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19/01/2017

PARTIR AU CRÉPUSCULE

au magma présent de l'écriture,

 

PARTIR AU CRÉPUSCULE



Quelque chose de saisissant induit le questionnement
Sur l'instant tragique et anodin de la chute à venir.

Confrontés au désordre de cette fatidique journée,
Les mains impatientes se tordent et le regard dérape
Dans les derniers lambeaux d'une pensée éparpillée.
Le pathétisme tranquille de son choix d'acceptation
Le propulse d'emblée dans un maelstrom de silence.

Il a exprimé sa volonté d'un jour partir au crépuscule
Histoire d'offrir à la vie une ombre supplémentaire.
Désormais, une larme coule furtivement sur sa joue,
Puis d'autres encore, aussi brûlantes que taciturnes.

P. MILIQUE

20/07/2016

PARTIR AU CRÉPUSCULE

LARMES.jpg

 

PARTIR AU CRÉPUSCULE

 

Quelque chose de saisissant entretient l'interrogation

De l'instant tragique et anodin de la chute.

 

Confrontés au désordre de cette journée fatidique,

Les mains se tordent et le regard dérape

Dans les derniers lambeaux d'une pensée qui se dissipe.

 

Le pathétisme tranquille de son choix d'acceptation

Le propulse avec logique dans le trou du silence.

 

Il a exprimé sa volonté de partir au crépuscule

Pour offrir à la vie une ombre supplémentaire.

 

Désormais une larme coule, nacrée, sur sa joue,

Puis d'autres encore, douces et silencieuses.

 

P. MILIQUE

22/08/2015

JEHAN JONAS "A LA VIE" (1967)

JEHAN JONAS

"A LA VIE"

(1967)

 

«Jehan JONAS, tu connais?

Né en août 1944, Jehan JONAS a écrit des centaines de chansons, des poèmes, des sketches, des nouvelles, une comédie musicale pour enfants...

Animé par se permanente révolte et son Amour de la Liberté il écrit insatiablement.

Usant d'humour et d'ironie il se bat inlassablement contre la bêtise.

Souvent tendre, il nous emporte dans son univers où l'Amour règne en Prince.

Toujours lucide, il ne voulait pas devenir un «vieux con».

 Il meurt en 1980.

 

Jehan JONAS appartient à ces grands auteurs intemporels et pourtant il fut occulté par les médias.

 Cette censure, cette confiscation, sa compagne nous la raconte sans retenue et nous dessine un portrait de cet homme à qui il serait difficile d'attribuer une étiquette...»

 (Laure COUSIN)

 «Une Confiscation»

 

Laure COUSIN vient de consacrer quelques années à la réalisation de cette «histoire humaine» qu'elle s'était promis d'écrire un jour.

Depuis l'année 2002 elle est présidente de l'association «Jehan Jonas Second Souffle» qui a pour principal objectif de sortir de l'ombre l’œuvre de son compagnon de vie.

Rendez-vous sur le site de l'Association!
Vous y trouverez, et pourrez vous procurer «Une Confiscation» bien sûr.
Mais aussi, et entre autres, vous aurez l'opportunité de vous offrir la discographie intégrale de Jehan JONAS.

http://www.jehan-jonas.fr/

23/11/2014

MÉDICALEMENT ASSIGNE

au magma présent de l'écriture,

 

MÉDICALEMENT ASSIGNE



Tes mots égaient les pâles journées de résident temporaire
De ce lieu de résidence où il est médicalement assigné.

Bientôt, il retrouvera le chemin qui mène
A la douce réalité de certaines trajectoires
S'affirmant comme autant d'échos sensibles,
Ondes tendues entre aujourd'hui et demain.

Au moins son inactivité forcée lui aura-t-elle
Procuré l'agréable opportunité de beaucoup lire,
D'écrire aussi, actions aussi gémellaires que vitales.

Dans l'atmosphère où les poussière de tumulte
Paraissent suspendues à la permanence, il tente
De trouver les mots qui font le cœur tranquille
Dans la certitude paisible d'être investi peu à peu
Par un rythme joyeux jusque dans l'effacement,
Synchronisé d'incongruités vives et rémanentes.
Cette écriture de vie qui coule alors de sa plume
Fait cligner un soleil complice de sourires d'espoir.

P. MILIQUE

04/10/2014

INDICIBLE NERVOSITÉ

au magma présent de l'écriture,

 

INDICIBLE NERVOSITÉ



Le problème n'aurait pu être qu'à peine perceptible,
Mais sa tête devient subitement à nouveau lourde
Et il s'éprouve en proie à un état étrange et singulier,
Une profonde gêne, une nervosité indicible, accablante.

Il est sec d'une contraignante et inextinguible soif
De ce rare lieu du cœur où se pavane parfois l'esprit
Et, condamné à jeter encore beaucoup de temps au rien,
Il crie ses harangues par la fenêtre à des voisins invisibles.

P. MILIQUE

11/07/2014

COMME UN REFRAIN DE LIMONAIRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

COMME UN REFRAIN DE LIMONAIRE

1

 

Texte atypique, magnifique d'images-séquences lourdes d'émotions.

Pages bouleversantes et pudiques, humbles et passionnelles.

Voyage fécond au cœur de l'immobile d'une petite ville grise

Au charme inquiétant et suranné ainsi pleinement réhabilitée.

Imaginaire qui distend l'étroitesse de l’ici dans la vacuité tranquille

D'une promenade au sein de la bourgade perçue comme endormie.

Exploration poétique au cœur d'une ville indifférente au temps des autres.

Qu'y aurait-il sans le poids du souvenir comme cadeau hébergeur d'espoirs?

 

Elle est d'une délicatesse rare cette adéquation d'une retenue souriante

Et émue au fil d'un texte presque énigmatique entre merveille et réalisme.

Écriture enchanteresse qui met à nu la violence nourricière de l'usine.

Élan mystique sur le mode rayonnant, réminiscences sonores et visuelles

Installées dans le flux fusionnel d'un univers enchâssé dans son doublon.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

10/07/2014

ESPACE DE LIBERTÉ

au magma présent de l'écriture,

 

ESPACE DE LIBERTÉ

 

La vie n'est pas d'emblée généreuse,

Il serait trop idéaliste que de le croire.

Mais elle est suffisamment riche de possibles

Pour que de belles interprétations s'insinuent,

Poursuivent leur avancée jusqu'à n'en plus finir

D'éclore sous nos yeux, en route pour le pérenne.

 

Par bonheur, elle participe de ce mouvement singulier

Qui tisse la trame tranquille de chacun dans laquelle

Se transcrit, avec application, l'ultime espace de liberté,

Véritable jeu de miroirs initié entre les êtres et le temps.

 

Une belle partition s'offre ainsi, prompte à l'éveil des âmes .

 

P. MILIQUE

28/05/2014

SOMPTUEUSE PARURE

au magma présent de l'écriture,

 

SOMPTUEUSE PARURE

 

Dans le vertige du temps, tes lettres sont de belles lettres d’amour.

 

Il émane d’elles l’ineffable lumière qui donne de l’éclat aux mots.

Tu offres, l’âme festive, une somptueuse parure à la beauté de l’instant,

Phrases monophoniques étincelantes dans leurs projections illuminées

De traits de lueurs sauvages, et de multiples flamboyances arc-en-ciel.

 

Dans l’intime chaleureux de ce délicieux désordre, il te plaît d’assurer,

Avec immensément de tendre intelligence, avec une noble fermeté aussi,

La voix tranquille et pénétrée de l’intérieur de l’amour qui nous unit.

 

Belle aimée, tu sais si bien dire le magnifique et le rassurant exaltés

Qui, à frayer leur chemin, laissent un imposant sentiment de bonheur

Et dégagent l’obstinée et suave fragrance lourde de sensualité amoureuse.

 

 

P. MILIQUE

26/03/2014

CHANSON BOUM!: HK

 

CHANSON BOUM!

   HK

 

Hélène HAZERA reçoit le chanteur HK en LIVE et INTERVIEW pour leur album: HK présente les Déserteurs, sorti le 17 février 2014 chez PIAS France

 

HK est accompagné des musiciens Medhi Ziouche et Medhi Dalil.

 

HK et ses Déserteurs c'est une petite aventure: prendre un répertoire de chanson francophone et l’assaisonner à la sauce Chaâbi.  

Le Chaâbi c'est la chanson populaire algérienne, née dans la Casbah d'Alger, qui modernise la musique arabo-andalouse du littoral, avec notamment l’ajout d'un instrument comme le banjo. Le répertoire tourne autour de chansons combatives comme "L'Affiche rouge" ou "Le Deserteur" mais pioche aussi dans les chansons plus tranquilles "les petits papiers" ou "Sous le ciel de Paris". Les arrangements passent à la fin, reste simplement l'émotion ...*
H.H.

 

Morceaux en LIVE interprétés par HK et les Déserteurs:

* L'Affiche Rouge, de Léo Ferré

* Le déserteur, de Boris Vian

* Les vieux amants, de Jacques Brel  

HK en concert avec les Déserteurs © Victor Delfilm

HK et Les Déserteurs entourant Hélène Hazéra © Pascaline Bonnet

 

CONCERTS


29/03/2014
La Condition Publique Roubaix (59)
02/04/2014
CABARET SAUVAGE Paris (75)
05/04/2014
Salle Jacques Brel Mantes La Ville (78)
17/04/2014
Théâtre Jean Vilar Montpellier (34)
18/04/2014
Le Chapeau Rouge Carcassonne (11)
19/04/2014
Le Métronome Toulouse (31)
01/05/2014
Fête FGTB Charleroi (be)
10/05/2014
Panoramas du Cinéma du Maghreb et du MO Saint-Denis (93)
11/05/2014
Festival De la rue à la scène Bergues (59)
16/05/2014
Espace Municipale Jean Vilar Arcueil (94)
18/05/2014
Fête de l'Huma Nord Mericourt (62)
23/05/2014
Le Hangar Chalette-sur-loing (45)
07/06/2014
Fête de LO Presles (95)
08/06/2014
Fête de l'Huma 44 Saint Nazaire (44)
26/06/2014
Centre Culturel Français d'Alger Alger (al)

01/03/2014

ZONES DE PERCEPTIONS

JOLIE FEMME.jpg

 

ZONES DE PERCEPTIONS

 

Je suis heureux que la Femme que j’aime fasse l’unanimité.

Si tu savais combien elle redoutait d’échouer à cet examen-là.

 

Mais j’étais tranquille car elle est, je le sais, femme d’exception.

Elle laisse l’impression lumineuse de capter les ondes existantes

Qui donnent goût à la vie en initiant un vif intérêt à ses coulisses.

 

D’évidence, elle a trouvé de nombreux points d’ancrage en toi

Et, il ne faut pas s’y tromper, le fait est loin de relever de l’anodin.

Tu lui as ouvert tout en grand de nombreuses zones de perception,

De celles, perçues à l’œil nu, qui définissent notre rapport à l’autre.

 

Nous sommes amenés à négocier quelques arrangements avec une vie

Dont la philosophie, non seulement nous parvienne, mais se réalise aussi.

Vivre, c’est se laisser une chance de laisser venir à soi des images inédites,

Véritable irruption de l’impossible dans le possible de nouvelles perceptions.

 

P. MILIQUE

25/11/2013

L'AVEU DANS SA FÊLURE

Fuite_I.jpg

Photo à retrouver sur le site:

http://visuel.enferetdamnation.org/v/pointsdefuite/PointDeFuite_I.jpg.html 

 

 

L'AVEU DANS SA FÊLURE


Il est dans le malheur de l'écriture.
Cela vient chez lui, toujours, d'un absolu mal à dire.
Mais au bout de la dérive,
Il est une victime consentante
De la difficulté de la mise en mots.

Il faudrait qu'il sache se contenter d'un langage silencieux,
Seulement verbalisé au contact imperceptible de l'ordinaire.
Au lieu de cela,
Il s'anéantit dans de désespérantes circonvolutions cérébrales.

Sous le fallacieux prétexte qu'il a beaucoup de néant à combler,
Tout semble épouser la trajectoire
D'une fuite éperdue, désespérée.
Une fuite qui l'aide à ne pas perdre pied dans la masse croupissante et fétide de ce qui est.

Donc, inlassable, il livre un duel à la tranquille indifférence des mots.
Il s'arrête un instant -- ou davantage --
Auprès de chacun d'eux,
Les soupesant comme pour une expertise.
Entre eux et lui, c'est comme un intense corps à cœur.
Il est un artisan qui œuvre avec une obstination et une impertinence brûlantes de tenter l'impossible.
Rêves ouverts sur un insondable de feu et de lumière.

Et que reste-t-il au final de la seule réalité qu'il ait vraiment vécu ?
Seulement l'aveu qui cache ses belles larmes de sang gracieux,
D'une fêlure hagarde qui se fige et se sèche.

Amen !
Âme--Haine...


P. MILIQUE

01/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: FERNAND LEGER A ADOLPHE BASLER

 

LA BOÎTE A LETTRES

FERNAND LEGER A ADOLPHE BASLER

 

Mon cher Basler

Merci pour votre aimable lettre, malheureusement je ne suis nullement en place pour répondre ni pour penser "art". Je suis sous le canon et ne vous étonnez pas d’une lettre correcte et avec plumes et encre dans cette position. On est arrivé à installer un confortable très relatif même à 50 mètres des Boches. Je suis sous une jolie tonnelle en pleine forêt d'Argonne et je vous écris ces mots pendant que les obus me passent au-dessus de la tête. Je suis tranquille les artilleurs m'ont appris que j'étais dans une "position d'angle" c'est-à-dire inviolable pour les obus boches. J'ai confiance en ces gens-là ils connaissent bien leur métier. Vous devez bien comprendre qu’après dix mois de ce truc, on en est arrivé à une habitude. Le flottement c’est fini. C’est une guerre sans « déchet », une guerre moderne. Tout vaut. Tout s’organise pour un maximum de rendement.

 

Cette guerre-là, c'est l'orchestration parfaite de tous les moyens de tuer, anciens et modernes. C'est intelligent jusqu'au bout des ongles. C'en est même emmerdant, il n'y a plus d'imprévu. Nous sommes dirigés d'un côté comme de l'autre par des gens de beaucoup de talent. C'est linéaire et sec comme un problème de géométrie. Tant d'obus en tant de temps sur une telle surface, tant d'hommes par mètre et à l'heure fixe en ordre. Tout cela se déclenche mécaniquement. J'ai cru assez longtemps à une rupture énorme entre la vie de paix et celle de guerre. Pas du tout. Une guerre comme celle-ci n'est possible que par les gens qui la font. C’est aussi vache que la lutte économique. Les temps de paix à cette seule différence qu’on tue du monde. Ca ne suffit pas pour renverser les facteurs. C’est la même chose. Ces gens là qui la font, nous autres nous sommes dressés à cette momerie-là. 

Du moment que le côté matériel est réalisé, à peu près. Du moment que le côté boulotage etc ne nous manque pas il reste la résistance morale. Tout tient dans cette valeur-là. C'est terrible une attaque, quand des bonhommes qui pendant des heures ont subi une préparation d'artillerie infernale aplatis dans des trous, réduits à l'état de pauvres petites choses, quand on donne l'ordre à ces hommes-là de sortir de leur abris, de franchir un parapet et d'aller sur des mitrailleuses avec leur baïonnette, il n'y a que des hommes modernes pour pouvoir encore un pareil effort. Une armée de métier ne tiendrait pas, mais un peuple qui a vécu la vie tendue et dure de ces 50 dernières années, peut le fournir. Une discipline aussi tendue soit-elle n'arriverait pas à ce résultat-là. On était prêt d'un côté comme de l'autre à cette situation. C'est pour cela que c'est long et que ce n'est pas encore fini. Aucun sentimentalisme dans tout cela. Ça c'est très bien. Il n'y a qu'à l'arrière où on est assez mou pour pleurnicher sur des histoires de cathédrale de Reims bombardée ou de femmes enfilées par les Boches. Ici ça ne mord pas du tout. Et monsieur Barrès n'a aucun succès. On n'a pas idée de demander à des gens qui s'octroient le droit de tuer de respecter des monuments plus moins historiques ou des femmes qui souvent n'ont sans doute pas demandé mieux. En septembre on faisait une guerre de primaire ridicule, mais maintenant c'est autre chose on les a pillé et supérieurement à notre tour, on a décidément plus de talent qu'eux et comme ils n'ont pas le génie, on les aura. Cher Monsieur Basler parlez moi de la peinture. Je pense bien à l'Amérique aussi mais quand tout cela sera fini.

Amicalement.

F. Léger