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14/08/2013

LA FOLIE

 

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LA FOLIE

 

La folie, c'est un renversement de tendance.

Une rupture. Ou un accomplissement. C'est selon.

Mais c'est à l'évidence inscrit dans le destin de chacun.

 

Nous avons tous,

Invisiblement tatouées au centre de nous-mêmes,

Des expériences impossibles à décrire,

Des déchirures personnelles qui précipitent notre naufrage

Et donnent naissance à la confusion générale,

A l'inextricable désordre.

Désormais, sous le vernis craquelé

Des signes les plus conventionnels,

Se précipite une pluie d'images mortes

Et de sanglots convulsifs.

Ce sont des larmes de l'esprit.

 

Nous venons soudain de passer d'une logique à l'autre.

Il va falloir faire face à certaines transformations irréfutables

Lorsque le langage se tarit

Et que la pensée s'atrophie,

Dans la crainte sans scrupules.

 

Par bonheur, cette nouvelle donne

Est également capable de nous ouvrir

A de formidables démesures.

A une subite, appréciable et joyeuse anarchie.

 

Grâce à elle nous pouvons sortir des chemins balisés pour oser, enfin,

Nous perdre dans des ruelles obscures et encore inexplorées:

Celles de notre inconscient !

Cela nous pousse à bousculer les conformismes

En faisant voler en éclat les carcans les plus codifiés.

Nous pouvons maintenant, et c'est bien là l'essentiel,

Nous réchauffer à la flamme prometteuse

De cette nouvelle présence.

 

C'est un endroit où il est agréable de s'épanouir.

Où la certitude disloque les futurs regrets.

Il faut vivre dans cette marge-là jusqu'à y disparaître.

 

Elle est ombre insaisissable.

Elle est nuit définitive et énigmatique.

Elle est la vie qui bégaie.

Elle est la Folie.,

Stridente d'apaisement.

 

P. MILIQUE

12/08/2013

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

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A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

 

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

Dans le désordre spectaculaire.

Le chaos soudain devient la règle.

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

Troué d'images rouges et noires.

 

En vieillissant je le sait bien,

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice.

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

De ce qu'on n'a jamais su être.

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

 

La question maladive et obsédante de certains est de savoir

S'il existe une vie après la mort.

Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?

 

Moi-même, si je me sens à l'instant tragiquement dépourvu,

Sais que son univers n'est pas vide.

Je connais les sources les plus secrètement dissimulées

De ses vagabondages toujours recommencés.

Parce que je croit que j écrit !

 

C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.

Je suis un montreur de mots qui brouille les images.

Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.

Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,

Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme

Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.

 

Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,

Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.

Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.

Jusqu'à la brisure.

Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,

Un ciel saturé de cris et de fureurs

Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l'indifférence.

Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,

Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.

 

Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,

Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !

Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.

Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,

Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.

Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.

Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.

Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,

Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,

Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.

Tout cela sans hâte, sans dissonance.

Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.

 

Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires

S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.

Et que tout est tout à fait perdu

Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.

 

Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.

Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.

Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,

Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.

Dorénavant, je ne la cherche plus.

Je sait depuis peu que je l'ai trouvée.

 

Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.

Et je m'y vois déjà !

 

P. MILIQUE

 

28/07/2013

INTERVIEW D'ALLAIN LEPREST: 2003

 

INTERVIEW D'ALLAIN LEPREST

2003

 

Claude Nougaro et Jean Ferrat disaient d'Allain Leprest qu'il était l'un des plus grands poètes français. Auteur, compositeur disparu en 2011, Leprest a écrit des chansons d'une beauté saisissante. Alors qu'il était de passage en Suisse en 2003, il a accordé à Philippe Nicolet une interview de 70 minutes où se retrouve, dans tous ses mots, sa pleine dimension de poète.

23/07/2013

YVES BOMMENEL: "PORN COUNT"


YVES BOMMENEL

"PORN COUNT"

 

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09/07/2013

ILS ONT PENSE POUR NOUS 27

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"L'émerveillement,

Loin de diminuer

Et de disparaître,

S'accroît avec le savoir.

Il le stimule,

L'accompagne

Et le couronne."


(Michael EDWARDS -- POETE)

20/06/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 20/06/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

20/06/2013

20/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 20.05.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

20.05.2013

06/05/2013

L'EAU A LA BOUCHE : DEAD MEAT (1/5) LES ZOMBIES ATTAQUENT

 

L'EAU A LA BOUCHE
 DEAD MEAT (1/5)

LES ZOMBIES ATTAQUENT

(5’27’’)
« Le bestiau s'est mis à trembler »


D'étranges phénomènes se produisent dans un village d'Alsace : une petite fille disparaît, la viande se met à bouger... Il y du zombie dans l'air. Du virus en chair et en os. Dead Meat (1/5) : L'eau à la bouche.


Enregistrements : novembre 12-janvier 13
Voix : Marco Benigno, Antonin Bounmy, Eddy Ekété, Gauthier Sibillat
Guitare: Jean-Charles Mougel
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation & musique : Marine Angé

03/05/2013

L'EAU A LA : BOUCHE DEAT MEAT(1/5): LES ZOMBIES ATTAQUENT

 

L'EAU A LA BOUCHE
DEAT MEAT(1/5)

LES ZOMBIES ATTAQUENT

(5’27’’)
« Le bestiau s'est mis à trembler »


D'étranges phénomènes se produisent dans un village d'Alsace : une petite fille disparaît, la viande se met à bouger... Il y du zombie dans l'air. Du virus en chair et en os. Dead Meat (1/5) : L'eau à la bouche.


Enregistrements : novembre 12-janvier 13
Voix : Marco Benigno, Antonin Bounmy, Eddy Ekété, Gauthier Sibillat
Guitare: Jean-Charles Mougel
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation & musique : Marine Angé

23/04/2013

LOURDE DE CHAGRIN

au magma present de l'ecriture,

 

LOURDE DE CHAGRIN

 

Dans la mémoire fatiguée et lourde de chagrin

Murmure ce disparu tant aimé qui hante ses nuits.

 

C'est un conditionnement psychologique aride

Qui ne porte pas à une lucidité de nature

A coordonner avec efficacité de quelconques initiatives.

 

Au centre tourmenté d'une dense vie quotidienne

Prise en tenaille entre l'angoisse et la dépression,

Il confie ses torturantes craintes au grand vent de la plaine

Qui n'a jamais prétendu dévoiler la part de mystère

Contenue dans la réponse à la question qui l'obsède.

Dans sa mémoire fatiguée et lourde de chagrin

Murmure ce disparu tant aimé qui hante ses nuits

Et oppresse son esprit délabré à force de manquer de soleil.

 

P. MILIQUE

01/12/2012

AMOUR HARDI

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AMOUR HARDI

 

Dans une monde d'où disparaît l'idée de destin

Seul le langage des songes et du mystère

S'offre à authentifier la beauté d'un visage

Exprimant une source révélatrice d'idéal.

 

C'est dans l'unicité troublante d'un cœur ensoleillé

Que se tapi l'enthousiasme ardent d'un amour hardi,

Mélange rare de grâce voluptueuse et d'ineffable

Qui seuls se rêvent capables de suspendre le temps

Entre silence ignorant et fulgurance de l'instant,

Fracassés contre un roc battu d'eaux changeantes.

 

P. MILIQUE

24/08/2012

LA CERTITUDE MAGNIFIQUE

BELLE VIE.jpeg

 

LA CERTITUDE MAGNIFIQUE

 

Démasquée par de puissantes architectures émotionnelles,

La cuisine du diable aux dangers obscurs et mortels

S'attache à contourner le sombre futur en devenir.

 

Évolution fulgurante de déshumanisation progressive

Qui plonge avec violence dans l'inéluctable latent,

Proposant un rude retour aux exactes réalités

D'un monde en souffrance qui peu à peu disparaît.

 

Il devient alors urgent de parler autrement de l'existence

Dans la certitude magnifique, prisonnière et silencieuse,

D'une vie belle et vertigineuse à exalter de passions.

 

P. MILIQUE