03/11/2015
A EN PERDRE LE SOUFFLE 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
A EN PERDRE LE SOUFFLE
2
La journée s'installe, désespérément laide de son absence.
Peut-être n'est-il d'ailleurs uniquement malade que de ça?
Il voudrais tant se trouver à ses côtés. Le comprend-elle?
Mais le présent situationnel les maintient dans l'éloignement.
Leurs doigts ne peuvent se mêler serrés, s'affirmer entre eux.
Alors, son tréfonds lui parle. A perte de voix. A perte de souffle.
Elle est beaucoup trop loin de lui, mais pas suffisamment encore
Pour ne pas entendre ce rugissant cri d'amour qui sourd de lui.
Il se doit de rassurer son aimée, il n'est rien d'alarmant.
Il ne s'agit que des truismes triviaux au jour de chacun.
Juste: est-il vraiment possible à quelqu'un de trop aimer?
(FIN)
P. MILIQUE
18:00 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, journée, installation, désespérance, laideur, absentéisme, âcre, unicité, malade, vouloir, trouvère, côte, compréhension, prière, situation, maintenir, éloignement, doigts, peuplier, mêler, serrer, affirmer, tréfonds, parler, à perte de vue, voix, lointain, suffisance, entendre, rugissement, cir, amour, sourdre, rassurer, aimée, alarmant, truisme, tricoter, portail, atrabilaire
11/08/2014
LA MORT
LA MORT
Aussitôt abandonné l'équilibre provisoire de l'enfance,
Elle apparaît, fatalité irrésistible aux dimensions de mystère.
Ce n'est qu'un vide sans écho, un néant à perte de vue
Qui annihile nos volontés et nos facultés de raisonnement,
En nous enveloppant de lourdes épaisseurs de silence.
C'est une éternité immuable à l'irréductible étrangeté,
Où chaque instant se dilate, où chaque instant s'évanouit.
Il n'existera jamais d'explication à l'inexplicable.
Alors on tente, tant bien que mal, de la neutraliser.
En la marginalisant. La mort n'est pas présentable.
Elle est impartageable. Désespérément ordinaire.
P. MILIQUE
10:35 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, mort, toiture, assurance, abandonner, équilibre, provisoire, enfance, apparition, fatalité, irrésistible, dimension, mystère, vide, écho, néant, à perte de vue, annihiler, volonté, faculté, raisonnement, enveloppe, lourd, épaisseur, silence, éternité, immuable, irréductible, étrangeté, starifier, dilatation, évanouir, exister, explication, inexplicable, tentation, bien, mal, neutralisation, marginaliser, présentable, impartageable, désespérément, ordinaire
15/03/2014
NADIA TUENI: "JARDINIER DE MA MEMOIRE" QUAND ON EST SEUL
NADIA TUENI
"Quand on est seul..."
(premiers mots du poème sans titre)
In "Jardinier de ma mémoire"© Flammarion, 1998
Lecture par Anne KESSLER
Nadia Tuéni est une poétesse libanaise d'expression française née à Baakline au Liban. Fille d'un diplomate et écrivain de religion druze, et d'une mère française, elle était bilingue et se réclamait ainsi naturellement de deux cultures. Elle se destina d'abord au barreau et s'inscrivit à la faculté de droit, mais interrompit ses études quand elle épousa, en 1954, Ghassan Tuéni, journaliste et député de Beyrouth, qui fut plus tard ambassadeur du Liban à l'ONU de 1977 à 1982. Ils eurent deux garçons, Gébrane, journaliste qui fut assassiné le 12 décembre 2005 à Beyrouth et Makram, disparu dans un accident automobile et une fille, Nayla, dont la mort à l'âge de sept ans d’un cancer affecta profondément Nadia Tuéni et l'amena à la composition de son premier recueil, Les Textes blonds, paru en 1963. En 1965, Nadia Tuéni est atteinte elle aussi d'un cancer. En 1967, elle devient rédactrice littéraire au journal libanais de langue française, Le Jour et collabore à diverses publications arabes et françaises. Prix de l'Académie française en 1973, pour Poèmes pour une histoire (Seghers), elle meurt en 1983 à Beyrouth.
Poèmes choisis par Lorette Nobécourt
Prise de son: Amandine Grévoz
Montage: Gilles Davidas
00:48 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, lorette nobécourt, amandine grévoz, gilles davidas, nadia tuéni, l'âge d'écume, anne kessler, jardinier, libanais, expressif, bbakline, fillette, diplomate, religion, druze, materner, bilingue, réclamer, culture, destination, barreau, inscrire, faculté de droit, interrompre, svelte, à genoux, roal, en deuil, crucifier, bateau, a perte de vue, précision, vertige, étrange, athlète, déclasser, disqualifier
17/12/2013
GRAN SABANA: FIÈVRE DE L'OR ET COMBAT DE COQS « KITEREKIKI»
GRAN SABANA
FIÈVRE DE L'OR ET COMBAT DE COQS
(9’13’’)
« KITEREKIKI»
Au fin fond du Venezuela, la savane fait place à la forêt amazonienne. La nature s'étend à perte de vue, la végétation est dense : seuls les oiseaux, singes et coyotes sont les bienvenus. Les hommes s'enfoncent pourtant dans la forêt. Ils cassent la roche jusqu'à des centaines de mètres sous terre pour chercher de l'or. Le maigre butin de plusieurs mois disparait dans les plaisirs de quelques heures au village. L'or devient argent, il se perd en pariant sur les combats de coqs. La pluie efface les traces, enterre les souvenirs et les hommes oublient bien vite les mois écoulés.
Enregistrements : janvier 2011
Mise en ondes & mix : Arnaud Forest
Réalisation : Félix Blume
00:54 Publié dans GOUTTES d'ÂME, SONARTE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, fièvre jaune, la ruée vers l'or, combat de coqs, au fin fonds, vénézuela, savane, faire place, forêt amazonienne, nature, s'étendre, à perte de vue, végétation, dense, oiseau, singe, coyote, bienvenue, s'enfoncer, casser, roche, centaine, mètre, sous terre, chercheur d'or, maigre butin, mois, sisparaitre, plaisir, horaire, village, argent, se perdre, rire, parier, pluie, effacer, gomme, ^luie, trace, enterrer les souvenirs, oublier, écoulement, épanchement, arnaud forest, félix blume
02/03/2013
QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 5
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE
5
Je veux cessé d'être l'ange qui lit le carnet noir,
La présence spectrale toujours voilée de nuit.
Je veux ne plus jamais en de telles circonstances
Arborer toujours le sinistre visage de la mélancolie
Et ne plus savoir habiller mon âme insatisfaite
Que d'un costume bariolé aux couleurs de la vie.
Quelques mots dans un souffle...
Parce que dans ce désormais qui soudain titube
De nul d'autres qu'eux pourra naître la beauté.
Un jour, un autre plus tard, sur la route suivie à perte de vie,
Je chuterai à nouveau dans l'abîme d'un profond silence
Au gré d'un ultime rendez-vous pris avec moi-même,
Lorsque sera venue l'heure de faire les poches de ma mémoire,
Sachez qu'il me sera toujours précieux d'Ecrire Lucide
Et d'apprécier au plus intense l'exacte évidence
Du bonheur fascinant qui sans cesse m'étreint
Quand, au détour d'un souvenir, un Jour Moyen Éclot.
FIN
P. MILIQUE
09:21 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, quelques mots dans un souffle, cessation, ange, angelot, carnet noir, présence, spectre, spectral, voiler, nuit, vouloir, circonstancier, arborer, sinistre, visage, mélancolie, habiller, âme, insatisfait, costume, coutûme, barioler, couleurs de vie, tituber, naissance, beauté, journalier, route suivie, à perte de vue, perdre la vie, chuter, nouveauté, abîme, profondeur, silence, de gré à gré, ultime, soi-même, l'heure est venue, faire les poche, mémoire, mémoriser, préciosité, préciux, lucidité, apprécier, intensité, exactitude, évidence
20/05/2012
LA MORT
LA MORT
Aussitôt abandonné l'équilibre provisoire de l'enfance,
Elle apparaît, fatalité irrésistible aux dimensions de mystère.
Ce n'est qu'un vide sans écho, un néant à perte de vue
Qui annule nos volontés et nos facultés de raisonnement,
En nous enveloppant de lourdes épaisseurs de silence.
C'est une éternité immuable à l'irréductible étrangeté,
Où chaque instant se dilate, où chaque instant s'évanouit.
Il n'existe pas d'explication à l'inexplicable.
Alors on tente, tant bien que mal, de neutraliser.
La camarde en la marginalisant.
Parce que la mort n'est pas présentable
Elle est impartageable
Désespérément ordinaire aussi.
P. MILIQUE
06:19 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, la mort, abandonner, équilibre, provisoire, enfance, apparaître, fatalité, irrésistible, dimension, mystère, vide, écho, néant, à perte de vue, annuler, volonté, faculté, raisonnement, envelopper, lourdeur, épaisseur, silenc, éternité, immuable, irréductible, étrangeté, se dilater, s'évanouir, exister, explication, inexplicable, tenter, neutraliser, camarde, marginaliser