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05/12/2016

RÉALITÉ MAQUILLÉE

au magma présent de l'écriture,

 

RÉALITÉ MAQUILLÉE



Qu'en est-il vraiment de cette ancestrale tradition
Du verre jugé à moitié vide plutôt qu'à demi plein
A moins que la formulation ne soit l'exact inverse?

Tout est là, regroupé dans cette dissemblable similitude
Portée en regard de turbulences usuellement admises.

Il existe une autre flagrante injustice de l'humanité,
Qui peint en bleu ce qui habite les strates du sombre...
Ainsi l'optimiste n'est-il qu'un pessimiste consentant.

Cette attitude se révèle apaisante une fois mise en pratique,
Même si l'évidence démontre sans mal qu'un optimiste avéré
N'est jamais qu'en état d'auto-persuasion forcément mineure.

Cet optimisme-là n'est que réalité outrancièrement maquillée.


P. MILIQUE

04/11/2016

A BOUT D'ÂME

au magma présent de l'écriture,

 

A BOUT D'ÂME



La poésie est un brasier mal éteint
Qui parfois reprend vie imposant,
La nécessité de lui emboîter le pas.

Il n'est pas pour autant légitime
De se prétendre rimailleur inspiré,
Ce serait un peu comme se prendre,
Ridicule et boursouflé de suffisance
Dans l'outrecuidance la plus absolue,
Comme un égal aux maîtres existants.

Mieux vaut laisser s'exprimer ceux qui savent:
Leurs mots véhiculent de mystérieux concepts,
Fait de pensées invitant aux voyages immobiles.

Ils atteignent à bout d'âme l'infime fécond
Et, touchent de la plume l'indicible du monde
Dans la lumière-réceptacle au creux du possible.


P. MILIQUE

30/04/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

4

 

Au plus profond de son intime ça ne parle plus, ça éructe et ça vocifère.
Ça sculpte avec ténacité la douleur au creux des viscères.
Calamité supérieurement dégradante.
Il est persuadé que tout le monde n'a de cesse de se catapulter en lui.
Que chaque être rencontré lui veut le plus grand mal et entreprend de l'assujettir par de multiples bassesses inquisitrices.
Paranoïa sous-jacente, voix d'ailleurs diverses et étrangères, claustration hermétique, prostration soumise et, parfois, violence explosive.
Et puis, toute cette machinerie en apesanteur qui, imperturbables, ont pris possession de son cerveau, lui broyant sans ménagement la raison, le remplissant de mort noire et glaciale...

Pour aller à sa rencontre, il n'emprunte plus que d'étroites et délirantes passerelles sensées le mener , du moins le croit-il, à d'ultime refuge.
Il y façonne sans discontinuer d'effrayantes bestioles, et aussi d'improbables et inquiétants personnages à becs d'oiseaux.
Ce ne sont plus qu'inclassables constructions fruits de sa définitive mise en dérangement.
Sculptures bancales en gésine qui le laissent en proie à ses démons et à sa frayeurs de tous les instants.
Cri ultime précipité à la gueule du monde, celui proféré par un homme à jamais cadenassé par sa maîtresse folie.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

15/12/2015

VACARME FAMILIER 1

au magma présent de l'écriture,

 

VACARME FAMILIER

1

C'est la nuit, sans doute le sait-elle aussi.
Mais elle ignore à quel point il a mal.
Torturé par son comportement envers elle.
Elle qui pourtant lui offre tout de cet absolu
Que jusqu’alors il n'avait jamais rencontré.
Elle qui l'aime, le lui dit, le lui prouve aussi.
Elle qui l'a investi et qui le comble en entier.
Elle est cet amour dont il s'enivre, dont il exulte.
Chacune de ses fibres ne spirite plus que par elle.
Elle est ce souffle de vie qu'il n'a jamais entrevu.
Elle est l'âme même du mot amour qu'il aime tant.

Il cherche une explication à sa minable attitude.
Pas juste pour en trouver l'hypothétique genèse,
Mais plutôt pour tenter de comprendre l'obscur.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

16/10/2015

LE CŒUR EN LARMES 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE CŒUR EN LARMES

2

Vos efforts incessants participent d'une thérapie vive et structurée
Qui m'a apporté, grâce à votre rare ténacité, un éclairage différent.
C'est qu'il a s'agit pour vous de m'exposer l'existence de la réalité
Mal dissimulée derrière les apparences trompeuses du quotidien.
De faire remonter de mon tréfonds le plus enfoui les stigmates
Du monde sensible de l'avant, même ceux les moins distincts.
De m'aider à découvrir les multiples et incertaines pépites
Qui font de mon univers un lieu si particulièrement étrange,
Pour qu'enfin je puisse vaincre en moi l'absolu qui m'altère.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

03/09/2015

FLEUR DE VIE

au magma présent de l'écriture,

 

FLEUR DE VIE



L'Amour est certainement le pays qui nous connaissons le plus mal.
La vie menée, trépidante et singulière, y est bien sûr pour beaucoup.
Cependant, il est des besoins fondamentaux qui exigent, en vis à vis,
A partager la multiplicité des regards, des attentions et des gestes.

Tout est de l'ordre du chaud, du soyeux et du tendre, et se joue,
Au final, dans l'intimité subtile des émois et des sentiments vécus.

Vient un jour le temps d'entrer dans l'aventure la plus extraordinaire qui soit.
Moment clef où s'emprunte la voie royale vers l'étonnante perspective proche
Dans laquelle se dépose un peu de chacun dans l'élégante fleur de vie à venir.

P. MILIQUE

15/07/2015

INTERROGATIONS EN DOUBLE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

INTERROGATIONS EN DOUBLE

2

Certains auront cependant bien du mal à se livrer ainsi sans retenue. Ils souhaiteront plutôt rester cloîtré dans l'univers autosuffisant qui est le leur. Ce sont des solitaires qui le sont parfois tellement qu'ils préféreraient même rester à l'écart d'eux-mêmes. Ils sont au cœur d’une incohérence faite de minutieuse justesse. Il leur est difficile de se contenter de se projeter dans ce qu'on leur prédit comme un bel avenir. Ce ne sont guère pour eux que des intuitions qui se laissent tout juste entr'apercevoir sans jamais bien sûr ne préjuger de rien. Comment leur seraient-ils possible alors de s'attacher à ce qui leur apparaît comme choses insignifiantes, ombres et poussières? Pourquoi se précipiteraient-ils, même avec lenteur, en un lieu aussi incertain et peu accueillant?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

31/05/2015

AU JOUR NAISSANT 1

au magma présent de l'écriture,

 

AU JOUR NAISSANT

1

Son aimée s'est arrachée tôt du sommeil ce matin.
De bonne heure, elle lui a fait le cadeau de sa voix,
L'accompagnant au jour naissant de sa seule présence.
Sa voix était douce, si suavement douce, si attendrissante,
Si mal débarrassée encore des strates froissées de la nuit.

Une nuit qu'il comprend avoir été aussi belle que possible,
Voix chrysalide qui n'attendait que la mélodie des mots
Offerts à l'autre, pour se muer avec naturel en cette voix
De papillon qui sera la sienne jusqu'au prochain demain.

Elle sait qu'elle a le pouvoir de l'émouvoir au plus intime.
Elle n'est donc pas étonnée d'avoir, en maintes occasions,
Consentis l'éclosion de larmes de tendresse à ses paupières.

Comment, ébloui d'un tel soleil, éviterait-il cette fragilité?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

06/03/2015

AMNESIE

au magma présent de l'écriture,

 

AMNESIE



J’ai su, au retour de mon lieu de rédemption,
A quel point les doses massives de morphine ingérées
M’avaient propulsé dans un étrange et dense nuage
Dont j’ai eu terriblement de difficultés à m’extirper.

Ce préambule pour établir qu’il existe depuis ce moment-là,
Dans le déroulement de ma vie quelques points de suspension,
Quelques points d’interrogation aussi qui sans cesse taraudent
La réalité de ce temps plein de mon absence, en partie oubliée,
Quand la certitude ne lève pas le possible de leur inexistence.

J’ai cependant le bonheur que d’autres se souviennent pour moi
Et ça m’aide à emprunter le tortueux chemin qui mène au vrai,
A l’amère réalité qui me sait incapable de me souvenir des propos tenus…
Il n’est pas dur pourtant de les imaginer aussi désordonnés qu’incohérents
Parce que tel était mon état de ce temps douloureux au présent maquillé
D’un peu de nuit glissé au milieu du jour, sorte d’univers entre ciel et terre.

P. MILIQUE

03/03/2015

MANSUÉTUDE SUGGÉRÉE 1

au magma présent de l'écriture,

 

MANSUÉTUDE SUGGÉRÉE

1



Quel cataclysme incohérent, quel violent séisme émotionnel
A-t-il bien pu me priver à ce point de mes modestes mots?
Ces mots qui me semblaient irriguer naturellement mes veines
Et étaient comme mêlés à mon sang et donc, aussi vitaux que lui!
Le blockhaus hospitalier m’en a littéralement vampirisé des litres
Sans que jamais je n’en manque. Seuls les mots me font défection.

Chacun peut à quel point leur défaillance avérée m’est douloureuse.
D’autant plus que, le temps passant, j’en éprouve un besoin urgent
Car l’oppression m’asphyxie de ne plus savoir les écrire en partage.
Il m’est viscéralement nécessaire d’en retrouver certains au plus vite,
Même si c’est peu, même si c’est dans la souffrance d’y mal parvenir.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

21/12/2014

CRÉPUSCULE FINAL 1

CREPUSCULE.jpg

 

CRÉPUSCULE FINAL

1

 

Le vieil homme semble accablé.

Il se dirige d’un pas lourd et traînant jusqu’au banc le plus proche, là où il pourra se reposer et donner, l’espace de quelques précieux instants, congé à son corps.

Une fois installé, la sensation d’apaisement est tellement réelle et libératrice, que déjà les considérations d’ordre physique s’estompent et laissent une place progressivement totale à d’autres, plus cérébrales.

Le vieil homme maintenant installé, le menton posé sur ses deux mains réunies tenant avec fermeté le pommeau mal ouvragé de sa canne, le regard parcimonieux, presque éteint, parait véritablement absorbé. Il l’est en effet. Parce qu’il pense.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

08/11/2014

AU SILLON DU SILENCE

au magma présent de l'écriture,

 

AU SILLON DU SILENCE

Entre ce qu'il s'imagine déposer sur la page
Et le résultat final, s'impose le déclencheur
De toutes une coulée de brûlures échevelées.

Certaines observations reviennent, récurrentes,
En gouttes d'atmosphères lourdes et oppressantes ,
Et provoque d'emblée importante dissension
Qui met tout en valeur dans l'entière acceptation
D'une violence entretenue par le spectre rémanent,
D'un regard acéré qui se porte là où ça fait mal,
La où ça n'est pas joli. Là où parfois ça trompe.

L'écrit alors est en état d'écoute et de recevoir
Qui glisse comme volupté sur fil de soie,
Sensible seulement au devenir d'une vie
Transperçant son refuge d'un sillon du silence.

P. MILIQUE