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04/07/2016

RÉBELLION SANS SUITE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

RÉBELLION SANS SUITE

2


Ce n'est pas là la folle errance d'un homme qui se cherche.
Pas plus que ce ne sont des paroles jetées sur sa route par un quelconque hasard, bien au contraire ; il ne fait qu'écouter ses inquiétudes, ses interrogations, toutes nourries du fruit de ses réflexions.

Des perspectives infinies et formidablement diverses s'ouvrent à lui.
Pour ne pas risquer de passer à côté de l'essentiel, de son idéal final, il redouble d'attention: la vie fourmille de tant de drames confondants de cruauté...
Il s'exige d'être toujours en phase avec sa propre et fondamentale vérité.
Longue quête existentielle qui l'entraîne, la plupart du temps, à l'extrême limite de soi.
Voie sans issue, demi-tour interdit.
Ce qui lui offre l'occasion d'avancer à nouveau, en quelques réponses claires, sur le chemin-découverte du monde désiré tout autre que ravageur et mortifère.

En de tels cas précis, c'est lui qui détient l'intégralité des pouvoirs.
Aussi, abreuvé de vifs tourments, il a pleine légitimité pour châtier, de ses mots, tout ce qui tente de assujettir.
Et parce qu'il ruisselle dans ses veines un lourd sang de révolte, il part à l'assaut armé de sa seule écriture, furieuse et rugissante.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

03/07/2016

RÉBELLION SANS SUITE 1

au magma présent de l'écriture,

 

RÉBELLION SANS SUITE

1

Témoin en alerte, contemporain lucide, il prend position par des écrits aussi violents qu'engagés.
Sans complaisance aucune.
Juste singulièrement avérés.

Il prend la plume pour évacuer ses colères.
Pour, sans jamais s'attarder à prendre en compte les voix multiples qui tentent de le dissuader de dénoncer les minables turpitudes d'un pouvoir notoirement corrompu.
Et c'est, sans conteste, un véritable risque encouru en ces temps énervés et incertains.

Cependant, sa rébellion instinctive s'inscrit dans la permanence.
Il sait qu'il doit bousculer les interdits pour, au cœur gluant de la torpeur généralisée, faire acte de basique résistance.
Alors, il ose enfin se débattre et atomiser cette atmosphère écœurante et délétère.
Cela va de pair, il le pense, avec ses convictions et son esprit d'indépendance vif et bavard.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

02/07/2016

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE
2

 

Quelques mots dans un souffle,
Parce qu'il faut bien résister le temps du désastre
Bâtir une existence qui ne parte pas en lambeaux
En éveillant les fantômes d'une plus authentique,
Celle qui ne cède pas devant le poids des habitudes.
Et, purgé de ses insatisfaisantes obsessions, au sortir
D'interminables parties de cache-cache avec soi-même,
Parvenir, l'espace d'un instant, parier sur l'impossible.

Elle et Lui jettent loin devant eux des flèches de lumière.
Symphonie débridée de scintillements éperdus célébrant
Dans l'opacité invisible du temps, la brièveté de l'éternel.
Étincelles semées dans les strates de notre éternel présent.

Un jour, plus tard, lorsqu'il chutera à nouveau
Dans un abîme de silence au gré d'un rendez-vous
Supplémentaire avec lui-même, quand sera venue
L'heure de retourner les poches de sa mémoire,
Sachez qu'il prendra toujours autant de plaisir
A écrire lucide et à apprécier l'exacte évidence
Du bonheur fascinant qui est résolument le sien
Quand un jour moyen éclot.

(FIN)

 

P. MILIQUE

01/07/2016

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE
1


Quelques mots dans un souffle,
Murmures à l'éclat mat nés d'un silence de neige,
Reflets trompeurs dans le froncis d'un ciel plombé
Exprimant l'incommode pensée d'un océan anonyme
Qui tout au long du jour délivre du temps présent.
L'absence de mots cache parfois l'excès des sentiments,
Tout comme le frémissement de l'attente qui apporte,
En une vive montée d'exaspération, un désordre de trop,
Superflu, mais impérieux dans sa logique souterraine.

L'autre, car l'absolu n'est pas, se perd en lamentations.
Sa pensée elle, paralysée par un magma de secrets,
Lui indique que son seul désir factuel est de désirer.
Il ne fait que partir sans jamais arriver
Tout comme il rêve sans jamais trouver.
Il postule une revanche sur un monde désespérant
Si grande est sa lassitude comblée en sa totalité
De douceur surfaite et de fielleuse amertume.
Il connaît tellement son impossibilité à être aimé
Et sa certitude confirmée à ne pas être heureux,
Qu'il n'existe que par une rageuse auto-dépréciation.
Dans la torture permanente d'un temps fissuré,
L'émotion à fleur de peau l'accable sans limite.
Il pose alors sur son cheminement de larmes
Un regard silencieux, pesant comme un remord,
Dans l'espoir inachevé d'une paix au-dessus de la folie.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

30/06/2016

PARADOXE ABSOLU

au magma présent de l'écriture,

 

PARADOXE ABSOLU

Il y a des mots si forts qu'ils transpercent
Jusqu'au sublime et à l'effrayant parfois.
Écriture qui vrille et agace les neurones...

C'est que, dans une lueur de fin du monde,
Il est bien difficile de juguler l'impétuosité
De la déferlante qui roule au tréfonds de soi.

Dans la fusion des lendemains en devenir,
La solitude suprême de l'homme empêtré
S'avère en paradoxe absolu et terrifiant.

Et la colère est juste qui quémande la paix!


P. MILIQUE

29/06/2016

OBSERVATEUR STUPÉFAIT 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

OBSERVATEUR STUPÉFAIT

2

Le regard s'émeut soudain à se perdre dans la contemplation
Des battements d'ailes magnifiques de ces oiseaux migrateurs
S'acquittant de leur incroyable transhumance, leur folle énergie
Mise à contribution par l'obligation d'une promesse de retour
Afin de servir à la restauration de l'immuable un instant menacé.

L'observateur stupéfait se fait spectateur respectueux de la vie
Pour jouir, en toute simplicité, de la beauté du temps qui passe.
Toutefois, comment passer sous silence le compréhensible haut-le-cœur,
L'horrible gêne aussi, lorsque claquent les stupides détonations tueuses
Ludiques aussi, de ces prédateurs humains que rien ne pourrait justifier
Alors que l'infâme nous envahi et que l'indicible honte perle sur nos fronts?

(FIN)

 

P. MILIQUE

28/06/2016

OBSERVATEUR STUPÉFAIT 1

au magma présent de l'écriture,

 

OBSERVATEUR STUPÉFAIT

1

Je n'ai jamais été un technicien de la nature,
Il s'en faut même de beaucoup, il n'empêche
Qu'un long cheminement dans l'infinité du ciel
M'apaise bien au-delà d'un quelconque supposé.
De fait, on dirait l’intense ineffable d'une fable,
Un conte au fol intérêt, un ruban de rêve éveillé.

Dès lors, on ne peut être que durablement fasciné
Par le vif éclat et l'éminente force de son imagerie.
C'est une promenade intime qui murmure en secret.
Dans notre monde de bruits et de d'éparpillements,
Sourd une poésie envoûtante d'une splendeur rare.

Il y a la sublime fantasmagorie proposée par la nature,
Et tous ces paysages d'où surgissent des émotions fortes.
Il y a les nuances multiples diffractées par la luminosité,
Nobles d'étrangeté, semblent n'être là que pour le mystère.
Il y a ces lueurs polaires dilatées en arcs d'absolue pureté.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

27/06/2016

NOSTALGIE INFERTILE

au  magma présent  de l'écriture,

 

NOSTALGIE INFERTILE



Acceptons cette évidence: cette loi-là est incontournable!

Il faut très universellement ajouter chaque année d'un temps
Qui, à force de réitération faut-il le dire, calme bien des ardeurs,
Et fait se dissoudre, dans le colimaçon oublieux des souvenirs,
La grâce pulpeuse de l'extrême mais trop éphémère jeunesse.

Il ne sert à rien cependant de se réfugier dans l'infertile nostalgie
Car il reste encore à vivre ce passé de demain qu'est aujourd'hui
Afin de s'accorder la plénitude possible d'un bonheur confortable.

Il convient donc d'exacerber l'indéfectible optimisme et l'étonnante
Capacité à encourager l'espoir, caractéristique majeure de l'homme,
Et d'exalter l'avide curiosité qui, en marge du réel et de ses facticités,
Saura autoriser l'accès jusque-là réservé des émotions fondamentales.
Ainsi, l'omniprésente petite voix intérieure qui, dans la savante alchimie
Proposée au fil du possible et de l'imaginaire, dira les moments essentiels
Mer de la tranquillité sous la lune aptes à peupler le jardin de nos délices.

Acceptons-en la simple évidence: cette loi-là est incontournable
Qui donne libre cours à l'enluminure de nos émerveillements
Pour forcer l'amplitude jusqu'à atteindre le point d’équilibre,
Pour s'éprouver enfin en état d'épanouissement. Quand même.

P. MILIQUE

26/06/2016

NIETZSCHÉEN

au magma présent de l'écriture,

 

NIETZSCHÉEN


Parfois nos mots ratent le cœur de leur cible
D'autres fois ils vont trop loin et cela peine,
Mais il faut bien exprimer le ressenti, non?

Ces mots sont mis à disposition
Afin que chacun se les approprie
Et les charge de leur propre vécu.
Il n'est toujours question que de vécu.

Il n'est possible d'être sûr que d'une seule chose:
Nous ne sommes faits que de ce que nous avons été,
Considérant qu'il est déjà bien difficile d’être déjà
Ce qu'il ne nous a jamais été concédé d'être encore.

P. MILIQUE

25/06/2016

MANQUE DE PANACHE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MANQUE DE PANACHE

2


Le voilà accablé par un corps qui, dans sa pathétique capacité à s'altérer à l'infini, s'éprouve de plus affligé d'une consternante maladie.
Elle est là qui se déploie insidieusement et avec luxuriance.
A le mortifier ainsi sans discontinuer, elle ne fait qu'accentuer d'autant plus son désarroi ordinaire.
En plein cœur de la tourmente, le choc est d'une extrême violence.
Une haine inexpiable naît qui déchire tout sur son passage.
Elle triture et fracasse les épisodes depuis longtemps éclipsés se mêlant ainsi, comme de vieux vêtements trop portés, à la cantilène chancelante d'une vie avachie.

Comment ne pas se sentir chaque jour un peu plus à l'étroit, engoncé dans cette trajectoire intime qui l'éprouve désormais guetté par une mort qui n'aura pas, quel dommage, le panache escompté?

(FIN)

P. MILIQUE

24/06/2016

MANQUE DE PANACHE 1

au magma présent de l'écriture,

 

MANQUE DE PANACHE

1

La douleur d'être est variable.
Elle rend néanmoins le présent particulièrement abrupt et redoutable.

Dans son jardin jusque là tenu secret, le trouble redouble d'intensité qui, au gré de mots mûrement réfléchis le conduis, sur fond d'inéluctable, vers d'autres rêves inconnus.
Dans l'indescriptible de cette cohue-là, ça dérape et ça trébuche.
Voilà sa destinée bouleversée par la certitude nouvelle d'un jour ne plus être lui-même.

Certes les nuances existent, permanentes mêmes.
Mais en certains moments très ciblés, il croit pourvoir à cet état de crise et à s'accepter dans la souffrance comme un être incomplet et pourtant fini.
Pourtant, dans son obsessionnel désir de fuite au plus touffus de labyrinthes absurdes, est en plus , il cherche avec application l'équilibre indispensable qui lui semble désormais refusé.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/06/2016

LA GRIMACE DE LA MORT

au magma présent de l'écriture,

 

LA GRIMACE DE LA MORT



Personne ne peut revendiquer la maîtrise
De son destin, ni récuser le cours du temps,
Où encore se mettre en travers de l'avenir
Car, une fois entré dans la phase décisive,
Le fatal de chaque être est de disparaître.

Dans l'atroce anfractuosité qui le ronge,
Un sourire barre la grimace de la mort
Qui s'impose, arrogante au cœur de la vie.

Faute de traces susceptibles d'être gardées,
Il ne parvient pas à se reposer sereinement,
Et s'essouffle à rejoindre le bord du gouffre
Qu'il sait sans élixir ni fontaine de jouvence.

P. MILIQUE