28/07/2016
Romain GARY
Date : 26/05/1962 Crédits : Fallot, Daniel / INA
Romain Gary
à une soirée à Cannes
Parfum d'avant,
Une sorte de nostalgie déjà
Dans le regard
De celui qui pourtant
Avait encore toute
"La vie devant soi".
Mais de cela,
Seul Émile AJAR
Était au courant !
12:23 Publié dans LES ARCHIVES DE LYNA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : archive, ina, romain gary, émile ajar, lavie devant soi, diplomate, suicide, pseudonyme, prix goncourt, drouant, prix littéraire
27/07/2016
COURT-MÉTRAGE
COURT-MÉTRAGE
C'est un peu comme s'enfoncer dans une forêt,
Véritable cathédrale sonore patiente
Qui module sans fin la mélodie du temps.
Par la fenêtre nue laissant filtrer
La pâleur exténuée d'un jour éteint.
La porte est ouverte sur un couloir sombre
Dans l'attente d'un événement qui viendra dire
Que la survie reste l'enjeu essentiel.
Dès lors, pourquoi s'étonner encore
Des points d'interrogations médusés
Que l'on a tous dans nos yeux désabusés,
En nous infligeant le spectacle référent
Du seul court-métrage qui soit intéressant:
Celui d'une vie ciselée dans le marbre des sourires.
P. MILIQUE
16:20 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : court-métrage, s'enfoncer dans la forêt, au minimum, véritable cathédrale, sonorité, patience, moduler sans fin, la mélodie du temps, par la fenêtre, nudité, laisser filtrer, pâleur exténuée, jour éteint, porte ouverte, couloir sombre, attente d'un heureux événement, la survie, l'enjeu essentiel, étonnement, point d'interrogation, méduser, désabusé, infliger, spectacle référent, intérêt, vie ciselée, le marbre des sourires
26/07/2016
CHEMIN DE CHIMÈRES
CHEMIN DE CHIMÈRES
C'est dans les éléments multiples et confus
D'une vie outrageusement sécuritaire
Qu'elle cultive, non sans une insolite complaisance,
Une existence luxueuse,oisive,relâchée, molle.
Comment dissiper le délire bouillonnant d'idées fauves,
Trésors ambigus indicateur de la déchéance à venir,
Dans le précipité ardent des voluptés dangereuses
Qui lestent d'une lourde nuit d'amertume cohérente
Les traces du chemin de chimères qu'elle s'est attribuée?
P. MILIQUE
09:43 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chemin de chimères, éléments multiples, confusion, outrageusement sécuritaire, culture, insolite complaisance, existence luxueuse, oisiveté, relâchement, mollesse, dissiper le délire, bouillonner d'idées, fauves, trésors ambigus, indicateur, délateur, déchéance à venir, précipité ardent, volupté dangereuse, lester de nuit, lourdeur, amertume, cohérence, traces, attribution
25/07/2016
INELUCTABLE MASCARADE
INÉLUCTABLE MASCARADE
La lutte est constante contre le chaos
Qui menace, noir, de tout engloutir.
Son cerveau agonisant clame dans le vide
Les pensées qui bientôt lui seront étrangères.
Que faire pour tuer les heures immobiles
Qui peuples alanguies le royaume de l'ennui
Dans l'attente d'un probable anéantissement?
Le froid perçant pénètre les os
Sous les flaques inquiétantes de lumière sale
Et, comme englué dans une marge mythique,
Il sombre dans l'inéluctable mascarade
Devant le pas pressé de passants aux yeux éteints.
P. MILIQUE
16:36 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inéluctable, mascarade, lutte constante, le chaos, menace, tout engloutir, cerveau agonisant, clamer dans le vide, pensées étrangères, tuer les heures, immobilité, peuple alangui, royaume de l'ennui, dans l'attente, probable anéantissement, froid perçant, pénétrer les os, flaque inquiétante, lumière sale, englué, marge mythique, sombrer dans la mascarade, le pas presser, lespassants, regard éteint
24/07/2016
DÉCHIREMENT ORIGINEL
DÉCHIREMENT ORIGINEL
A l'origine est souvent la brutalité d'un déchirement
Générateur déjà de symptômes internes de la dégradation.
Dans cet état de permanente subversion,
Il s'observe dans l'étrange tournoiement des mots
Dans son corps, dans sa chair et sur la page.
Comment se diriger dans l'inépuisable labyrinthe,
Fatras presque fouillis à la syntaxe insolite
D'un amas de propos divagants et obsessionnels?
Comment démonter le mécanisme d'un langage aliéné
Au cœur d'une possession insistante qui jamais ne faillit,
Montée incontrôlable dans l'irrationnel et la folie
Jusqu'à cette pesanteur conjurée de l'immense?
A l'origine est souvent la brutalité d'un déchirement
Générateur déjà des symptômes internes de la dégradation.
Il compte sur le pouvoir de l'imaginaire et de la vision pénétrante
Pour parvenir à se dépoussiérer de quelques lourdeurs
Qui l'empêchent de faire preuve d'un peu de fluidité
Dans l'affirmation de ce style qui lui est particulier
Afin de multiplier la douce idylle des recommencements.
P. MILIQUE
16:51 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : déchirement originel, origine, brutalité, déchirement, générateur, symptômes internes, dégradation, état permanent, subversion, observer, étrange tournoiement, corps, chair, page, se diriger, inépuisable labyrinthe, fatras, fouillis, syntaxe insolite, amas, propos divaguants, obsessionnels, démonter, mécanisme, langage aliéné, coeur, possession, insistance, ne jamais faillir, montée incontrôlable, irrationnel, folie, pesanteur conjurée, immense, le pouvoir de l'imaginaire, vision pénétrante, parvenir, dépoussiérer, lourdeurs, empêchement, faire preuve, fluidité, style affirmé, particulier, multiplier, idylle, recommencement
23/07/2016
HÉMORRAGIE INTERNE
HÉMORRAGIE INTERNE
Toujours ces querelles et ces haines suintant
Des gens sans passé et donc sans passions.
Leur destin saigne au-dedans
Du trop de mal de vivre
Et de l’impossibilité d’être.
Contentement empoisonné et misérable attente
De posséder un jour ce qu’ils crèvent de n’avoir pas encore.
P. MILIQUE
15:45 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hémmoragie interne, querelle, suinter la haine, des gens sans passé, sans passion, destin, saigner au-dedans, mal de vivre, impossibilité d'être, contentement, empoisonnement, misérable attente, posséder un jour, en crever, n'avoir pas encore
22/07/2016
DELIT DE FEMMES
(Si vous avez eu la belle idée d'écouter l'intense mis en musique par Valhère, concentré d'intense que j'ai partagé avec vous il y a peu, peut-être aurez-vous la curiosité de lire ce que je lui ai écrit pour lui exprimer ma perception de ses magnifiques mots.)
http://valhere.blogspot.com/
DÉLIT DE FEMMES
Dans le petit matin, aux heures où la ville fait sa toilette.
C'est le moment où l'homme se soustrait à l'autre Dame
Pour revenir, un peu piteux, auprès de la sienne.
Il se sait un peu usurpateur
Et de ce fait n'est pas fier de son délit.
Mais enfin...
«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»
Les lèvres qui reconnaissent sa peau l'enlace et l'étreint.
Irrépressible élan qui offre l'intimité fougueuse
De baisers non soustraient à l'autre, pense-t-il.
Baisers voraces et terriblement charnels.
De là naît la musique lumineuse de jours à venir
Où l'existence, revigorée, se farde de beauté.
L'homme s'était fondu à sa Dame.
Après avoir humé une dernière fois
Le parfum unique exhalé des corps repus,
Il consent à revenir auprès de celle
Qui aura passer la nuit sans lui.
La porte s'est fermée, étouffant ainsi
Le dernier cri du corps qui l'aurait fait rester.
Il songe à toutes ces heures déployées dans l'infini nocturne,
Au voile épais de la lune en deuil des étoiles.
Au pli de sa mémoire à vif, il s'invente
D'autres routes de braises où s'incendient les sens.
«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»
Il tourne le dos et s'en va là où il doit aller.
Il le fait doucement, avec précaution.
Il ne faudrait pas que ses rêves se brisent
Dans les spasmes de l'obscurité qui s'éteint.
Cependant l'homme, dans sa faiblesse,
Ne résiste pas aux remords qui pointent.
Au sortir de la nuit trop blanche,
Le regard incertain confirme l'aube blafarde.
Et il comprend soudain, avec netteté,
Que le sens n'existe jamais qu'au travers de la quête.
Il n'est pas fier de son délit,
Car il se sait misérable imposteur.
Il s'allonge auprès de la femme,
La légitime. La sienne. Du moins le croit-il.
Au vrai, mais bien sûr il l'ignore,
Il vient de trouver une place encore chaude
Auprès de la maîtresse d'un autre
Qui, dans la fusion des corps
Savait si bien, avec délicatesse, la redessiner.
«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»
P. MILIQUE
11:30 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, valhère, délit de femmes, faire sa toilette, se soustraire, revenir, piteux, usurpateur, fier, le cri, râle, aube, amant, chasser, heures mortes, lit, lèvre, peau, enlacer, étreint, irrpressible, élancer, intimité, fougueuse, baiser, soustraire, voracité, terrible, charnel, musique, lumière, revigoré, farder, humer, parfum, corps repu, étouffer, deuil, braise
21/07/2016
RALENTI LÉNIFIANT
RALENTI LÉNIFIANT
Est-ce bien là un endroit pour bousculer l’espace et le temps ,
Un endroit pour apprivoiser les angoisses?
Pour redresser les tuteurs hésitants de nos vies avachies?
En tout cas, ce n’est pas ici que l’on pourra
Se soustraire aux platitudes agaçantes de la norme.
D’ailleurs, il n’existe même pas ici
La présence rassurante d’autres différences,
Mais seulement une lumière aussi éclatante qu’absurde.
Alors, il ne reste plus qu’à s’annuler
Dans le ralenti lénifiant d’un coucher de soleil sur la mer.
Une mer d’un bleu cristallin aux promesses d’aubes marines.
P. MILIQUE
04:37 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ralenti, lénifiant, endroit, bousculade, espace-temps, apprivoiser, angoisse, redresser es tuteurs, nésitation, vie avachie, se soustraire, platitude, agaçant, la norme, ne pas exister, présence rassurante, lumière, éclatant, absurde, il ne reste qu'à s'annuler, coucher de soleil sur la mer, bleu cristallin, aubes marines
20/07/2016
PARTIR AU CRÉPUSCULE
PARTIR AU CRÉPUSCULE
Quelque chose de saisissant entretient l'interrogation
De l'instant tragique et anodin de la chute.
Confrontés au désordre de cette journée fatidique,
Les mains se tordent et le regard dérape
Dans les derniers lambeaux d'une pensée qui se dissipe.
Le pathétisme tranquille de son choix d'acceptation
Le propulse avec logique dans le trou du silence.
Il a exprimé sa volonté de partir au crépuscule
Pour offrir à la vie une ombre supplémentaire.
Désormais une larme coule, nacrée, sur sa joue,
Puis d'autres encore, douces et silencieuses.
P. MILIQUE
17:49 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : crépuscule, finalité, saisissant, entretient, interrogation, instant tragique, anodin, chute, confrontation, désordre, journée fatidique, derniers lambeaux, pensée, dissipation, pathétisme, tranquille, choix, acceptation, propulser, logique, silence, exprimer ses dernières volontés, offrande, vie, ombre supplémentaire, larmes, nacré, doux et silencieux
19/07/2016
AU RENDEZ-VOUS DES PAS PERDUS
AU RENDEZ-VOUS DES PAS PERDUS
Parvenu au stade archaïque de son élaboration,
Le temps paraît comme dépossédé de ses mesures.
La folie cache un sens étayé d'une présence
Dont il est aisé de percevoir l'immanence indéfinie
Dans l'étirement irrépressible de la perspective.
Après avoir franchi ce qui pourrait se concevoir
Comme étant le point ultime de l'existence,
C'est la plongée totale dans la mémoire des choses.
Quand s'affaiblissent les rapports avec le sensible,
Et dans la rupture de l’immédiat avec autrui,
Lorsque s'altèrent les vibrations de l'être et leurs calmes échos,
Il convient de les arracher à la fascination
Et au triomphe annoncé de l'insensé.
Dans les nuits sans fond de son cœur
Scintillent, attrayantes, des étoiles sublimées
Par le calme céleste de la forêt endormie.
Plus tard, dans les brumes hésitantes de l'aube,
Dans les ruines froides du vent apaisé,
Prend naissance la lumière unique d'un soleil
Qui emperle l'espace de l'haleine rosée des nuages.
C'est dans ce dimanche du bout du monde tant redouté
Qu'elle se présente au rendez-vous des pas perdus
Dans le trouble hébété de celle qui se demande pourquoi
Elle se retrouve seule ici, le cœur mouillé de larmes.
P. MILIQUE
12:28 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rendez-vous, pas perdus, stade archaïque, élaboration, le temps paraît, dépossédé de ses mesures, folie, sens caché, étayé d'une présenc, percevoir l'immanence, indéfini, étirement, irrépressible, perspective, franchir, concevoir, point ultime, existentiel, plongée fatale, la mémoire des choses, affaiblir, le rapport au sensible, rupture, immédiat, autrui, altération, vibration, calmes échos, convenir, arracher à la fascination, triomphe annoncé, insensé, nuit sans fond, scintiller, attirayant, étoiles, sublime, calme céleste, forêt endormie, brumes hésitantes, aube, ruines froids, vent apaisé, prendre naissance, lumière unique, soleil, dimanche, bout du monde, redouté, se présenter
18/07/2016
NÉVROSE ORDINAIRE
NÉVROSE ORDINAIRE
La force insaisissable d'une assurance de façade
Offre un fragile répit dans le besoin d'affirmation
Au cœur d'un destin difficile qu'il est difficile d'apprivoiser.
Constamment égaré entre attirance et répulsion,
Le grotesque le dispute à l'ignoble répugnant
Et s'inscrit d'emblée sous le signe d'une discorde
Qui s'édifie autour des plus terribles névroses
Contaminées par la folie ordinaire des hommes.
Aussi, dans les complicités inavouées
De moments de basculement incertains,
Il reste encore à résister aux pulsions animales
D'un refoulé qui, avec obstination, incite à choisir le pire.
P. MILIQUE
16:34 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : névrose ordinaire, force insaisissable, assurance de façade, fragile répit, besoin d'affirmation, coeur, destin difficile, difficile à apprivoiser, constance, égarement, entre attirance et répulsion, le grotesque le dispute à l'ignoble, répugnant, s'inscrire d'emblée, sous le signe de la discorde, s'édifier autour, contaminé par la folie ordinaire, complicité inavouée, moment de basculement, incertain, résister aux pulsions animales, un refoulé, avec obstination, incité à choisir le pire
17/07/2016
AU RÉEL INTRANSIGEANT
AU RÉEL INTRANSIGEANT
Ce sont des êtres qui ont perdu le mode d’emploi de leur vie,
Des solitaires prisonniers du labyrinthe de leurs idées fixes,
Des hommes et des femmes en dérive
Qui vivent dans un monde d’affects décalés
Au cœur d’un univers d’inépuisables tensions souffrantes.
Le cercle vicieux d’une hantise rémanente
Tourne à l’obsession où le manque investit la déception.
Vies parallèles à la fois séparées et inséparables
Entre le chemin de détresse et celui de l’extase
S’imposent les tentatives pour donner corps infini
Au réel intransigeant du désir qui s’amplifie.
Chacun invente ou réinvente sa formule de l’amour
A l’instinct étonnant qui tend à fusionner les sens
Avec des pensées qui prédéterminent tous les gestes à venir.
P.MILIQUE
11:02 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réel intransigeant, perdre le mode d'emploi, solitaire, prisonnier du labyrinthe, idées fixes, femme en dérive, affect décalé, au coeur de l'univers, inépuisable tension, souffrance, cercle vicieux, hantise rémanente, tourner à l'obsession, manque, investissement, déception, vie parallèle, séparé et inséparable, chemin de détresse, chemin de l'extase, figure imposée, donner corps à l'infini, désir amplifié, invention, formule de l'amour, instinct étonnant, fusionner les sens, pensée déterminante, les gestes à venir, préjuger