder, attente, utopique, désillusion
22/07/2013
L'IMPOSSIBLE DU RÊVE
L'IMPOSSIBLE DU RÊVE
La tragédie douce-amère du pêché et la difficulté d'être
L'aidant à clamer sa non-appartenance à l'espèce humaine,
Il s'éprouve enfin soulagé de cette solitude imposée
Au cœur de la douleur, du vieillissement et de la maladie.
La confusion et le chaos règnent désormais en maîtres
Au refuge d'une mémoire qui subit la dureté du temps
Parce que trop confrontés à la désillusion et à la mort.
Malgré l'ultime mirage séduisant de rebonds de vie,
Fouetté à vif par de froides rafales de vent gris,
Il se recroqueville dans l’effacé d'une silhouette connue,
Trace d'ombre crayeuse crissant à l'infini du ciel.
Le cadeau possible d'un rêve se fait toujours trop attendre...
P. MILIQUE
10:01 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, impossible, rêve, tragédie, douce-amère, pêché, difficulté, état, aider, clamer, appartenance, espèce humaine, éprouver, soulager, solitude, imposer, douleur, maladie, vieillissement, confusion, chaos, règner en maître, refuge, mémoire, subir, dur, mauvais temps, confronté à la mort, désillusion, mirage, séduisant, rebond, fouetter, à vif, froid, rafale, benter, grisâtre, recroquevillé, effacer, silhouette, trace, ombre, crayeux, crisser, infinitif, céleste, cadeau empoisonné, se faire attendre
14/06/2013
LA PARISIENNE LIBEREE : "COMME UN SENTIMENT D'ALTERNANCE"
LA PARISIENNE LIBEREE
"COMME UN SENTIMENT D'ALTERNANCE"
Paroles et musique : la Parisienne Libérée
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai rangé toute la maison
Ça me prend parfois mais là c’était avec passion
Je ne sais pas comment, lavomatique, aspirateur
Y a subitement eu un déclic de bonne humeur
J’ai comme un sentiment d’alternance
Un soulagement
Une émotion qui balance
Enfin librement
Quelque chose qui recommence
Une respiration
Je suis tellement heureuse quand j’y pense
On change de saison
Je sors dans la rue, les gens sourient, sont détendus
Et sur la place des enfants crient, les passant passent
Sur le banc public les ados roulent d’un œil oblique
Pendant que leurs copains jouent aux boules
Voilà que ça me repique
J’ai comme un sentiment d’alternance
Un soulagement
Une émotion qui balance
Enfin librement
Quelque chose qui recommence
Une respiration
Je suis tellement heureuse quand j’y pense
On change de saison
Ça faisait longtemps que je ne rêvais plus
Aussi follement
Un bail vraiment que je n’avais pas eu
Ce genre d’élan
Je marche dans Paris ça sent le printemps
Sous le parapluie
Je marche dans Paris c’est étonnant
Comme aujourd’hui
J’ai comme un sentiment d’alternance
Un soulagement
Une émotion qui balance
Enfin librement
Quelque chose qui recommence
Une respiration
Je suis tellement heureuse quand j’y pense
On change de saison
Il était temps je n’en pouvais plus
Merci vraiment
Encore cinq ans je n’aurais pas tenu
Sérieusement
Il était temps de faire quelque chose
C’est fait maintenant
Je ne vais pas chanter la vie en rose
Mais quasiment
J’ai comme un sentiment d’alternance
Un soulagement
Une émotion qui balance
Enfin librement
Quelque chose qui recommence
Une respiration
Je suis tellement heureuse quand j’y pense
On change de saison
16:57 Publié dans LA PARISIENNE LIBEREE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, la parisienne libérée, sentiment, alternance, ranger, maisonnée, passion, lavomatic, aspirateur, subir, déclic, bonne humeur, soulagement, émotion, balancer, libre, recommencer, respiration, changer, saison, sortir dans la rue, sourir, détention, placer, enfanter, crier, passer, banc public, adolescence, rouler, oeillade, oblique, copains, jouer aux boules, rêver, folie, bail, transgenre, élancer, sentir le printemps, parapluie, étonner
07/06/2013
LA PARISIENNE LIBEREE : "HUIT MORTS DE TROP"
LA PARISIENNE LIBEREE
"HUIT MORTS DE TROP"
Paroles et musique : la Parisienne Libérée
« Un terroriste implacable a semé la mort sur son passage pendant huit jours. Huit jours de trop, et surtout, sept morts de trop. »
N. Sarkozy – BFMTV – 27.03.12
Ils n’ont pas trouvé la potion
Mais posent un diagnostic :
Autoradicalisation
Salafiste Atypique
Quand je vois ce qu’ils télévisent
Au peuple de 20h
Je sens que je m’autoradicalise
Est-ce que c’est grave, docteur ?
Ils voulaient l’attraper vivant
Mais ça n’a pas marché
À part ça, sur les autres plans,
Tout s’est très bien passé
Les sept victimes assassinés
Et le tueur au frigo
À moins que je ne sache pas compter
Ça fait huit morts de trop
Le ministre de l’intérieur
S’est payé le déplacement
Pour suppléer le procureur
Et les communicants
On a subi ses commentaires
Son genre d’informations
L’objectivité légendaire
De ses explications
« Et puis à la fin, Mohamed Merah a sauté par la fenêtre avec une arme à la main, en continuant à tirer. Il a été retrouvé mort au sol. »
C. Guéant – Toulouse Infos – 22.03.12
Ils voulaient l’attraper vivant
Mais ça n’a pas marché
À part ça, sur les autres plans,
Tout s’est très bien passé
Les sept victimes assassinés
Et le tueur au frigo
À moins que je ne sache pas compter
Ça fait huit morts de trop
C’est pas en filtrant l’internet
Qu’on obtiendra justice
Mieux vaut une commission d’enquête
Qu’un éternel supplice
C’est pas en traitant l’assassin
De monstruosité
Qu’on oubliera qu’il est humain
Ni qu’on l’aura jugé
« Ces crimes ne sont pas les crimes d’un fou, parce qu’un fou est irresponsable. Ces crimes sont ceux d’un monstre […] »
N. Sarkozy – AFP – 22.03.12
Ils voulaient l’attraper vivant
Mais ça n’a pas marché
À part ça, sur les autres plans,
Tout s’est très bien passé
Les sept victimes assassinés
Et le tueur au frigo
À moins que je ne sache pas compter
Ça fait huit morts de trop.
14:09 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, la parisienne libérée, être dans la merde, terroriste, implacaple, semer la mort, passage, potion magique, poser un diagnostic, radicalisation, salafiste, atypique, télévision, l'attraper vivant, marcher, planifier, victime, assassiner, tueur, payer, déplacement, suppléer, procureur, communicant, subir, commentaire, genre, information, objectivité, légendaire, explication, mohamed merah, sauter par la fenêtre, arme à la main, continuer, tirer, filtrer internet, obtenir justice, commission d'enquête, supplice, traiter d'assassin, monstruosité, claude guéant, nicolas sarkozy
01/06/2013
BORIS PASTERNAK RECUEIL " LE MODELE "
BORIS PASTERNAK
RECUEIL
"MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917"
"LE MODELE"
Lu par Catherine SAUVAL
(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)
On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».
On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.
Ce fut la naissance de la dissidence littéraire.
Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique.
On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen.
Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).
Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.
On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.
Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.
Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.
Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.
Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :
« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »
Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :
« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.
Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »
Poèmes choisis par Hélène Bleskine
Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry
Réalisation : Michel Sidoroff
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
23:53 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma present de l'ecriture, boris pasternak, ma soeur a vie, benjamin avergnhe, michel aucouturier, héène henry, le docteur jivago, david ean, omar sharif, juie christie, roman, interdit de pubication, urss, france, éditeur, giangiacomo fetrinelli, manuscrit, dissidence, prix nobel, russie soviétique, refuser e prix, couvrir de caomnies, persécuter, déchoir, droit citoyen, peredekino, jacqueine de proyart, témoigner, poète lyrique, guerre civile, révélation poétique, ettre posthume, rainer maria rilke, desmouins, valérie, brioussov, entrevue, trotski;éleveur, laitier, inciter, louis arene, subir, oradour sur glane, vanessa paradie, vie de bohème, pauvre de moi, joss stone, adeline d'hermy, nicolas lormeau, modeler
31/05/2013
BORIS PASTERNAK RECUEIL : " AVANT TOUT CELA C'ETAIT L'HIVER "
BORIS PASTERNAK
RECUEIL
"MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917"
" AVANT TOUT CELA C'ETAIT L'HIVER "
Lu par Nicolas LORMEAU
suivi de
NE PAS TOUCHER
Lu par Adeline D’HERMY
(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)
On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».
On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.
Ce fut la naissance de la dissidence littéraire.
Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique.
On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen.
Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).
Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.
On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.
Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.
Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.
Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.
Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :
« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »
Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :
« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.
Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »
Poèmes choisis par Hélène Bleskine
Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry
Réalisation : Michel Sidoroff
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
23:52 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma present de l'ecriture, boris pasternak, ma soeur a vie, benjamin avergnhe, michel aucouturier, héène henry, le docteur jivago, david ean, omar sharif, juie christie, roman, interdit de pubication, urss, france, éditeur, giangiacomo fetrinelli, manuscrit, dissidence, prix nobel, russie soviétique, refuser e prix, couvrir de caomnies, persécuter, déchoir, droit citoyen, peredekino, jacqueine de proyart, témoigner, poète lyrique, guerre civile, révélation poétique, ettre posthume, rainer maria rilke, desmouins, valérie, brioussov, entrevue, trotski;éleveur, laitier, inciter, louis arene, subir, oradour sur glane, vanessa paradie, vie de bohème, pauvre de moi, joss stone, adeline d'hermy, nicolas lormeau
30/05/2013
BORIS PASTERNAK RECUEIL "LE JARDIN QUI PLEURE... "
BORIS PASTERNAK
RECUEIL
"MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917"
"LE JARDIN QUI PLEURE... "
Lu par Benjamin LAVERNHE
(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)
On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».
On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.
Ce fut la naissance de la dissidence littéraire.
Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique.
On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen.
Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).
Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.
On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.
Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.
Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.
Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.
Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :
« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »
Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :
« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.
Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »
Poèmes choisis par Hélène Bleskine
Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry
Réalisation : Michel Sidoroff
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
23:52 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma present de l'ecriture, boris pasternak, ma soeur a vie, benjamin avergnhe, michel aucouturier, héène henry, le docteur jivago, david ean, omar sharif, juie christie, roman, interdit de pubication, urss, france, éditeur, giangiacomo fetrinelli, manuscrit, dissidence, prix nobel, russie soviétique, refuser e prix, couvrir de caomnies, persécuter, déchoir, droit citoyen, peredekino, jacqueine de proyart, témoigner, poète lyrique, guerre civile, révélation poétique, ettre posthume, rainer maria rilke, desmouins, valérie, brioussov, entrevue, trotski;éleveur, laitier, inciter, louis arene, subir, oradour sur glane, vanessa paradie, vie de bohème, pauvre de moi
29/05/2013
BORIS PASTERNAK RECUEIL "LA VIE EST MA SOEUR, ET VOICI QU'ELLE EXPLOSE... "
BORIS PASTERNAK
RECUEIL
"MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917"
"LA VIE EST MA SOEUR, ET VOICI QU'ELLE EXPLOSE... "
Lu par Louis ARENE
(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)
On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».
On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.
Ce fut la naissance de la dissidence littéraire.
Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique.
On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen.
Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).
Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.
On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.
Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.
Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.
Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.
Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :
« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »
Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :
« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.
Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »
Poèmes choisis par Hélène Bleskine
Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry
Réalisation : Michel Sidoroff
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
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13/05/2013
UNE SI BELLE INCONNUE 13
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
UNE SI BELLE INCONNUE 13
« Ce silence.... Votre silence mademoiselle semble exprimer toute la rudesse du mur de solitude qui peu à peu à investit votre visage. Mais, vous savez quoi ? On a jamais fait dire autant de choses à un tel silence, soyez-en remerciée ! »
Cette dernière apostrophe eut pour effet immédiat de faire jaillir des étincelles de feu de son regard. Un regard dont le bleu enchanteur avait abruptement viré au gris acier indestructible. Elle fut secouée d'un rire nerveux et saccadé modulé sur une tonalité des plus désagréables. Il comptait bien blesser, pour sûr. Puis, ses yeux s'assombrirent d'un crépuscule subit.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:19 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, silence, demoiselle, sembler, expression, rudesse, murer, solitude, investir, visage, faire dire, remercier, dernier, apostropher, effet immédiat, faire jaillir, étincelle, feu follet, regard, bleu, enchanteur, abrupt, virer, gris acier, indestructible, secouer, rire nerveux, saccadé, moduler, tonalité, désagréable, bompter, blesser, oeil, assombrir, crépuscule, subir
19/04/2013
DANS LE MYSTÈRE DU SENSIBLE
DANS LE MYSTÈRE DU SENSIBLE
Mon insaisissable karma fait de moi un homme prédestiné
Pour l'affleurement obstiné du bruissement intime des êtres,
Pour l'espace fluide de l'errance tendu entre le vide et le silence.
Je te parle de vifs instantanés, d'investissements fugitifs :
Un jour advint ou l'intrusion subite de la beauté dans ma vie
Provoqua la vérité fusionnelle d'un premier regard caressant
Qui fit naître l'inoubliable aux approches de un havre de paix.
Dès lors je n'ai eu de cesse que d'arpenter cet espace lumineux
Surgi d'un inespéré cosmique ensoleillé de braises somptueuses.
Je te parle d'Elle au travers de ce filtre d'improbable d'où elle parut...
A ce stade, je suis subjugué par les miroitements de l'amour absolu,
Et je ne que prendre l'aube à témoin pour dire ces mots essentiels:
Cette Femme-là a su me faire entendre le son d'un rêve arc-en-ciel
Et impulser à l'éphémère latent une rare dimension d'intemporel.
Elle est tellement cette fleur éblouissante dans le mystère du sensible...
Et si je n'étais qu'une graine de sable ordinaire sur le point d'éclore ?....
P. MILIQUE
09:11 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, mystère, sensibilité, insaisissable, karma, faire de moi, prédestiner, affleurement, obstiné, bruissement, intimité, espace, fluidité, errance, tendre, vide, silence, parler, vif, instantané, investissement, fugitif, jour, advenir, intrusion, subir, beauté, provoquer, vérité, fusionner, premier regard, caresser, faire naître, inoubliable, approcher, havre de paix, n'avoir de cesse, arpenter, espace lumineux, surgir, inespéré, cosmique, ensoleiller, braise, somptueux, au travers, filtre, improbable, paraître, stade
04/04/2013
UN SOURIRE A L'ÂME
UN SOURIRE A L'ÂME
Les routes dessinent un horizon ouvert à d'autres possibles...
C'est un moment singulier, tout éclairé d'une ardeur juvénile
Qui s'adonne à la vie, le sourire à l'âme et la joie lucide.
Le rythme enfle encore en soi et jubile d'inattendu
Faisant jaillir la pensée pour l'accorder à l'essentiel,
Tandis qu'à petites touches subtiles, à peine audibles,
Une persévérance optimiste danse avec les circonstances
Et dilate le temps à venir d'aguicheurs plaisirs renouvelés.
Exaltée par l'énergie sauvage d'une sensible immanence,
Le voilà plus que jamais présent au monde, gagnant magnifique
Quand un cœur caressant amplifie sa juste fascination
Sous les rayons d'un soleil de bonheur étonnamment proche.
Suspendre le temps est un bon moyen d'accéder à son déroulement!
C'est ainsi qu'il valse sur les vestiges ardents de ce qui fut
Dans l'aube, éloquente et lascive de fluidité, d'un autre advenu.
Une ivresse extatique esthétise déjà ce qui demeure mystère inabouti.
P. MILIQUE
09:49 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, sourire, âme, route, dessiner, horizon, ouverture, autorité, possibilité, marrant, singularité, éclairer, ardeur juvénile, s'adonner, joie, lucide, rytme, enfler, enfiler, jubiler, onattendu, faire jaillir, pensée, accorder, essentiel, petitesse, subir, touche, subtil, peiner, audible, persévérance, optimiste, danser, circonstance, dilater le temps, aguicheur, plaisir renouvelé, exalter, énergie, sauvage, sensible, immanence, présent au monde, gagneur, magnificence, coeur, caresse, amplifier, juste au corps
15/08/2012
L'ABANDONNE DU MONDE
L'ABANDONNE DU MONDE
Une pensée aiguillonnée, fiévreuse déjà et inquiète,
Impuissante à juguler la misère affective croissante
D'un vagabond de toujours, égaré dans l'espace et le temps,
Approche, avec ses mots incertains, le frêle tremblé de l'être.
C'est une sorte de ralenti vers le destin d'un abandonné du monde
Qui subit un vif contre-chant au rapport amoureux défait,
Avec l'expression exacerbée d'une fleur du mal incontrôlable
Dans le paroxysme d'un poids amer, subit jusqu'à la rupture
D'un sang rendu épais par une blessure qu'il ne peut assimiler.
P. MILIQUE
10:16 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, abandonné, mondain, mondanité, pensée aiguillonnée, fiévreux, ibquiétude, impuissant, juguler, misère affective, croissant, vagabond, égatement, espace, température, approcher, mots incertains, frêle, tremblement, ralentissement, destin, subir, vivacité, contre-chant, rapport amoureux, défaite, expression, exacerber, fleur du mal, incontrôlable, paroxysme, poids, amer, rupture, sang épais, blessure, assimiler