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30/06/2016

PARADOXE ABSOLU

au magma présent de l'écriture,

 

PARADOXE ABSOLU

Il y a des mots si forts qu'ils transpercent
Jusqu'au sublime et à l'effrayant parfois.
Écriture qui vrille et agace les neurones...

C'est que, dans une lueur de fin du monde,
Il est bien difficile de juguler l'impétuosité
De la déferlante qui roule au tréfonds de soi.

Dans la fusion des lendemains en devenir,
La solitude suprême de l'homme empêtré
S'avère en paradoxe absolu et terrifiant.

Et la colère est juste qui quémande la paix!


P. MILIQUE

29/06/2016

OBSERVATEUR STUPÉFAIT 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

OBSERVATEUR STUPÉFAIT

2

Le regard s'émeut soudain à se perdre dans la contemplation
Des battements d'ailes magnifiques de ces oiseaux migrateurs
S'acquittant de leur incroyable transhumance, leur folle énergie
Mise à contribution par l'obligation d'une promesse de retour
Afin de servir à la restauration de l'immuable un instant menacé.

L'observateur stupéfait se fait spectateur respectueux de la vie
Pour jouir, en toute simplicité, de la beauté du temps qui passe.
Toutefois, comment passer sous silence le compréhensible haut-le-cœur,
L'horrible gêne aussi, lorsque claquent les stupides détonations tueuses
Ludiques aussi, de ces prédateurs humains que rien ne pourrait justifier
Alors que l'infâme nous envahi et que l'indicible honte perle sur nos fronts?

(FIN)

 

P. MILIQUE

28/06/2016

OBSERVATEUR STUPÉFAIT 1

au magma présent de l'écriture,

 

OBSERVATEUR STUPÉFAIT

1

Je n'ai jamais été un technicien de la nature,
Il s'en faut même de beaucoup, il n'empêche
Qu'un long cheminement dans l'infinité du ciel
M'apaise bien au-delà d'un quelconque supposé.
De fait, on dirait l’intense ineffable d'une fable,
Un conte au fol intérêt, un ruban de rêve éveillé.

Dès lors, on ne peut être que durablement fasciné
Par le vif éclat et l'éminente force de son imagerie.
C'est une promenade intime qui murmure en secret.
Dans notre monde de bruits et de d'éparpillements,
Sourd une poésie envoûtante d'une splendeur rare.

Il y a la sublime fantasmagorie proposée par la nature,
Et tous ces paysages d'où surgissent des émotions fortes.
Il y a les nuances multiples diffractées par la luminosité,
Nobles d'étrangeté, semblent n'être là que pour le mystère.
Il y a ces lueurs polaires dilatées en arcs d'absolue pureté.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

27/06/2016

NOSTALGIE INFERTILE

au  magma présent  de l'écriture,

 

NOSTALGIE INFERTILE



Acceptons cette évidence: cette loi-là est incontournable!

Il faut très universellement ajouter chaque année d'un temps
Qui, à force de réitération faut-il le dire, calme bien des ardeurs,
Et fait se dissoudre, dans le colimaçon oublieux des souvenirs,
La grâce pulpeuse de l'extrême mais trop éphémère jeunesse.

Il ne sert à rien cependant de se réfugier dans l'infertile nostalgie
Car il reste encore à vivre ce passé de demain qu'est aujourd'hui
Afin de s'accorder la plénitude possible d'un bonheur confortable.

Il convient donc d'exacerber l'indéfectible optimisme et l'étonnante
Capacité à encourager l'espoir, caractéristique majeure de l'homme,
Et d'exalter l'avide curiosité qui, en marge du réel et de ses facticités,
Saura autoriser l'accès jusque-là réservé des émotions fondamentales.
Ainsi, l'omniprésente petite voix intérieure qui, dans la savante alchimie
Proposée au fil du possible et de l'imaginaire, dira les moments essentiels
Mer de la tranquillité sous la lune aptes à peupler le jardin de nos délices.

Acceptons-en la simple évidence: cette loi-là est incontournable
Qui donne libre cours à l'enluminure de nos émerveillements
Pour forcer l'amplitude jusqu'à atteindre le point d’équilibre,
Pour s'éprouver enfin en état d'épanouissement. Quand même.

P. MILIQUE

26/06/2016

NIETZSCHÉEN

au magma présent de l'écriture,

 

NIETZSCHÉEN


Parfois nos mots ratent le cœur de leur cible
D'autres fois ils vont trop loin et cela peine,
Mais il faut bien exprimer le ressenti, non?

Ces mots sont mis à disposition
Afin que chacun se les approprie
Et les charge de leur propre vécu.
Il n'est toujours question que de vécu.

Il n'est possible d'être sûr que d'une seule chose:
Nous ne sommes faits que de ce que nous avons été,
Considérant qu'il est déjà bien difficile d’être déjà
Ce qu'il ne nous a jamais été concédé d'être encore.

P. MILIQUE

25/06/2016

MANQUE DE PANACHE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MANQUE DE PANACHE

2


Le voilà accablé par un corps qui, dans sa pathétique capacité à s'altérer à l'infini, s'éprouve de plus affligé d'une consternante maladie.
Elle est là qui se déploie insidieusement et avec luxuriance.
A le mortifier ainsi sans discontinuer, elle ne fait qu'accentuer d'autant plus son désarroi ordinaire.
En plein cœur de la tourmente, le choc est d'une extrême violence.
Une haine inexpiable naît qui déchire tout sur son passage.
Elle triture et fracasse les épisodes depuis longtemps éclipsés se mêlant ainsi, comme de vieux vêtements trop portés, à la cantilène chancelante d'une vie avachie.

Comment ne pas se sentir chaque jour un peu plus à l'étroit, engoncé dans cette trajectoire intime qui l'éprouve désormais guetté par une mort qui n'aura pas, quel dommage, le panache escompté?

(FIN)

P. MILIQUE

24/06/2016

MANQUE DE PANACHE 1

au magma présent de l'écriture,

 

MANQUE DE PANACHE

1

La douleur d'être est variable.
Elle rend néanmoins le présent particulièrement abrupt et redoutable.

Dans son jardin jusque là tenu secret, le trouble redouble d'intensité qui, au gré de mots mûrement réfléchis le conduis, sur fond d'inéluctable, vers d'autres rêves inconnus.
Dans l'indescriptible de cette cohue-là, ça dérape et ça trébuche.
Voilà sa destinée bouleversée par la certitude nouvelle d'un jour ne plus être lui-même.

Certes les nuances existent, permanentes mêmes.
Mais en certains moments très ciblés, il croit pourvoir à cet état de crise et à s'accepter dans la souffrance comme un être incomplet et pourtant fini.
Pourtant, dans son obsessionnel désir de fuite au plus touffus de labyrinthes absurdes, est en plus , il cherche avec application l'équilibre indispensable qui lui semble désormais refusé.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/06/2016

LA GRIMACE DE LA MORT

au magma présent de l'écriture,

 

LA GRIMACE DE LA MORT



Personne ne peut revendiquer la maîtrise
De son destin, ni récuser le cours du temps,
Où encore se mettre en travers de l'avenir
Car, une fois entré dans la phase décisive,
Le fatal de chaque être est de disparaître.

Dans l'atroce anfractuosité qui le ronge,
Un sourire barre la grimace de la mort
Qui s'impose, arrogante au cœur de la vie.

Faute de traces susceptibles d'être gardées,
Il ne parvient pas à se reposer sereinement,
Et s'essouffle à rejoindre le bord du gouffre
Qu'il sait sans élixir ni fontaine de jouvence.

P. MILIQUE

22/06/2016

JONGLER AVEC LES ARCS-EN-CIEL 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

JONGLER AVEC LES ARCS-EN-CIEL

2

Et ces autres mots: «tu sais, je n'ai pas tout dit à l'autre.
Je ressens avec une telle vigueur l'alter ego manquant,
L'immense part affective à combler, et j'ai peur de ça!»
Mais pas d'ombrage à porter et surtout, pas d'obligation.
Les mots parviendront, étayés de spontanéité, à s'inscrire
Sur la page virginale si se réalise vraiment ce qui doit être.
Et, sans doute aucun, je suis là pour les recueillir ces mots.

En ce qui me concerne, j'ai comme l'étrange sentiment
De t'avoir un jour rencontrée dans mon espace à rêves.
Mon grand bonheur présent est de m'appliquer à entrelacer
En ta compagnie les fils disponibles de notre spontanéité puis,
Derrière la façade en trompe-l’œil, de jongler avec les étoiles,
Avec les arcs-en-ciel aussi, avec toutes ces ardentes énergies
Qui constellent le céleste firmament de leurs arcs de lumière.

(FIN)


P. MILIQUE

21/06/2016

JONGLER AVEC LES ARCS-EN-CIEL 1

au magma présent de l'écriture,

 

JONGLER AVEC LES ARCS-EN-CIEL

1

Lecture attentive de ta lettre constellée de signes,
Saturée d'émotion effleurée. Fièvre à fleur de mot.
Délire suggéré, d'une richesse incommensurable.

Je suis touché, bouleversé d'en être le destinataire
Tant, c'est connu, je n'ai aucune confiance en moi.
Je ne m'apprécie que peu au point que, lorsque
Quelqu'un m'offre avec bienveillance l'éventualité
De perdre un peu de son temps en ma compagnie
Cela me semble relever d'un quelconque miracle.
Je dois être patient et laisser du temps au temps!
Rien de surprenant. Quoi de plus naturel à cela?
Une sacré dose de confiance, d'inconscience même,
Faut-il pour s'ouvrir à l'autre sur la pointe du cœur?
Qui serais-je donc pour bénéficier d'un tel privilège?

Lire entre les lignes, haler les mots avec délicatesse,
Surtout avec délicatesse, pour tenter d'apercevoir
Ce qui se cache en-dessous, bien dissimulé peut-être,
Peut-être si flagrant d'évidence que je ne la verrai pas.

Lire entre les lignes parce que les mots s'y bousculent,
Hypersensibilité, apprendre à instruire les angoisses,
A gérer les peurs, les états conflictuels avec son propre soi,
A dépasser et contenir les sensibilités à fleur de peau
Qui attestent d'un mal-être qui ne s'explique que parfois.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/06/2016

IL BOIT

au magma présent de l'écriture,

Même ivre, Hemingway est droit comme une statue.

(Sipa / montage : DR)

 

IL BOIT


Il boit.
Il boit pour oublier qu'il boit.

Il boit
Solitaire dans le matin
De ses aurores glacées,
De ses lunes figées aussi.

Il boit.
Il boit pour oublier la nuit
Calamiteuse qui s'achève
Et celle qui déjà s'annonce,
Plus apocalyptique encore.

Il boit.
Il boit l'âme au bord des verres,
Le cœur posté à fleur de lèvres.
Il boit ces paradis artificiels
Gouleyant d’absinthe dorée
Pour oublier qu'il a bu, qu'il boit
L'immensité de ses nuits noires,
Pour oublier son cœur de bois
Et là, tout au bord de l'abîme,
Il se noie dans l'ébriété de son cœur.

Et il oublie qu'il boit.

P. MILIQUE

19/06/2016

HÉMORRAGIE INTERNE

au magma présent de l'écriture,

 

HÉMORRAGIE INTERNE



Toujours ces querelles et ces haines propagées
Par ces gens sans passé et donc sans passions.

Leur destin saigne à l'intérieur
D'une exaspération du mal de vivre,
De l'incertaine opportunité d'être.

Contentement empoisonné et misérable état
A posséder ce qu'ils crèvent de ne pas avoir.

P. MILIQUE