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08/10/2013

CONCISION FRAGMENTAIRE 28

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CONCISION FRAGMENTAIRE

28

 

 

Pour moi Cioran n’est pas nihiliste!


Si j’ai le moral qui bloque à la cote zéro,

Je m’imprègne de sa pensée et… ça va mieux.


Cioran, c’est roboratif et pas du tout nihiliste !


P. MILIQUE

 

25/09/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "FRANCE -- AMBULANCE"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"FRANCE -- AMBULANCE"

 

Et j’ai assis la France sur mes genoux, et je l’ai trouvé névrosée et je l’ai psychanalysée…
Qu’est-ce que vous croyez, vous qui ne croyez pas, une âme collective peut aussi être sondée, interrogée, soignée.
La France souffre depuis longtemps de je ne sais quoi et de presque rien, mais depuis quelque temps, plus rien ne va… c’est la paralysie totale…
Elle a, comme on dit, besoin d’une bonne cure de désintoxication, d’une analyse en profondeur des raisons de son désarroi, pour que son déclin ne soit pas confirmé par un triple « C » attribué aux âmes chaotiques.

- France, je vous prie de vous asseoir sur ce divin divan, plutôt que de vous mettre à genoux… oui… je sais … que vous ne tenez plus debout, mais ce n’est pas une raison de me signifier que vous êtes plus bas que terre… l’amertume ne justifie pas l’enclume.

- France, je vous écoute… j’entends vos souffrances, je comprends vos doléances mais en psychologie, on ne peut pas attribuer la faute à pas de chance. On ne peut pas se décharger de ses responsabilités en invoquant « la conjoncture » ou le rapport des forces, on y est toujours pour quelque chose, rien qu’en s’y rapportant.

- France, France ne me dites surtout pas que ce sont vos deux derniers amants qui vous ont mis dans cet état ? Je ne vous suivrai pas non plus sur cette pente que toutes les mauvaises fois arpentent. Et puis vos amants, vous les avez choisi, élu, porté aux nues. Vous ne pouvez donc vous en prendre qu’à vous-mêmes. Ce qui est navrant et névrotique en même temps, ce n’est pas tant de se faire saigner à blanc de temps en temps mais de l’être tout le temps et par les mêmes larrons. Cette automutilation à répétition cache je l’avoue un déséquilibre réel. Je dirai même un étrange dérèglement!

- France, vous êtes bien malade et votre maladie est paradoxale : là où toute âme bien née et qui n’a jamais lu Michel Onfray, s’emploie à tuer le père, à se débarrasser de toute tutelle, vous vous efforcez de restituer le père, de le ressusciter même, il était mort sous de Gaulle et vous l’avez ramené sur terre… en vous accrochant aux lacets des chaussures américaines… vous les suivez au pas et vous aplanissez leur voie.
USA… USA: c’est ça votre surmoi?
Le concept en basket et un petit Lemon-incest sous la couette avec votre père outre Atlantique. Vos enfants seront simples et sans tête…

- France, inutile de me fredonner la chanson du mal aimé, vous n’êtes pas à plaindre… vous ne faîtes rien d’autre que feindre « le désamour ». Vous ne vous aimez pas. Et ça vous console de le projeter sur les vôtres et sur les autres. Comme quoi, il n’y a pas plus sadique qu’un masochiste qui peut aller jusqu’à faire faire aux autres un mal qu’ils n’auraient jamais fait par eux-mêmes : la Libye, le Mali, la Syrie ne sont que des coups déportés, des douleurs rapportées dont vous voulez devenir la seule héritière.
Jouir et se réjouir d’un mal provoqué : c’est le comble de la perversion.

On le sait depuis Baudelaire, les plus beaux orgasmes, ce sont les orgasmes artificiels… ciel! Mon Mali. Artificielle, ma Syrie!
Tout va… syrien ne va!
C’est la nouvelle psychose humanitaire : on vous fournit toute l’aide nécessaire, pour permettre à vos adversaires de mieux vous entuber vous, mais en pensant à nous.

Parce qu’au fond nous n’avons qu’un rêve, n’est-ce pas ?
We have a dream : nous faire entuber à notre tour.

Désolée, mais l’heure c’est l’heure… je vais devoir interrompre cette séance
Vive l’ambulance! Vive la France!

31/08/2013

UNE CHUTE DANS LE CHAOS

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UNE CHUTE DANS LE CHAOS

 

La débâcle soudaine me projette avec violence

Au cœur d'angoisses intensément destructrices.

 

Je connais la genèse de cette subite fulgurance

Mais ses racines secrètes la rendant impartageable

Sa relation même est sans intérêt pour quiconque.

 

D'ailleurs, je ne maîtrise plus rien de tout cela

Pour m'être trop exposé jusqu'au vulnérable,

Je ne puis plus que flotter en mes tempêtes

Tel une vieille coquille hystérique et ballottée,

Chichement amarré à l'immuable culpabilité.

 

Tout cela ne peut déboucher que sur le négatif,

Lui même générateur d'amertume et de dégoût.

La peur de l'abandon m'engage sans ménagement

Dans un tumultueux parcours du combattant

Débordant d'attentes utopiques et de désillusions,

De doutes insidieux dans lesquels se dévoilent le vide,

La solitude triste et la tricherie des fausses certitudes.

 

Dès lors, la chute au plus tourmenté du chaos est abyssale

Tant l'inaccessible présent s'exacerbe d'insupportable.

C'est ainsi que, projeté dans les combles du plus jamais,

Je retrouve mes nuits accueillantes, ardues et glaciales,

Tandis que s'amoncellent au plus près de ce que je suis

Les ombres tentatrices et crapuleuses de l'irréparable.

 

Comment imaginer combler la douleur des attentes?

Comment supposer élargir l'horizon du futur proche?

Comment résoudre l'équation à décrypter l'indicible?

 

Je connais la genèse de cette soudaine fulgurance

Mais ses racines secrètes la rendant impartageable

Sa relation même est sans intérêt pour quiconque.

 

P. MILIQUE

22/08/2013

LES FRUITS DU REGRET

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LES FRUITS  DU REGRET

 

Comment recevoir sereinement ces mots nostalgiques

Si sanguins et alourdis par les fruits amers du regret ?

Il est heureux que demain ne soit pas encore pour demain.

 

Il est bien douloureux d’exalter en soi

L’éprouvant sentiment porteur d’invisible.

Ce sont souvent des demandes adressées à l’absent,

Saturées de reproches las qui n’aboutissent jamais.

Ce sont des flèches tirées vers le hors portée,

Cristaux de pensées initiales partis en transhumance

Vers l’océan, tenus et comprimés à l’intense du regard,

Blottis serrés au plus ténébreux de la mémoire.

 

    Et tu m’embrasseras, le ciel en attente s’embrasera,

    L’invisible flot s’ouvrira devant tant de bonheur

    Tel du blanc en salves mouvantes dans le bleu céleste

    Aussi éthéré que l’air dans le crépuscule bruissant ?

    C’est le cœur qui bat fort à l’idée d’un trésor signifié,

    C’est un demain qui pulsait hier à prédire le présent. 


Il est heureux que demain ne soit pas encore pour demain.

 

P. MILIQUE

03/08/2013

JE M'ACCUSE 31

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Je m'accuse d'avoir gâché

Chaque seconde de ma vie

A atendre l'ultime instant

Qui me verrait basculer

De la mort à la mort.

18/07/2013

SAINT-JOHN PERSE: « JE VOUS FERAI PLEURER…"

 

SAINT-JOHN PERSE:

« JE VOUS FERAI PLEURER…"

in Amers, Gallimard, 1976

Lu par Marie-Sophie FERDANE

 

Saint-John Perse est né à Pointe-À-Pitre, en Guadeloupe, le 31 mai 1887. D’emblée Alexis Saint-Leger Leger est appelé à parcourir le monde en tant que diplomate. Il rencontre Paul Claudel et les fondateurs de La Nouvelle Revue Française. En 1940, il quitte la France pour les États-Unis et le gouvernement de Vichy le déchoit de la nationalité française. Rétabli dans sa dignité d’ambassadeur de France, il reçoit le Grand Prix national des Lettres en 1959 et le Nobel de Littérature l’année suivante. « Au poète indivis d’attester parmi nous la double vocation de,nobel de littératurl’homme. Et c’est hausser devant l’esprit un miroir plus sensible à ses chances spirituelles. C’est évoquer dans le siècle même une condition humaine plus digne de l’homme originel. C’est associer enfin plus hardiment l’âme collective à la circulation de l’énergie spirituelle dans le monde… Face à l’énergie nucléaire, la lampe d’argile du poète suffira-t-elle à son propos ?

Oui, si d’argile se souvient l’homme.

Et c’est assez, pour le poète, d’être la mauvaise conscience de son temps. » dit-il pour conclure son allocution au banquet Nobel, le 10 décembre 1960.sophie nauleau,

Ayant écrit Amers, Oiseaux, Éloges, Anabase, Exil, Vents, ou encore Chant pour un équinoxe, Saint-John Perse meurt à Giens le 20 septembre 1975.

 

Poèmes choisis par Sophie Nauleau

Prise de son, montage, mixage : Bruno Mourlan, Philippe Carminati

Assistant à la réalisation : Benjamin Hu

18/06/2013

VERTIGE ENFLAMME

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VERTIGE ENFLAMME

 

Abysses spectrales, agonie fiévreuse

Dans le sentiment qui se meurt,

Défait par la violence du refus.

 

En ces abysses n'existerait-il vraiment

Qu'immonde pestilence au cœur muet?

 

Voilà que flottent soudain sens et valeurs

De tout ce qui s'est déjà vu, lu et entendu

Dans agrippé rageur des souvenirs fous.

 

         Voyez l’amertume dans les mots que j'abandonne,

         Mon âme l'a saignée m'imposant la vive douleur,

         La honte, la tristesse et la pluie froide dans le cœur,

         Et le pesant d'un lourd tribut au pardon que je donne.

 

Culpabilité contrainte qui attise le vertige,

Flot exaspéré dans l'infiniment dense qui aspire

L'âme et la chair criblées d'échardes répétées,

Neurones affaiblis, muselés par la morsure vive.

 

Comment se débarrasser de si monstrueuses serres

Que la nuit obstinée entortille de filaments rouges

Et de mensonges éhontés infiltrés dans l'entaille?

 

En ces noirs abysses n'existe assurément

Qu'immonde pestilence au cœur muet,

Tandis que souffrance, désespoir et humiliation

Alimentent un indicible qu'il devient urgent d'écrire.

 

P.  MILIQUE

06/04/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 28.03.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

28.03.2013

26/02/2013

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 2

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE

2


 

Dès lors il ne fait plus que partir sans jamais arriver,

Espérer sans obtenir et rêver sans jamais atteindre.

Il postule à la revanche sur la désespérance

Tellement grande est sa médiocre solitude

En sa totalité de douceur et de fielleuse amertume.

Et puis, il la connait tant son impossibilité

A être aimé et son incapacité à être heureux,

Qu'il ne consent à exister en de rares instants

Qu'à l'abri d'une usuelle et rageuse auto-dépréciation.

 

Dans l'espace torturé d'un temps saturé de vide,

L'émotion à fleur de cœur l'accable sans limite.

C'est le moment où se pose sur son chemin de larmes

Un regard silencieux aussi pesant qu'un remord

Dans l'espoir d'atteindre à un équilibre d'outre-folie.


A SUIVRE...

04/02/2013

JEAN COCTEAU ET UN PERSONNAGE DE PROUST

 

 

JEAN COCTEAU

ET UN PERSONNAGE DE

PROUST

Portrait souvenir 

11/01/1962 - 17s

 

 

Jean COCTEAU raconte une anecdote sur le personnage de Madame de GUERMANTES.

 

Production

 

Office national de radiodiffusion télévision française

Générique

 

Herzog, Gérard

 

Stephane, Roger ; Darbois, Roland

 

Cocteau, Jean

16/11/2012

AMER CONSTAT

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AMER CONSTAT

 

Entre deux obscurités l'éclair crisse solaire,

Éclat d'or dans une fenêtre couleur de nuit

Illuminant le crépuscule exaspéré

De sa lumière stridente de fin du monde.

 

Chante alors l'aurore chagrine de la chair mortelle

Son amère mélodie, assaillante et tristement vraie...

 

P. MILIQUE

09/11/2012

UN DEVENIR DE MYSTÈRES

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UN DEVENIR DE MYSTÈRES

 

 

Devant l'imminence programmée de sa propre disparition,

Des tensions pesantes traverses sans discontinuer

Les troublantes interrogations sur son identité.

 

Dépourvues de raisons d'espérer une quelconque rémission,

Ses illusions s'évaporent dans des lignes de fuites fracturées.

 

Dans l'intime connaissance de ce naufrage inévitable

Qui ne parvient pas à brouiller les pistes,

Il éprouve un désagréable pincement au cœur

A vivre cette maturité difficile et désabusée qui se maintient,

Toujours au seuil à la limite, à l'exacte frontière

Des prises avec ce réel virginal, puisque insoupçonné,

Qui l'accule au cynisme et le voue à l'amertume.

 

Une subtile concision du négatif donne naissance

A ce rire qui n'est qu'un mécanisme acquiescent et nerveux,

Véritable et incomplet puzzle d'un force envoûtante,

Initiatrice d'un devenir enveloppé de rêves, donc de mystères.

 

P. MILIQUE