07/01/2015
LA HOULE 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
LA HOULE
2
Allongée, elle a laissé dériver ses pensées
Jusqu'à sa réserve de rêveries en devenir,
Là où naissent des bourgeons d'existence.
Il faut bien rejoindre le pays des songes
Lorsque l'observation du proche horizon
Annule de fait l'inconciliable perspective.
Elle écoute le bruit sourd du temps qui passe,
De toute son âme en alerte elle le discerne,
Murmure onirique vibrant d'un sang lascif.
Elle perçoit l'eau salée de sa grise amertume
Venue s'échouer en vagues lentes sur le sable.
A se fier à ses désirs plutôt qu'à ses intuitions,
Elle confierait l'infinie plage de grains dorés,
Les cocotiers et les enivrants arômes d'algues.
Mais le ressac est en elle qui lui dit sans parler,
Que nul ne peut faire durablement abstraction
Du souffle prépondérant qui parcourt l'univers.
Dès lors il y a la houle … et le poing qui se dresse.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:38 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, allonger, laisse, dérivation, pensée, réserver, rêverie, dvenir, naissance, bourgeois, existence, chaudron, naître, bourgeon, rejoindre, pays, songe, observation, proche, horizon, annulation, fait-tout, inconciliable, perspective, écouter, bruit, sourd, le temps qui passe, totaliser, âme, alerte, discernement, murmure, onirique, vibration, sang, lascif, percevoir, eau salée, griser, amertume, vénus, échouer, vague, lenteur, sable, fier, désir, pluriel
14/12/2014
LES DÉCHIRURES DU TEMPS 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
LES DÉCHIRURES DU TEMPS
2
Il faut bien, c’est ainsi et c’est vital, prendre son destin en main
Et s’attacher, avec obstination, à l’espoir qui existe forcément.
Il s’agit de venir à bout de l’amertume, renouer avec l’énergie et,
A l’affût de chacun des signes entrevus, s’agripper au moindre détail
Et d’archiver, au creux de la mémoire d’un instant, même insignifiant,
Pragmatisme cependant lesté d’attirance folle pour le déraisonnable.
Une fois l’apaisement nécessaire, indispensable même, retrouvé,
D’aveuglantes évidences s’affichent de manière fortement différente
Parce qu’à repriser avec tant d’obstination les déchirures du temps,
La lumière se faufile jusqu’à forcément retrouver le fil de l’essentiel.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:16 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, déchoir, tirailleur, biennale, vitaliser, prendre son destin en main, s'attacher, obstination, espoir, mur de berlin, exigence, lieu de mémoire, forcené, agiter, venir à bout, amertume, renouer, énergie, à l'affût, charcuter, signalétique, entrevoir, agripper, amoindrir, détailler, archiver, en creux, trou de mémoire, instruire, insignifiance, pragmatisme, lester, attirance, folle, déraisonnable, patrick modiano, apaisement, nécessaire, indispensable, retrouver, aveuglement, évidence, afficher, manière forte, différer, repriser, tentative, obtus, lumière, faufiler
27/11/2014
AILES D’ÉPHÉMÈRES
AILES D’ÉPHÉMÈRES
Quand le langage hésite, incertain dans le temps,
Que la phrase reste en suspend, et nous avec
Pour glisser dans un mystérieux monde parallèle,
Étonnant parallèle à la vie, parallèle à la mort.
Les ressassements amers ne suffisent plus
Dans l'étonnement durable du non-maîtrisé
Qui donne, comme fière, sa langue en spectacle.
Lorsque vient l'attendu de nouvelles pensées,
Il est urgent d'ouvrir la fenêtre au chapitre des joies
Et de donner raison à ces oiseaux ailés d'éphémères.
Qu'ils lèvent une poussière d'or extrêmement légère
Nimbée du halo lumineux, exalté de preuves de vie,
Chants d'amour abandonnés à d'excessives ferveurs.
P. MILIQUE
09:26 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, aliénation, éphéméride, langage, putassier, cercler, temps, phraséologie, rester, suspension, glissade, mystérieux, monde parallèle, étonnant, parallèle, viral, mort, ressassement, amertume, suffisance, étonnement, durable, maîtrise, donation, fier, spectacle, attention, nouvelle, pensée, urgence, ouvrir, fenêtre, chapitre, joie, donner raison, oiseau, allusion, lever, poussière, or, extrêmiste, légéreté, nimber, halo lumineux, exaltation, preuve, vie, chant d'amour, abandon
12/11/2014
EN MODE SURVIE 1
EN MODE SURVIE
1
Un nuage est passé et tout a obscurci.
Désormais il pleut, il fait froid, le vent souffle et le ciel est gris.
Le ciel s'éprouve vulnérable de mélancolie et de vague à l'âme.
Nous vivons au centre même d'un temps morose
Qui annihile jusqu'à l'envie de bouger.
Il est devenu impossible de mêler l'éclat de nos rires
Aux chaudes larmes de nos délires.
Le spleen s'est abattu au vif des états d'âme
Obligeant à rester là, terré au creux de son lit,
A façonner l'amertume en perles de dégoût,
A errer dans un champ de ruines amères
Disposées en mode survie
Dans laquelle la rage éprouvée envahit tout.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:57 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, tristesse, nuage, passoire, totaliser, obscurcir, désordre, pleuvoir, factieux, froid, ventiler, souffler, ciel, gris, céleste, éprouver, vulnérable, mélancolie, vague à l'âme, vivre, au centre, momifier, tempête, morosité, annihiler, cadavre, envie, bouger, devenir, impossible, en grève, mêler, éclat de rire, chaud, larme, délire, spleen, abattre, état d'âme, obligation, rester, las, terroir, creuser, literie, façonner, amertume, perle, dégoût
02/09/2014
A L'INSTAR DE L'AMOUR 1
A L'INSTAR DE L'AMOUR
1
S'exacerbent parfois une conscience et un désarroi
Insolubles dans les artifices en charge de les atténuer.
Il ne sert à rien de fréquenter les allées frivoles de l'insouciance
Si une ténébreuse amertume s'impose ombre fidèle.
Pourquoi le bonheur est-il si triste ?
Une sagesse pesante expose souvent aux risques de l'ennui
Et met en lumière un postulat qui n'a rien de réjouissant.
De fait, comment ne pas exprimer de la défiance envers l'avenir
Alors même que si le besoin de bonheur existe,
C'est bien parce que la vie est une désolation !
Nous sommes nombreux à nous émouvoir ainsi de la douleur de vivre.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:04 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, instar, amour, exacerbation, parfait, conscience, désarroi, insiluble, artifice, charge, atténuer, servir, rien, allée, frivolité, insouciance, ténébreux, amertume, imposition, ombre, tiède, fidélité, triste, mettre en lumière, postulat, reine, réjouissant, commettre, exprimer, déviance, envers, avenir, méritoire, besoin, exiler, parure, vie, désolation, somme, nombreux, émouvoir, douleur, vivre
06/08/2014
NE PAS CÉDER 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
NE PAS CÉDER
3
Fabuleuse mécanique qui ne camoufle en rien l'étendue de ses incohérences. L'acte est ainsi posé : au commencement était le courage. Mais il est, par essence, en péril constant sous l'effet d'une trop grande tension. Tout un chacun possède en soi cette faille fascinante, en majeure partie imprévisible, à même de modifier cette caractéristique inaugurale. Là réside tout l'enjeu de courage.
C'est une décision radicale, une représentation héroïque sans précédent. Frayeur surmontée sitôt admis la peur et le refus d'amertume. Et même si le désir espéré augmente le courage, il serait bien aventureux de ne le réduire qu'à la bonne conscience ou à la vanité.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:10 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, fabuleux, mécanique, camouflage, étendue, incohérence, acte, position, au commencement, essence, en péril, constance, sous l'effet, tropisme, gratifier, tension, chacun, posséder, soierie, faille, fascinant, majeur, partie, imprévisible, modifier, caractéristique, inaugural, résidence, enjeu, décision, radical, représentation, héroïque, sans précédent, frayeurnsurmonter, sitôt, admettre, peur, refuser, amertume, désir, espérer, augmenter, aventurier, réduire, bonne conscience, vanité
15/06/2014
CHIMÈRES EFFONDRÉES
CHIMÈRES EFFONDRÉES
Être à l'affût d'un geste, aux aguets d'une attitude,
Qui restituera les lueurs crépusculaires
Dans la reddition des corps et l'amertume des cœurs
Parcourus d'un feu qui refuse de s'éteindre.
Mais la dalle des possibles doucement se lézarde,
Et l'obscure et folle terreur d'une fusion des extrêmes
Tisse serré une sorte d'intimité brève et singulière
A cet étourdi désœuvré au bord d'une folie
Déployant la nausée et les frissons.
Aux marges incertaines de la convulsion
C'est comme le testament d'un rêve déchu
Qui approche feutré sur la pointe de l'âme.
Dans l'incertitude requise au plus près d'une temporalité chaotique
Malgré les chimères effondrées en oripeaux
Exultant l'intenable l'arriéré d'espoir
L’être se nourri encore à la substance explosive de la vie
P.MILIQUE
11:51 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, chimère, effondrer, être, à l'affut, geste, aux aguets, attitude, restituer, lueur, crépusculaire, reddition, corporel, amertume, coeur, parcourir, feu, refuser, éteindre, dalle;possible, doucement, lézard, obscurité, folle, terroriser, fusion, extrémiste, tisserand, serrer, sortir, intimité, brièveté, singularité, étourdir, désoeuvrer, bordure, folie, déployer, nausée, frisson, marge, incertitude, convulsion, communauté, testament, rêve, déchoir, approche, feutre, pointe
15/04/2014
CHIMÈRES EFFONDRÉES
CHIMÈRES EFFONDRÉES
Être à l'affût d'un geste, aux aguets d'une attitude,
Qui restituera les lueurs crépusculaires
Dans la reddition des corps et l'amertume des cœurs
Parcourus d'un feu qui refuse de s'éteindre.
Mais la dalle des possibles doucement se lézarde,
Et l'obscure et folle terreur d'une fusion des extrêmes
Tisse serré une sorte d'intimité brève et singulière
A cet étourdi désœuvré au bord d'une folie
Déployant l'ample nausée et les frissons.
Aux marges incertaines de la convulsion
C'est comme le testament d'un rêve déchu
Qui approche feutré sur la pointe de l'âme.
Dans l'incertitude requise au plus près d'une temporalité chaotique
Malgré les chimères effondrées en oripeaux
Exultant l'intenable arriéré de l'espoir,
L’être se nourri encore à la substance explosive de la vie
P. MILIQUE
09:44 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, chimère, effondrer, à l'affût, geste, aux aguets, attituderestituer, lueur, crépusculaire, reddition, corps, amertume, coeur, parcourir, feu, refuser, éteindre, dalle, douceur, lézard, obscur, folle, terreur, fusion, extrême, tissage, serrer, sortie, intimité, bref, singulier, étourdi, désoeuvrer, au bord, folie, déployer, ample, nausée, frisson, marginal, incertitude, convulsion, testament, rêve, déchoir, approcher, feutrer, pointe, âme, requérir
23/03/2014
ONDE DE CHOCS
ONDE DE CHOCS
Dans le silence tumultueux des nuits sans étoiles, je reste inconsolable. Ce noir d’encre flamboie dans le vide de ton absence. Je ne supporte plus cette douleur qui n’est autre que l’extraordinaire souffrance d’être encore au monde, incroyablement seul avec moi-même. Comment, dans ces espaces désormais couleur de sang, me battre contre ce vide? Il m’est résolument impossible de lutter contre cela.
Mes yeux se mouillent de larmes abondantes. Effroi, horreur, dégoût et haine de moi pour t’avoir laissé prendre la direction trop connue et disparaître dans le gouffre de la nuit sans faire de bruit, sans laisser de trace, en t’excusant presque de n’avoir plus l’énergie de te cabrer, de te raccrocher aux aspérités lisses de ce qui n’était déjà plus depuis si longtemps qu’un brouillon de vie aux échos mille fois répercutés, résonnant dans cette seule issue que tu savais parfaitement n’être qu’une impasse.
Comme transparent à moi-même je t’ai vu t’enfoncer lentement dans la nuit des choses, te précipiter vers l’obscurité non pas tourmenté et ténébreux, mais avec la beauté divine d’un oiseau prenant son envol. Et l’impossible a mis ses habits de vrai.
L’onde choc se propage. Je me retrouve seul, désemparé face au tumulte, avec cet douleur considérable qui ne me quitte plus, enfermé dans un paroxysme de souffrance.
Parce que je sais ce qu’a été ta vie, les éléments déchaînés s’entrechoquent de toutes parts et vomissent leurs viscères en autant d’éprouvantes questions.
Pourquoi une vie si petite, encombrée de choses intolérables et d’humiliations constantes?
Pourquoi tous ces vides et ces peurs?
Pourquoi le fatras pauvre du quotidien?
Pourquoi toutes ces eaux amères, ces vagues en furie?
Comment aurais-tu pu ne pas être abîmé par la vie alors qu’elle ne se présentait à toi que sous ses aspects les plus sombres, les plus abjects, les plus injustes?
Je le dis: la vie s’est couverte de honte à faire de toi un être fragilisé, une proie bien facile pour la camarde aux aguets qui a jouit de sa réussite à te faire trébucher lourdement dans le silence et la poussière ultime.
Comment définir cet innommable immanquablement lié à ton absence qui résonne d’un vide sidéral?
Comment de soumettre l’impuissance des mots à dire le réel?
Il y a cette tempête qui tourmente mon tréfonds.
J’ai dans la tête comme un noyau calciné, dur, noir, définitivement impénétrable.
Cette douleur-là, qui est la douleur de vivre, m’enveloppe d’un essaim de tristesse indicible. Il s’instille en moi le goût amer du fiel. Rien ne saura jamais apaiser les éléments déchaînés. Je vis la traversée de cet enfer où brûle en permanence le feu inaltérable de ton absence. Lugubre et morbide incendie.
Alors, face aux ténèbres enflammées, j’entre en révolte contre cette vie masquée qui se fait l’antichambre de la mort en rendant anonyme le destin essentiel de chacun. La vie, comme un décor de théâtre qui peut s’écrouler à tout moment!
Mon existence bouleversée a basculé, attirée par le vide dans ce lac de désespoir qu’est l’inéluctable de l’absence, la perte définitive de l’être cher.
Si tu savais l’intensité des remords qui m’accablent.
Je n’ai pas pu t’arracher à l’impasse. Je n’ai pas su te dire tout mon amour et – je le sais maintenant -- je suis passé à côté de l’essentiel.
Parfois je cherchais ton regard et lorsque, cela arrivait parfois, je le trouvais, je détournais le visage par pudeur, par respect. S’installait alors un froid brutal qui, à l’infime de chaque instant, me glace encore le sang.
Aujourd’hui, aux limites de ce bout de vie qui me reste, il est trop tard et je le sais. Je sais aussi combien, au cœur de cet infiniment désert qu’est le monde sans toi, j’appréhende de chacune de mes fibres le temps à venir.
Saura-t-on un jour dire, dans les mots tus, dans le silence de certains autres, l’immensité de la douleur d’un fils qui, pour l’éternité, n’a jamais su qu’effleurer le cœur de son Père.
P. MILIQUE
05:40 Publié dans NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : deuil, inconsolable, encre, vide, absencedouleur, souffrancecouleur de sang, larme, horreur, dégoût, effroi, haine de soi, disparition, gouffre, aspérité, brouillon de vie, impasse, beauté, divinité, onde de choc, paroxysme, vomir, viscères, éprouvant, humiliation, pauvre, abîmer, abject, injuste, fragilité, proie, camarde, jouissance, ultime, absence, impuisance, tempête, tourment, impénétrable, tristesse, amertume, fiel, éléments déchainés, enfer, lugubre, morbide, ténèbres, révolte, l'antichambre de la mort, destin, décor de théâtre
19/03/2014
VIVRE L'INABOUTI
VIVRE L'INABOUTI
Un accident de vie l’a un jour projeté dans la marge.
Nul n’y peut rien et la réfutation subie est rarement maîtrisée,
Mais lorsque c’est le corps qui, usé, défaille et s’en charge,
Il se lève alors comme un immense sentiment d’injuste gâchis
Qui envahit chaque infime du jour et plus encore de la nuit.
L’étape est décisive qui déjà lui signifie la sombre place du pire.
Comment vivre avec cette évidence du partiel et de l’inabouti?
Comment accepter ce dépouillement, cette dépossession de soi?
Comment ranger à jamais ses humbles mais réelles ambitions?
Comment dissimuler son amertume lorsque l’on prend conscience
Que ce que la vie nous a fait connaître ne pourra plus être connu?
Comment faire pour que le tout nouvel espace urgemment défini
S’extirpe du monde pour ne pas se déliter dans le vil obscène?
Force est de constater que son rapport à la vie a peu à peu changé.
Son corps en souffrance ne fait que traduire sa douleur de vaincu
Par un échec imprévisible qui exaspère l’âme d’inacceptable faillite.
P. MILIQUE
09:01 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, survivre, inabouti, accident de la vie, projeter dans la marge, réfutation, subir, rareté, maîtrise, corps, usure, défaillir, charger, lever, immensité, sentiment d'injustice, gâchis, envahir, infirme, nuit, étape, décisif, signifier, sombrer, place, empirique, vivre, évidence, partiel, accepter, dépouillement, dépossession, ranger, humble, réel, ambition, dissimuler, amertume, prendre conscience, faire connaître, nouveau, espaceurgence, vital, définitif, s'extirper, déliter, vil, obscène, force, constat
10/03/2014
LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 26/02/2014
LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
26/02/2014
17:20 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, : au magma présent de l'écriture, ciel, nuremberg, glacier, altitude, approcher, remarque, forme humaine, coucher sur le ventre, randonneur, mode, gendarme, autriche, déterrer, sexe masculin, jonc tressé, veste, fourrire, estimation, confier, fatal, poumon, vache, frédéric boyer, traducteur, massif, sens de l'à-propos, soigner, parentèle, latin, langue morte, wiston churchill, ignorance, ironie, amertume, prix nobel, camarade, silhouette, maladroit, brimade, perdant, dépression, abîme, menaçant, sophisme, folio, de gaulle, lama, femelle
02/03/2014
AU TRAVERS DE L'ABSENTE
AU TRAVERS DE L'ABSENTE
Est-il possible que la vie ne soit qu'un immense regret ?
Au terme d'une destinée tourmentée,
Après avoir essuyé toutes les tempêtes,
Il devient nécessaire d'adopter la position de replis des déçus.
Il s'obstine alors dans une fuite en avant encore plus désespérante.
La césure est progressive et,
Même en évitant les écueils obligés de l'amertume,
La rupture imposée par la fusion des contraires
Se révèle atrocement lente et douloureuse.
Le chemin de la délivrance est là qui s'offre à lui....
Un passage lumineux d'une intense lumière blanche,
Reposante et douce pastel.
Ce qui les a rapprochés est aussi ce qui les a,
A force de partager un univers peuplé de semblables
Tellement différents, séparé.
Parce que l'harmonie des contraires peut-être n'existe pas.
Ou alors dans le bref de l'éphémère seulement.
Leurs cœurs battent une mauvaise chamade.
C'est l'insupportable désamour.
Tout se noie dans l'usure d'un temps
Que personne ne sait dompter.
Les voilà condamnés à se déchirer aux pointes acérées
D'une éprouvante ronde d'amour et de haine.
Maintenant sa mémoire est encombrée
Par les pénibles souvenirs des divergences et des brouilles.
Et des non-dits qui aggravent tout jusqu'à rendre
Plus sombre encore les couleurs de ces instants de glace.
Alors désormais, il lui faut accepter l'inéluctable.
Il est confronté à l'indicible douleur
De l'insoutenable séparation.
Comment ne pas être submergé
Par le chaos dévastateur de cette détresse ?
Et toute cette honte qu'il lui faut surmonter pour exister encore !
Il ne promène plus qu'une ombre déchue.
Celle de sa passion meurtrie.
Et il s'applique à ne plus vivre
Qu'au travers de l'absente.
Mais le chagrin lui est si mordant,
Qu'il ne sait plus que pleurer
De ne plus pouvoir l'embrasser,
Ne serait-ce que du regard.
P. MILIQUE
05:33 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : absence, vie, regret, destinée, tourmené, tempête, adopter, position, repli, déçu, obstiné, désespérant, césure, progressif, écueil, obligation, amertume, rupture, imposer, fusion, contraire, révéler, atroce, lent, douloureux, chemin, délivrance, offrir, passagne, lumineux, intense, reposant, doux, pastel, partage, univers, peuple, différent, harmonie, bref, éphémère, coeur, mauvais, chamade, insupportable, amour, noyade, usure