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05/05/2016

DE LA PIERRE DE LUNE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DE LA PIERRE DE LUNE

4

 

On aime comme on est au grand jour de la vie!


A l'entier d'un ciel tout de doré, elle est la source du matin et aussi celle du soir. De son cœur en présomption d'absolu, il est désarmé et donc sans résistance face aux fièvres exquises d'un sentiment fiévreux en latence. Il faut dire que tout ce qui vient d'elle le touche et le bouleverse.


Elle enchevêtre son cœur au sien, pose son visage épanoui d'apaisement sur sa poitrine. Elle rit du très vif plaisir d être avec lui dans la réalité assumée d'une onde, d'un flux, d'un abandon. Et c'est le bonheur éprouvé du temps qui passe, fulgurance immobile, figé dans le ravissement l'un de l'autre.

Elle est axe de vie qui, de son indispensable présence abolit le temps. Battement d'ailes harmonieux de l'ode-là.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

04/05/2016

DE LA PIERRE DE LUNE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DE LA PIERRE DE LUNE

3

 

Chacun existe au profond, au solitaire. Chacun se poursuit dans l'autre et, conscient de participer au souffle d'un présent secret, demeure suspendu d'étonnement à être seuls, tous les deux. Ce deux unique, ce eux à jamais seuls, au centre de tous.
Du visible à l'essence même du mystère, cette Femme-là résonne en lui. Mais est-il vraiment possible de tisser un amour de soie perlée qui le lierait pour toujours à cette Autre, à cette singularité chatoyante? Le réel est peut-être quelque chose d'inaccessible. Entre cette Femme riche de splendeurs et la réalité s'immiscent l'éventualité de promesses inabouties qui mènent à l'impensable, à l'irremplaçable perte.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

03/05/2016

DE LA PIERRE DE LUNE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DE LA PIERRE DE LUNE

2

 

Certes, il n'a entendu de sa bouche que quelques murmures connivents, mais il sait déjà combien sont importants aussi ces silences volubiles adressés au bleu de nuages inexistants.


De la pierre de lune a jailli la troublante et sereine certitude d'une belle ascension vers les étoiles, et au-delà encore.
Elle est cette Femme si à part qu'il ne voudrait savoir lui parler qu'avec des mots n'ayant jamais servis. Qu'avec des mots nouveaux-nés.
Elle est ce quelqu'un d'exception qu'il n'a encore jamais rencontré et, chaque pépite de cet éclat de temps qui brille en sa présence fait d'elle son arc-en-ciel.

Voyageur avéré d'un même pays, il épouse cependant l'inutile douleur que pourrait devenir l'embrasement passionnel d'une relation prisonnière des limites trop fréquentées du platonisme;

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

02/05/2016

DE LA PIERRE DE LUNE 1

au magma présent de l'écriture,

 

DE LA PIERRE DE LUNE

1



C'est le long d'un jour faste au cœur d'un printemps hésitant que cet ange de lumière lui est apparue tel un hommage vibrant au moment présent, et l'au-dehors, tout à s'est coloré de vermeil.
Fraîche et brûlante rose, fleur inattendue aux yeux d'indicible douceur, elle est jolie et gracieuse comme un oiseau céleste et se déplace d'un pas dansant, avec la majesté sensible de beaux mouvements légers. Perle vibrante extraite d'un éphémère saturé de quintessence.
Ces images-là ne s'oublient pas si vite!
Il la perçoit douce courbe infinie, indéfiniment devinée. Sa bouche la trahit de temps à autre dans l'inépuisable magie d'un sourire furtivement évocateur et ses yeux parlent le langage réservé de l'intense en inventant la respiration suspendue d'un ciel où il fait pur. Un ciel dans lequel, de ses mains extraordinairement belles et fines, initie la perspective étincelante d'un ballet arachnéen saturé d'élégance et de délicatesse qui esquisse d'improbables arabesques sur la cime des rêves.
Aucune autre n'atteint à la sensibilité frémissante de cette madone brune.
Comment pourrait-il laisser s'échapper ce précieux frisson d'émerveillement?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

01/05/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

5

 

Face à lui, les autres se retrouvent confrontés à l'urgence de mettre en mots ce manifeste incompréhensible et terriblement perturbant.


Les premiers mots gouttent donc, prennent peu à peu forme, et se risquent enfin à poser les questions essentielles.
Mais il est des vides et des creux terriblement prégnants en chacun de nous et, dans la saisissante plaidoirie laborieusement constituée, l'effroi bousculent et déséquilibrent le sens des phrases en suspend.
Et cela détermine un mauvais goût au cœur.
Âcre.
Humiliant.

Chacun possède en lui une dose variable de dureté et de pulsion criminelle.
A disséquer sans discontinuer les séquelles morbides de la folie observée chez les autres, il est aisé de comprendre la peur sans fard qu'elle inspire.

On ne peut donc que s'incliner devant une telle nécessité destructrice.
Tout comme on finira par admettre ce jusque-là flou et insensé devenu évidence:
Le suicide n'est toujours qu'une invérifiable somme de mystères opaques et d'interrogations abyssales et objectivement destructrices.
Mortelles.

(FIN)


P. MILIQUE

30/04/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

4

 

Au plus profond de son intime ça ne parle plus, ça éructe et ça vocifère.
Ça sculpte avec ténacité la douleur au creux des viscères.
Calamité supérieurement dégradante.
Il est persuadé que tout le monde n'a de cesse de se catapulter en lui.
Que chaque être rencontré lui veut le plus grand mal et entreprend de l'assujettir par de multiples bassesses inquisitrices.
Paranoïa sous-jacente, voix d'ailleurs diverses et étrangères, claustration hermétique, prostration soumise et, parfois, violence explosive.
Et puis, toute cette machinerie en apesanteur qui, imperturbables, ont pris possession de son cerveau, lui broyant sans ménagement la raison, le remplissant de mort noire et glaciale...

Pour aller à sa rencontre, il n'emprunte plus que d'étroites et délirantes passerelles sensées le mener , du moins le croit-il, à d'ultime refuge.
Il y façonne sans discontinuer d'effrayantes bestioles, et aussi d'improbables et inquiétants personnages à becs d'oiseaux.
Ce ne sont plus qu'inclassables constructions fruits de sa définitive mise en dérangement.
Sculptures bancales en gésine qui le laissent en proie à ses démons et à sa frayeurs de tous les instants.
Cri ultime précipité à la gueule du monde, celui proféré par un homme à jamais cadenassé par sa maîtresse folie.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

29/04/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

3

 

Et, il n'y avait personne pour tendre l'oreille en ces moments-là.


Personne pour recueillir ce qui peut-être se disait.
Et d'abord, existait-il vraiment un destinataire à ce cri silencieux?

Peu à peu, après avoir longtemps chancelé, il a basculé dans la folie, s'abandonnant, comme mû par une exigence inconnue, dans un délire conjugué au présent immédiat.
Et ce fut définitif.

Comment pourraient-ils lui venir en aide dans sa consternante altération?
Les choses ne tardèrent pas à s'aggraver davantage.
Il subit l'effroyable tourment provoqué par une éprouvante remise en cause identitaire.
Il n'a même plus, en son tréfonds, une once de cette force insensée, insoupçonnable, qui anime d'ordinaire les esprits les plus simples.
Il habite désormais un monde parallèle qui lui est propre.
Un monde contraire saturé d'isolement et de souffrance.
Un monde d'absolue schizophrénie.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

28/04/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

2

 

  On le voit assis sur les marches inconfortables de sa maison, hirsute, maigre et sale.

On l'observe aussi divaguer, simplement vêtu de vieux sacs à patates effilochés et approximativement retenus par de la grossière ficelle.
L’œil croirait voir-là un épouvantail humain.

Plus tard, on le sait reclus dans sa chambre devenue, avec le temps qui s'accumule, un véritable dépotoir, un lieu répugnant et sordide où, bientôt, va se nouer la tragédie.
Il sera facile alors de le prendre pour un fou.

Dans son huis-clos intime, que se passe-t-il vraiment?
D'autres psychoses familiales l'ont, de fait, rendu profondément malheureux.
Mais il n'en a jamais rien dit.
Il a en revanche mis beaucoup d'application à se fâcher avec le monde entier rassurant ainsi, semble-t-il, son esprit malade et affaibli.
Puis, fatigué de ne plus communiquer autrement que par de faciles et glapissantes injures, il s'est trouvé acculé à ne plus jamais parler qu'à l'aide de mots clairsemés, proférés à voix basse.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

27/04/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 1

au magma présent de l'écriture,

 

CALAMITE DÉGRADANTE

1



C'est un sinistre décor qui renforce l'oppressante et lugubre impression de bout du monde.

Cela date d'une époque révolue qui voulait que les mariages n'aient nul besoin d'amour.
De ce temps où les histoires, même les plus anciennes, les plus profondément ensevelies, finissaient toujours par refaire surface.

C'est une histoire de folie familiale, de destin écrit depuis toujours, de famille disloquée et de lâcheté collective.
Période fangeuse qui, aujourd'hui encore, hante l'esprit des plus anciens dans ce qu'elle remue de plus glauques et de plus dérangeants souvenirs.

Personne n'a jamais su oublier la violence des malheurs qui l'ont frappé.
De ce fait, lorsque la rumeur a pris naissance, nul ne s'éprouve suffisamment surpris pour entreprendre de la contester aussi peu soit-il.
D’ailleurs, contestable elle ne l'est pas.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

26/04/2016

BEL INCENDIE

au magma présent de l'écriture,

 

BEL INCENDIE


Il est des jours ou j'aime trop pour écrire,
Je veux dire que cet amour si frémissant,
Si joyeux, cet amour tel un cri du chœur
Qui résonne au centre du monde, cet amour
Qui mûrit comme un fruit de merveilles
A la saveur finale singulière et méconnue,
Cet amour justifiant à lui seul ta présence
A l'embrasé de mon cœur, se fait si exquis
Que je ne puis qu'être maladroit à l'écrire.

Ah, le fol et bel incendie des cœurs en fête!

Amour, je n'en finis pas de nous rencontrer
Et d'apprendre à nous déchiffrer peu à peu
Dans la puissance inouïe de ma relation à toi.

A chaque pas effectué dans ta direction,
Je m'approche un peu plus de la pleine
Conscience de ce qui se dévoile à moi
En fières bouffées d'effusion émerveillée
Incontrôlables jusqu'à être muette parfois.

P. MILIQUE

25/04/2016

A L'UNI DE L'IMPROBABLE

au magma présent de l'écriture,

Arthur Rimbaud (1854 -- 1891) dessiné par Paul Verlaine

(Copyright BNF/SIPAS)

 

A L'UNI DE L'IMPROBABLE

Le souci amoureux d'une langue dilatée, distendue,
Remue l'ombre et les échos enfouis aux forces obscures
D'un texte de presque rien aux fissures majeures,
A la fois inexpugnables et furtives.

Bercer cette parole lumineuse, la question est vive
De justifier l'apport de nouvelles sensations....
Le paradoxe dans l'écriture est qu'il existe parfois
Un réel manque de mots pour la dire.

Le temps de la poésie est lent tandis que le présent urge
A tisser la solitude d'une beauté ou celle d'une disgrâce
Noircies à l'écriture aigre du dessaisissement
De ces vies silencieuses jusqu'à être invisibles,
Unissant parfois l'aléatoire instable du mouvement.

Alors, tenter une prose émouvante comme une musique,
Quintessence d'un temps modulé au fil du réel réfuté,
Et user de la puissance de rassemblement du langage
Dans l'entrelacs indéfini en mal de sensations,
De l’ivresse des sens et des fragrances musquées,
Qui seuls autoriseront les mots impudiques
A faire une fois encore l'amour à la page...

P. MILIQUE

24/04/2016

TUMULTE CÉRÉBRAL

LE REGARD.jpg 

 

 

TUMULTE CÉRÉBRAL

 

Il fait résolument triste dans ce paradis,

Tout y est de la même impitoyable lumière.

 

Au tumulte cérébral du mécanisme intellectuel,

Il est dans le refus de la masse confuse

Proposée par l’expérience présumée des autres.

 

Dans la peine laborieuse à définir toutes choses,

Il veut rester capable de donner à la vie

La somme de sensations qui constitue sa sensibilité.

 

Alors, dans cet impromptu fatras de papier noirci,

Il se récite sans pudeur au regard des autres.

 

P. MILIQUE